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Touche pas à mon rugby…. Le combat est terminé …

9 Septembre 2016 , Rédigé par niduab Publié dans #Touche pas à mon rugby

Voila déjà trois journées du Top 14, de la saison 2016/2017, de passées et il est vraiment temps que je dise pourquoi je n’ai pas encore fait l'habituel billet d’été où je reviens sur le bilan de la saison précédente. En fait j’ai pris quelques distances avec ce sport qui aura été une des grandes passions de ma vie. C’est même très probablement mon dernier billet de cette rubrique dont le titre ne veut plus rien dire. Mon rugby, celui des frères Boniface, de Michel Crauste, de Walter Spanghero, de Jean Pierre Rives, de Serge Blanco et autres légendes, n’existe plus. Ite missa est.

Comme je ne voulais pas reprendre en billet d'adieu un quasi copié-collé de ce que je propose, chaque été, depuis deux ou trois ans, j’avais mis de côté un dossier du Midi Olympique de mars dernier appelé « Top 14 les maux bleus… ». Mais j’avais trouvé le moyen d'égarer ce foutu document, d’où le retard, et puis j’ai enfin fini par le retrouver hier…. Ouf !

Extraits de l’article de Pierre-Laurent Gou. (7 mars 2016)

« Les raisons d’une pénurie :……le fossé entre niveau de jeu du Top 14 et l’international continue à se creuser un peu plus chaque week-end, malgré un engouement, une constellation de stars et de talents sans précédent dans le Top 14. Les raisons ? Elles sont diverses…..

Le format du Top 14 : Avec six équipes qualifiées pour se disputer le Bouclier de Brennus et deux relégations en Pro D2 pour 14 équipes en jeu, le championnat est intense, engagé, mais la peur de perdre est telle que le jeu s’en ressent. Ni le Super Rugby (équipes de l’hémisphère sud), ni le championnat anglais n’offre cette dramaturgie. A l’inverse du Super Rugby où le spectacle est prioritaire, le Top 14 prône à l’excès le culte du résultat. 

Son pouvoir économique : La télévision a tout changé ! Les 74 millions d’euros versés (pour 4 saisons) par Canal +, plus les 12 millions d’euros dépensé par BeIN sports et France TV pour la Coupe d’Europe, combinés à une gestion entrepreneuriale des clubs par les ‘’nouveaux’’ présidents offrent une puissance de feu au Top 14 qui lui permet de s’offrir toutes les stars internationales ou presque…. Avec deux conséquences : ils prennent la place de joueurs français sélectionnables et durcissent un peu plus le Top 14. La fatigue qui en résulte ne va pas de pair avec l’enthousiasme qu’exige un jeu rapide et électrique ….. Et, de fait le Top 14 n’est pas le vivier qu’il devrait être en termes de jeu et de moyens humains pour le XV de France. Pour autant, comme le dit Didier Rétière : « Combien de ces stars du Top 14 disputeront le Mondial 2019 ? Elles amènent parfois une vraie plus-value, mais elles viennent surtout terminer une carrière, tandis que dans leur pays respectif des jeunes joueurs s’aguerrissent au niveau international… »  

Une formation trop longtemps axée sur le physico-physique : Le Top 14 n’est pas source de tous les maux. Les pâles copies en termes de jeu rendues par le XV de France depuis quatre ou cinq ans sont aussi la conséquence d’une politique de formation… Le rugby français avait abandonné le travail par ateliers sur le terrain pour se réfugier dans la formation d’athlètes….Didier Rétière approuve le recours à un travail de ‘'Skill'' ces derniers mois. « C’est le retour au travail par atelier. Un moment, on ne voyait que par le mouvement général ; Notre chantier, sur lequel nous travaillons ardemment en ce moment à la fédération, c’est avoir une politique de développement du joueur pluriannuel ». Pas sûr que le Top 14 avec sa logique du match suivant soit prêt à suivre. »

J’ai reporté l’essentiel de l’article mais, tout en reconnaissant la justesse des raisons ‘'conjoncturelles'' du dernier paragraphe, il n’en demeure pas moins que pour moi la cause principale, la cause ''structurelle'', du déclin du rugby français au niveau international c’est avant tout le Top 14 et la puissance économique des clubs grâce au fric qu’a apporté la télévision. J’ai donc pour ce qui me concerne décidé de résilier mon abonnement Canal +. Dorénavant je ne regarderai que les matchs internationaux du XV de France plus les finales que diffusera France TV (Finales du championnat de France et de la coupe d'Europe). A part ça je me contenterai d’aller voir jouer le Stade Niortais en Fédérale 2, les matchs à domicile. Je précise aussi que je n’étais abonné à Canal + que depuis un peu plus de deux ans et que c’était presque uniquement pour voir les matchs de rugby (peut-être 10 à 15 % te temps pour voir des films récents que je n’avais pas vu au cinéma.)

Comme ce billet sera très, très probablement le dernier de cette rubrique je ne vais pas faire trop de commentaires rugbystiques (le cœur n’y est plus) : Je ne m’attarde donc pas, comme les années précédentes, sur le classement de Midi Olympique des meilleurs joueurs du Top 14 par poste : Il y a toujours trop joueurs étrangers parmi les 10 meilleurs sauf au poste de demi de mêlée.

