Moments de vie.... Un tour estival sans détour...
Cette année nous avons attendu début septembre pour effectuer notre traditionnel périple méridional, ce que j’ai parfois appelé le « circuit des potes et des popotes », expression au demeurant quelque peu restrictive car il y a quand même des soirées restaurants où nous convions nos hôtes pour un juste équilibre (nous ne sommes quand même pas des pique-assiettes) et puis il y a aussi la famille….. Et là je devrais compléter l'expression, en ajoutant «…… des proches et des reproches». Ces retrouvailles sont parfois l’occasion de régler quelques vieux comptes familiaux, ce que j’encaisse sans sourciller quand il s’agit de désaccords politiques mais qui sont plus difficiles à digérer quand il s’agit de propos déplacés vis à vis de regrettés disparus. C’est un comportement qui dépasse l'entendement ….... Quoi qu’il en soit j’avais besoin de faire ce périple et de le pousser jusqu’au bout, sans détour, cette année plus que jamais…. Bien sûr je ne vais pas rentrer dans les détails de peur d’y débusquer le diable. Je vais me consacrer sur le beau, les sourires de ceux qui nous attendent, les paysages, les sites de cette belle et douce France. Un billet de photos accompagnées de quelques commentaires succincts.
La première étape nous conduisit d’abord à Aurillac avec la joie de passer un peu de temps avec ma soeur Annie, Michel et Sylvain et la plaisir de retrouver le Cantal de mes racines maternelles ; J’eusse aimé pousser jusqu’à Chaudes-Aigues, mais le temps était compté et ça sera donc pour une prochaine fois. Michel nous a emmenés à la station du Lioran. Un téléphérique permet d'accéder facilement au point culminant du département pour contempler des paysages magnifiques. Le lendemain matin nous avons aussi découvert un très joli village médiéval, Marcoles, situé à quelques kilomètres d’Aurillac.
La seconde étape, nous emmena près de Villefranche-de-Rouergue, après un arrêt à Figeac pour quelques emplettes. C’est toujours un grand bonheur de retrouver Chris mon pote de jeunesse et Francesca. Chris le survivant, au point qu’on en oublie presque les années terribles de 2000 à 2002 où il luttait contre une saloperie et quand les médecins ne lui laissaient espérer que quelques mois de survie…. Et quatorze ans plus tard il est toujours là guéri, accueillant, chaleureux et heureux de vivre dans son bel Aveyron.
La troisième étape, pour deux jours pleins, fut du côté de Toulouse chez nos grands amis Jipé et Clau. J’ai déjà évoqué la balade aux arcades du Capitole dans mon précédent billet ; en fait ce fut ce jour-là une très longue randonnée dans Toulouse, une de mes villes préférées. En seconde journée nous fîmes une très agréable promenade paisible en bord de Garonne….. En évoquant, en vrac, nos enfants et petits-enfants, sans oublier nos souvenirs de griots ou nos projets d'artiste, de Géo-trouve-tout ou de globe-trotters, chacun avec sa passion et ses compétences.
La quatrième étape, également pour deux jours, en bordure d’un des étangs du bassin de Thau, chez Jeff et Nicky. Une longue promenade dans le vieux Montpellier, une autre ville qui m’est très chère puisque que j’y ai vécu deux ans à 16 et 17 ans époque où j’ai connu Jeff. Le lendemain nous passâmes une matinée avec nos amis et le milieu associatif de Vic, puis l’après-midi et en soirée, de ce bel été tardif, nous avons navigué entre Palavas et Carnon.
Une cinquième étape en deux temps : d’abord le passage par Alès pour embrasser ma tante, la sœur de ma mère, et mon oncle, les derniers représentants de la génération précédente depuis le décès de mon oncle Didi. Une étape traditionnelle mais que j’hésite toujours un peu à effectuer de peur de fatiguer ma tante. La solution était d’aller au restaurant. Arrivés vers 11 h nous les avons quittés vers 16 h pour rejoindre un hôtel en Arles. Nous aimons bien faire une escale dans cette ville où nous avons vécu dans les années 70.
