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Ciné-cure .... Robert Redford, nos plus belles années...(de cinéma).

4 Mars 2016 , Rédigé par niduab Publié dans #ciné-cure

J’ai retrouvé dans un placard de mon garage, parmi un fouillis de diverses vieilles revues, un numéro ‘’collector’’ de « Studio magazine » de septembre 1998, avec Robert Redford en couverture. En le feuilletant j’ai compris pourquoi je l’avais conservé : l’acteur était venu en France ce mois là pour faire la promotion de son dernier film « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux » et dans ce cadre il avait accepté une interview avec les rédacteurs du magazine.

J’avais très envie depuis quelques temps de faire un billet sur cet acteur et réalisateur exceptionnel mais je n’étais pas trop sûr d’avoir gardé quelque chose le concernant dans mes réserves secrètes de cinéphile. Quelle magnifique interview ! Quel trésor d’informations sur plus de trente deux années de carrière et une bonne trentaine de films, en tant qu’acteur et cinq films en tant que réalisateur ! Il me faudra quand même dépasser cette interview puisque Robert Redford a encore fait, de 1998 à aujourd’hui, une bonne douzaine de films dont quatre comme réalisateur. 

Il est évident que je dois scinter cette étude filmographique en deux billets. Le partage se fera en 1980 et c’est dire que dans ce premier billet je ne parlerai que de Redford acteur puisque son premier film comme réalisateur fut « Des gens comme les autres » qui est sorti en France en mars 1981, quelques jours après que Robert Redford se soit vu décerner l’Oscar du meilleur réalisateur pour ce film.

En parcourant le magazine je relis la chronique de Jean-Pierre Lavoignat dont le titre est  L’éternel cow-boy.  

 « …  A lui seul, Redford pourrait incarner Hollywood tout entier. Dans tout son éclat, toute sa séduction, dans toute sa complexité, voire dans toute sa contradiction. C’est une star comme seul Hollywood sait en créer. Il est beau, un rien mystérieux, il a fait le tour du monde avec des succès qui racontaient des histoires d’amour mélancoliques et des histoires d’amitié flamboyantes. Et, en même temps il a réalisé des films qui parlent du quotidien, des vrais problèmes des vrais gens, des émotions profondément humaines. Acteur, il fait rêver le monde entier. Réalisateur, il préfère exprimer ses interrogations, ses colères, ses douleurs et ses nostalgies. Et c’est précisément à l’époque où il était le roi d’Hollywood que, tel un de ces hors la loi qu’il affectionne tant, il s’est exilé dans son repaire des Rocheuses pour y créer une principauté de dissidence, une terre d’asile pour les apprentis cinéastes, loin des pressions financières et artistiques des studios…... »

Nous allons faire un bout de chemin dans la filmographie de l’éternel cow-boy, y compris les très nombreux films où il ne fait pas le cow-boy. Je citerai tous les films mais je ne parlerai vraiment que de ceux que j’ai vus et que j’ai aimés.

Le plus ancien que je connaisse date de 1965 c’est « Daisy Clover » de Robert Mulligan. Je l’ai vu découvert en DVD, il y a une petite dizaine d’années. J’en ai parlé dans un ciné-cure consacré à Mulligan et Steve McQueen. Redford avait déjà 29 ans et partageait la vedette avec Nathalie Wood. 

Son deuxième film fut « La poursuite impitoyable » d’Arthur Penn  dont la vedette principale est Marlon Brando. On trouve encore au générique Jane Fonda, Angie Dickinson et Robert Duvall. Ayant vu ce film en salle, c’est donc celui qui m’a fait découvrir Redford. L’acteur dans l’interview avec Studio Magazine, évoque sa rencontre avec Marlon Brando « Le tournage de ce film est tombé au moment où il a commencé à s’en foutre. Brando était un acteur formidable mais qui semblait avoir épuisé tout son plaisir…. Il ne s’entendait avec personne sauf avec moi. On avait de formidables conversations mais pas sur le cinéma. » Lien vidéo

Le troisième film est sorti aussi en 1966  « Propriété interdite » une histoire romanesque et sociale de Sydney Pollack où Redford retrouvait Nathalie Wood. Il avait aussi Charles Bronson. Je n’ai pas vu ce film à sa sortie mais bien longtemps après en DVD. Excellent. Lien Vidéo.

