Voyage en Thaïlande ....... Le pont de la rivière Kwaï.
En ce début de billet il me faut revenir sur les raisons du choix de ce voyage en Thaïlande : pour une fois ce ne fut pas une préparation minutieuse, une organisation réfléchie longtemps à l'avance, mais une décision impromptue, moitié coup de tête moitié coup de coeur, moins de dix jours avant le départ. Jusqu'à fin février nous n'avions rien prévu et comme je l'ai écrit dans un précédent billet nous avons soudain souhaité rompre avec cet hiver pluvieux et ennuyeux : un besoin de soleil ! Il faut croire qu'il restait de la place pour cette destination et d'ailleurs nous fûmes un groupe restreint de seulement 16 personnes, alors que, selon le guide ceux qui nous suivront en avril seront deux fois plus nombreux. Un coup de chance dans la précipitation! En fait, du moins pour moi, l'élément déterminant pour retourner en Asie moins de deux ans après le voyage Vietnam-Cambodge c'était cette étape sur le site du pont de la rivière Kwaï.
Le mythique film « Le Pont de la rivière Kwai » que j'ai vu pour la première fois à 11 ou 12 ans et que j'ai revu et revu de nombreuses fois depuis, m'a beaucoup marqué. Je suis d'ailleurs fan de David Lean son réalisateur à qui il me faudra bien un jour consacrer un billet ciné-cure compte tenu de la richesse de son oeuvre ( Lawrence d'Arabie, Docteur Jivago, la fille de Ryan, la route des Indes, etc ...).
Il y a un autre film, de 2014 celui-là, qui m'a peut-être encore plus incité à vouloir faire ce voyage c'est « Les voies du destin » de Jonathan Teplitzk d'après le roman autobiographique d'Eric Lomax avec Colin Firth et Nicole Kidman, un magnifique film qui revient de façon encore plus intense sur cet épisode dramatique de « la voie ferrée de la mort ». Avant de décrire en textes et photos cette étape du voyage je propose au lecteur de voir la bande annonce de ce film qui n'a pas eu, en salles, un succès retentissant, du moins en France et c'est bien regrettable.
Notre guide que je nomme ''Aubaine'' a très bien évoqué le film de David Lean en rappelant que c'était l'adaptation d'un roman de Pierre Boulle et qu'il fut tourné en 1957 au Sri Lanka et non en ThaIlande. C'était aussi une bonne idée de mentionner le grand romancier Pierre Boulle, plutôt méconnu, même en France (Le pont de la rivière Kwaï, La planète des singes, Le sacrilège maltais, Un métier de seigneur, etc.....) auquel il me faudra aussi consacrer un billet dans la rubrique '' A livres ouverts ''.
Par contre le guide ne connaissait pas « Les voies du destin » ce qui est d'autant plus surprenant qu'une bonne partie de ce film fut tournée en Thaïlande, courant 2013, à Kanchanaburi et au mémorial de Hell Fire Pass, comme on le constate sur la vidéo bande annonce, qui suit.
Après avoir quitté le marché flottant de Damnoen Saduak en fin de matinée, nous arrivions, une heure plus tard, à Kanchanaburi. Après nous être restaurés dans un très agréable restaurant situé au bord de la rivière Kwaï à proximité du pont métallique où passent encore quatre trains par jour. En février 1942 Les Japonais, grisés par la chute de Singapour, entreprirent la construction d'une ligne de chemin de fer stratégique de 415 km pour relier la Thaïlande à la Birmanie. Ils mirent au travail des prisonniers alliés dans des conditions terribles. Le premier pont ferroviaire édifié était en bois. Les japonais l'abandonnèrent en 1943 pour un ouvrage en acier que l'US Air force bombarda à plusieurs reprises à partir de la fin 1944, jusqu'à le mettre hors usage en 1945.
Après avoir déambulé sur le pont nous avons fait un peu de shopping dans un marché où je me suis offert un chouette tee shirt avec une reproduction du pont. Ensuite nous nous sommes rendus au cimetière de guerre de Kanchanaburi où reposent 7000 prisonniers de guerre principalement de nationalité australienne et britanique. Puis nous avons visité le musée JEATH dont le nom est constitué des initiales des nations engagées dans la guerre. Construit sous la forme d'un camp de prisonniers du guerre alliés des objets et des photographies de l'époque y sont exposés.
En fin d'après midi nous avons quitté Kanchanaburi pour rejoindre notre hôtel qui était à une vingtaine de kilomètres dans le parc de Sai Yok. Ce fut un plaisir de loger au bord de la rivière Kwaï dans des bungalows sur pilotis. Un bonheur aussi d'assister au coucher du soleil, puis au petit matin au réveil de la nature dans les brumes de la rivière. Un seul (*) petit bémol, le repas du soir fut assez décevant..... mais ce sera le seul de tout le voyage.
(*) Je ne m'attarde pas sur une panne du car qui nous a déja fait perdre une heure sur ce court trajet pour rejoindre le site de l'hôtel ; ce qui m'a quand même permis de constater que certains de nos compagnons de voyage n'étaient pas trop éloignés de l'image caricaturale de l'irréductible gaulois râleur.
Le lendemain nous reprenions la route pour rejoindre Ayuthaya, une étape d'un peu plus de 200 km que je décrirai dans le prochain billet.
Mais en début de voyage nous allions nous arrêter au musée mémorial de Hell Fire Pass. Créé à l'initiative du gouvernement australien ce petit musée très bien conçu retrace les terribles conditions de travail forcé lors de la construction du chemin de fer dans cette section. Nous avons d'abord effectué le circuit du souvenir dont la tranchée de plusieurs centaines de mètres creusée quasiment à la main dans le granite, de jour comme de nuit pendant trois mois et aux prix des vies de 700 d'entre eux. Ensuite nous avons visité le musée où sont exposées de nombreuses photos et assisté à la projection d'un film d'archives.
/image%2F0992319%2F20191129%2Fob_7e1bb4_rimg5393.JPG)
/image%2F0992319%2F20170510%2Fob_1da7fc_rimg3030.JPG)
/image%2F0992319%2F20191207%2Fob_f897ad_rimg5553.JPG)
/image%2F0992319%2F20191122%2Fob_3076c4_20191028-094458.jpg)
