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Presse aidant...... Vingt ans après

2 Mai 2013 , Rédigé par niduab Publié dans #Presse aidant

    Le 1er mai 1993, un mois après avoir quitté son poste de Premier ministre, Pierre Bérégovoy était trouvé, gravement blessé à la tête par un tir de révolver, sur la berge d’un canal près de Nevers. Il mourut lors de son transfert en hélicoptère vers l’hôpital du Val de Grâce. L’enquête déterminera qu’il s’est suicidé en utilisant l’arme de service de son garde du corps. Chacun se souvient encore des mots très forts du Président Mitterrand, à ses obsèques, mettant en cause notamment une certaine presse.  

La presse justement pour ce vingtième anniversaire est restée relativement discrète. Je n’ai pas fait une recherche exhaustive, mais je n'ai trouvé qu'un seul hommage, dans le ‘’Journal du Dimanche'', une opinion signée par Denis Olivennes et Guillaume Hannezo, deux anciens collaborateurs du cabinet de Pierre Bérégovoy. Je ne connais pas bien  M. Hannezo (Lié au groupe Rothschild, au journal Libération et aux Gracques). Olivennes est plus souvent sous les projecteurs car il est actuellement propriétaire du JDD, où il lui fut donc facile de tenir cette tribune ; il fut aussi, ces dernières années, patron de la FNAC, du Nouvel Obs et d'Europe 1. Avant ces carrières d'entrepreneur ils auraient été, l’un et l'autre, des conseillers de Bérégovoy entre 1991 et 92 quand il fut ministre d’Etat, ministre de l’Economie, des Finances et du Commerce extérieur, dans le gouvernement d’Edith Cresson, voire jusqu'en 1993 quand il fut Premier ministre. Cette tribune du JDD avait pour titre ‘’La leçon de Bérégovoy’’ et c’est bien une leçon destinée à l’actuel exécutif qui apparait clairement derrière un hommage quelque peu dithyrambique, et sans doute, aussi, une réponse à Michel Rocard (Voir ci-après). Je reporte leur texte dans son intégralité, tout en choisissant de commencer par le dernier paragraphe, pour clôturer le chapitre du décès ; « Les observateurs  conjectureront sur la mort choisie de l’homme d’Etat qui n’a pas supporté l’ombre d’un doute colporté sur une affaire insignifiante. Toutefois, sa marque dans l’Histoire n’est pas celle d’une actualité tragique. C’est celle d’une personnalité et d’une politique qui résonnent comme une promesse d’avenir. » 

J’en arrive maintenant à l’essentiel, l’opinion de ses anciens collaborateurs sur Pierre Bérégovoy :   « Pierre Bérégovoy nous a quitté il y a vingt ans. Ceux qui l’ont connu et aimé pensent à lui. A ce qu’il fut, à ce qu’il a représenté, à l’exemple qu’il est encore.  

  Il était du peuple et méprisait les populistes. Immigré de deuxième génération, seul dignitaire du Parti Socialiste à être issu du prolétariat, il est le seul ouvrier à avoir jamais dirigé un gouvernement de la République. Il n’en parlait pas. Il ne montait pas sur le tonneau en criant ‘’le peuple, le peuple, le peuple’’. Il savait que les couches populaires finissent toujours par régler la facture des démagogues. Ce qu’il devait au peuple, ce n’était pas la démonstration de son empathie mais l’exercice de sa compétence et sa capacité de travail inépuisable, patience concrète, pratique. Maitriser la complexité de l’économie réelle pour que les avancées de la justice sociale tiennent dans la durée. Voilà pourquoi il avait choisi la famille socialiste et pas les communistes. Puis Mendès France et pas la SFIO.

  Il était du peuple, il était de gauche et il savait expliquer la nécessité des disciplines économiques. Ce qu’on appelle la rigueur. Jamais doctrinaire, toujours courageux, il soumettait sa conception au filtre du doute, mais pas son exécution à la merci de l’opinion. ‘’On ne gouverne pas pour plaire.’’ Sa rigueur résultait d’un choix politique, car il traitait son appareil technocratique avec autorité et n’aurait jamais laissé les bureaux gouverner l’Etat. Quand il a rétabli les comptes de la Sécurité sociale, c’est parce qu’il pensait que les riches devaient payer pour les pauvres et non les générations de demain pour celles d’aujourd’hui. Quand il a redressé les finances de la nation, c’était parce qu’il savait qu’à la fin, le prix des dévaluations, des bouffées d’inflation, des crises d’endettement est toujours acquitté par les plus faibles. La solvabilité de l’Etat est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas.

