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Blog à part....Tempête dans un bénitier diabolique (en V.O)

24 Avril 2009 , Rédigé par daniel Publié dans #Blog à part

 Un petit clin d'œil, en guise d'introduction, à Tonton Georges, grand artisan de la promotion de la langue française, et ce pour bien souligner que ce n'est pas une orientation franchouillarde que je défends dans ce billet....  

 

  Dans mon précédent article intitulé «coup de torchon» consacré à Bertrand Tavernier je regrettais avoir été obligé de voir son dernier film, « Dans les brumes électriques », en version originale sous-titrée. S'ajoute à ce regret une déception supplémentaire car j'espérais bien faire découvrir ce film, et l'univers de James Lee Burke, à quelqu'un qui m'est très cher mais qui, ne fréquentant que très modérément les salles de cinéma, m'a répondu «  et si, en plus, il faut le voir en anglais, j'attendrai la sortie DVD... » : J'étais furieux.

J'y suis donc allé seul, dès la première séance, le jour de la sortie. A cette première séance nous étions quatre spectateurs. J'étais doublement furieux... c'était du sabotage cette projection en V.O. Et qui plus est, pour ce film dont le déroulement est en grande partie accompagné en voix off, le temps perdu à lire les sous-titres gâche le plaisir du spectateur et même si, comme moi, il connaît déjà l'histoire pour avoir lu le roman : J'étais triplement furieux.

  A Niort il y a deux cinémas, deux types de cinéma devrais-je même dire : Il y a le Méga CGR (12 salles au centre ville) qui passe les films du circuit « commercial » CGR. Une programmation pour tous les publics où je trouve, en tant que cinéphile informé (lecteur de Première et Studio et divers journaux) de l'intérêt pour, selon les périodes,10 à 20 % des films à l'affiche ;  ce qui n'est déjà pas si mal.

 Il y a aussi le Centre d'Action Culturelle, le CAC (2 salles dont une belle grande salle et l'autre......) qui passe des films qui ne sont pas diffusés par le circuit CGR et finalement c'est une chance pour notre agglomération que cette programmation complète celle du CGR..... Je ne suis pas un spectateur très assidu du CAC, d'une part parce que le choix des films français est assez « limité », balançant souvent entre ennui et prise de tête ou la reprise de vieux films « populaires » consacrés cultes avec le temps : je suis toutefois allé voir dernièrement « Un barrage contre le pacifique » sauvé par l'interprétation et la beauté des paysages, mais aussi plus désespérant « Villa Amélia » ... J'y suis allé pour l'excellente Isabelle Huppert mais.... parlons d'autre chose.... J'ai quand même eu le plaisir de voir au CAC quelques chefs d'œuvre... certes en version originale quand ce sont des films étrangers... mais c'est mieux que rien.

 Je me souviens par exemple y avoir découvert il y a déjà quelques années, des films comme « Land of freedom » de Ken Loach et « The Hours » de Stephen Daldry et j'y ai vu l'an dernier une petite merveille « Mataharis » film espagnol de Iciar Bollain et il y a quelques semaines un très bon « Loin des terres brûlées » de Guillermo Arriaga.

  J'en reviens au Méga CGR, la programmation sans surprise est ce qu'elle est partout en France. Ainsi, l'an dernier, « Les chtis », en version originale, ont bien du squatter une salle pendant 8 ou 9 mois. Rien à dire, succès oblige. J'estime que l'année 2008 fut, en offre de films, globalement décevante alors que 2009 démarre plutôt bien.

 Ce cinéma a été ouvert fin décembre 2007 remplaçant deux vieux cinémas indignes d'une ville de 60 000 habitants et le choix d'implantation au centre ville, avec l'appui de la municipalité, fut très judicieux.

 Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Cette révolution « culturelle », a donné des idées à des cinéphiles qui se sont regroupés en une association au doux nom « Les diaboliques » en hommage à Clouzot, né à Niort en 1907.... et dont c'était le centenaire à l'ouverture de ce superbe multi-salles. Je ne sais pas trop comment ils se sont débrouillés avec la direction CGR mais ils patronnent certains films....et jusque là rien à dire.... sauf du bien (je commence par ça)  car ils ont permis à certains films de passer par Niort même pour une séance unique... alors que par le passé il y eut trop de films qui n'étaient pas projetés à Niort. Je ne peux que les féliciter pour ce progrès indéniable. Ils ont pu, par exemple, faire venir, en séance unique, « Johnny chien méchant » un film tiré du roman d'Emmanuel B. Dongala à qui j'ai consacré récemment un billet. Malheureusement j'étais en déplacement lorsque le film fut projeté : La faute à pas de chance.

  L'association a un site http://lesdiaboliques.over-blog.com/ sur lequel on trouve des choses intéressantes comme le planning des programmations que j'aurais du consulter plus souvent, ce qui m'aurait, peut-être, permis de ne pas rater certaines séances uniques comme « Johnny chien méchant ». On y trouve aussi quelques articles intéressants comme des interviews de Brad Pitt avant la sortie de « L'étrange histoire de Benjamin Button » puis de Stephen Frears avant la sortie de « Chéri. »

  Après avoir présenté les mérites de cette association je vais enfin pouvoir en dire du mal et expliquer ce qui m'énerve chez eux : c'est tout simplement leur obsession de la V.O, un travers courant des milieux intellectuels qui peuvent ainsi se différencier du tout venant des salles obscures pop-cornisées. Il suffit d'aller voir sur leur site et lire les billets et commentaires : Comme dit mon copain Gérard « Le diable est dans les détails ». Il faut voir comme ils se gargarisent de l'exploit d'avoir obtenu une version V.O. S.T, comment ils se donnent un air avantageux lorsque ce film va pouvoir rester en V.O. pendant plusieurs semaines alors qu'ils reconnaissent eux mêmes des déceptions pour certaines séances en avant-première (20 spectateurs pour « Mon Führer », une centaine, à tout casser, pour des films plus porteurs) et je doute que ces « militants » poussent l'abnégation à revenir à plusieurs séances pour faire de l'audience. C'est cet état d'esprit qui me gonfle au plus haut point, car à côté de cette autosatisfaction égoiste se posent-ils la question du nombre de spectateurs rétifs à la V.O qui sont perdus ou ceux qui viennent malgré tout en le regrettant ensuite ?

  Début 2008 j'ai accepté d'aller voir « Into the wild » de Sean Penn en V.O, en râlant mais, finalement, je dois reconnaître que, pour ce film peu bavard, je n'ai pas été trop gêné, ensuite ce fut, si je me souviens bien, « No country for old men » des frères Coens où j'ai râlé un peu plus mais c'est avec « There will be blood » de Paul T. Anderson que j'ai vraiment été furax. A partir de ce moment j'ai décidé de boycotter ces projections en V.O. (à l'exception des « occasions » en séance unique)  en espérant que la logique de l'économie de marché, pourrait, pour une fois, me rendre service et conduire le CGR à interrompre ce diabolique monopole.

 J'ai pensé avoir partie gagnée quand j'ai vu début 2009 que d'excellents films comme « L'étrange histoire de Benjamin Button », « Gran Torino «, « Les noces rebelles » « Slumdog Millionnaire » et « Last change for love » étaient présentés en version française. Peut-être ai-je baissé la garde trop vite quand j'ai craqué pour aller voir en V.O l'excellent « Two lovers » de James Gray et puis le film de Tavernier. J'ai fait preuve de faiblesse mais c'est comme de vouloir faire une grève de la faim  un régime à côté d'un Saint Honoré.... Mais j'ai repris fièrement mon mouvement protestataire et le boycotte individuel. Tant pis pour « Harvey Milk », tant pis pour « Chéri », je suis en manque par la faute des ultra-Voistes, mais c'est moins dur que de subir pendant deux heures ces conditions de projection  ... et surtout c'est pour la bonne cause, pour permettre à ces films d'être vus par tout le monde. 

