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A livres ouverts ….Le jazz dans les polars de John Harvey avec Charles Resnick.

24 Mai 2021 , Rédigé par niduab Publié dans #à livre ouvert

 

Rappel : Voici encore un article qui n'a pas attiré le nombre de lecteurs que j'espérais ; j'en fus d'autant plus déçu que je reprenais alors une expérience qui avait bien marché l'année précédente..... En republiant aujourd'hui cet article je lui donne, en quelque sorte, une seconde chance. En cette période de pandémie et de quasi confinement j'ai réduit mes publications de nouveaux articles et je compense en republiant des articles que j'ai pris grand plaisir à préparer. Celui là fut publié le 21 juin 2017. 

 Fin juillet 2016 j’ai fait deux billets sur la place du jazz dans les polars de Michael Connely (1 & 2). Il fallait bien deux billets pour extraire les références jazzistes de 18 romans liés à son personnage Harry Bosch grand amateur de jazz.

Parmi mes lectures de romans policier il y a un autre flic dont j’ai suivi, avec grand plaisir, les aventures c’est Charles Resnick par la plume de John Harvey et d’ailleurs Michael Connely lui donnait un coup de chapeau en 2014 dans « Ceux qui tombent » : Bosch se leva et passa dans le couloir de la chambre. Dans un cadre accroché au mur se trouvait un poème d’une page. Presque vingt ans plus tôt, il s’était retrouvé dans un restaurant de Venice Beach et le hasard avait voulu que l’auteur du poème, John Harvey, y fasse une lecture. Il avait l’impression qu’aucune des personnes présentes ne savait qui était Chet Baker. Mais Harry, lui, le savait et il avait aimé ce que ce poème avait résonné en lui. Il s’était levé et avait demandé à Harvey s’il pouvait lui acheter un exemplaire. Harvey lui avait donné sa feuille…. ».

J'ai commencé à travailler sur ce billet, qui demande pas mal de recherches, en début de semaine dernière, en espérant pouvoir le publier pour la fête de la musique. C'est en quelque sorte ma contribution.

 

En 1989 John Harvey a délaissé son métier d’enseignant pour se lancer dans l’écriture de romans policiers. En 1989 il publiait un roman mettant en scène Resnick un policier d’origine polonaise du commissariat de Nottingham, amateur de jazz, de sandwichs et de chats, il en a quatre, respectivement nommés Bud, Pepper, Dizzy et Miles en l'honneur de jazzmen célèbres. Ce premier roman « Cœurs solitaires » fut le début de la célébrité. Douze romans à raison d’un par an entre 1989 et 1998, et les deux derniers 2008 et 2014. Il publia aussi un recueil de nouvelles avec Resnick dont les titres sont des standards du Jazz. Dans la période où il délaissa quelque peu Resnick, John Harvey publia quand même cinq polars dont trois avec un nouveau flic Frank Elder. Ce sont également de très bons romans mais comme ils ne portent pas une attention particulière au jazz je n’en parlerai pas.

Consultons maintenant les romans avec Resnick dans l’ordre de publication en France en version livre de poche, chez Rivages/Noir. :

« Cœurs solitaires » : Nottingham, une femme est assassinée. Charles Resnick pense à un drame passionnel car son ancien amant l’avait menacée de mort. Puis une deuxième femme est également assassinée. L’enquête se dirige alors vers la recherche d’un serial-killer.

Page 30 : « ….La mayonnaise dégoulinait entre les tranches de pains sur ses doigts et Dizzy sur ses genoux, se tordait le cou pour lécher. Dans le casque, Billie Holiday et Lester Young s'en donnait à coeur joie, faisant l’amour par la musique sans même s’effleurer les mains…. »

Page 110 : « …..Après avoir raccroché, Resnick emporta son assiette au salon, où Johnny Hodge , en était à Satin Doll. Lorsqu’il avait commencé à écouter du jazz, Resnick considérait Hodge comme le meilleur saxophoniste du monde…. ».

