Voyage en Equateur..... Fin de séjour de Cuenca à Guayaquil.
Ce billet a déjà été publié le 9 mai 2017. Je le publie à nouveau en changeant la date. C'est la dernier billet de ce magnifique voyage. En cliquant sur le nom de la ville Cuenca le lecteur pourra lire le billet précédent et sur ce billet il trouvera un mot souligné qui conduit aussi au billet précédent etc....., pour arriver au tout premier billet qui concerne notre arrivée à Quito. et un total de 8 billets du voyage. Bonne lecture.
Nous avons quitté Cuenca vers 8 h pour rejoindre Guayaquil que nous devrions atteindre au bout de quatre heures de route, sans compter les arrêts. Nous avons donc pris la RN 582 direction nord ouest. A une trentaine de kilomètres de Cuenca nous sommes passés en bordure du parc national Cajas, l'un des sites protégé les plus beaux du pays. Ce parc s'étend sur la partie occidentale de la cordillère andine sur 285.000 ha entre 3200 et 4450 m d'altitude. Unique par sa géologie volcanique et sa flore, il abrite 230 lacs et lagunes dans des paysages montagnards superbes. Même si nous n'en avons vu qu'une petite partie les panoramas sont spectaculaires, notamment au ''Puerto tres cruces'' (4167 m) et vue sur la ''Laguna Toreadora''.
Après cette petite pause oxygéné nous avons entrepris la descente vers la grande plaine de '' Los Rios '' ; une descente où nous fûmes arrêtés par un glissement de terrain du aux pluies abondantes de la nuit précédente.
Vers midi nous sommes arrivés à Milagro chez el señor Velasquez un producteur de cacao bio. qui nous fit visiter sa plantation. Le secret de cette production les cacaoiers poussent au milieu d'autres arbres fruitiers ou non et de fleurs ce qui permet d'obtenir un cacao d'arôme. Un cacao qui permet d'obtenir un produit à 75% chocolat noir arriba, commercialisé sous le nom de Unocace (Union de Organizaciones campesina cacaoteras). Après cette agréable visite nous avons eu droit à un excellent déjeuner..... et nous avons quitté la plantation avec quelques tablettes de chocolat.
Milagro, puis San Jacinto de Yaguachi, nous n'étions plus qu'à quelques kilomètres de Guayaquil, que nous abordons bientôt en franchissant le Rio Guayas par le long pont lourdement habillé des affiches des deux candidats au second tour de l'élection présidentielle qui se déroulera le prochain week-end.
Santiago de Guayaquil a été fondé en 1537 par Francisco de Orellana, le découvreur de l'Amazone. Le cacique Guayas, chef des Huancavilca, et son épouse Quil, qui préférèrent périr plutôt que de se soumettre à l'envahisseur espagnol, sont à l'origine du nom de la ville. Établie sur les rives du fleuve Guayas, elle servit de port à Quito. En 1547, après avoir subi les attaques, les sièges et les incendies des indiens, elle fut transférée sur une petite colline, le quartier actuel de Las Penas, d'où l'on pouvait surveiller d'éventuels envahisseurs.
C'est dans ce quartier, le Barrio las Penas, que nous conduisit d'abord Mauricio ; sans doute ne pouvions nous pas, à cette heure du début d'après-midi, déposer nos valises à l'hôtel. Dans ce quartier, le plus ancien de Quayaquil, les rues étroites, escarpées et pavées ont gardé quelques maisons en bois aux balcons et fenêtres typiques de l'époque coloniale, restaurées et peintes de couleurs vives. La rue principale, la Numa Pompillo Llona, a été restaurée et elle est particulièrement bien conservée. Quelques artistes qui l'habitent y ont ouvert des galeries d'art et ateliers.
Pendant la période coloniale, Guayaquil développa une formidable activité de chantier naval, grâce aux compétences d'armateurs des indiens ; on fabriquait les navires les plus prestigieux de la marine impériale à l'aide de bois tropicaux de grande résistance qui poussent dans la région. Plus tard, cette main-d'œuvre fut remplacée par les esclaves noirs. Le métissage qui en résulte est le montubo costeno, typique de la région. La ville dut résister aux débarquement des pirates dont Francis Drake. La ville fut plusieurs fois incendiée et il en résultat de nombreuses reconstructions. En 1793 la libération du commerce en fit une importante capitale régionale grâce notamment à l'exportation du cacao. Le 9 octobre 1820 le premier cri de l'indépendance est lancée de la demeure du maire. La province de Guayas fut la première province libre du pays.
