Tracas d'été ........... Quel guêpier ! .... ..... Et autres moments.....
Le plus gros souci que nous ayons eu cet été c'est la présence d'un nid de guêpes dans notre haie de millepertuis; un nid enterré au pied des arbustes et blotti contre le mur de clôture. Très heureusement les guêpes ne nous ont pas vraiment gênées durant les trois semaines de début juillet où nos petits enfants étaient là ; ni dans la maison, ni dans la véranda, ni même dans le jardin, du moins rien d'alarmant. Pas folles les guêpes, elles ne cherchent pas se faire remarquer.
Quelques jours après le départ de nos ''chicoufs'' avec leurs parents vers d'autres lieux de vacances nous avons jugé nécessaire de mettre un peu d'ordre dans le jardin et notamment de tailler la haie et c'est à cette occasion que nous avons cherché et trouvé le nid suite à une piqure au bras de Pilou en ramassant les premières tailles. Une piqure peu douloureuse sur le coup mais qui entraîna un gonflement progressif qui, malgré un traitement à l’alcool, restait dur et chaud nécessitant le lendemain l’avis du pharmacien. Pas d’affolement mais il était clair qu’il convenait d’être prudent.
Prudent je ne le fus guère lors de mon premier assaut. J’ai voulu suivre le conseil d’un ami. « Le plus facile quand on se trouve face à un nid enterré c’est de l’inonder ! » La chose paraissait facile : j’avais le linéaire en tuyau d’arrosage et je pensais avoir bien repéré l'entrée du guêpier. J’avais enfilé un survêtement, une capuche et j’avais une bombe pour tuer ou du moins détourner les guêpes le temps d’introduire le bout du tuyau dans ce qui me semblait être l’entrée du nid. Même pas peur, même pas de gants ! Résultat : trois piqures sur les doigts de la main droite….. Et sauve qui peut ….
Le lendemain matin je repartais au combat : la même tenue, renforcée de gants et d’un masque de plongée sous-marine…. Et si je conservais le tuyau d’arrosage c’était pour attaquer l’essaim au karcher. Le bilan fut plus positif car je dégageai une bonne partie du monticule permettant ainsi de mieux déterminer les issues d’entrée et de sortie …. car, en fait il y en avait au moins deux. Et puis je ne concédais qu’une seule piqure à la cheville.
Ne voulant pas m’avouer battu, face à une bande d’hyménoptères Vespidae ou autres, dès le lendemain matin je retournais au combat en tenue de combat aménagée (un voile de mariée couvrant ma tête et mon visage à la place de masque de plongée peu confortable) une bouteille d’alcool à brûler à la main . Je projetai le liquide assez facilement en direction des deux issues. Y mettre le feu fut plus difficile car les guêpes devenaient de plus en plus agressives mais j’étais bien équipé et avec le manche d'un râteau j’arrivais à déposer une boule de papier en feu aux issues du nid. Allumer le feu ! J’enflammais le nid et je grillais les arbustes environnants ce qui me permettait ensuite de dégager un peu plus le nid.
Je recommençais cette opération tôt le matin durant trois jours. Il y avait manifestement de plus en plus de pertes chez les guêpes…. Mais chaque soir quand je suivais les retours je trouvais qu’il y en avait toujours trop.
L’avantage du feu est qu’il éloignait les guêpes sorties pendant plusieurs heures et que je pouvais alors dégager plus de branchages….. Et j'allais pouvoir enfin, à la tombée de la nuit, essayer de répandre un gel sur les issues pour emprisonner et asphyxier la colonie. Je m’étais procuré une bombe au coût de 12 €. La première tentative ne fut qu’un demi-succès. J’ai pu obturer l’entrée côté est du guêpier, mais il y avait encore trop de branchages pour convenablement boucher l’issue ouest…… Et nous allions être absent une semaine alors que la bataille n’était toujours pas gagnée. Le lendemain matin avant de prendre la route pour de courtes vacances, j’ai réussi à déverser dans la dernière entrée encore ouverte un fond de soude caustique que les guêpes n’eurent pas l’air d’apprécier…. Et je m’en suis tiré sans piqure.
Une semaine plus tard, de retour, je pouvais constater que le nid était toujours habité mais que la colonie était manifestement beaucoup moins importante. Je ne pouvais pas me satisfaire de ce résultat, d’autant qu’en fin de semaine les chicoufs seraient à nouveau de retour…..
Effet des feux précédents je pouvais arracher la plupart des branchages de la zone. L’entrée du nid était bien visible et enfin accessible. Je n’avais plus qu’à me procurer une nouvelle bombe de gel et attendre la tombée de la nuit. Je pus viser facilement et obturer complètement l’issue. Le lendemain il n’y avait plus la moindre guêpe de sortie. J’ai encore attendu deux jours puis j’ai arraché tous les autres branchages indésirables et à la bêche et à la pioche j’ai détruit l’essentiel du nid. Mettant à jour de très nombreux réseaux d’alvéoles et je fus surpris par l’envol de deux ou trois survivantes qui me semblèrent plus grosses que les guêpes voltigeuses. Y aura-t-il un match retour l’été prochain ?
