Voyage en Equateur ..... Alausi, le train des Andes, le site Inca d'Ingapirca et Cuenca.

28 Avril 2017 , Rédigé par niduab Publié dans #voyages

Nous étions à la gare d'Alausi avant 8 h, les valises prêtes pour que Mauricio, qui ne nous accompagnait pas, puisse les charger dans la voiture en fin de matinée. Ce fut une très jolie balade à contempler et photographier de merveilleux paysages. Pas besoin de rébus de petit train pour passer le temps avec un tel spectacle.

Avec son parcours sinueux tracé en pleine cordillère des Andes, La Nariz del Diablo était réputée pour être l'une des lignes les plus périlleuses du monde. Surnommée ainsi parce qu'elle passe par un rocher qui, selon la légende populaire, a un petit air du démon, l'unique ligne ferroviaire d'Équateur fut construite au début du XXe siècle pour relier Guayaquil, sur la côte, à Quito, la capitale perchée à 2 800 m d'altitude. De Bucay à Alausi, le train empruntait, en marche avant, puis à reculons, un ingénieux zigzag pour lui permettre de se hisser au sommet des plateaux : en moins de 60 km, le Nez du Diable passait de 300 à 2 600 m d'altitude. Ce système reste décrit comme un modèle d'ingénierie ferroviaire. Victime du vieillissement des structures et du phénomène climatique el Niño qui frappe le pays régulièrement, la voie , aujourd'hui, n’est plus utilisable que sur un seul et très court tronçon, entre Sibambe et Alausi (soit environ 15 km). Le train originel a été remplacé par des wagons modernes, ce qui lui a fait perdre un peu de son charme. L'aller-retour entre Sibambe et Alausi avec un prolongement jusqu'au site du Nariz del Diablo dure 2 h 30, offrant des vues spectaculaires sur le relief andin.

Dans notre wagon et manifestement dans tout le train nous étions les seuls touristes étrangers, l'ambiance jeune et joyeuse y était très sympathique. Lors de la pause de Silambe nous eûmes droit à un très agréable spectacle de danses folkloriques. Il y avait aussi dans la salle d'attente de la gare un orchestre andin dont j'ai acheté le CD.

Voyage en Equateur ..... Alausi, le train des Andes, le site Inca d'Ingapirca et Cuenca.

Vers 11 h 30 nous étions de retour en gare d'Alausi où nous attendait Mauricio, nos valises chargées dans la voiture. Nous pouvions nous mettre immédiatement en route en direction du sud pour rejoindre le province de Cañar et notamment à une quarantaine de kilomètres le site archéologique Inca d'Ingapirca. Nous prîmes cependant le temps de déjeuner dans un petit restaurant bien sympathique avant d'entrer sur le site.

A 3200 m d'altitude sur un plateau qui domine toute la région se dressent les ruines les plus importantes du pays. Elles forment un témoignage unique de la culture inca en Équateur qui ne s'imposa qu'une soixantaine d'années, d'où leur nom Ingapirca qui signifie "les murs de l'Inca". Mais avant ce site fut d'abord un centre politico-religieux cañaris et ce depuis des siècles. Certains prétendent (légende ou histoire ?) que l'Inca Tupac Yupanqui lors des campagnes d'expansion de son empire à travers l'Équateur quand il a rencontré la communauté cañari des Hatun Cañari eut une approche diplomatique qui déboucha sur un mariage avec la princesse cañari Paccha, fusionnant ainsi les cultures cañari et inca. Ce n'est que plus tard que l'inca Huayna Capac, né de cette union, ordonna la construction des bâtiments incas du site, et notamment du « temple du Soleil ». Initialement considéré comme une forteresse, les modifications apportées entre 1487 et 1490 par les Incas font que le site est aujourd'hui perçu comme un lieu de culte. La principale nouvelle construction est un château énigmatique et majestueux, de forme elliptique, sans équivalent dans tout le monde inca. Mesurant 37 m de long sur 13 m de large et 3.50 m de haut, c'était sans doute un temple dédié au soleil; il porte le nom d'Adoratoire. A côté se succèdent les vestiges des appartements des prêtres, des prêtresses et de l'empereur

Après cette belle visite nous avons repris la route plein sud pour rejoindre Cuenca distante de 40 km. Cuenca, de son nom complet Santa Ana de los Cuatro Ríos de Cuenca, est la capitale de la province de l'Azuay. Elle est située dans la Sierra sud –Altiplano – à 2 500 m au-dessus du niveau de la mer, à 450 km au sud de Quito et à 150 km au nord de la frontière avec le Pérou. Avec une population d'environ 450.000 habitants, Cuenca est la troisième plus grande ville de l'Équateur. Nous y passerons deux nuits et une journée complète pour la découvrir. Notre guide Mauricio s'est un peu mélangé les pédales en nous emmenant dans un premier hôtel très sympa mais qui n'était pas le bon, celui réservé. L'erreur fut vite réparée, nous restions dans le même quartier, sauf que cet hôtel nous plaisait un peu moins ; sentiment conforté par quelques soucis, le premier soir, avec wifi. Pour le dîner nous sommes retournés au premier hôtel où nous avons très bien mangé le tout accompagné d'une agréable conversation avec la directrice, une personne très francophile.