En quittant le quartier de Las Penas, Mauricio nous a conduit à notre hôtel, le Continental. Les fenêtres de notre chambre donnaient sur le parc Bolivar et sur la cathédrale. Après avoir déposé nos valises nous sommes partis pour faire une balade en ville. En fait nous n'avons pas consacré beaucoup de temps pour visiter la ville, peut-être 2 h 30 pour faire quelques photos avant que la nuit tombe. Nous avons commencé par le Malecon qui fut aménager depuis une trentaine d'années sous le nom de Malecon 2000. La promenade, aussi appelé Malecon Simon Bolivar ou Paseo de las colonnas s'étend sur 3 km et est planté d'amandiers et de palmiers. On longe ainsi les rives du fleuve Guayas jusqu'au pied de la colline Santa Ana où se trouve le quartier de Las Penas. Désormais entièrement refait joliment illuminé, ponctué de jardins exotiques, de fontaines, de parcs, de jeux d'enfants, de bar et de restaurants. Au centre du Malecon, se trouve la Rotonda, un monument qui immortalise la rencontre historique du 26 juillet 1822 entre Simon Bolivar et San Martin qui, à eux d'eux, libérèrent l'Amérique latine. Cette rencontre dont l'objet était de réfléchir à l'avenir d'une Amérique libérée, eut pour conséquence l'annexion de Guayaquil (et de l’Équateur) à la Grande-Colombie, l'ambition-projet de Bolivar. L'hémicycle de la Rotonda, édifié en marbre italien de 1929 à 1938 arbore les drapeaux de tous les drapeaux sud-américains. C'est là que nous avons fait une photo souvenir avec Mauricio, notre guide-ami qui devait prendre la route de bonne heure le lendemain matin pour retourner chez lui à Quito (6 h de route). Les jardins de Malecon succèdent à la Rotonda. La plaza Olmedo est située sur le Malecon, là-même où est érigée la statue à l'effigie du poète José Joaquim Olmedo, premier maire de la ville qui impulsa la révolution du 9 octobre 1820. Sur la Plaza de la Integracion qui est située à l'extrémité sud du Malecon on trouve deux monuments notables : Las Banderas où sont réunis les drapeaux des 22 provinces d'Équateur avec au centre le drapeau du pays. Il y a aussi le Palacio de Cristal. C'était initialement un marché dont la structure en fer apportée d'Italie avait été conçue par Gustave Eiffel. Ce marché s'est transformé en palais lors du projet Malecon 2000. Sa structure en verre est désormais au service des œuvres d'art.
Les deux édifices imposants du Palacio Municipal et de la Gobernacion sont séparés par la plaza de la Administracion qui est agréablement aménagée : bancs, fontaines arbres... un rendez-vous idéal pour les amoureux. La torre Morisca est une haute tour à l'allure mauresque qui servait à surveiller les environs, et à donner l'alerte en cas d'attaques pirates .... Aujourd’hui elle se contente de donner l'heure.... et une touche andalouse à la promenade.
Nous nous sommes ensuite rapprochés de notre hôtel en nous arrêtant au parque Seminario. Agréable lieu de détente, ce petit parc a pour particularité d'être habité par une importante colonie d'iguanes. Au centre du parc il y a une statue équestre de Simon Bolivar. A l'ouest du parc se dresse la cathédrale de Guayaquil qui est de style néogothique.
Nous nous sommes quelque peu écartés de l'hôtel pour aller dîner avec Mauricio dans un fast food, andin malgré tout. Nous avons encore beaucoup discuté pour cette dernière soirée et notamment du second tour de l'élection présidentielle équatorienne qui allait se tenir une dizaine de jours plus tard. Manifestement nous souhaitions tous la victoire de Moreno.... (ce qui se réalisa). Il fallait alors se quitter. Nous avions eu un excellent compagnon de voyage !
Ce mercredi 22 mars était notre dernier jour du séjour et, les valises bouclées, en attendant de nous rendre à l'aéroport vers 19 h pour un envol vers 22h nous aurions eu du temps pour continuer à découvrir Guayaquil même sans guide...... sauf qu'il y eut deux problèmes : d'abord un début de sciatique au levé, et en plus ce fut une journée très pluvieuse ce qui refroidit quelque peu nos ardeurs de balades. On est quand même un peu, sorti en matinée pour effectuer quelques achats. Les conditions météorologiques ne s'améliorant pas l'après midi nous avons patienté dans un salon de l'hôtel en lisant.
Le vol de retour s'est plutôt bien passé malgré la sciatique. Il neigeait à Madrid mais pas Paris.