Voyage en Andalousie …………. Dorian découvre le pays de Luis son arrière grand-père.

5 Juin 2017 , Rédigé par niduab Publié dans #voyages

Notre petit-fils Dorian qui termine brillamment son cycle d’école primaire eut droit, comme ses frères avant lui, à un voyage-découverte. En mai 2012 nous avions emmené Hugo à Athènes puis ce fut, en avril 2014, au tour de Thomas direction Rome. Nous, les grands-parents, nous rêvions des pyramides égyptiennes pour rester dans le programme d’Histoire de la classe de 6^ème, mais la situation géopolitique ne le permet pas. On s’est donc rabattu sur l’Andalousie, du côté Malaga qui fut un grand port romain de l’antiquité. Une courte escapade de cinq jours avec le pont de l’Ascension en grappillant, pour la bonne cause, quelques heures scolaires…. qui n’étaient d’ailleurs pas perdues si on en croit le nombre de groupes d’écoliers que nous avons croisées sur divers sites y compris des collégiens français lors de la visite de l’Alhambra de Grenade.

Deux billets seront consacrés à ce voyage : ce premier concerne les trois premiers jours dont diverses balades à Benalmadena, notre lieu de villégiature et le déplacement le plus lointain, le deuxième jour, à Grenade située à environ 150 km, avec la visite de l’Alhambra et du Généralife puis de Fuente Vaqueros, la petite ville natale de Luis l’arrière grand père de Dorian, et du grand poète Federico Garcia Lorca. Le second billet, qui suivra dans quelques jours traitera essentiellement de la visite de Ronda (le 4^ème jour) et la visite du centre historique de Malaga en matinée du dernier jour.

Le lendemain de notre arrivée tardive à Benalmadena au volant d'une Opel Astra rétive louée à l'aéroport de Malaga que je finirai bien par dompter, il nous fallut, en matinée de ce premier jour de vacance, reconnaître un peu la ville et notamment son bord de mer, puis faire quelques courses avant de découvrir les quelques avantages que nous offraient notre hôtel dont une piscine, une salle sport qui faisait rêver notre jeune athlète en devenir mais qui eut le tort de s'épuiser dans un court entraînement trop poussé, mais aussi une salle de jeux qui permit de clarifier rapidement le rapport de force au baby-foot.

Dès 13 h 30 nous étions au Selwo Marina Delphinarium de Benalmadena où nous sommes restés plus de trois heures. Ce parc qui n'est pourtant pas très grand est divisé en cinq zones : las Antillas, los Trópicos, l'Amazonia, la hondonada et la Isla de Hielo, le tout originaire d'Amérique du sud. C'est dans la zone des " Antilles", où se trouvent les bassins des dauphins et lions de mer que nous avons passé le plus de temps avec des spectacles époustouflants. Nous avons ensuite poursuivi notre petit barnum de chemin en nous rendant dans les autres zones et notamment en ''Amazonia" où l'on nous a présenté de bien beaux oiseaux qui passait au dessus de nos têtes. Un rapide passage dans des pavillons-zoo où sont prisonniers des serpents, des caïmans et autres animaux sympathiques jusqu'au pavillon de l'île de glace, le bagne des malheureux pingouins.

En fin d'après-midi Dorian a pu piquer une tête dans la piscine de l'hôtel et puis nous nous sommes affrontés dans des jeux divers : échecs, "Non merci", " Shotten Totten"......

Voyage en Andalousie …………. Dorian découvre le pays de Luis son arrière grand-père.

Assez tôt le lendemain matin nous prîmes la route de Grenade ce qui nous permis d'arriver, 140 km plus loin, à l'Alhambra vers 9h30. Un départ matinal que n'apprécia pas trop Dorian mais qui était nécessaire, tant pour éviter une circulation dense lors du contournement de Malaga que pour éviter à l'entrée de l'Alhambra un flux massif de touristes. Nous avons expliqué à notre petit-fils que Grenade a un grand passé historique. Elle fut la capitale de la dynastie nasride de 1238 à 1492, date à laquelle les Rois catholiques s'en sont emparés. A l'époque des Maures, grâce à ses érudits et ses savants, Grenade était réputée pour être un brillant foyer de culture. Puis, sous la domination chrétienne, la ville s'est couverte d'édifices Renaissance. Je ne vais pas alourdir ce billet en développant notre parcours à l'Alhambra et au Generalife l'ayant déjà fait plusieurs fois notamment dans les billets suivant:

Viaje por Espana.... Vuelta 2013..... Paseo por Granada

Viaje por Espana....... L'Alhambra de Grenade

Après cette longue et fatigante balade à l'Alhambra et au Generalife nous avons rejoint le centre ville historique qui est d'ailleurs au pied de la colline de l'Alhambra mais que l'on ne peut atteindre que par un assez long détour. On aurait aussi pu y descendre à pied.... mais il aurait alors fallu, après déjeuner remonter à pied (ou en bus) pour récupérer le véhicule..... Dorian rêvait de paella mais avec la fatigue il n'avait pas très faim et se contenta d'un dessert assez généreux. Après manger nous sommes allés à Fuente Vaqueros la ville de Luis et Federico.