  Il était le peuple, il était de gauche et il était réformateur. Il pensait qu’il faut plus de régulations là où il y a du marché, mais aussi plus de marché où il y a de la rente. Il croyait que la concurrence est utile et la compétitivité nécessaire. Pour redistribuer, il faut d’abord produire. La concurrence était une politique sociale parce que les monopoles sont un obstacle au développement de l’emploi et du pouvoir d’achat. Cette concurrence, il l’a imposée au secteur financier en un temps où les banquiers étaient des fermiers généraux qui taxaient les entreprises et les particuliers lorsqu’ils voulaient accéder aux marchés de l’argent. Cela en a fait baisser le coût, ce qui a aidé la croissance. Bien sûr, ce secteur financier est devenu fou et s’est développé hors de raison, par excès d’endettement et de complexité. Mais c’est un problème de notre temps, pas le sien. »

L’hebdomadaire ‘’Le Point‘’ du 25 avril, le dernier donc parût avant le 1er mai publiait une interview de Michel Rocard, intitulé « L’avertissement de Michel Rocard à la gauche ». De cette très intéressante analyse je ne retiens pour ce billet que les justifications à certaines critiques du gouvernement dont il fut le premier ministre, critiques qu’il met sur le dos de son ami Pierre :

«…. Notre faute, c’est d’avoir cru au marché et à son autorégulation. …Les théories criminelles d’économiste comme Milton Friedman nous ont conduits dans le mur.

--- Mais vous étiez Premier ministre quand la France a pris la décision, en 1990, de procéder à la libéralisation complète du marché des capitaux.

--- Je suis en effet Premier ministre, avec mon ami Pierre Bérégovoy aux finances. A l’époque il y a une très forte pression de l’Allemagne, des Etats-Unis, et bien sûr de la Grande-Bretagne pour que la France libéralise tous les mouvements de capitaux. Bérégovoy, qui a déjà fait une partie du chemin en 1983, veut aller jusqu’au bout, notamment pour faire plaisir aux Allemands. Moi je ne suis pas contre mais j’ai répondu : ‘’ Attention, c’est très bien de faire cela pour les Allemands, mais il faut en contrepartie qu’ils prennent l’engagement ferme de faire l’euro’’. J’avais dans la tête qu’en faisant l’euro on serait bien obligé d’y mettre un peu de régulation. Aucune décision n’était arrêtée quand, un beau jour, alors que je suis encore en fonction, j’apprends dans les journaux que mon gouvernement a procédé à la libération totale des mouvements de capitaux …. En fait Bérégovoy, dans mon dos , avait obtenu le blanc-seing de Mitterrand…. Sans attendre l’accord avec les Allemands que je voulais négocier.

--- Et la CSG, c’était vous ou Mitterrand ?

--- Je les avais tous contre moi. La campagne de presse contre ma décision venait du cabinet du ministre des Finances. Pierre Bérégovoy ne voulait entendre parler de la CSG sous aucun prétexte. J’ai quand même gagné sur ce dossier….. »

  Je ne serais pas étonné que ces propos de Rocard sur Bérégovoy aient entrainé deux jours plus tard, la tribune-opinion de messieurs Olivennes et Hannezo.

Il est vrai que Pierre Bérégovoy était assez diversement apprécié dans les cercles de la gauche. Un bref retour sur sa carrière explique cela. 

  En mai 1981 il fut nommé Secrétaire général de l’Elysée, poste éminemment sensible qu’il tiendra jusqu’en juin 1982. Dans cette fonction il eut une part déterminante dans la formation des premiers gouvernements Mauroy.

  Après la seconde dévaluation du franc depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir et le tournant de la rigueur voulue par Mauroy et Delors, Pierre Bérégovoy intégra le troisième gouvernement en devenant ministre des Affaires sociales.

  Entre septembre 1982 et mars 1983, les turbulences reprirent sur le franc. «  Autour de Mitterrand deux écoles s’affrontentSelon les uns, on peut parvenir à accélérer la sortie de crise en échappant aux contraintes monétaires internationales. Il faut, pour un temps, déconnecter la France, de cet environnement communautaire qui lui impose des taux d’intérêt insupportables. Pour les autres, dans la ligne de la politique de juin, seule la discipline imposée par les règles du jeu monétaire européen permettra à la France de tenir son rang dans la compétition mondiale. Mitterrand veut les deux...». La Décennie Mitterrand Tome 1 de Favier et Martin-Rolland.  

