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Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.

19 Mai 2017 , Rédigé par niduab Publié dans #Histoire de rôles

De retour d’un récent voyage en Équateur et accompagné pendant la campagne présidentielle du concept d’«Alliance Bolivarienne» cher à Jean Luc Mélenchon je me sentais obligé de faire un billet sur Bolivar le mythique personnage historique des pays andins, du moins ceux où nous sommes allés, le Pérou et l’Équateur. J'ai beaucoup appris en préparant ce travail passionnant ; je cite mes sources en fin de billet.

Simon Bolivar est né à Caracas le 24 juillet 1783. Il était le fils du colonel Juan Vicente Bolivar et de Concepción Palacios Blancos. Les Bolivar étaient présents en Amérique depuis plus de deux siècles ; le premier émigré s’appelait aussi Simon. Il aurait quitté sa terre natale, le pays basque espagnol, vers 1557 pour s’installer d’abord à Saint Domingue qu’il quitta en 1587 pour rejoindre la région de Caracas. La famille Palacios d’origine castillane est sans doute arrivée un peu plus tard mais quand les parents du futur Libertador se marièrent en 1773, ces deux très riches familles faisaient partie des « Mantuanos » l’aristocratie de Caracas. Le colonel Juan Vicente avait alors 47 ans alors que Maria Conception n’avait que 15 ans. Simon, né après dix ans de mariage de ses parents, était leur quatrième et leur dernier enfant vivant ; le précédaient ses sœurs Maria Antonia et Juana et son frère Juan Vicente.

Simon, que sa mère ne pouvait allaiter, fut confié à une nourrice noire, Hipolita, une des esclaves de la famille. Deux ans plus tard son père mourait de la tuberculose laissant à Concepción la charge de la famille, elle-même laissant le petit Simon aux bons soins de sa nourrice Hipolita qui s’en occupa de façon très maternelle. Concepcion fut à son tour touchée par la tuberculose et sa santé déclina rapidement. En juillet 1792 Simon, qui n’avait que 9 ans, perdait sa mère. Les enfants passaient sous la garde de leur grand-père Palacios lequel étant âgé et de santé précaire, organisait immédiatement le tutorat des garçons alors que les filles, pourtant jeunes, étaient casées par mariage. Après le décès de son grand père, Simon fut mis sous la tutelle de son oncle Carlos Palacios, avec qui il ne s’entendait pas trop ; mais comme celui-ci était souvent absent, il fut élevé par les domestiques et surtout instruit par un précepteur à l’esprit ouvert, Simon Rodriguez. Au début l’élève se rebellait souvent,  s’enfuyant même parfois, mais Rodriguez finit par gagner la confiance de Simon, et des liens étroits furent tissés à vie entre le maître et l’élève. Admirateur de Rousseau et autres philosophes français, Rodriguez allait éduquer et former Simon Bolivar, usant de beaucoup de tact, de sensibilité et parfois de fermeté. C’est à ce moment que Simon allait ouvrir son esprit et son cœur à des idéaux qui allaient marquer sa vie. Rodriguez le mit aussi en contact avec d’autres professeurs afin de compléter sa formation dont son ami Andres Bello pour des cours d’histoire et de cosmographie. En 1797 Simon Rodriguez ayant du se rendre en Europe, Simon était incorporé dans un bataillon qui avait été créé par un de ses aïeux, le « Batallón de Milicias de blancos de los Valles de Aragua ». Il n’avait pas encore 14 ans, mais il s’agissait d’une période d’éducation complémentaire, de formation. Il obtint au bout de deux ans le titre de sous-lieutenant. Une formation militaire interrompue en 1799 par décision de ses oncles Esteban et Carlos pour le faire venir en Espagne. En cette période de guerres et de blocus maritimes il dut d’abord rejoindre Vera Cruz au Mexique où il attendit un moment opportun avant de s’embarquer pour l’Espagne.