Je n’ai jamais vu son quatrième film sorti en 1967 « Pieds nus dans un parc » de Gene Sack une comédie de couple et de fin de lune de miel où Redford retrouvait Jane Fonda. 

C’est avec le cinquième film sorti en 1969 que Robert Redford s’installe dans le gotha des grands acteurs il s’agit de « Butch Cassidy et le Kid » de George Roy Hill où Redford partage la vedette avec Paul Newman, sans oublier la merveilleuse Katharine Ross. Un film sorti en 1969 qui obtint trois Oscars techniques (Photographie et musique & chanson). Un film que j'ai vu a sa sortie et que je ne me lasse pas de revoir. L’acteur dans l’interview évoque sa rencontre avec Paul Newman « …c’était dans un bar à l’initiative de George Roy Hill. Le film devait s’appeler The Sundance Kid and Butch Cassidy et ils voulaient que ce soit Paul qui joue le Kid en espérant trouver une aussi grande vedette pour lui donner la réplique, notamment Steve McQueen ; mais ils n’y arrivèrent pas. George avait convaincu Paul de jouer plutôt Butch Cassidy et m’avait proposé le rôle de Sundance Kid. Mais le studio ne voulait pas de moi et fit tout pour m’écarter. George tint bon et Paul lui-même monta au créneau pour me défendre. Je lui serai toujours reconnaissant de cette générosité. » Lien Vidéo.

1/ La poursuite impitoyable  2/ Propriété interdite  3/ Butch Cassidy et le Kid1/ La poursuite impitoyable  2/ Propriété interdite  3/ Butch Cassidy et le Kid1/ La poursuite impitoyable  2/ Propriété interdite  3/ Butch Cassidy et le Kid

1/ La poursuite impitoyable 2/ Propriété interdite 3/ Butch Cassidy et le Kid

Encore un film de 1969 « La descente infernale » de Michael Ritchie. C’est un film sur les compétitions de ski alpin que je n’ai pas vu et qui ne semble pas avoir eu un grand succès. Au casting il y a aussi Gene Hackman et rien que pour cette rencontre, j’aimerais, quand même bien, voir ce film.

Toujours en 1969 « Willie Boy » le chef d’œuvre du retour de Abraham Polonski, cinéaste black-listé pendant la période du maccarthysme dont j’ai d’ailleurs parlé récemment dans un billet sur le livre de Bertrand Tavernier’’ Amis américains’’. Polonski qui pour ce nouveau film après 19 ans d’absence à Hollywood a choisi Robert Redford, Katharine Ross et Robert Blake. J’ai bien sûr vu ce film à sa sortie en salle et à plusieurs reprises depuis qu’il est sorti en DVD. Lien Vidéo.

En 1970 « L’ultime Randonnée » un film de Sidney J. Furie dont je ne sais pratiquement rien, pas même s’il est sorti en France malgré le fait qu’il y ait une version française (sortie au Québec ?)

En 1972 « Les quatre malfrats » de Peter Yates avec Redford et George Ségal. Un autre film dont je ne sais pas grand-chose sinon qu’il serait divertissant.

Toujours en 1972 le dixième film avec Robert Redford, « Votez Mc Kay »  de Michael Ritchie et avec Peter Boyle. Un film politique qui m’avait bien plu lors de sa sortie mais que je n’ai jamais revu et dont je me souviens plus très bien sinon qu’il montre l’affrontement de deux politiciens entre un jeune débutant idéaliste et un cynique expérimenté, le tout dans le cadre d’une primaire au sein du parti démocrate pour choisir le futur candidat pour les élections territoriales. Un film d'actualité ! Lien vidéo.

Encore un film sorti en 1972 et encore un chef d’œuvre « Jeremiah Johnson » de Sydney Pollack avec Redford et Will Geer : Jeremiah Johnson, fuyant la violence du monde civilisé, s'enfonce dans les Montagnes Rocheuses. Confronté à un environnement qu'il ne connaît pas, il doit également faire face à la révolte des indiens. Lien vidéo.

1/ Willie boy  2/ Votez McKay 3/ Jeremiah Johnson1/ Willie boy  2/ Votez McKay 3/ Jeremiah Johnson1/ Willie boy  2/ Votez McKay 3/ Jeremiah Johnson

1/ Willie boy 2/ Votez McKay 3/ Jeremiah Johnson

« Nos plus belles années » de Sydney Pollack en 1973 avec Robert Redford et Barbara Streisand. Une histoire romanesque sur fond de maccarthysme. « J’ai d’abord refusé de faire ce film, parce que je trouvais le personnage trop falot, trop prince charmant. Avec Sydney on a retravaillé le rôle ne serait ce que pour lui donner des failles » Lien vidéo.

En 1973 sous la direction de George Roy Hill on retrouvait Redford et Paul Newman à l’affiche de « l’Arnaque » au casting il y a aussi Robert Shaw et Charles Dunning. « Paul et moi, nous avions si peu de scènes ensemble que c’en était dommage … Je crois que l’une des clefs de nos complicités , aussi bien dans la vie qu’à l’écran, c’est qu’on aborde le métier exactement de la même manière, comme des acteurs avant tout, c'est-à-dire comme des artisans. » Lien vidéo.

« Gatsby le magnifique » de Jack Clayton avec Redford, Mia Farrow et Bruce Dern. Je ne connaissais pas ce film ; j’ai su qu’il y avait eu cette version avec Redford dans le rôle de Jay Gatsby qu’à la sortie en du film avec Di Caprio en 2013. J’ai commandé le DVD à la Fnac ce que j’ai regretté car la qualité du film et comparativement avec la dernière version, ne méritait pas cet investissement.

« Robert Redford : J’ai toujours essayé de me démarquer d’Hollywood. Très vite par exemple je suis devenu producteur indépendant pour pouvoir faire des films qu’Hollywood ne faisait pas. Même si, d’une certaine manière, je les faisais grâce au système. Pour faire la descente infernale ou Jeremiah Johnson, je jouais dans nos belles années ou Gatsby le magnifique. Ca m’allait très bien. C’était comme de marcher des deux côtés de la rue à la fois ! Très vite cependant, j’ai ressenti la nécessité de défendre cet autre côté de la rue qu’était le cinéma indépendant…. »

Pour son quinzième film Redford tourne à nouveau en 1975 avec George Roy Hill mais cette fois tout seul, du moins sans Newman. « La kermesse des aigles » qui a aussi au générique Bob Svenson et Suzanne Sarandon, raconte la difficile reconversion professionnelle dans les années 1920 des anciens héros de la grande guerre. Désolé mais je n’ai jamais vu ce film.

Toujours en 1975 Redford retrouve pour la troisième fois Sydney Pollack pour  « Les trois jours du Condor » avec, pour le personnage féminin, Faye Dunaway. Je n’ai pas vu ce film en salle (ma période congolaise entre fin 73 et été 76), mais je l’ai vu plus tard sans doute à la télévision. C’est un thriller d’espionnage qui m’a laissé un assez bon souvenir. Lien vidéo.