 Parmi ceux qu’on appellera les visiteurs du soir et qui proposaient de sortir du SME pour renforcer le tissu industriel du pays il y avait le grand patron Jean Riboud mais aussi Servan Schreiber, soutenu par Deferre, mais également Chevènement, Fabius et Bérégovoy. En opposition à ceux-là,  les orthodoxes sont  bien évidemment Mauroy, Delors, Attali avec le soutien mesuré de Jospin et Rocard.    

 En mars 1983 il y eut les élections municipales. La gauche n’était plus majoritaire dans le pays. Le même jour en Allemagne la droite d’Helmut Kolh remportait les élections législatives. Le mark s’envolait à nouveau et franc s’effondrait. Le Président ne pouvait plus tergiverser et devait se décider sur une ligne politique.  

«...Mardi 15 mars, Mitterrand propose Matignon à Delors à condition qu’il accepte l’idée d’une sortie du SME. Delors refuse……..

 Jeudi 17 mars Mitterrand propose à Bérégovoy de former un gouvernement sur la base d’un maintien dans le SME. …. Celui-ci se met au travail. Mitterrand a finement manœuvré puisqu’en jouant sur les mots il obtient de Bérégovoy un ralliement implicite au maintient dans le SME. …

  Lundi 21 mars à Bruxelles Delors obtient une faible dévaluation du franc et une forte réévaluation de mark….mais il s’est engagé à prendre les mesures d’assainissement de l’économie française.

  Jeudi 22 mars Mauroy est reconduit, il mènera une équipe resserrée où Delors reste aux Finances et Bérégovoy aux affaires sociales…. » La Décennie Mitterrand Tome 1.   

 Mauroy finira bien  par démissionner mais pas pour des raisons économiques : Le dimanche 24 juin un million de personnes défilaient dans Paris pour rejeter la loi Savary qui avait été adoptée au parlement. Le 14 juillet Mitterrand annonçait à la télévision que la loi Savary ‘’disparaissait’’. Mauroy en tirait les conséquences et  démissionna. Mitterrand chercha bien à le retenir mais Mauroy maintint sa décision.    

  Bérégovoy pensait que la succession allait se jouer entre lui et Delors.... et ce fut Fabius. Bérégovoy devint ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie mais restait en troisième place malgré le départ de Delors, se faisant coiffer pour la seconde position et le titre de ministre d’Etat par Gaston Deferre à l’Aménagement du territoire.

  Lors des élections législatives du 16 mars 1986, et même si le changement de mode de scrutin permit au PS de limiter la casse, grâce à la proportionnelle, Mitterrand devait appeler Chirac et la droite au gouvernement pour la première cohabitation de la Ve République.  

  Bérégovoy redevenait pour deux années député d'opposition.

 «...Au soir du dimanche 8 mai 1988, François Mitterrand est au faîte de sa gloire. Il a lavé l'affront de mars 1986 en sortant largement victorieux de sa tumultueuse cohabitation avec Jacques Chirac.....Le mardi 10 mai Michel Rocard était nommé Premier ministre..... '' Le choix de Rocard ne s'imposait pas du tout. Dans mon esprit d'autres noms venaient avant sur le plan de la capacité à gouverner. Ainsi aurais-je bien pu faire appel à Pierre Bérégovoy. Mais Rocard était celui qui correspondait le mieux à la situation politique du moment....» La Décennie Mitterrand Tome 3. Voila comment Mitterrand justifiait son choix, six ans plus tard. Jospin était le n°2 du gouvernement Ministre d'Etat et de l'Education nationale et Bérégovoy le n°3, Ministre d'Etat, de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.

  «...Lorsqu'ils reprennent les rênes du pouvoir, le Président; le Premier ministre et le ministre des Finances sont d'accord sur les grandes options économiques. Depuis le tournant de la rigueur de 1982-1986, les socialistes français ont choisi l'économie ouverte sur le monde et l'Europe...... Toutefois, sur leur façon d'agir, leurs conceptions ne sont pas les mêmes..... Rocard n'est pas, au départ, obsédé par le dogme de l'équilibre. Pour lui, les finances publiques sont un moyen de mettre en œuvre  une politique économique et sociale volontariste;... autrement dit, il est keynésien..... Son ministre des Finances tient, lui pour le monétarisme. Pour Pierre Bérégovoy, non seulement la solidité du franc, mais sa parité avec le deutsche mark, monnaie de référence des marchés, sont le postulat d'une politique économique de gauche.....Tant qu'il sera aux finances, la France ne dévaluera pas sa monnaie.....