Page 223 …. la voix de Billie enchaîne I need your love so badly, le dernier mot se brise dans son phrasé et la première spirale glacée du saxophone dont les notes blanches, acidulée, s’enroulent autour d’elle sans jamais la toucher. I love you oh so nadly. »

Page 297 : « ….Il se retrouvèrent sur le canapé avec deux verres de Black Label et Art Paper sur la platine jouant You’d be so nice to come to. Resnick ne mentionna pas le titre, craignant la fausse note, mais fit observer le lien avec Paper le chat. Il s’apprêtait à dire autre chose lorsque Rachel se pencha vers lui et posa un doigt sur ses lèvres…. Charlie, ne dites plus rien et laissez-moi écouter. »

 

« Les étrangers dans la maison » Un couple cambriolé ment sur la description des agresseurs et sur le butin volé. Un homme, qui a défendu un restaurant chinois des pillards, ment sur sa profession. Lorsque Charles Resnick s’aperçoit que tous mentent, il enquête sur le lien entre eux. Cela l’amène à s’occuper des affaires d’un collègue indélicat.

Page 42 : « …. En sourdine le son du saxophone de Johnny Hodge s’envolait de la chaine, tenant la note, lui insufflant progressivement son rythme, reconnaissable entre mille :You’d ne so nice to comme home….»

Pages 96-97 « … Il passa au salon, choisit un 33 t de Lester Young sur l’étagère et mit la stéréo en sourdine. New York city avec Johnny Garnieri : trois jours avant Noël 43, un retour à l’époque où tout semblait encore possible. I never knew, sometime I’m happy…….. Lester en était à Just you, just me, avec un premier chorus presque en ligne droite. Avec les mêmes accords il faisait une autre chanson, un air à lui. What are these arms for ? What are the charms for ? Use your imagination. »

Page 227- 229 : « Le saphir descendit sur le sillon d’un morceau d’Ellington Jack the bear, 1940.…. Charlie dit Claire. C’est comme ça que les gens vous appellent ? …. Ils glissèrent langoureusement sur le sol tandis que le saxo de Johnny Lodge s’insinuait au fil de Warn Valley d’Ellington …. »

 

« Scapel » Des sauvages agressions sont perpétrées contre deux agents du centre hospitalier de Nottingham. Dans son enquête Charles Resnick se heurte au secret du milieu médical. Puis, c’est une jeune étudiante qui est, à son tour, assassinée.

Page 127-129 : « …Resnick entendit quelques mesures d’intro au piano, puis le son inimitable d’une trompette enveloppant la mélodie, à pas compté, mais imprévisible. Clifford Brown, le Memorial. ….Il continua de prêter l’oreille tout en remuant la mixture jaune de façon qu’elle aille caresser les bords de la poêle, puis rajouta l’oignon, les dés de poivron et haricot et laissa cuire à feu moyen…….Lorsqu’il revint au salon Brownie était sur le point d’achever Lover come back to me . …. Quand Stockholm sweet’nin’ laissa place à Scuse These Blues, Resnick remporta les assiettes à la cuisine…… Ils burent un verre puis un autre… Toujours pimpant, bien qu’en sourdine Clifford Brown amorçait Theme of no Repeat….»

Page 224 , : «…Ils restèrent au salon, à écouter le Charlie Parker Quintet égrener dans la nuit The hymne, Bird of paradise, dexterity…. »

Page 322 : « …Resnick avait encore une bonne moitié de la soirée devant lui et des projets : se préparer quelque chose à manger, un bon café et écouter Lester Young. Lester et Basie, Lester en duo avec Billie Holiday, Lester et les Kansas City Seven….Peut-être Jazz at the Philarmonic et This year’s kisses en 56 avec Teddy Wilson qui traînait derrière sa lenteur calculée cette douleur profonde, ce sentiment d’irréparable.

 

« Off Minor » L’enlèvement d’Emily fait suite à la découverte du corps dans des sacs poubelles d’une autre fillette de six ans. Charles Resnick pense qu’un assassin pédophile est présent dans la ville de Nottingham et doit mener son enquête alors que les médias se déchaînent et que la peur s’empare de l’opinion publique.