  Et pourtant je ne suis pas systématiquement hostile à la V.O. dans certains rares cas ça peut même être recommandé ; je pense notamment à certains films de Ken Loach : c'est évident pour « Land of freedom »: les espagnols parlent en espagnol et les combattants des brigades internationales parlent chacun leur langue et essaient pour les échanges de baragouiner en espagnol ou en anglais. Toujours avec Ken Loach si je prends « Carla's song » ou « Bread and Rose » une grande partie de ces films doit absolument être en espagnol (et pas de problème c'est tellement beau l'espagnol)  par contre pour la partie anglaise de Carla's song et californienne de Bread and Rose, en anglais donc, dans la version V.O, moi je préfère, au moins pour une première vision, et pour bien comprendre la trame des événements, que ce soit doublé en français. Je reste avec Ken Loach pour « le vent se lève » : Dans la version V.O. tout est en anglais alors que pour la cohérence du film les dialogues entre républicains irlandais devraient être et rester en gaélique et que seuls ceux des forces d'occupation devraient être, à la rigueur, en anglais (et je préfère encore que ce soit doublé en français....il n'est quand même pas inutile de bien comprendre l'histoire)

 Le film le plus concerné par cette question de langues devrait être « Babel » d'Aléjandro Inaaritu (et scénariste Guillermo Arriaga déjà cité) : Dans la version que j'ai vu (peut être au CAC ? Ou lors d'un déplacement professionnel) les marocains parlent en arabe, les mexicains en espagnol, les japonais en japonais, les américains entre eux en anglais, mais quand Brad Pitt dialogue dans le bled , du côté de Ouarzazate, avec les marocains, tout le monde parle en anglais : incohérence, la langue véhiculaire au Maroc est le français. Il vaut donc mieux que le film soit doublé en français pour les personnages américains et pour les dialogues avec les marocains..... ........et qu'on ne me dise pas que c'est pour mieux apprécier le jeu des acteurs : d'abord j'ai passé l'âge de jouer au groupie et d'autre part un film est un ensemble et l'essentiel est bien l'émotion ou tout simplement le plaisir qu'il procure aux spectateurs et je crois que de bien comprendre les dialogues sans avoir en permanence le regard scotché sur le bas de l'écran est primordiale.

  Quand je regarde chez moi des films DVD pour la nième vision, je les regarde souvent parfois en V.O, j'ai fait ce choix il y a quelques semaines pour les 3 volumes du « Parrain », mais il faut dire que je connais, presque par cœur, les répliques (en français) au moins pour les deux premiers... plus besoin de lire les sous-titres (sauf un peu pour la partie en italien, mais c'est tellement sympa l'italien). Je regarde aussi, ainsi, des vieux westerns des années 50 dont je suis friand... (Genre dernière séance) il faut dire que les doublages à cette époque n'étaient pas trop synchros (et même si ,aux studios de Joinville, après guerre mon grand oncle Maurice avait en charge d'organiser ce travail).

  J'en reviens à ma réaction après avoir du subir la projection du film de Tavernier en V.O.  : Triplement furieux je leur ai transmis un message le 15 avril et j'ai récidivé le 22 avril lorsque j'ai vu que le film en seconde semaine restait encore en VO.... Oh je n'ai pas été trop méchant et les lecteurs peuvent aller le vérifier http://lesdiaboliques.over-blog.com/.

 Ils pourront voir comment l'association cherche à exploiter mes commentaires, sans d'ailleurs me prévenir, pour essayer de se refaire une santé. Ils ont lancé un débat sur le thème ayant probablement pour objet de démontrer que tous les membres de l'association sont sur la même longueur d'ondes (la V.O of course). Ce n'est pas que ça me déplaise, en tant qu'ancien rugbyman (très ancien il y a prescription) de monter en première ligne, et à plus forte raison pour un match sur terrain adverse.

 J'ai aussi pu constater que j'étais minoritaire... mais j'aime bien ça et puis sur 7 ou 8 commentaires ça n'est pas très significatif et combien même les 120 adhérents de cette association seraient unanimes contre moi.... j'ai assez d'expérience politicienne pour  me réclamer de la majorité silencieuse.

