Voyage en Equateur... Deuxième journée, direction Otavalo
Après la journée bien remplie (et deux nuits) à Quito, nous prenons la route de bonne heure, ce mercredi 15 mars pour rejoindre la province d'Imbabura. La ville la plus importante est Otavalo, 45.000 habitants selon le "Petit Futé" (sans doute la ville seule ) ou 90.000 selon Wikipédia (peut-être l'agglomération). Bref, plutôt une petite ville située à une centaine de kilomètres de Quito à une altitude de 2530 m. Otavalo est également le nom de l'un des peuples indigènes de l'Équateur.
En quittant notre hôtel pour rejoindre la Sierra nord nous avons traversé une partie de Quito, la ville moderne, avec ses larges artères et ses grands buildings. Une ville du XXIème siècle, d'apparence dynamique mais de moindre intérêt sur le plan touristique. Nous nous sommes très vite retrouvés sur la route panaméricaine, l'avenue des volcans. La sierra équatorienne est composée de deux cordillères aux axes parallèles (cordillères occidentale et orientale) avec des sommets culminant entre 4000 m et 6000 m d'altitude, entourant une vallée fertile d'une altitude moyenne de 3.000 m. La route court et serpente entre vallée et cordillère comme nous avons pu le constater lors de la pause au mirador du Rio Pisque : le panorama est majestueux. En arrivant sur Otavalo nous voyons de très nombreuses serres. Cette région s'est lancée depuis une trentaine d'années dans la culture des roses et ce secteur est devenu l'un des plus rentables de l'économie équatorienne. En approchant d'Otavalo nous pouvons voir qu'il y a beaucoup de fleuristes. Nous évitons le centre ville pour filer directement vers le Lac San Pablo qui se trouve à environ 5km. Il est situé au pied du majestueux volcan Imbabura ; il a plus de 35 m de profondeur sur les côtés et 48 m en plein milieu. La superficie est d'environ 7 km2, c'est le deuxième lac du pays par sa superficie et ses rives sont couvertes de "totoras" (joncs) Le panorama, somptueux, compose une mosaïque de toutes les nuances de vert qui, grignotant les flancs de la montagne, contrastent avec les eaux bleues du lac. Le plan d'eau est à une altitude de 2.600 m et le volcan Imbabura culmine à 4.610 m. Le volcan est coutumièrement personnifié comme "Papa" Imbabura et comme sacré dans la région. On dit qu’Imbabura s’est battu pour gagner l'amour du volcan Codacachi, qui est devenu sa femme. S'appuyant sur ces légendes, certains des plus petits sommets à proximité, en particulier Yanahurca (ou Wawa Imbabura) au nord de Cotacachi, sont considérés être la progéniture des deux.
Une averse venant perturber la tranquillité du lac nous sommes partis vers le parc régional de Cuicocha.
Photo 1 Sortie de Quito, photos 2 à 7 la Sierra nord,. photos 8 à 10 : en arrivant sur Otavalo. Photos 11 à 16 Lac San Pablo.
Le lac de Cuicocha se trouve à une trentaine de kilomètres d'Otavalo et près de Cotacachi, un volcan éteint (ou endormi). Une caldeira s'est formée il y a environ 3.100 ans lors d'une éruption phréato-magmatique ayant produit quelque 5 km3 de matériel pyroclastique. Il s'agit maintenant d'un lac d'une circonférence de trois kilomètres. De ses eaux limpides, parfois bleu soutenu, parfois émeraude, émergent deux gros îlots, nommés Yerovi (le plus petit) et Teodoro Wolf (le plus grand), Cuicocha signifie en Quechua « lac du cochon d'Inde ».
Un sentier de quelques centaines de mètres qui suit la ligne de crête du cratère jusqu'à un cadran solaire, nous a permis de faire des photos et d'observer des orchidées et autres plantes endémiques. Malheureusement nous n'avions pas le temps de faire le tour du lac. Dommage ! Ce site fait partie de la réserve écologique et parc régional Cotachis-Cayapas
Toutes les photos concerne le parc de Cuicocha
En fin de matinée nous sommes revenus sur Otavalo, pour découvrir quelques villages artisanaux comme Iluman et Peguche. Nous sommes d’abord allés déjeuner chez Antonio au Restaurant Aly Micuy. Quand on rentre chez lui on passe entre le drapeau équatorien et le drapeau français car Antonio est venu plusieurs fois en France et en Espagne pour y faire du commerce dans les grandes foires. La salle à manger est à la fois restaurant et magasin de tentures et vêtements typiques. Nous avons vraiment très, très bien déjeuné avec au menu du cochon d’Inde, un plat de réception dans les régions andines. Par ailleurs le personnage est fort sympathique. Ensuite nous sommes allés rendre visite à José dont l’une des boutiques-ateliers est derrière l’église. Le personnage était affairé à son travail de tissage et ne prêta guère attention aux touristes que nous étions. Nous avons contemplé les travaux exposés puis poliment mais sans bruit nous avons quitté l'atelier.
Les 14 premières photos ont été prises chez Antonio. Les 4 dernières chez José ou près de chez lui.
Tous les habitants de Peguche appartiendraient à la même famille. La communauté de ce village est prospère et très accueillante. Une jolie placette, de nouvelles possibilités d'hébergement, des restaurants.... L'endroit est surtout visité pour sa cascade. Celle-ci mesure 18 m de haut et 3 m de large, et est entourée d'une forêt d'eucalyptus. Un bel endroit pour se balader. C'est également un site sacré aux yeux de la population.
Toutes les photos sont prises sur le site de cascade
Peu de temps après Mauricio nous a conduit au centre d'Otavalo où nous pouvions déposer nos valises dans un superbe hôtel ''Indio Inn,'' calle Bolivar. Ensuite nous avions quartier libre jusqu'à 19 h et nous en avons profité pour visiter le centre de cette charmante petite ville. D'abord son marché, le plus fréquenté du pays et l'un des plus importants du continent sud-américain en termes de production artisanale. Ce marché, dont les deux jours les plus importants sont le mercredi et le samedi, attire les touristes de passage. Nous y étions et en plus un mercredi et je dois bien avouer avoir été un peu déçu. Le jour important doit être surtout le samedi car nous nous y sommes promenés pendant plus d'une trentaine de minutes sans avoir été interpellé par des exposants bien peu commerçants. Nous avons reporté notre intérêt sur le reste la ville, les rues commerçantes, les tenues vestimentaires de la population, le parc devant la mairie, la statue de Ruminawi un grand général Inca qui lutta contre les Espagnols et résista 18 mois après la mort de l'Empereur Atahualpa.
A 19 h Mauricio venait nous chercher à l'hôtel pour aller diner dans un restaurant proche.
Les 5 premières photos : le marché. Photos 6 à 12 divers quartiers d'Otovalo. Photos 13, 14 et 15. Hôtel Photo 16 et 17 sortie restaurant.