Le lendemain nous rejoignions Martigues, pour une sixième étape, chez nos amis Michel et Clau. Michel étant aussi mon cousin au second degré ; un cousin de ma mère mais qui a le même âge que moi ; nous étions dans la même classe en 6ème. Je l’avais perdu de vue dans les années 70 lorsque nous somme partis vivre en Afrique et je l’ai retrouvé il y a une dizaine d’années grâce à notre cousine Mauquette et depuis on essaye, lors de nos rencontres, de rattraper le temps perdu. Nous avons tellement de points, idées et passions communes avec des relents nostalgiques de nos idoles des années 60, Elvis, Chuck et Jerry Lee en tête.
La septième étape nous emmena dans le Var, du côté de Brignoles, où nous devions rencontrer Anoïs, notre jeune nièce, du côté de Pilou. Cette année elle est venue deux fois à Niort pour voir sa mère Louma, mais nous n’étions pas là ! En février, lorsque nous étions au Cap-Vert puis en juin alors que nous étions en Guyane. Pas de chance, aussi devions nous lui consacrer une journée pour découvrir son nouveau lieu de vie. Une bien charmante journée. C’est toujours un plaisir de voir des jeunes qui ne restent pas les deux pieds dans le même sabot et qui se battent pour trouver leur voie professionnelle.
La huitième et dernière étape de la phase aller du circuit était Nice où je retrouvais mon frère Serge. Notre dernière venue à Nice n’était pas trop éloignée puisque nous étions venus en août 2011 ; l’avant-dernière fois était nettement plus éloignée sans doute au milieu des années 90. Je vois mon frère chaque hiver lorsque nous faisons notre grand rassemblement des anciens joueurs de rugby de Villiers. Il est aussi souvent venu à Niort à l’époque où notre mère était en Ehpad. C’est dire que je n’ai pas vu grandir mon neveu Jean Phi et que c’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé un homme jeune dynamique et passionné par son métier et qui lui aussi manifestement ne reste pas deux pieds dans le même sabot. Ca fait vraiment plaisir !
Bien sûr nous nous sommes aussi bien promenés avec Serge et Dolly, un après-midi au château qui surplombe la baie des anges et même l’ensemble de la ville ; le second après-midi au centre ville autour de la place Masséna. Nice est une très belle ville même si je n’aimerai pas y vivre car trop excentrée par rapport au reste de la Métropole et parce qu’elle est, à mon goût, politiquement trop à droite (Ce n’est pas très correct de dire ça mais c’est ce que je pense !)
Hors balades en ville, nous avons beaucoup joué aux cartes. J’ai expliqué les grands principes du bridge à Serge et Dolly et eux nous ont appris à jouer au tarot belge un jeu ou le sens de l’observation est très important et où je dois bien l’avouer je me suis senti plus mal à l’aise que Pilou.
Vendredi 12 septembre nous prenions la route du retour avec deux étapes au programme : d’abord un nouvel arrêt à Vic chez Jeff et Nicky. Nous étions invités le samedi midi chez un sympathique voisin de nos amis pour déguster une gargantuesque marmite d’escargots. Plus d’un millier de gastéropodes, de belle taille, récoltés lors des vendanges de la semaine précédente. Le temps de les faire dégorger et nous étions de retour. Une très sympathique tablée dans le mas de celui qui mérite le surnom de pape des escargots. Différentes préparations, aïoli, sauce à la noix, sauce tomate, etc le tout bien arrosé, sauf pour moi qui devais prendre le volant avant 17 h pour rejoindre les environs de Millau.
Notre dernière étape était un petit village Marzial-Montjaux, où nous allions enfin croiser la route d’un petit cousin de Pilou. Guillaume Lopez et son compère Eric Fraj présentaient leurs chansons principalement en langue occitane mais aussi quelques unes en catalan et en espagnol. Nous avons pu passer quelques temps avec Guillaume qui a demandé à Pilou de lui reconstituer sur un coin de nappe en papier l’arbre généalogique de la famille andalouse en partant de ses tris-aïeux qui étaient aussi les grands-parents de Pilou. Un gentil garçon par ailleurs artiste talentueux (Un billet ancien et un à venir). Nous n’avons pas fini de le voir en spectacle !
Le lendemain nous prenions la route pour la maison via Rodez, Figeac, Tulle, Limoges etc….
Fin du voyage vers 17 h. Que du bonheur ou presque.
(A suivre)