  François Mitterrand aimerait voir se réaliser une synthèse entre les sensibilités économiques des deux.... Il croit à l'économie mixte, à l'intervention de l'Etat...... Mais dans son esprit ce volontarisme est inséparable de l'impératif européen. Au moment où s'engage son nouveau mandat, l'ordre du jour de la construction européenne dont il se veut le bâtisseur est la mise en œuvre du ''Grand Marché''. Elle passe par l'alignement sur le libéralisme..... Cette contrainte acceptée le conduit tout naturellement à épouser la politique du franc fort de son ministre des finances......  ». Et là on comprend mieux la rancœur que Rocard ressent encore, vingt ans après, envers son ami Bérégovoy, telle qu'il l'a exprimée dans l'interview du Point. Il avait fini par aller où il ne voulait sûrement pas aller. L'écart s'est creusé entre une France des nouveaux rentiers qui profitaient des mesures mises en œuvre par Bérégovoy et une France des salariés dont le pouvoir d'achat tendait à stagner !

  Les désaccords entre Rocard et Mitterrand-Bérégovoy se multipliaient et tout normalement au bout de 3 ans le Président mit fin à l’épisode ; mais, oh surprise, ce n’est pas Bérégovoy qui devenait le chef du nouveau gouvernement mais Edith Cresson nommée le 15 mai 1991.

Edith Cresson avait été de tous les gouvernements depuis 1981 : Ministre de l’Agriculture, puis du Commerce extérieur sous Mauroy, ministre de l’Industrie sous Fabius, ministre des Affaires européennes sous Rocard, poste dont elle démissionna en octobre 1990 pour cause de désaccord avec le Premier ministre ; sa nomination n’en atterrait pas moins une grande partie des poids lourds socialiste.

Quand elle accepta la proposition elle essaya d’imposer ses vues. «Elle suggère à Mitterrand d’écarter Bérégovoy, qu’elle juge plus conservateur que Rocard. Elle propose qu’il soit nommé à la Banque de France à la place de Jacques de Larosière qui le remplacerait à Bercy. Cette formule présentant à ses yeux un double avantage : avec Bérégovoy à la banque, le franc est en sécurité. Quand à Larosière, grand commis de l’Etat, il obéirait au nouveau Premier ministre. Le président refuse !.....» La Décennie Mitterrand Tome 4.

 Mitterrand est toujours sur la même ligne : un bon chef de gouvernement est un Premier ministre sous tutelle, et comme lui, fin politique, n’est pas un grand économiste, il a besoin de Bérégovoy comme surveillant, mais surtout pas comme Premier ministre car lui serait ingérable. Seule concession faite à Cresson, Bérégovoy n'est que n°3 du gouvernement, le n°2 restant Lionel Jospin toujours ministre d'Etat et de l'Education nationale.

Hélas tout se passe mal, Cresson était dépassée et médiatiquement arrogante et sa popularité se dégradait vite. A un peu plus d’an des élections législatives c’était catastrophique, d’autant que la situation économique s’était retournée et que la croissance, qui avait masqué, sous le gouvernement Rocard, les dysfonctionnements gouvernementaux, n’était plus au rendez-vous. Cresson ramait, Bérégovoy aussi mais pas toujours dans le même sens et finalement c’était lui le vrai patron…. en menaçant régulièrement de démissionner !

Le 2 avril 1992 « François Mitterrand met fin, après onze mois, au bail calamiteux d'Edith Cresson. Il reste donc onze mois avant l'échéance législative à Pierre Bérégovoy pour tenter de remonter la pente. A l'en croire, le président ne nourrit guère d'illusions sur les chances électorales de la gauche : ''En nommant Bérégovoy, j'ai pensé qu'il était possible de redresser la situation, mais pas de renverser totalement la tendance. C'était impossible de gagner.....  La Décennie Mitterrand Tome 4.» Bérégovoy rêvait trop d'être Premier ministre, même s'il s'est plaint que cela arrivait trop tard, il ne pouvait refuser. Son gouvernement se caractérisait par la mise à l'écart de Lionel Jospin, la montée en puissance de quadras comme Aubry, Strauss-Kahn, Sapin, Royal et surtout l'entrée de Bernard Tapie «Le nouveau Premier ministre était totalement fasciné par Tapie qui, comme lui s'était fait tout seul. Il le voulait au ministère de la Ville....  La Décennie Mitterrand Tome 4.»