Heureusement, il n’y eut pas que cette guerre des guêpes en cet été qui n’est d’ailleurs pas encore terminé. Bien sûr juillet fut consacré à nos petits enfants et à leurs cousins : Je n’y reviens pas ! Il y eut aussi cette période d’une dizaine de jours qui va du 8 au 17 aout. Avec un évènement important le mariage de Nadège notre adorable nièce, avec Nicolas son très sympathique compagnon et maintenant mari. Un mariage qui eut lieu le lundi 14 aout du côté de Muret en Haute Garonne. J’espérais pouvoir ensuite rendre visite à quelques amis languedociens et provençaux mais je n’ai pas pu relier toutes les pièces du puzzle d’une tournée dans la continuité. Le week-end de l’Assomption s’avérant être plus un empêchement à ce projet qu’une rampe de lancement ….. D’autant plus que notre fils ainé, Eric, et ses petits étaient susceptibles de repasser chez nous à partir du 23 aout. Nous n’avons donc pas pu voir beaucoup d’amis cette année ... Pas même ma cousine Jacotte qui habite à Montauban, ni mon fidèle Jeff de Sète ni mon cousin Michel de Martigues. L’an prochain il nous faudra faire la traditionnelle tournée des potes et des popotes en juin ou début juillet….. Mais reprenons les choses dans l’ordre chronologique:
Commençons par le 8 aout, une date que j’aime bien car c’est l’anniversaire de gens très biens comme Dustin Hoffman, Martine Aubry et Roger Fédérer. Et puis ce jour là, généralement, Didier notre plus jeune fils vient manger à la maison et peut, s’il y a un bon film à l’affiche, m’accompagner au cinéma, d’autant qu’avec ma carte CGR je ne paie pas ma place ce jour là. J’étais un peu réservé sur le choix d’aller voir « La planète des singes. Suprématie ». Et finalement ce dernier opus est excellent car on y trouve de très nombreux hommages à des films des années 70 dont le premier de la série « Planète des singes » celui avec Charlton Heston, directement tiré du roman de Pierre Boulle. Matt Reeves le réalisateur du dernier, Suprématie, confesse ce choix : « Nous avons regardé beaucoup de films de guerre avant de commencer. Les réalisateurs qui m’ont donné envie de faire ce métier sont ces metteurs en scène américains des années 70. J’aime beaucoup Martin Scorsese et Francis Ford Coppola, c’étaient mes héros. Apocalypse Now est un film qui m’a époustouflé quand je l’ai vu. Alors que nous commencions à écrire, Mark Bomback et moi nous avons regardé un film ou deux tous les jours. Apocalypse Now, bien sûr, puis nous avons aussi revu Le Pont de la rivière Kwaï, La Grande Évasion, Ben-Hur, Les Dix commandements, Josey Wales hors-la-loi, Impitoyable, Les Sentiers de la gloire, Le Cid etc…. et tous les anciens épisodes de La Planète des singes.»...... Le film m’a aussi conduit à une réflexion philosophique car les méchants du film sont les humains qui refusent de partager une part de leur territoire avec les singes et n’ont qu’un seul objectif les exterminer. N’y a-t-il pas une certaine analogie avec les guêpes qui veulent vivre dans ma haie. Me suis-je comporté à leur égard comme le facho-colonel Mc.Cullough. Des remords ? Chassons ces idées ridicules et chassons les guêpes de chez nous !
Comme presque tous les dimanches, en ce 8 aout, nous avons fait Didier et moi, une partie de Shotten Totten ; un duel devrais-je dire. C’est un jeu de cartes, cousin éloigné (écossais) du poker et qui se joue en tête à tête Un excellent dosage de gestion tactique et de chance. Je ne cacherai pas que je perds le plus souvent. Nous jouons en deux manches gagnantes. Didier gagne 7 à 8 fois sur 10. Le plus souvent en 3 manches. Et pourtant ce jour là j’ai gagné de 2 manches sèches. « Normale, m’a-t’ il dit, c’est ton d’anniversaire » Un tracas d'été en plus ces années qui passent de plus en plus vite.
Le lendemain matin nous prenions la route pour Aurillac où nous arrivions vers 16 H et j’allais immédiatement embrasser ma sœur Annie et mon beau-frère Michel. Le lendemain jeudi 10 aout nous passions la journée à Mandailles avec nos amis J.P et Clau et leurs petits enfants. Nous ne pouvions voir nos chers amis à Toulouse pour cause de vacances, nous les avons donc retrouvés dans le Cantal tout près d’Aurillac. Il faisait froid et il plut beaucoup, mais la chaleur des retrouvailles a compensé.
Le vendredi nous repassions la journée en famille chez ma sœur, puis le vendredi nous prenions la route de Toulouse avec un arrêt à Villefranche de Rouergue chez nos amis Chris et Françoise où nous étions attendus vers 11h et où nous sommes restés jusqu’à 17h. Cette visite était importante car nous n’avions pas pu nous arrêter l’année précédente, notre ami ayant eu un sérieux problème de santé. C’était bien de le retrouver en bonne forme.
Et puis ce fut les trois journées de rassemblement familial sous un soleil éclatant notamment le lundi jour du mariage : les mariés et leurs parents avaient concocté une organisation parfaite…. Beaucoup de monde, beaucoup de jeunes et incontestablement un sacré coup de vieux pour ce qui me concerne, mais peu importe. Et vive les mariés !