Saga Néo-Calédonienne..... Cap sur Hienghène avec une étape-logis au lieu-dit Galarino.

22 Novembre 2016 , Rédigé par niduab Publié dans #saga africa

Nous avons quitté Poingam, ce mardi de bon matin, pour rejoindre le gite Ouane Batch à Pouebo sur la côte nord-est de la Nouvelle Calédonie. Un peu plus de 150 km à parcourir par une route plutôt confortable à l'exception des 20 premiers kilomètres de piste. Cette piste, fortement onduleuse, est bordée de niaoulis appelés "arbre à peau" en raison des plaques d'écorces fines qui se décollent du tronc. Des feuilles du niaouli on tire une huile essentielle qui possède de nombreuses vertus thérapeutiques, une huile dont la gérante de Poingam nous a offert quelques échantillons, sans doute pour soulager la facture, au demeurant assez raisonnable. Encore sous le charme de ces deux journées particulièrement agréables nous n'avons même plus pensé à passer par la mine de "Pilou". Dommage ! C'est d'ailleurs par Chagrin (le nom d'un hameau) que nous avons pris un raccourci pour rejoindre la route transversale, ce qui permettait aussi de ne pas repasser par Koumac en ce jour d'après la grande foire annuelle. La route est agréable et les paysages majestueux. Après le col de crève-coeur nous commençons à voir les traces de feux de forêt ; manifestement des incendies volontaires, liés à la technique de culture sur brûlis. A l'entrée de Ouégoa nous faisons une halte ravitaillement. J'en ai profité pour faire quelques photos du pont enjambant le fleuve Diahot. Ensuite nous avons quitté un court moment la route pour entrer dans la vieille ville qui fut créée à la fin du XIX^e siècle pour accueillir tous ceux qui venaient travailler dans les mines d'or et de cuivre qui firent la fortune de cette région pendant une vingtaine d'années. Avant d'arriver à Pouébo, nous sommes surpris et contents de trouver, en bord de route, des vendeurs de brochettes de cerf. Jusqu'à présent nous n'en avions rencontrés que le week-end. D'excellentes brochettes que nous dégustons dans un parc du centre de Pouébo un peu avant midi. Tout à coup nous sommes envahis par un groupe de lycéens, l'endroit était manifestement leur lieu de pause de mi-journée. Nous avons rapidement remballé nos affaires pour les laisser reprendre leurs habitudes. Il nous restait environ 25 km avant d'arriver au hameau de Galarino. Les paysages sont magnifiques avec cette végétation luxuriante tropicale qui tranche avec la côte ouest, aux paysages plus variés et plus arides. Nous avons longé la côte avec ses palmiers et ses plages, traversé les tribus où les habitants nous saluaient d'un geste amical et d'un grand sourire. Nous sommes arrivés à destination en début d'après-midi, accueillis par Gaëlle qui gère le gîte de Ouane Batch situé à 300 m de la cascade Colnett en bordure de mer. Après avoir déposé nos valises dans un petit bungalow implanté à quelques mètres de la plage nous sommes partis nous promener vers la cascade de Colnett et de ses '' bassines''. De retour au gîte à la tombée de la nuit nous avons rejoint la salle de restauration pour l'apéritif de soirée où nous avons eu la surprise de retrouver Lucie, une jeune femme qui était aussi la veille à Poingam. Elle avait fait le trajet en auto-stop ..... Si elle nous en avait parlé la veille nous lui aurions fait une petite place. Il était temps de rejoindre la table d'hôte où un riche buffet nous attendait. Nous étions une vingtaine à en profiter dont une bonne dizaine de mélanésiens ouvriers des T.P. Un rassemblement très sympathique.

Saga Néo-Calédonienne..... Cap sur Hienghène avec une étape-logis au lieu-dit Galarino.

Une nuit océanique bercée par la musique des vagues s'étalant sur la plage et ponctuée, au rythme des ressacs, par de nombreux réveils qui s'accompagnent d'interrogations inquiètes sur le risque de tsunamis. Finalement nous sommes arrivés sans incident au bout de la nuit. Je me suis aussitôt précipité sur la plage pour voir les dégâts et j'ai pu constater, un peu déçu, qu'elle était propre et lisse et que sable blanc était bien sec..... Finalement l'océan n'avait pas dépasser les bornes. L'aventure n'est plus l'aventure ! Après avoir bouclé les valises nous sommes allés prendre le petit déjeuner. Au restaurant nous avons retrouvé Lucie qui cherchait une voiture pour l'emmener sur Hienghène...... Et nous voilà, tous les trois, partis pour la patrie de ceux qui pleurent en marchant (la signification en kanak de ce nom de lieu). Et il est vrai que le peuple de Hienghène eut beaucoup à pleurer tout au long des années 80. Cette partie de côte est vraiment magnifique. La montagne se jette pratiquement dans la mer. La route, entre montagne et mer, longe les plages de sable blanc et traverse les tribus. Les cases sont disséminées au milieu des cocotiers et les habitants proposent leurs "petits marchés" : coraux, fruits, pierre à savon, sculptures, plantes... Même s'il n'y a personne, on peut les acheter, il suffit de laisser l'argent en échange de l'objet. Cette façon de faire leur vient de la tradition du troc....... Avant d'arriver à Hienghène, nous passons le dernier bac de l'île, sur la Ouaième. Le site étant "tabou" pour les kanaks, il n'est pas envisageable qu'un pont soit construit à cet endroit. Ce bac est propulsé par un moteur. En arrivant sur Hienghène nous nous arrêtons pour admirer les rochers qui gardent la baie. Ils sont appelés la poule et le sphinx. Arrivés au Gîte Ka Waboana, nous vérifions qu'un bungalow nous attend bien en début d'après-midi ; ensuite nous traversons la route pour rejoindre l'office du tourisme. Nous y avons retrouvé Lucie qui venait d'obtenir un hébergement dans un camping à Koulnoué, à quelques kilomètres au sud. Nous lui proposons de l'y conduire. Nous en profitons aussi pour demander quelques conseils notamment pour être reçus en tribu selon la coutume, mais aussi pour faire une promenade en bateau dans la baie. ...... Des propositions devraient nous être faites en fin d'après-midi. Nous avons donc emmené Lucie au camping où se trouve un centre nautique qui propose diverses activités dont certaines, comme les randonnées palmées, pourraient nous intéresser. Encore, faut-il, savoir d'abord ce que nous proposera l'office du tourisme. Au retour nous avons fait une pause pique-nique et une multitude photos tant les points de vue sur cette baie sont magnifiques. Un peu avant 15 h nous avons rejoint le gîte Ka Waboana pour nous installer. A 17 h nous retournons à l'office du tourisme où nous obtenons des réponses intéressantes et positives pour organiser notre planning pour les deux jours à venir. Le soir au restaurant du gite nous retrouvons nos amis alsaciens qui nous fournissent eux aussi des informations et conseils très pertinents. Vivement demain !