Bérégovoy ne fit pas de miracles car il dut affronter une crise économique et, en plus, diverses attaques notamment en raison d'instructions judiciaires pour corruption touchant des proches du président de la République et étant lui-même mis en cause.

 Désespérément il tenta de lancer plusieurs réformes sociales mais sur fond de dépenses publiques non maîtrisées. La gravité de la crise de 1992 et début 1993 qui  privait l'État d'importantes recettes fiscales, surprit Pierre Bérégovoy. La dégradation des comptes par rapports aux budgets prévisionnels fut spectaculaire : « 220 milliards de francs de déficit en 1992, contre 90 prévus, et plus de 320 en 1993, contre une prévision de 165 milliards ». Idem pour le déficit cumulé de la Sécurité Sociale….. Mais à partir d’avril 1993 Bérégovoy ne sera plus aux commandes, ce fut Balladur qui hérita du problème, dans le cadre d’une seconde cohabitation, après l’implacable victoire de la droite lors des législatives de mars 1993. Bérégovoy, enfin Premier ministre, avait fini par casser l’image du bon gestionnaire qu’il avait été comme, ministre de l’Economie et des Finances.

Dans l’hebdomadaire  ''Marianne'' du 4 mai on peut lire  une tribune intitulée  Le dernier prolo « Il y a vingt ans, le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy se suicidait. Forte étrangement, le Figaro se trouve être le seul quotidien national à consacrer le 30 avril, une pleine page à cette anniversaire. Il faut croire que le parcours de Béré est indéchiffrable pour ceux  qui aujourd’hui se pensent à gauche… ». Je ne lis pas souvent Le Figaro, c’est dommage, mais on ne peut pas tout lire.

Une dernière ligne pour rappeler un autre triste anniversaire, et par ce lien avoir une pensée pour l’ami parti et pour celle et ceux qui le pleurent.

 

(A suivre)

   

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D
Anti-Montebourg ? Sans doute à partir de 1988 comme ministre de l'économie et des finances converti au monétarisme et surtout surveillant pour Mitterrand de Rocard, qui lui était keynésien mais<br /> ....<br /> .... Mais n'oublions pas qu'en 1983 il était l'un des visiteurs du soirs prônant la sortie du SME et une politique protectionniste. Contrairement à ce que disent de nombreux commentateurs des<br /> médias, Montebourg n'est pas un gauchiste ; c'est un tenant du protectionnisme réciproque (européen si ça se peut se faire sinon français). Les modèles que Montebourg se plaisaient à nommer les<br /> dernières fois où je l'ai rencontré (il y a 2 ans avant qu'il ne soit ministre) étaient Mendes-France, Chevènement,.... et même parfois De Gaulle). Par contre je ne l'ai jamais entendu dire<br /> beaucoup de bien de Mitterrand. (lire la machine à trahir où il retourne contre l'ancien Président socialiste la notion de coup d'état permanent.) Je pense que Montebourg aurait pu être en d'autres<br /> temps un visiteur di soir avec Bérégovoy.... Sauf qu'ensuite Bérégovoy devint un adepte du monétarisme,du franc fort Il voulait être le Pinay de gauche. Un ancien ouvrier, un autodidacte devenir<br /> une référence de gauche de la gestion des finances.<br /> Ca a bien failli car jusqu'à mi 1992 c'est un peu ce qui se disait.... sauf qu'il était avant tout un fidèle de Mitterrand et que devenu 1er ministre à 11 mois de l'échéance législative de 1993 il<br /> a du ouvrir à fond les vannes des finances sociale, en pleine période de croissance zéro et que les comptes publics ont explosé.... sans empêcher la catastrophe électorale.<br /> Je pense que cette dérive, cette débâcle des comptes autant que le résultat des élections et le fait d'avoir abîmé son image dont il était si fier sont en grande partie responsable de sa dépression<br /> + un petit zeste de désamour de ses camarades.<br /> Moi à l'époque j'étais simple militant pro-Rocard et souhaitant une alliance Rocard-Jospin.... et pour être honnête je n'ai apprécié ni le Bérégovoy de 1983 qui voulait sortir de SME ni, et encore<br /> moins, le Bérégovoy monétariste<br /> Mais comme je n'ai jamais l'occasion de lui parler, il ne l'a pas su...
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A
Bérégovoy ou l'anti-Montebourg : "les couches populaires finissent toujours par régler la facture des démagogues."<br /> Un bien bel article qui rappelle que Hollande est bien loin de Mitterrand.
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