Saga Néo-Calédonienne..... Cap au nord jusqu'à Poingam
Ce dimanche matin nous n'avons pas repris la route des le lever du jour ; nous savions qu'en moins d'une heure nous serions à Koumac où nous devions faire une halte pour assurer le plein d'essence et nous procurer quelques provisions de dépannage ou de pique-nique. Ensuite il ne resterait qu'une soixantaine de kilomètres, toujours sur la RNP 1, pour rejoindre Poum. Après avoir parcouru les 20 premiers kilomètres nous sommes passés à proximité de l'ancien village minier de Tiébaghi ; cette mine fut au milieu du XXe siècle la plus riche mine de chrome du monde. La route joue les montagnes russes sur de petites collines ondoyantes. Nous avons longé la baie de Néhoué jusqu'à Malabou. Encore 15 km de belle route pour atteindre Poum. Une petite pause en bord de mer, juste en face de la gendarmerie, puis nous sommes revenus en arrière jusqu'à la bifurcation pour prendre la piste pour rejoindre le relais de Poingam. Il ne restait que 26 km à faire mais dans des conditions de conduite moins confortables : On négligea même un site nommé la mine de Pilou car il auraitfallu prendre une autre piste vers Amara. Ce n'était pas le moment, dans ce paysage désertique, sans panneau et sans repère, de se compliquer la tâche. Les seules rencontres sont des chevaux en liberté pas très bavards. Enfin nous arrivions au relais de Poingam ; au point le plus septentrional du Caillou. Le cadre est sauvage et splendide. A la réception on nous indiqua que nous pourrions nous installer dans notre bungalow à partir de 14 H. C'était l'heure du déjeuner, la salle du restaurant et le menu paraissaient très accueillants. Par ailleurs nous y avons retrouvé nos compagnons alsaciens du gîte ''Tour du monde''. Ils nous informèrent qu'il y avait aussi deux autres couples de Païta. Nous nous sommes installés et avons commandé un cari de cerf puis une glace en dessert. Après le café nous avons pu nous installer dans notre bungalow. Le reste de l'après-midi fut consacré à la découverte du site et de la plage. A 19 h nous étions une vingtaine de voyageurs à nous retrouver à la table d'hôte. Effectivement il y avait deux autres couples étant passés par le gite Païta que nous n'avions que furtivement croisés. Nous avons pu faire un peu plus connaissance en savourant un plat de poisson accompagné de pourpier de mer. Il y avait aussi des jeunes qui étaient installés au camping. La plupart venait de métropole et manifestement tous sont passionnés de voile et, ou, de plongée sous-marine. Beaucoup partiraient dès le lendemain matin mais nous en retrouverions certains sur la côte est, les jours suivants. C'est en rentrant du restaurant que j'ai réalisé que j'avais garé la voiture à côté du bungalow, juste sous un cocotier bien chargé de noix de coco. Il était plus qu'urgent que je la déplace.
Dès le lever du jour j'étais sur la plage pour profiter du spectacle des variations des couleurs matinales. A 7h30 nous avons rejoint la salle du restaurant pour prendre le petit déjeuner. Nous avons retrouvé nos compagnons alsaciens qui s'apprêtaient à partir pour Hienghène où nous devrions les retrouver mercredi. Nous avons parlé de la gentillesse et du professionnalisme du personnel du gite. Ils nous expliquèrent que c'est le patron de l'entreprise des marais salants voisins qui avait créé le relais de Poingam puis un jour il a laissé l'affaire à ses salariés probablement organisés en coopérative. Il semble que les liens restent solides entre les deux entités, comme le confirme l'exposition de produits fabriqués sur place (Sel de Poingram et huiles essentielles) en vente à la boutique artisanale située à l'accueil. La matinée fut consacrée à parcourir un superbe itinéraire pédestre, nous commençons par gravir la colline proche du relais (où les clients sont invités à se précipiter en cas d'alerte tsunami). Une balade de près de trois heures qui nous amena d'abord au bord d'un barrage collinaire assurant l'approvisionnement en eau potable du gîte mais qui cette année était au plus bas. Nous abordons ensuite un point de vue avec table d'orientation. Tout au long du chemin on trouve des panneaux donnant des informations sur les plantes, les oiseaux, les marais salants. Nommes ensuite redescendus en passant par les marais salants. Puis nous avons bouclé la balade en revenant par la plage. Un grand bol d'air pur. A midi nous n'avons pu résister à l'appel de la langouste, si belle et si bonne. L'après midi ne fut que repos, baignade, bronzette, lecture et photos. Le soir à la table d'hôte nous n'étions pas aussi nombreux que la veille et la moyenne d'âge était nettement plus basse sans que nous y soyons pour quelque chose.
Mardi matin, nous faisions nos valises et quelques dernières photos du gite et du site. Pilou a acheté de la fleur de sel et quelques huiles essentielles. Bientôt il fut temps de prendre la route en direction de Ouegoa et de Pouebo où nous devrions être en milieu d'après midi.