Tempo estragado : viagem ao Brasil arruinado pelos atrasos dos aviões.
A peine avais-je publié mon précédent billet « Moments dispersés d'un printemps imparfait » par lequel je me plaignais, entre autres, de ne pas avoir fait de voyage lointain et libérateur depuis près de 8 mois, que nous préparions nos valises pour une échappée belle prometteuse vers le Brésil. Le printemps était à peine passé que nous nous envolions vers le doux hiver de l’hémisphère sud. Oh, pas un voyage au long cours ! Juste quelques jours sur place pour marquer le coup (de vieux) d’un anniversaire (décimal) de mariage, déjà évoqué dans mon précédent billet (il faut suivre). J’avais en tête quelques airs de samba et dans mon sac un vieux roman de Jorge Amado « Les pâtres de la nuit » un livre que j’avais lu 50 ans plus tôt et que je jugeai utile d’emmener pour le voyage et notamment pour l’étape de Salvador de Bahia, la dernière avant le retour à Roissy dix jours plus tard. Nous étions partis de chez nous la veille pour cause de grève SNCF, ce qui nous a permis de passer une agréable journée en famille..... Ce fut même pour moi l’occasion de voir, un peu par obligation, n’étant guère friand de ces grandes messes-business, deux matchs de la coupe du monde de football, et les piètres performances des "bleus" face au Pérou et du Brésil contre le Costa Rica qui m’ont plutôt rassuré : l’ambiance sera bonne du côté de Copacabana….. Mais trêve de balivernes, passons aux choses sérieuses…. Thierry nous a conduits à Roissy et nous l’avons immédiatement libéré pour un difficile retour chez lui avec un très dense trafic routier de fin de semaine en ce début d’été.
J’ai vite déchanté en arrivant devant le panneau des départs, plus de samba mais une triste « bossa nova » : le vol pour Sao Paulo était annulé. Qu’est ce que c’est que cette façon de faire ! Et qui plus est, il n’y avait personne pour nous renseigner, nous rassurer…. Il fallut attendre plus d’une heure pour que des agents de la compagnie sud-américaine LTM arrivent pour nous donner quelques informations : L’un des pilotes était malade…. [ mon esprit mal veillant a traduit : il s’est saoulé après la victoire cet après-midi du Brésil ] … Un remplaçant était en cours d’acheminement et le vol était reprogrammé pour le lendemain matin à 9h. Nous allions être hébergés dans un hôtel du voisinage, chambre, repas du soir et petit déjeuner, le tout au frais de la compagnie….Certes mais quel impact sur les visites du site d'Iguaçu?
Samedi à 6 h 30, le car nous attendait [Une cinquantaine de naufragés ; finalement nous n’étions pas si nombreux, manifestement beaucoup de voyageurs avaient pu être prévenus]. L’enregistrement et l’embarquement se sont plutôt bien passés….. Sauf que le top départ fut donné avec un peu plus d’une heure de retard. Je commençais à m’inquiéter sérieusement pour Iguaçu qui était pour nous la principale étape, celle qui avait été la motivation du voyage. Nous perdions au moins une demi-journée pour un peu plus de 2 jours programmés…. Et je n’avais pas encore tout compris ! Je n’avais pas bien regardé les cartes d’embarquement : Alors que le vol de la veille assurait une connexion pour Iguaçu dans le même aéroport, l’aéroport international de Sao Paulo, avec ce nouveau vol, la connexion se faisait dans un autre aéroport de Sao Paulo, celui de Congonhas qu’il fallait rejoindre par une navette.
Le voyage jusqu’à Sao Paulo s’est plutôt bien passé, sauf que nous n’avons jamais récupéré l’heure de retard. Un point négatif quand même : pour ce vol Paris - Sao Paulo, aucune information en français, seulement en portugais et anglais et peu audible. Pas un agent ne parlait français, pas même espagnol ! Je me suis changé les idées en faisant une cure de films, un en français « Corporate », un très bon film social que je ne connaissais pas et puis quelques films en espagnol que je connaissais par cœur : Le magnifique « Echappée belle » s’imposait, puis une bonne partie du « Parrain », un peu de « Out of Africa »….et quelques autres films cultes. Une très intéressante liste de vidéos où j’ai grappillé de quoi passer le temps partagé avec quelques sudokus. Je n’ai pas trouvé « Mission » qui fut tourné à Iguaçu et c’est bien dommage [Encore que je l’avais revu quand nous nous sommes décidés à faire ce voyage.]
Arrivés enfin à l’aéroport Guarulhos de Sao Paulo nous avons commencé le parcours du combattant : formalités de police, récupération laborieuse des bagages…. puis livrés à nous même, accompagnés de quelques compagnons de voyage, nous avons essayé de trouver la navette pour l’aéroport de Congonhas. Pilou parlant espagnol réussit à se faire confirmer, par des agents, qu’il fallait suivre jusqu’au bout les panneaux « connexions ». Après un long parcours dans cet immense aéroport en passant en revue les différents terminaux, nous avons fini par trouver la navette. Sauf qu’elle ne partait pas. C’était déjà trop tard pour espérer prendre le vol de 18 h 35 pour Iguaçu. Il fallait plus d’une heure pour changer d’aéroport. C’était mission impossible dès le départ…..n’aurait-il pas été plus facile de nous prévenir avant ou après l’atterrissage pour éviter cette folle cavalcade [ Ptn, j’avais la haine pour cette compagnie sud-américaine…..].
C’est un jeune bon samaritain qui vint à notre secours. Il devait être un intermédiaire indépendant de LTM mais il nous mis en rapport avec la compagnie brésilienne. Ce jeune homme parlait anglais, espagnol et même un peu français et il nous a bien aidés alors que nous commencions tous à être quelque peu énervés devant la tournure des évènements. Nous avons encore attendu près de deux heures avant de savoir ce que l’on allait faire de nous. Nous n’étions pas très nombreux, 14 à faire ce circuit, mais pas tous du même tour opérateur. Nous avons appris vers 20 h que nous serions hébergés à l’Hôtel Monaco (repas + petit déjeuner) et que nous prendrions, le lendemain matin à 8 h 10 le vol pour Iguaçu. Le car qui allait nous conduire à l’hôtel est arrivé vers 20 h 30, et le jeune homme est resté avec nous jusqu’au bout ; il rechigna même à accepter les quelques dollars ou euros que nous lui donnions pour le remercier en le quittant. Après souper à l’hôtel nous pouvions nous coucher vers 22 h [3 h du mat, heure française]
Arrivée à Sao Paulo, correspondance sur Iguaçu impossible, hébergé à l'hôtel et reconduite à l'aérport le lendemain matin pour envol pour Iguaçu.
Le lendemain matin le car nous prenait devant l’hôtel vers 6 h 30 pour le vol de 8 h 10, direction Iguaçu au départ, cette fois, de l’aéroport Guarulhos international de Sao Paulo où nous fîmes connaissance avec 4 nouveaux compagnons de voyage qui avaient été hébergés dans un autre hôtel : au total nous étions 18 à faire ce circuit, avec une grosse majorité féminine. