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Moments subis ..... Entre canicule, sécheresse, etc.... Mais plus de pépins quand la pluie arriva enfin.

27 Septembre 2019 , Rédigé par niduab

J'ai eu un peu de mal à trouver un titre qui ne veuille rien dire tout en décrivant assez bien le longue période que nous avons subie cet été. Plus de cent jours sans pluie, même pas un pipi de chardonneret. J'ai failli retenir « cent jours de solitude » mais c'était un peu excessif car on avait quand même la télévision et ses miss météo qui le plus souvent s'extasiaient de ces merveilleuses journées ensoleillées. La pluie est enfin revenue le 22 septembre, la première pluie significative depuis le 11 juin.

Notre pelouse était totalement dévastée et je me suis lancé le défi de la sauver.... Un boulot de dingue ! D'abord gratter au râteau tout ce qui était complètement cramé et s'arrachait sans forcer, de façon à ce que les premières pluies promises humidifient bien la terre. Puis ensuite, répandre des graines de gazon, les recouvrir en urgence d'une fine couche de terreau et en alternance entre passages pluvieux et accalmies étendre sur l'ensemble une couche plus épaisse d'un mélange approximatif de compost et terreau. Ce compost j'allais le chercher en déchetterie (c'est gratuit). J'ai du en ramener près d'une tonne qu'il me fallait tamiser pour éliminer les morceaux de branchages indésirables. Avec les dernières pluies il me semble que la bataille est gagnée ; le gazon qui était resté accroché reverdit, et les nouvelles pousses sortent...Ouf ! Drôle bilan d'un été très particulier.

 

Et nous voila en automne et ça commence assez bizarrement avec cet hommage national assez déconcertant à l'annonce du décès de l'ancien président Jacques Chirac. Un hommage spontané qui, au delà de son exploitation par les chaînes infos, a le mérite de traduire aussi un sentiment d'union nationale de la population française. J'ai tout de suite pensé à la chanson de Brassens, « Le temps passé » et puis je me suis souvenu d'avoir été très ému du bel l'hommage qu'avait fait Jacques Chirac pour annoncer le décès de François Mitterrand... Alors respect avant tout......

Pour ce qui me concerne je n'arrivais pas à vraiment saisir le personnage. Je n'ai pas trop connu le jeune loup, le bulldozer, entre 1973 et 1979, car je travaillais et vivais en famille alors au Zaïre, puis au Maroc (grands chantiers de barrages) vaguement renseigné par radio France internationale et quelques journaux reçus avec plus de quinze jours de retard que l'on se partageait entre une douzaine de français. Sans être politiquement engagé j'étais de gauche et je le situais très à droite ne faisant pas trop de différence avec Giscard qui était devenu président et Chirac son premier ministre. Il y eut à cette époque la Loi Veil dont ils peuvent se partager le mérite (et surtout Simone Veil.) et puis les désaccords et la brutale démission de Chirac qui voulait de refonder un parti de droite digne de ses ambitions.

Rentrant en France fin 1979, pour trois ans, et plus précisément pour un nouveau chantier de barrage,cette fois en Alsace, j'ai commencé à m'intéresser un peu plus à la politique sans pour autant être encarté. Le personnage Chirac qui était devenu Maire de Paris ne m'inspirait guère de sympathie. Je voyais en lui un politicard brutal qui s'appuyait sur des compagnons tel que Pasqua un ancien du service d'action civique (SAC). J'en apprenais aussi un peu plus sur Chirac, dont le fait que jeune étudiant il avait été communiste (Dixit Michel Rocard dont je me sentais proche). Et puis il y eut la belle victoire de François Mitterrand lors de l'élection présidentielle du 8 mai 1981, avec un petit coup de main de Chirac pour se débarrasser de Giscard. Toujours est-il, que Chirac surprenait encore en étant l'un des députés de droite à voter l'abolition de la peine de mort.... 

En 1982 je repartais pour l'Afrique, d'abord une mission en Guinée où je fus surpris de voir que Mitterrand n'était pas trop apprécié des guinéens qui regrettaient Giscard puis le Cameroun en 1983 pour un poste de formateur au laboratoire des Ponts et Chaussées de Yaoundé. Nous étions toujours informés par radio France internationale et on recevait mieux la presse française avec 3 à 4 jours de retard, mais toujours pas de télévision. Par contre nous étions dans la capitale du pays et il avait beaucoup de français qui s'organisaient en associations (une de gauche une de droite); le club des chiraquiens était plus important que celui des socialos. J'ai adhéré au PS et ça faisait du bien de débattre. On savait que le RPR de Chirac avait de bonnes chances de remporter les élections législatives de 1986, que Mitterrand et Chirac allait devoir cohabiter pendant deux ans avant d'en découdre ensuite à la présidentielle. Moi je pensais que cette cohabitation était sans doute une chance pour Mitterrand et c'est ce qui s'est passé. Je fus heureux de cette défaite de Chirac qui avait traité brutalement le problème néo-calédonien.... et je fus particulièrement content que le président Mitterrand ait choisi Michel Rocard comme Premier ministre qui régla à merveille et humainement ce problème. 

Rentré en France fin 1986 de manière définitive et installé en Poitou Charente je me suis plus impliqué dans le domaine politique et je suivais avec intérêt l'évolution politique de Jaques Chirac..... Un opportuniste qui brouillait les pistes. Arriver au pouvoir était son obsession : « Il a été tour à tour libéral, social, fédéraliste, libre-échangiste, travailliste, ''reaganien, contre la monnaie unique, puis militant exemplaire de l'Europe, contre le quinquennat puis pour la réduction du mandat présidentiel. Extrait du livre Chirac ou le démon du pouvoir de Raphaëlle Bacqué.». Il présente aussi des qualités humaines qui sont reconnues (en 1997) par des journalistes comme Nicolas Domenach et Maurice Szafran, du journal Marianne, peu complaisant: « Sensible, hypersensible.... Aucun homme politique n'accorde une telle attention aux souffrances d'un proche ou de ''l'autre'' par extension. C'est un saint-bernard de tempérament, que les épreuves personnelles ont rendu plus attentif  à la douleur d'autrui. Et plus fermé à la sienne. Il se caparaçonne, se veut insensible à tout ce qui pourrait paralyser son action.».

En 1995 il arrive à ses fins en devenant Président de la République battant au second tour Lionel Jospin (52,6% à 47.4%) après avoir éliminé Balladur au premier tour qui trois mois plus tôt était donné gagnant. Chirac pouvait remercier Mitterrand, et les guignols de l'Info. Mais il ne dissout pas l'assemblée et doit gouverner avec les battus de droite. Qui plus est, il demande à son premier ministre Alain Juppé de faire une politique de rigueur alors qu'il avait fait une campagne s'appuyant sur la fracture sociale. L'état de grâce s'estompe vite et la grogne sociale oblige Le Président doit, en avril 1997 dissoudre l'assemblée. Les élections législatives sont remportées par la gauche. Jospin devient chef du gouvernement pour une nouvelle cohabitation qui allait, celle-là, durer cinq ans. La politique menée entraîne une reprise de la croissance (mieux qu'en Allemagne) les résultats économiques sont notables et les perspectives présidentielles s'annoncent bonnes pour Lionel Jospin.... Mais Chirac en profite aussi et comme Jospin n'est pas un tueur de concurrents de gauche au 1er tour, que le Front national progresse et que la marionnette des Guignols rend Chirac très sympathique, le président sauve sa place en 2002. Jospin se voiyant exclu du second tour par Le Pen. Immédiatement je décide de voter Chirac et j'invite tous mes amis, dont certains réticents, à empêcher Le Pen d'obtenir un score qui fasse honte à la France. Chirac est élu avec 82% des voix. Qu'allait-il faire de cette vaste union républicaine et du bon bilan que laissait Jospin ? Rien ou pas grand chose ! Sarkozy a évoqué les rois fainéants. C'est sévère mais....

Depuis hier on peut voir à la télévision tout le monde politique rendre hommage à Jacques Chirac et au delà des clivages et il est vrai qu'il y a, en rappel des interventions exceptionnelles, surtout à l'international, mais pas que :

En juillet 1995 le président Chirac reconnait la faute collective du pays pour la rafle du vélodrome d'hiver « ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français.»

Le président Chirac décide de faire intervenir l'armée française conjointement avec l'OTAN ce qui mit fin à la guerre civile en Bosnie Herzégovine. C'est à l'Élysée que furent signés les accords de Dayton le 14 décembre 1995.

Le 22 février 1996, le président décide de suspendre le service national pour professionnaliser les armées.

En Octobre 1996 il se rend en Israël et à Jérusalem il exige de visiter le quartier musulman de Jérusalem. Les services de sécurité essayent de l'en empêcher ce qui provoque sa colère et la menace d'un retour immédiat en France. Un moment fort ! Il put visiter ce quartier musulman. 

Chirac et Jospin (et Hubert Védrine) s'entendent bien avec Bill Clinton sur tous les points chauds : Intervention au Kosovo (1999). Ce fut moins facile avec Georges Bush dans le cadre de la guerre contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre 2001. Toutefois la France envoie des troupes en Afghanistan.

Fin août 2002 Jacques Chirac est présent au sommet de la terre à Johannesburg où il présente la phrase célèbre : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »

En 2003 le président refuse d'accompagner les américain dans leur guerre conte l'Irak et renforce sa popularité au sein du monde arabe.

Il fut aussi très bien vu dans les pays asiatiques et d'Océanie, exception faite de la période de la période où la France à repris quelques essais nucléaires (de Juillet 1995 à février 1996). Il est aussi bien vu en Afrique, peut-être plus du côté des dirigeants que du côté des peuples (effet Françafrique).

Une dernière erreur avant de quitter le pouvoir en 2007. Il souhaita que le traité constitutionnel européen soit adopté en France par référendum. Il fut rejeté par les français le 29 mai 2004 avec 54.7% de Non. Une complication de plus pour la construction européenne.

Bon ! J'espère que j'ai rien oublié d'important et d'ailleurs quand, hier, je commençais à réfléchir aux thèmes que j'évoquerai je ne pensais même pas que je parlerai de Chirac. Il était impossible que je l'évite. Je vois d'ailleurs que j'ai une petite précision à faire : Quand il est allé à Johannesburg, il était accompagné, entre autres, de quelques députés et il en a choisi de la majorité comme de l'opposition.... et l'un d'eux, que je connais très bien, était l'un des 30 députés qui déposèrent une motion demandant la traduction du président devant la haute cour de justice pour l'affaire du financement du RPR à la mairie de Paris. La motion a été rejeté.... Mais au moins on peut dire que le Jack n'était pas rancunier.... et l'ami en question est revenu admiratif de ce discours du Président.

 

Passons à autre chose : Quel été ! 

Un été plombé par la maladie de Pilou dont j'ai déjà parlé. Le zona qu'elle a eu l'a beaucoup handicapée. Pendant plus de six semaines entre fin juin et jusqu'au 15 août elle n'a guère pu quitter la maison, en dehors des visites à l'hôpital ou chez notre médecin ou chez le kiné. En juillet ses déplacements la conduisaient du lit au canapé puis du canapé au lit. Enfin bref je ne vais pas m'étendre, maintenant c'est terminé .... Mais ça reste de biens mauvais souvenirs. Ce qu'on regrette le plus c'est que ça a gâché notre été : cette année, pour la première fois nous n'avons pas pu recevoir nos petits-enfants parisiens. Ils se sont arrêtés avec les parents une journée et une nuit fin juillet en descendant à Arcachon et une journée et une nuit quatre semaines plus tard en remontant sur Paris. Et dire que les meilleurs moments de juillet ont été de suivre les étapes du Tour de France ce dont les années précédentes je n'avais rien foutre. J'ai pu également suivre le feuilleton du Brexit.

Début août j'ai droit une place gratuite au CGR le jour de mon anniversaire. Mais je n'ai pu y aller car Pilou n'était pas trop en forme pour m'accompagner... Et puis franchement il n'y avait pas grand chose d'intéressant pour se forcer un peu.

Ca fait un peu désordre mais je vais continuer à parler cinéma. Dimanche dernier nous avons eu notre fils aîné (le père des petits enfants dont j'ai parlés) au téléphone et entre autres discussions il me vante les mérites d'un film : Le Chardonneret (je crois avoir déjà parlé d'un chardonneret?). Avant hier, Pilou et moi on se décide d'aller voir le film à la séance de 14 H.

 Au retour nous discutions dans la voiture: j'avais bien aimé mais Pilou pas trop (trop de retours en arrière). Mais la chute était au bout du chemin. Quand on arrive à la maison on voit devant chez nous, pile-poil à l'endroit où l'on gare la voiture en cours de journée, à l'endroit où elle aurait été si on n'était pas allé au cinéma, la plus grosse branche d'un arbre s'était affaissée; elle aurait écrabouillé notre voiture ! 

J'ai encore des choses à dire mais le billet est déjà bien trop long. C'est la faute à .....

En septembre j'ai recommencé à aller un peu au cinéma, car en général, depuis quelques années c'est le début de la saison des bons films (jusqu'à fin janvier).... Mais de n'est pas encore terrible, terrible... Un très, très bon film de Edouard Bergeon « An nom de la terre », un bon Tarantino « Once upon a time in Holliwood ». Nous sommes allé voir avec une présentation en avant-première « J'irai où tu iras » de Géraldine Nakache un film gentil mais sans plus. Une énorme déception avec le dernier James Gray « Ad Astra » une science fiction merdique avec Brad Pitt, pourtant recommandée avec 4(*) par le magazine Première. Puis le dernier Woody Allen avec qui je m'étais réconcilié depuis quelques années  et qui revient à ses médiocrités d'antan avec « Un jour de pluie à New-York ». On m'a promis un chef-d'oeuvre pour début octobre « Soeurs d'Armes », le premier film de Caroline Fourest. J'espère et j'ai hâte de le voir.... Voilà pour finir ce trop long billet.  

 

Reprise du billet quelques jours plus tard..... 

Le lendemain matin les services municipaux sont venus couper la branche cassés et débarrasser le rue des branchages.... J'étais à moitié satisfait, car nous étions partis au marché et j'aurais bien aimé leur dire que, que cet arbre, un olivier de bohème, devrait être coupé car il est trop fragile, lorsqu'il y a des tempêtes et par ailleurs peu adapté en voirie (il y avait déjà eu une branche de cassée il a cinq ou six ans.....) Eh bien ils sont repassés le 7 octobre pour nous en débarrasser.... Ces arbres qu'on abat pour parodier Malraux en hommage à De Gaulle. Serai-je le Malraux de Chirac.... Non,non, je déconne.....

Moments subis ..... Entre canicule, sécheresse, etc....  Mais plus de pépins quand la pluie arriva enfin.   Moments subis ..... Entre canicule, sécheresse, etc....  Mais plus de pépins quand la pluie arriva enfin.
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