Page 37 : « …Sans trop savoir pourquoi, il commença à passer des disques de Thélonious Monk. Un piano, parfois un vibraphone, avec une contrebasse et une batterie. Des mains qui attaquaient les thèmes en coin, de façon oblique, déstructurée. Well, you need’t ; Off Minor. Evidence ; Ask me Now… »

Page 243 : « ….. Quand Naylor avait appelé pendant l’introduction de No regrets, les quelques mesures de la guitare de Dick McDounough précédant la voix de Billie, Resnick, roulant du canapé, avait traversé la pièce en maudissant cette interruption inopportune. Le premier couplet de la chanson à peine terminé, Resnick commença à poser des questions. …..la voix de Naybor, tout excité et à l’autre bout de la pièce, les riffs de clarinette d’Artie Shaw, qui se détachaient de l’ensemble de l’orchestre pendant le passage instrumental…….Vous avez l’adresse ? …Dites-lui de passer me prendre. Reposant le téléphone, Resnick traversa à nouveau la pièce, chercha sa deuxième chaussure. Billie Holiday étirait son dernier couplet que le batteur ponctua de quelques coups de baguette bien senti alors que l’orchestre reprenait avec la chanteuse pour les dernières mesures. Deux minutes, trente secondes et des poussières, Resnick avala son café froid et fonça vers la porte. »

 

« Les années perdues » 1969. Resnick attendant son affectation à la police judiciaire s’occupe, un samedi sur deux, des hooligans dans le stade de football de Nottingham. 1992. Depuis 18 mois, cinq hommes armés effectuent des hold-up dans des banques, bureaux de poste et supermarchés. La police organise une opération spéciale pour les retrouver. Resnick se retrouve plongé dans son passé personnel.

Page 91 : «… Resnick écoutait l’album prestige In the beginning. Celui dont la pochette bleue à trois volets s’orne d’un superbe portrait montrant un Dizzy Gillespie très séduisant dans un cadre rouge. Oop bop sh’bam, avec Sonny Stitt à l’alto, Milt Jackson au vibraphone, le solo de Dizzy, les emmenant jusqu’au thème final, une coda vocale aux notes liées….»

Page 274. « …Dans le salon, il fut tenté d’écouter le Lover man de Charlie Parker, ou l’une de ces balades meurtries que Billie Holiday chantait, accompagnée par Lester Young….»

Page 418 ; «…Son instinct avait été de glisser une nouvelle cassette dans le lecteur, mais dans sa tête Lester Young jouait déjà Ghost of a chance. invisible, presque comme un intrus, quelqu’un vient d’entrer en silence.»

 

« Lumière froide » Dans la période de Noël, il n’y a pas de trêve pour les crimes et délits. À Nottingham, la vie continue comme à son habitude : un chauffeur de taxi agressé, une femme en état d’ivresse arrêtée pour désordre sur la voie publique, un garçon blessé victime probable de violences paternelles… La routine jusqu’à la disparition suspecte d’une jeune femme. Une cassette reçue confirme à Charles Resnick qu’il s’agit bien d’un enlèvement et que son auteur est un psychopathe.

Page 85-86 : « … Par une belle journée d’hiver, alors qu’il flânait en ville il avait jeté un coup d’œil dans la vitrine des disques Arcade et avait vu le coffret : dix CD de Billie Holiday et un livret de 120 pages…..Fermant les yeux il l’imaginait en train de chanter Cheek to Cheek accompagnée par Ben Webster… »

Page 158 : « … Ben Webster jouait du saxo comme un dieu dans Cotton tail, la version avec Oscar Paterson au Piano…. »

 

« Preuve vivante ». Le festival de romans policiers Coups de feu dans le Noir va bientôt débuter avec comme invitée vedette Cathy Jordan, auteure de best-sellers. Elle a reçu récemment des lettres de menaces anonymes manifestement écrite par un de ses lecteurs. Resnick est chargé d’assurer sa protection. Ce roman est plus multiculturel : littérature, cinéma et…. jazz britannique.

Page 88. « ….Art Tatum et Ben Webster : à chaque fois, Resnick succombait à leur charme. Il abaissa le bras de la platine avec précaution, il regarda le diamant se glisser au creux du sillon. Sans bouger il écouta Tatum jouer, de son style fleuri et brillant….. avant de céder la place au saxophone de Webster…. »

Page 188 « … Il pouvait écouter tout à loisir le nouveau Joshua Redman : Moose the mooche, Turnaround, Make you’re sure… »

Page 220 : « … Il n’avait entendu Betty Carter en public qu’une seule fois. Un voyage à Londres, comme il en faisait rarement et rlle chantait dans le club de Ronnie Scott…. Il se souvenait de But beautiful et de What’s New ?... »

 

« Proie facile » Un jeune délinquant de quinze ans, en attente d’être jugé pour cambriolage, est retrouvé pendu dans les douches de son foyer. L’enquête provoquera un autre meurtre. Resnick est aussi chargé d’une enquête sur plusieurs viols sur des hommes.