  La seule chose qui me dérange vraiment, et là je suis presque sérieux, c'est que certains me dénient le droit de me prétendre cinéphile parce que je refuse de découvrir en première projection des films étrangers en V.O.  «..Criant à l'imposteur, au traître, au papelard...» ils affichent leur mépris. Ce jugement est diabolique... et mon titre qui fait référence au bénitier trouve là toute sa cohérence.

 (A suivre..... dans l'attente d'un prochain coup de gueule )

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D
Merci Clau de ce commentaire, qui me permet de préciser ma pensée. J'ai voulu écrire le billet sur une note caustique, 2ème degré et ce peut-être au détriment de la clarté du propos. <br /> Je ne suis pas complètement hostile aux films en V.O. Il y a même quelques rares cas ou c'est nécessaire et je donne des exemples. Il y a aussi des films peu bavards pour lequel ce n'est pas trop génant. <br /> A Niort on a une salle culturelle où les films étrangers projetés sont systématiquement en V.O.... alors là je fais mon choix j'y vais ou je n'y vais pas... pour un Woody Allen je n'y vais pas.Pour d'autres je peux faire l'effort car c'est ça ou rien.... et quand c'est en espagnom ou italien j'aime bien. L'anglais m'emmerde plus ... il a déjà complètement envahi le domaine de la chanson ... et petit à petit il s'impose partout... <br /> Mon vrai problème c'est le circuit commercial pour lequel les films projetés devraient pouvoir être tout public et donc projetés en version française... et j'ai râlé de voir l'excellent film de Tavernier ainsi traité (la réaction de Pilou et la salle quasiment vide en après midi le jour de la sortie). Veut-on cantonner le public populaire aux films avec Clavier, Boom ou Dujardin?<br /> Qu'au moins le film qui reste 2 ou 3 semaines de suite puisse être présenté à 50 % en V.F.<br /> Je crois que dans mon billet j'adresse par ailleurs un satisfecit à l'association les diaboliques qui permet à certains films qui ne passeraient pas de passer en une séance unique. Là je ne vais pas râler qu'il soit en V.O. et je me retrouve dans la situation du centre culturel. C'est ça ou rien. <br /> C'est aussi un peu ce que tu faisais dans la région toulousaine avec avec ton ciné-club. Je ne critiquerai jamais celà car c'est très bien. <br /> Le circuit commercial, celui de la sortie des films, est à prendre comme il est... j'ai quand même l'impression que certains vostistes et sans dire que ce sont des snobs ont quand même une approche un peu bourgeoise (ou bolchévique ?) avec le souhait de vouloir éduquer le peuple<br /> Un cinéphile doit voir les films en V.O. c'est un axiome.<br /> A bientôt par téléphone.
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C
Bonjour Daniel,<br /> Dès la première lecture, je comprenais mais n'approuvais pas complètement ton opinion sur les films en VO. Il fut un temps où, très attachée à notre belle langue française, je refusais systématiquement la VO. Et puis un jour, notre défunte association cinéma que tu connaissais projeta "In the Mood for Love" en VO. Superbes photos et sans bavardages, ce fut la révélation qu'un film peut être magnifique dans sa langue originale, avec les voix, les intonations, les sonorités qui collent si bien à l'histoire et aux personnages que l'on se dit que peut-être une traduction même parfaite, peut nous faire perdre quelque chose. Je ne suis bien sûr pas devenue une inconditionnelle de la VOST, mais je comprends que cela peut être une découverte complémentaire (tu me connais depuis longtemps, pas de doute à avoir, chez nous, ni snobisme, ni "on se la pète"!). <br /> Bien amicalement, Clau
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J