No pasaran!...por desgracia pasaron. Grenade.

No pasaran.......... Fuente Vaqueros

Puis nous avons pris la route du retour en passant par l'autoroute près d'Antequera l'ancienne Anticaria des romains et trottait alors dans ma tête Gastibelza la chanson de Brassens sur un poème de Victor Hugo : Quelqu'un a-t-il connu Sabine ma señora ? Sa mère était la vieille maugrabine d'Antequera, qui chaque nuit criait dans la tour magne comme un hibou, le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.

Nous ne sommes pas arrivés trop tard à Benalmadena vers 17 h. J'ai proposé à Dorian d'aller à la piscine ou même à la plage mais il préférait que nous reprenions les parties de jeu notamment le Shotten Totten, que je lui avais appris la veille et m'avait immédiatement battu (Avec l'aide de mamie, forcément à 2 contre 1 .... par contre le babyfoot et les échecs ne l'intéressent plus trop)

Pour le troisième jour du séjour et après la fatigante mais incontournable escapade à Grenade nous avions retenu un programme léger. Le matin nous devions nous rendre au Butterfly Park de Benalmadena. A l'hôtel on nous a conseillé le trajet le plus simple avec pour repère l'hôpital municipal .... sauf qu'au delà de l'établissement il n'y avait plus de panneaux indicateurs. Finalement, après s'être un peu perdu nous avons fini par arriver au vieux village de Bénalmadena, un pittoresque pueblo blanco qui vaut le déplacement. Nous avons traversé le village par son étroite rue principale avant d'arriver au Mariposario de Benalmadena-Butterfly Park qui d'extérieur est de style asiatique vaguement thaillandais. C'est sans doute du au fait qu'il est situé à proximité d'un temple bouddhiste. Le bâtiment blanc de forme quadrangulaire se distingue grâce à sa voûte et sa pointe conique dorée. Nous n'avons pas visité ce temple mais nous avons passé une grande partie de la matinée dans le parc des papillons.

Dans ce parc, qui est en fait une immense serre, une multitude de papillons, tous plus beaux les uns que les autres, virevoltent autour des visiteurs. Une végétation luxuriante se développe dans la serre et les chenilles s'en nourrissent. Les papillons butinent les fleurs ou dévorent les morceaux de bananes déposés à leur intention. Il y a d'immense papillons bleus, bruns, transparents, rouges, ... qui nous font croire que l'on se trouve en pleine forêt amazonienne. Une pièce d'eau compte de grosses carpes koïs. Nous avons aussi aperçu un walabi, 2 iguanes et des oiseaux. Plus de 1.500 papillons provenant de toutes les parties du monde volent libres dans ce « maryposium ». Leur espérance de vie n’étant que de deux à trois semaines, vous pourrez voir de nouvelles espèces à chacune de vos visites. Il présente plus de 150 espèces différentes tout au long de l’année. Une grande partie de ces papillons se reproduisent dans le parc lui-même. En plus des papillons, on peut observer toutes les étapes de leur fascinant cycle biologique, depuis les œufs aux chenilles, ainsi que tous leurs comportements tels que leur parade nuptiale et leur accouplement. Chaque jour naissent de nouveaux papillons dans cette maternité, il ne faut pas manquer l’opportunité de voir leur éclosion hors de la chrysalide et de quelle manière ils déploient leurs ailes : et être témoin de leur premier vol après leur métamorphose. Bien que vivant dans un même espace, ces différentes espèces ne connaissent ni conflit ni compétition entre eux. Les conditions de leur environnement dans ce jardin sont en tous points identiques à celle de leur environnement naturel avec 80° d’humidité et une température entre 24/29°C. En redescendant sur la côte nous avons pu admirer le panorama et passer devant un très beau château. Cette route est nettement plus directe et plus pratique que celle que nous avions pris pour venir; mais sans regret car sinon nous ne serions pas passés par le beau vieux village de Bénalmadena.

Une bonne partie de l'après midi fut consacrée à la plage à Fuengirola. Dorian a passé plus de deux heures à jouer avec les vagues. Moi après avoir plongé un doigt de pied dans la mer j'ai préféré partager mon temps entre lecture et surveillance. Avant de rentrer à l'hôtel nous nous sommes rendus à Mijas un autre pueblo Banco, situé sur les hauts à moins de 10 km, un pueblo où nous étions déjà allés, Pilou et moi, une bonne quinzaine d'années plus tôt.