Page 82 : «….Resnick écoutait un CD de Billie Holiday….Quand le téléphone sonna, c'était Body and Soul, la version de 57 où Harry Edison joue le pont… »

Page 152 «…Sans raison particulière une phase de Roseland shuffle lui traversa l’esprit, Lester Young prenant un solo soutenu par le piano bondissant de Basie… »

Page 176 «…Pour compliquer les choses, il écoutait non pas Young, lui-même, mais Monk : Alone in San Francisco…. »

Page 188 : « … Old fashioned love :Une fois que le piano et la contrebasse ont installé leur rythme discret et sautillant, le trombone de Vic Dickenson déroule la mélodie avec le respect qui convient… »

Page 471 : « … De sa voix profonde, Johnny Hartman, accompagné par Howard McGhee à la trompette, chantait They didn’t believe me…. »

 

« Eau Dormante » Alors qu’il va assister au concert de Milt Jackson à Nottingham, il est appelé car un cadavre de femme vient d’être retrouvé dans le canal. Son identification est impossible et le surnom de « noyée fantôme » lui est donnée. Charles Resnick enquête sur cette disparition et d’autres…..

Page 9 : « C’était le soir où Milt Jackson était venu à Nottingham ; Milt Jackson qui avait enregistré en studio le 21 décembre 1954 en compagnie de Miles Davis et Thelonious Monk l’un des morceaux préférés de Resnick, Bag’s groove….. Mais à l’instant où Jackson allait commencer son biper lança son insistance sonnerie. ;.. »

Page 115 : « ….Jessica Williams s’assit au piano et pendant un moment fignola le réglage de son tabouret…. Puis sans introduction elle se lança dans I should care … »

Page 159 : « … Quand Resnick monta se coucher il laissa la chaîne allumée, Lester Young au mieux de sa forme lançant sur son saxophone des notes légères au rythme sinueux : I never knew, If dreams come true, I’ve fond a new baby, the world is mad…. »

Page 391 : «. ; Il sorti son vieil album de piano solo de Thelonious Monk, une musique déglinguée, dissonante : Monk’s mood., cela lui convenait parfaitement….»

 

« Derniers sacrements » Un homme condamné à perpétuité pour l’assassinat de son père, bénéficie d’une permission exceptionnelle pour assister à l’enterrement de sa mère. La présence d’un condamné dans la ville de Nottingham pose problème à Charles Resnick. Le trafic de drogue prolifère, des bandes armées sont présentes….. Et puis sa relation avec Hannah se délite.

Page 12 : «...Un petit motif de quatre notes répété cinq fois et Monk se lance avec entrain dans I let a song go out of my heart. Que s’est-il passé avec Hannah ? Que leur était-il arrivé, à Hannah et à lui-même... »

Page 119 : « Une fois il avait vu Sandy Brown sur scène. Au Gallery club à Carlton, c’est là qu’il l’avait entendu. Splanky, Resnick se rappelait se morceau et plus particulièrement In the evening, la voix de Brown teintée de blues… »

Page 152 : «… Il caressa l’idée d’écouter Billie Holiday chanter This year’s kisses, ceux qui n’ont plus la même signification. Ou l’ironie complice avec laquelle elle s’appuyait sur le tempo dans Getting some fun out of life ; le saxo de Lester Young ajoutant à son commentaire caustique à Fooling myself. Était-ce donc la ce qu’il avait fait lui même ? Ce dont Hannah et lui était coupable ? »

Page 253 : «… Dans l’arrière bar du Bell, les musiciens jouaient leur dernier set, king Porter stromp, Clarinette marmalade…. Resnick commanda une pinte de Guiness et s’appuya contre l’angle du bar. Quand l’orchestre attaqua Dippermouth blues et que le trompettiste joua les trois derniers chorus enregistrés par Joe King Oliver en 1923, Resnick compris que s’il n’était pas exactement au paradis, au moins, pendant quelques instants, tout irait pour le mieux en ce bas monde. »