A Madrid, il était entouré par ses oncles Esteban et Pedro Palacios, ainsi que par le Marquis de Ustariz qui devint son maître. Simon approfondit ses connaissances littéraires et scientifiques et, comme tout homme du monde qui se respecte, il perfectionna son escrime et sa façon de danser. Il fréquentait de nombreux salons où on le remarquait, à la fois pour son élégance et son intelligence.

Dans ce milieu il fit la connaissance de María Teresa, une jeune espagnole dont il tomba amoureux. Il pensa immédiatement à l’épouser mais lui n’avait que 17 ans et elle 18 ans. Ses oncles lui imposèrent un temps de fiançailles de deux années et de profiter de ce laps de temps pour apprendre des langues étrangères et découvrir la France. Il fut époustouflé par Paris où il fut témoin de nombreux évènements importants. Il y découvrit notamment le phénomène Napoléon. Au mois de mai 1802, il était de retour à Madrid pour épouser María Teresa. Les jeunes époux partirent au Venezuela, y passèrent des moments très heureux jusqu’au décès brutal de Maria Teresa en janvier 1803. « Je l’ai perdue; et avec elle la vie de douceur qui réjouissait ma tendre poitrine… La douleur ne me laisse pas un seul instant d’apaisement ».

Simon Bolivar décidait alors de retourner en Europe d’abord à Cadix et Madrid, avant de s'installer à Paris au printemps 1804. Il y mena une vie sociale très riche fréquentant les salons, où il rencontrait des hommes politiques, des militaires, des diplomates, des scientifiques, et autres personnages importants…… Au cours de conversations avec les savants Humboldt et Bonpland, Bolivar aborda pour la première fois le sujet de l’indépendance de l’Amérique du Sud. Il lisait beaucoup, assistait à des conférences et analysait les évolutions politiques et militaires qui étaient en train de changer le monde. Il était encore à Paris quand Napoléon se fit couronner empereur. Cet évènement interpella Bolivar qui admirait le génie militaire de Bonaparte mais regrettait son tournant monarchique et dictatorial. En France, il retrouvait aussi son maître et ami Simon Rodriguez. La même passion du savoir les animait. Ensemble ils voyagèrent en Italie. A Rome, au mois d’août 1805, ils firent l’ascension du Mont Sacré où Bolivar, d’un ton solennel, jura de ne jamais laisser son âme en repos tant que l’Amérique Hispanophone ne serait pas libérée de la domination espagnole.

Après avoir visité Naples, Bolivar revint à Paris au début de l’année 1806, où il intégra pour un temps les loges maçonniques. A la fin de cette année, il embarquait à Hambourg à bord d’un navire qui le conduisit à Charleston où il arriva en janvier 1807. Il parcourut une partie des Etats-Unis puis revint au Venezuela.

De 1807 à début 1810, Simon Bolivar vécut à Caracas mais sans oublier son serment de Rome. Au cours des réunions avec son frère Juan Vicente et ses amis, ils continuaient à militer pour l’indépendance du Venezuela.

Lorsque les troupes de Napoléon occupèrent l'Espagne en 1808, la colonie du Venezuela dut apprendre à se gouverner seule. Cela donna à la bourgeoisie blanche de Caracas, l'idée de s'émanciper complètement de la tutelle coloniale à l'imitation des Etats-Unis.

Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
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Le peuple, toutefois, se tenait en retrait de cette effervescence par attachement au roi Ferdinand VII et surtout dans la crainte d'être davantage exploité par les nouveaux dominants. Au début de l'année 1810 l’élite bourgeoise de Caracas se réunit au sein d’une Société des patriotes au sein de laquelle Simon militait pour l'indépendance totale. Le 19 avril 1810, il fut missionné pour se rendre à Londres, et exposer au gouvernement britannique les souhaits d’une totale autonomie du Venezuela, vis-à-vis du nouveau pouvoir mis en place par Napoléon après la destitution du Roi Ferdinand VII. Bolivar fut bien reçu mais le gouvernement anglais observait une prudente réserve. Il obtint toutefois que les britanniques ne s’opposent pas au retour au Venezuela de Francisco Miranda, le vieil indépendantiste exilé à Trinidad. Après avoir passé deux mois à Londres de tractations difficiles, Bolivar rentrait au Venezuela. Peu après Miranda revenait à son tour au pays.

L'indépendance fut proclamée le 5 juillet 1811 mais Bolívar commençait à avoir quelques désaccords avec Miranda, il s'opposa notamment à la constitution proposée le 21 décembre 1811 considérant qu'il s'agissait d'une copie conforme de celle des Etats-Unis non adaptée aux réalités du Venezuela. Miranda devenu commandant en chef des armées républicaines nomma Bolivar, qui avait montré ses talents militaires contre les troupes espagnoles, au grade de lieutenant-colonel à l'état-major et le chargea du commandement de Puerto Cabello, la principale place-forte militaire du Venezuela. Mais les difficultés ne tardèrent pas car le petit peuple restait fidèle à la couronne espagnole. Le 26 mars 1812 un violent séisme à Caracas fut interprété comme un signe défavorable à cette république honnie. Bolivar sur la Place de San Jacinto, juché sur un tas de ruines, lança la fameuse déclaration: « Si la nature s’oppose à nos desseins nous lutterons contre elle et ferons en sorte qu’elle nous obéisse ».

Mais quelque mois plus tard Bolivar ne put, malgré ses efforts, empêcher que la place forte de Puerto Cabello ne tombe aux mains des royalistes. Ses propres soldats l’abandonnèrent et se rangèrent sous les ordres des espagnols. Il dut fuir avec une poignée de fidèles officiers. A son tour Miranda dut capituler à San Mateo face à l’armée royale. La 1ère République avait vécu. Le vieux militant héros de l’indépendance tenta de s’enfuir vers un nouvel exil. Bolivar l’accusa de désertion et le soupçonnant de vouloir partir avec un trésor de guerre, l’intercepta et le livra aux espagnols le 31 juillet 1812. Francisco de Miranda allait finir ses jours en prison. Il mourut victime du scorbut en 1816 à l’âge de 66 ans. Bolivar fut autorisé à quitter le pays pour rejoindre l'île de Curaçao, occupée par les Anglais mais rapidement il repartait au combat en rejoignant Carthagène, ville portuaire de l’actuelle Colombie.

Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
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Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
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Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.

Dès le 15 décembre 1812 Simon Bolivar publiait un manifeste dans lequel il exposait ses principales idées qui allaient guider son action les prochaines années: un seul commandement pour lutter jusqu’à la victoire, et l’union de tous les pays hispano-américains pour réussir et consolider l’indépendance et la liberté.

Ces principes étaient clairs et simples. Bolivar se rendit compte que l’échec de 1812 venait de la désunion. Il faullai concentrer les efforts de tous les sud-américains pour gagner la guerre et organiser ensuite les nouvelles nations. Il fallait convaincre les créoles de la justesse de la cause et les entraîner dans la lutte pour l’indépendance. Cette lutte ne pouvait se dérouler que dans un seul pays, mais sur tout le continent afin de faire plier la domination de la monarchie espagnole.

Peu de temps après, Bolivar transformait ses paroles en actes. A la tête d’une petite armée il nettoyait les bords du río Magdalena de tout ennemi, et prit, en février 1813, la ville de Cucuta puis par une série de batailles et d’habiles manœuvres, il conduisit ses troupes jusqu’à Merida où la population le proclama Libertador puis à Caracas, où il entrait le 6 août. Lors de son passage à Trujillo, le 15 juin, il a rédigé le ''Décret de Guerre à Mort'', dans le but d’affirmer le sentiment national des vénézuéliens et obtenir une plus grande cohésion.

La période qui va d’août 1813 à juillet 1814 (la Seconde République) fut l’année terrible de l’Histoire du Venezuela. La Guerre à Mort était à son paroxysme. En février 1814 à Caracas Bolívar fît fusiller 886 espagnols en trois jours, les 24, 25 et 26 février.. Mais l’armée royale s’était fait un nouvel allié, avec José Boves et ses milices Llaneros, des éleveurs et cavaliers des plaines qui avaient obtenu des autorités l’autorisation de piller et de saccager les villes insurgées et d’exécuter les prisonniers. Devant une telle violence et le manque de moyens des républicains il y eut de nombreuses défections dans les troupes de Bolivar. A la bataille de Puerta en juin 1814, l’armée républicaine fut écrasée non pas par l’armée royale mais par les hordes de cavaliers de Boves. La 2ème République avait été aussi éphémère que la première.

Le Libertador fut contraint de se replier en Nouvelle Grenade, mais il ne fut pas bien accueilli par le gouverneur de Carthagène et pour éviter une nouvelle guerre civile il choisit, une nouvelle fois, de se retirer. Il s’exila d’abord à la Jamaïque (mai 1815) puis en Haïti ( Janvier 1816)

Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
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Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.

Bolivar qui avait alors 33 ans prit le temps de réfléchir et de repenser, sur des bases nouvelles, la façon d'obtenir la libération de son pays ; il avait compris qu’il fallait renoncer d'attaquer directement Caracas pour mieux se fortifier à partir de régions éloignées, d’où la reconquête serait plus sûre. Ce d'autant que les llaneros qui, jusque là, avaient combattu pour les espagnols,  étaient désormais pour l'indépendance  rassemblés par le général José Antonio Paez, qui proposait une alliance au Libertador. Par ailleurs des volontaires ou mercenaires européens notamment d’anciens soldats de Napoléon, arrivaient également sur le continent. Avec ces nouveaux alliés, Bolivar put établir un gouvernement à Angostura (aujourd’hui ciudad Bolivar) pendant l’été 1817. La victoire sur l’armée espagnole à Calabozo (1818) fortifia son pouvoir et l’année suivante le Libertador était élu Président de la nouvelle république du Venezuela.

Bolivar voulait maintenant unir son pays à la Nouvelle Grenade. Au milieu de l’année 1819, l’armée républicaine, Bolivar en tête, traversait les Andes et défit l’armée royaliste de Nouvelle Grenade dans les Marais de Vargas et à Boyaca. L’armée entrait triomphalement dans la ville de Bogota. En décembre 1819, sur l’insistance de Bolivar, le Congrès de Angostura créait la République de Colombie, qui comprenait l’Equateur, la Colombie, Venezuela et même le Panama.

En 1820 un armistice était signé avec l’Espagne. Ce traité signifiait à la fois la fin de la guerre et la reconnaissance de la Grande Colombie par le gouvernement de Ferdinand VII. Mais la trêve ne dura guère, les hostilités reprenaient au Venezuela et la victoire de Bolivar le 24 juin 1821 à Carabobo fut décisive pour l’indépendance. Après cette victoire Bolivar était reçu triomphalement à Caracas sa ville natale. La seule récompense qu’il demandait c’était la liberté des esclaves.

Bolivar qui avait alors 39 ans s’intéressait à l’Equateur encore dominé par les espagnols. En 1822, le général Sucre âgé de 27 ans marchait sur Quito depuis Guayaquil, qui s’était soulevé contre les royalistes, tandis que Bolivar intervenait par le nord et remportait en avril la bataille de Bombona. Sucre remportait le 24 mai la bataille de Pichincha offrant la liberté définitive à l’Equateur. Sucre et Bolivar se retrouvaient quelques semaines plus tard à Quito,