Bonjour Daniel, <br /> D'abord, bravo (si je puis me permettre) pour la qualité de vos écrits. Permettez-moi de vous donner votre sentiment sur ce passionnant débat. Je crois, pour commencer, que vous vous faites une idée fausse des gens qui constituent l'association les Diaboliques. Nullement donneurs de leçon, en aucun cas snobs, certainement pas engagés dans une guerre d'hégémonie, ce sont simplement (comme vous l'êtes)des amateurs de bons films et qui les préfèrent tels qu'ils ont été créés. Sur les cinquante titres proposés l'an passé, dix seulement n'étaient visibles que dans leur version originale sous-titrée. Pour les autres, le choix existait. <br /> Je vous rassure : la VF restera toujours prépondérante au Mega CGR ; mais il y a, depuis fin 2007, une offre supplémentaire à Niort. Elle n'enlève rien à l'offre préexistante et sans l'association, un film comme celui de Tavernier ne serait sans doute jamais passé à Niort ou bien après sa sortie. Je crois que votre irritation, s'est cristallisée sur "Dans la brume électrique", vous a empêché de vous plonger dans le film. Car lorsqu'on est pris par l'histoire, on ne fait même plus attention qu'on lit les sous-titres : ça se fait en instantané. Pour ma part, je trouve que le doublage, avec le jeu du doubleur qui vient en surimpression sur celui de l'interprète, avec ces dialogues (souvent mal traduits) qui ne correspondent pas à ce que miment les lêvres crèent une distance entre le film et son spectateur. Hier, je regardais "American gangster" de Ridley Scott que j'avais manqué à sa sortie. A un moment donné, j'ai interrompu le film pour répondre au téléphone. Lorsque je l'ai repris, j'ai oublié de sélectionné la version originale. L'actrice, une très jolie blakc à la voix chaude, se retrouvait en VF avec une timbre poissard et une fausse gouaille qui n'avait rien à voir avec le personnage. <br /> Enfin bref. Je ne cherche pas à vous convaincre puisque, en plus, vous semblez apprécier la VO parfois. <br /> Je voulais juste vous apporter certaines précisions : <br /> 1 - Pas de snobisme ni de gens qui "se la pètent" aux Diaboliques. <br /> 2 - Vous aurez toujours autant de film en VF qu'avant, mais il y aura, en plus des films en VO (en Français s'ils sont français) qui ne seraient sans doute pas venus à Niort. <br /> 3 - Si j'ai invité les membres de l'assoc (et les autres) à réagir et si ma consoeur de la NR en a fait de même, c'est que le sujet me semble intéressant et que j'avais lu un débat similaire dans l'édition de la Vienne de la Nouvelle république. Là encore, pas de malice de ma part. <br /> Je serais ravi, Daniel, de vous rencontrer lorsque vous viendrez à une prochaine séance des "Diaboliques" et, si je peux me permettre, venez donc voir "Good morning England" jeudi : c'est drôle, plein de très bonne musique des années 60, en VO certes, mais pas prise de tête. <br /> A bientôt - Jacques (pardon s'il y a des fautes, je ne me relis pas).
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D
Argoul,c'est finalement une toute petite contribution au thème que tu avais admirablement développé sur ton blog Fugues et fougue début avril, "Le français va t-il survivre?")<br /> Comme je le dis dans ce billet je ne suis pas systématiquement hostile à la V.O. tout ce que je demande c'est un juste partage et j'ai du mal à accepter le monopole d'une minorité agissante. <br /> Ceci dit je te recommande "Dans les brumes électriques" en roman de James Lee Burke et en film de Tavernier.
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A
VO ou VF, oui le débat sur la démocratie de la culture peut être là (quoique certains pensent que VF veut dire Vache Folle). Il y a sans aucun doute du snobisme à passer les films en VO - surtout quand ils parlent khirghize ou pigmée...<br /> Mais s'ils parlent anglais, italien ou - après tout ? - breton ou corse, pourquoi ne pas les voir en VO ? La langue fait partie de leur musique. Et les doublages sont parfois ridicules, la voix du doubleur(euse) étant à mille lieues de l'acteur(trice)pris pour cible... Bertrand Tavernier n'est-il pas suisse ? Pourquoi filme-t-il en anglais ?<br /> Bien sûr, dans une grande ville, il y en a pour tous les goûts et chacun peut choisir. De même en DVD où l'on sélectionne sa langue. <br /> Mais je me souviens d'une 'Ile au trésor' en espagnol où le doublage parlait encore alors que les lèvres des acteurs anglais s'étaient fermées depuis longtemps... Il y avait un certain ridicule à la situation.
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