Page 316 : «… Il inséra dans sa chaine le compact acheté et entamait la seconde moitié de son sandwich en écoutant Paper Doll, quand le téléphone sonna. C’était Hannah. Elle allait à la séance de 20h30 au Broadway et elle se demandait s’il aurait envie de se joindre à elle pour voir un film recommandé par ses collègues qui l’avaient trouvé très drôle. Resnick ne voyait aucune raison de refuser… »

Lors de la publication, « Derniers Sacrements » est présenté comme le dernier roman de la série Charles Resnick. Le livre comporte un texte final de John Harvey remerciant tous ceux qui l’ont aidé et encouragé pour l’écriture de la série et où l'on trouve le paragraphe suivant  : « …A part un sandwich de temps à autre, je crois que c’est le jazz qui a permis à Charlie de garder son solide bon sens, qui lui a fourni aussi bien ses moments de détente que son inspiration. Il en est de même pour moi. Pendant que j’écrivais ces livres, je me suis beaucoup appuyé, encore et encore sur la musique de Duke Ellington, Billie Holiday, Thelonious Monk, Spike Robinson, Ben Webster avec Art Tatum, et Lester Young. Qu’elle dure éternellement.»

 

Quelques mois plus tard pour la version originale anglaise et en même temps que « Derniers sacrements » pour les versions française, sortait un recueil de nouvelles intitulé « Now’s the time », douze nouvelles où l’on retrouve Charles Resnick et des personnages figurant dans les différents romans de la série. Les titres de ces nouvelles sont tous des standards de Charlie Parker. : Page 21 à 34 « Now’s the Time ». Pages 35 à 57. « Dexterity » . Page 59 à 81 « She Rote ». Page 83 à 114 « Confirmation ». Page 115 à 173 « Bird of Paradise ». Page 175 à 208 « Work» Page 209 à 242 « Stupendus ». Page 243 à 264 « My Little Suede Shoes ». ». Page 265 à 281 « Cool Blues». Page 283 à 331 « Slow Burn ». 333 à 368 « Billie’s Blues».

 

Mais John Harvey a du mal à abandonner son héros dans une médiocre retraite. Fin 2012 (pour la version française en livre de poche ) voilà qu'il réapparait dans « Cold hand ». Ce roman est pour moi est le meilleur de la série au point que je lui ai consacré un billet auquel le lecteur devra se reporter s'il veut entendre la magnifique interprétation de Cold Hand par Bessie Smith et Luis Amstrong. Comme dans cet ancien billet je n'avais pas trop reporté de références en jazz, j'en fournis deux intéressantes :

Page 235 à la fin de la 1ère partie quand Lynn Kellog est abattue devant chez Renick : « Il mit le CD de Bob Brookmeyer; rien de de vraiment original mais un morceau agréablequi évoluait avec un swinf facile, réconfortant There will never be another you…. Il entendit un taxi approche. Un sourire se dessina sur son visage... Il crut d'abord en sortant dans le hall que le bruit qu'il entendait était une pétarade du moteur,puis il comprit que c'était tout autre chose.»

 

Et puis cette année est sortie l'ultime (??) roman mettant en scène Charlie Resnick,  « Ténèbres, Ténèbres », qui débute sur fond social des années Thatcher. J'ai acheté ce livre en format poche fin mai et je ne l'ai pas encoure lu. En postface John Harvey avoue avoir pensé à tuer Resnick..... mais il n'en eut pas le courage et  à la fin le l'histoire il le laisse seul devant une tasse de café en pensant à se procurer l'un des derniers albums  de Thenolius Monk........En feuilletant le livre j'ai pu constater que les références au jazz sont encore assez nombreuse dans ce ''probable'' dernier opus. Trouvé, au hasard du feuilletage page 353 :

« … Il l'avait dans la tête au réveil et pas moyen de s'en débarrasser I can't get starded. Charles Mingus, au piano, pas son instrument habituel, hésitant et trébuchant comme quelqu'un qui cherche la porte dans une pièce dans le noir. Il connaissait ce sentiment. …. »
 

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