1/ Nos plus belles années  2/ L'Arnaque  3/ Les trois jours du condor 1/ Nos plus belles années  2/ L'Arnaque  3/ Les trois jours du condor 1/ Nos plus belles années  2/ L'Arnaque  3/ Les trois jours du condor

1/ Nos plus belles années 2/ L'Arnaque 3/ Les trois jours du condor

En 1976 Redford se lançait, en compagnie de Dustin Hoffman et du réalisateur Alan J Pollack, dans le film « Les hommes du président » avec aussi au générique Jack Warden, Martin Balsam, Jason Robards. Ce film raconte le scandale du Watergate. Un retour de quelques mois en France entre Congo et Maroc m’a permis de voir en salle cet excellent film que j’ai revu aussi, plus tard en DVD. «…La préparation, c’est une histoire hallucinante qui a duré plus de trois ans… .. On était en pleine campagne présidentielle quand j’ai appris par des journalistes qu’un cambriolage avait eu lieu au Watergate le siège du parti démocrate. Certains finirent par me dire que Nixon était derrière mais personne ne disait rien. Dans quel monde vivait-on ? Puis un jour dans la presse j’ai vu un entrefilet puis quelques jours après un article, puis un autre plus gros. Ces articles étaient toujours signés Bob Woodward et Carl Bernstein, l’un était démocrate, l’autre républicain… ca m’a donné l’envie de produire un film sur eux. Je les appelés, leur ai laissé des messages. En vain….. J’ai finalement réussi à joindre Woodward : J’ai compris qu’ils se méfiaient de tout le monde. Ils ont accepté de venir chez moi à New York et je leur ai expliqué mes intentions. Cela a pris des mois pour les convaincre. Mais une fois la confiance gagnée, une fois trouvé un accord, on s’est mis à travailler sur le scénario, alors qu’ils continuaient leur enquête. On était loin d’imaginer qu’elle se terminerait par la démission du Président des Etats-Unis.» Lien vidéo.

Absent de France, je n’ai pas vu le film suivant « Un pont trop loin » de Richard Attenborough en 1977. C’est une grande bataille de la dernière guerre mondiale qui, malheureusement, à mal tourné : L'opération Market Garden a échoué, les Alliés ont perdu 17 000 hommes et les Allemands 10 000. Il y a toute une pléiade de grands acteurs américains, britanniques et Allemands dans ce film. Il est passé à la télévision il y a trois ou quatre ans… trop long, je n’ai pas pu le regarder en entier.

Redford n’a pratiquent pas tourné pendant deux ans et j’étais de retour de France quand « Le cavalier électrique » réalisé par Sydney Pollack, est sorti en avril 1980. Malheureusement je l’ai loupé et je n’ai pas pu le voir en salle. Je l’ai vu longtemps après en vidéo ou DVD. Un très beau film qui colle bien à la personnalité de Redford. Un cowboy (Redford) à la retraite ancien champion de rodéo gagne sa vie en faisant des shows commerciaux pour une marque de céréales. Il parade avec un costume bariolé orné d'ampoules lumineuses. Un jour, il s’aperçoit que le cheval qui lui est destiné pour le show a été drogué. Le soir il décide de s'en aller avec le cheval. Son but est de le remettre en liberté. La police s’est mise à sa recherche mais c‘est une journaliste (Jane Fonda) qui le retrouve la première. Elle envoie à son journal un reportage où il explique son geste et elle décide de rester avec lui durant son voyage. Lien vidéo. 

En 1980 Robert Redford tournait son vingtième film « Brubaker » de Stuart Rosenberg. Arrivé incognito dans la prison de Wakefield, parmi un lot de nouveaux détenus, Brubaker observe et étudie ce qui se passe autour de lui et ce n’est qu’au bout de quelques jours qu’il annonce être en fait le nouveau directeur de la prison, nommé pour assainir et réformer l'établissement. Un excellent film ou l’on rencontre aussi Morgan Freeman. Je n’ai pas pu le voir en salle mais certainement à la télévision ou en vidéo. Lien vidéo.

1/ Les hommes du président  2/ Le cavalier électrique  3/ Brubaker. 1/ Les hommes du président  2/ Le cavalier électrique  3/ Brubaker. 1/ Les hommes du président  2/ Le cavalier électrique  3/ Brubaker.

1/ Les hommes du président 2/ Le cavalier électrique 3/ Brubaker.

Fin de ce premier billet :  la suite dans 4 ou 5 jours. 

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