Guy Noves essaye de faire pour le mieux : le tournoi des 6 nations confirme que la France n’est pas encore une grande nation mais il y a des progrès et de la bonne volonté et la belle victoire contre l’Argentine le 26 juin à San Miguel de Tucuman est très intéressante. A suivre donc lors des tests d’automne….. Je dois aussi reconnaître que j’ai pris beaucoup de plaisirs à suivre les matchs de rugby à sept aux Jeux Olympiques (hommes et femmes), des matchs qui m’ont rappelé un très beau souvenir, dont j’ai déjà parlé, le tournoi de Saint Denis le 9 mai 1965. Pourquoi ce sport a-t-il mis plus de 50 ans à s’imposer aux J.O ?

Voila, j’ai fait le minimum syndical pour la dernière saison et je vais fermer cette rubrique « Touche pas à mon rugby » comme je l’avais ouvert le 19 septembre 2007 avec la bande dessinée de Blachon : « Rugby d’avant et rugby d’après »

Toujours avec un peu de nostalgie je propose maintenant quelques images du regretté Blachon. Le trait est certes caricatural et concerne l’évolution de ce sport ; il va donc au-delà du Top 14….. Un sport qui malgré tout m’intéresse toujours…. Mais pas le rugby du fric qui est au moins aussi con que le foot du fric.

Fin du coup de gueule place à l’humour. 

Avant le rugby véhiculait des valeurs dont il était fier. Des valeurs que les entreprises n'hésitaient pas à donner en exemple à leurs salariés. Depuis l'arrivée du professionnalisme le rugby s'applique à reproduire les schémas stressant du monde de le l'entreprise.Avant le rugby véhiculait des valeurs dont il était fier. Des valeurs que les entreprises n'hésitaient pas à donner en exemple à leurs salariés. Depuis l'arrivée du professionnalisme le rugby s'applique à reproduire les schémas stressant du monde de le l'entreprise.

Avant le rugby véhiculait des valeurs dont il était fier. Des valeurs que les entreprises n'hésitaient pas à donner en exemple à leurs salariés. Depuis l'arrivée du professionnalisme le rugby s'applique à reproduire les schémas stressant du monde de le l'entreprise.

Avant la préparation se résumait à un footing dans les sous-bois, agrémentée de quelques séries d'abdominaux. Depuis la mise en forme est devenue plus professionnelle, scientifique, voire médica...menteuse. Avant la préparation se résumait à un footing dans les sous-bois, agrémentée de quelques séries d'abdominaux. Depuis la mise en forme est devenue plus professionnelle, scientifique, voire médica...menteuse.

Avant la préparation se résumait à un footing dans les sous-bois, agrémentée de quelques séries d'abdominaux. Depuis la mise en forme est devenue plus professionnelle, scientifique, voire médica...menteuse.

Avant une bonne équipe avait à coeur de faire vivre le ballon. La passe était son arme absolue, altruiste et sacrificielle. De nos jours une bonne équipe ne doit pas perdre le ballon, la passe étant une prise de risque intolérable, on progresse sur la ligne de front par petits bonds comme en 14.Avant une bonne équipe avait à coeur de faire vivre le ballon. La passe était son arme absolue, altruiste et sacrificielle. De nos jours une bonne équipe ne doit pas perdre le ballon, la passe étant une prise de risque intolérable, on progresse sur la ligne de front par petits bonds comme en 14.

Avant une bonne équipe avait à coeur de faire vivre le ballon. La passe était son arme absolue, altruiste et sacrificielle. De nos jours une bonne équipe ne doit pas perdre le ballon, la passe étant une prise de risque intolérable, on progresse sur la ligne de front par petits bonds comme en 14.

Avant les entraîneurs n'avaient aucun problème pour faire passer leur message. Ils étaient compris de tous ou presque . Maintenant le message est plus difficile à déchiffrer par la main-d'oeuvre étrangère.Avant les entraîneurs n'avaient aucun problème pour faire passer leur message. Ils étaient compris de tous ou presque . Maintenant le message est plus difficile à déchiffrer par la main-d'oeuvre étrangère.

Avant les entraîneurs n'avaient aucun problème pour faire passer leur message. Ils étaient compris de tous ou presque . Maintenant le message est plus difficile à déchiffrer par la main-d'oeuvre étrangère.

Avant l'humeur de l'arbitre faisait partie des aléas du jeu. Tout le monde faisait avec. Maintenant la vidéosurveillance plane sur les matchs.Avant l'humeur de l'arbitre faisait partie des aléas du jeu. Tout le monde faisait avec. Maintenant la vidéosurveillance plane sur les matchs.

Avant l'humeur de l'arbitre faisait partie des aléas du jeu. Tout le monde faisait avec. Maintenant la vidéosurveillance plane sur les matchs.

Avant l'argent était tabou, bien qu'il en circulât pas mal sous les tables. Aujourd'hui parler d'argent est devenu d'une grande banalité. Des bruits courent pourtant qu'il en circule encore pas mal sous les tables.

Avant l'argent était tabou, bien qu'il en circulât pas mal sous les tables. Aujourd'hui parler d'argent est devenu d'une grande banalité. Des bruits courent pourtant qu'il en circule encore pas mal sous les tables.

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