Avec l’occupation de la baie de Guayaquil par les troupe de Sucre, Bolivar était entré dans une zone qui paraissait du ressort de l’autre grand Libertador sud américain, le général argentin Jose de San Martin. Une entrevue le 25 juillet 1822 entre les deux héros des indépendances aboutit à l’effacement de l’argentin, qui laissait le champ libre à Bolivar. Mais la situation anarchique du Pérou posait problème car Bolivar passait pour un gêneur. Certaines factions républicaines renouèrent avec les royalistes pour ce débarrasser de lui. Il lui fallut réorganiser son armée pour mater les mutins en deux batailles, celle de Junin en aout 1824 et celle remportée par Sucre le 9 décembre à Ayacucho. Le 6 août 1825 les députés du haut Pérou donnèrent à leur pays le nom de de Républica Bolivar (Bolivie).

 

Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
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Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.
Histoire de rôle....... Simon Bolivar, El Libertador.

Cette gloire apparente marquait le début du grand échec politique de Bolivar : le congrès qu’il réunit à Panama en 1826 pour regrouper tous les Etats latino-américains, un projet combattu par les Etats-Unis, l’Angleterre et l’Espagne, fut un échec.

En avril 1826, une révolution menée par le général Paez éclatait au Venezuela. Bolivar revint sur son sol natal et réussit à rétablir la paix, évitant les horreurs de la guerre civile, en 1827.

Durant les six premiers mois de 1827, Bolivar restaura l’autorité et l’ordre public. Mais il se trouvait confronté à une terrible crise économique, conséquence de la banqueroute d’une des banques anglaises, dépositaire d’une partie des fonds de la Grande Colombie. Bolivar s’efforça à mettre de l’ordre dans les finances, il fit payer les débiteurs et combattit la corruption.

Le 25 septembre 1828, il fut victime d’un attentat auquel il échappa de peu. Peu après, il dut se remettre en campagne pour affronter l’invasion des péruviens dans le sud de la république, et il resta en Equateur presque toute l’année 1829.

Au début de l’année 1830, il était de nouveau à Bogota pour préparer le Congrès Constituant qui, espérait-t-il, devait sauver la Grande République. Mais le Venezuela s’agitait à nouveau, et se proclama état indépendant. L’opposition se fit de plus en plus importante. Bolivar, malade et épuisé, renonçait à la présidence et s’en allait vers la côte dans le but d'entreprendre un voyage en Europe. Les dernières nouvelles comme l’assassinat de son ami le général Sucre et l’attitude de ceux qui gouvernaient le Venezuela l’affectaient profondément.

Bolivar écrivt à un ami pour lui confier ses états d’âme : « Vous savez que j’ai eu le pouvoir pendant vingt ans et je n’en ai tiré que quelques conclusions sûres. Premièrement, l’Amérique est ingouvernable pour nous. Deuxièmement, celui qui sert une révolution laboure la mer. Troisièmement, la seule chose que l’on puisse faire en Amérique est d’émigrer. Quatrièmement, ce pays tombera infailliblement entre les mains de petits tyrans…....»

Il finit par accepter l’hospitalité d’un espagnol de la région de Santa Marta. Par un curieux paradoxe, son hôte, chez qui il meurt le 17 décembre 1830, était resté fidèle à la couronne d’Espagne. Simon Bolivar avait 47 ans.

 

 

 

 

 

Pour préparer ce billet je me suis procuré tros livres à la bibliothèque municipale :

Une bande dessinée qui m'a beaucoup servi : El Libertador par Goulerlen et Palacios (un petit cousin ?) . Edition Dargaud.

De Simon Bolivar à Hugo Chavez par Allain Graux. Pour quelques lignes.(pages 20 à 26).

Soldats de Napoléon aux Amériques de Jean-Claude Lorblanchès. Très intéressant mais peu utile pour le sujet.

 

Et divers sur internet dont wikipedia mais aussi.:

http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Sim%C3%B3n_Bol%C3%ADvar/109361

http://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/98-xixe-siecle/3699-simon-bolivar-le-liberateur-de-lamerique-latine.html

http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Sim%C3%B3n_Bol%C3%ADvar/109361

 

 

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