Saga Guyanaise........ Journal de voyage de juin 2014...(1ère semaine)..
Ce billet complète deux billets déjà proposés dès notre retour en métropole, « Naviguent les pirogues sur les fleuves guyanais » et « Les tortues Luth ». Remonter des fleuves et assister à la ponte des tortues étaient à l’origine du choix du mois de juin pour venir faire notre sixième voyage ou séjour en Guyane…… mas il y eut aussi d’autres moments très agréables.
Pour ce sixième voyage en Guyane nous nous sommes envolés le 6 juin. Ce jour là la France célébrait le 70ème anniversaire du débarquement en invitant tous les chefs d’Etat. La présence sur le Tarmac du ‘’Air force One’’, matricule 28000, l’avion du président des Etats-Unis nous le rappelait. Ce n’est d’ailleurs que notre second voyage à cette période de l’année, choisi pour pouvoir assister à la ponte des tortues ‘’Luth’’. Lors de notre premier séjour en 1969, nous étions partis un 13 juin, mais c'était pour six mois.
Après un vol tranquille nous sommes arrivés à l’aéroport Félix Eboué vers 15 h. La dernière fois que nous étions venus, en octobre 2011 cet aéroport s’appelait encore Rochambeau, personnage historique qui commandait des troupes françaises qui participèrent aux côtés du Marquis de La Fayette à la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Depuis le 4 janvier 2012, il est rebaptisé aéroport de Cayenne Félix Eboué en hommage à l'illustre humaniste guyanais à qui j’ai consacré un billet le 18 juin 2011.
A près avoir récupéré nos bagages et récupéré la voiture de location nous avons pris la route de Cayenne, direction le Degrad de Canne où nous avions loué un logis. Nous fûmes très bien accueillis par les propriétaires et nous avons pu nous réjouir de l’excellent choix que nous avions fait par internet.
Le lendemain samedi 7 juin fut une journée cayennaise. D’abord les agences de voyage du centre ville pour confirmation de notre arrivée et le maintien des excursions prévues. Il restait une incertitude pour la journée sur le Maroni jusqu’aux chutes au-delà d’Apatou, faute d’inscriptions suffisantes, et c’était mal barré pour la remontée de la rivière Inini jusqu’à la crique Anguille suivie d'une randonnée jusqu’au bagne des annamites.
Nous sommes allés au marché de Cayenne puis, pour d'autres achats, au nouveau supermarché installé, à la sortie de la ville sur la route de Kourou. L’après-midi fut consacré à la plage où il y avait beaucoup de monde. Non seulement c’était le week-end de Pentecôte, mais le mardi 10 juin était journée fériée pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage en Guyane…. Des plages bondés de monde jusqu’après la tombée de la nuit ce qui n’allait pas faciliter la venue des tortues.
Pour le dimanche 8 juin nous avions retenu la remontée en pirogue de la Comté jusqu’à Cacao. Nous avions rendez-vous à Roura, à Waykipi village, et là pas de soucis et pas besoin de passer par une agence de voyages. Deux jeunes femmes, deux sœurs, gèrent à merveille cette petite entreprise. Nous avions déjà fait avec elles deux fois la crique Gabriel. J’ai déjà décrit cette superbe journée de balade sur le fleuve entre soleil et orages. Voici quelques photos complémentaires sur le fleuve mais aussi dans un village amérindien, puis à Cacao avec une nouvelle visite au musée des insectes « Le planeur bleu » et marché hmong.
Lundi 9 juin : une journée reposante qui commence, comme tous les jours de cette semaine, par une photo du Mahury au réveil c'est-à-dire vers 5H30/5H45. C’est le moment de la journée que je préfère sous les tropiques et l'équateur, en Amérique du sud comme en Afrique. Ensuite nous nous sommes rendus à l’embarcadère de la rivière Inini, au cas ou le guide serait présent….. Non il n’était pas là et il a fini par nous contacter par téléphone, il ne serait pas là de toute la semaine. Déception on ne fera pas la crique anguille, que je n’ai jamais refaite depuis 1969. On pourrait aller au bagne des Annamites par la forêt, le trajet que l’on fait presque à chaque voyage mais en saison des pluies ce n’est pas raisonnable, le risque de chute d’arbres est fort et en plus le chemin est difficile. Nous nous contentâmes d’aller déjeuner au restaurant de Montsinéry. Un nouveau propriétaire, mais le repas est très correct même si la note est plus salée. Pour l’après-midi nous retournions à Cayenne et en soirée sur les plages pour essayer de voir des tortues ce qui était très improbable, vu le monde qu’il y avait encore sur les plages. Il faudrait y venir autour de minuit ce qui pose aussi le problème de se lever au plus tard vers 5H30.
Mardi 10 juin ; aujourd’hui c’est la commémoration de l’abolition de l’esclavage en Guyane et nous c’est notre anniversaire de mariage : 46 ans. Je suis assez content de cette coïncidence…. Ça nous ressemble assez ! Et en plus parmi toutes les belles balades que nous avons pu faire en Guyane celle là fut incontestablement la plus chouette. Nous étions à 8 H à Sinnamary situé à 140 km de Cayenne. Nous étions les seuls à faire la remontée du fleuve sur la journée. Un groupe d’une quinzaine de personnes nous a rejoint à 17h pour faire l’estuaire pour voir l’envol des Ibis rouges. Mais la remontée du fleuve c’était ça le top, en privilégiés avec un guide super sympa qui nous a fait découvrir des sites merveilleux. Cette journée est décrite dans le précédent billet riche en photos.
Mercredi 11 juin, journée de repos à Cayenne entre lecture au bord de la piscine au logis et nouvelles balades sur les plages, celle de zéphyr et celle des salines, à la recherche des traces des tortues.
Jeudi 12 juin, nous embarquions de la Marina de Degrad des Cannes sur le Papi Jo de Waykipi, ''drivé'' cette fois par Marion, pour rejoindre l'îlet Mère, l'un des sept îlets de Rémire, à une douzaine de kilomètres au large du continent. Seul l'Îlet Mère est accessible aux touristes.
La traversée secoue un peu et nous avons du, à l'aller, sortir nos capes pour nous prémunir d'un gros grain. La randonnée du tour de l'île sur 1.5 km est assez sportive, surtout quand il pleut averse, mais la douche n'est pas désagréable.
Le seul truc de vraiment chiant c'est la horde de singes Saïmiri, qui nous attend sur la petite plage où les quelques touristes se rassemblent pour pique-niquer.
Nous avions, au préalable, essayé de cassecroûter en catimini dans un carbet, mais très rapidement une quinzaine de singes nous avaient rejoints et nous harcelaient. Même si j'ai réussi 2 ou 3 superbes drop-goals, la lutte était inégale et nous nous sommes repliés sur la petite plage où le rapport de forces paraissait moins déséquilibré. Il y a d'ailleurs des touristes que ça amuse. Moi ça va 5 minutes et je ne recommande pas cette excursion. Sans parler du risque de se faire mordre et de subir ensuite un traitement antirabique.
Vendredi 13 juin, notre dernière journée à Cayenne aussi, après quelques balades de proximité, profitons-nous surtout du magnifique jardin de la villa où nous logeons. Une journée de paresse sous les yeux de notre plus proche voisin, un paresseux....
Le lendemain samedi 14 juin nous prenions la route du nord-ouest vers le Maroni. (Un autre billet '' journal de voyage'' dans quelques jours.)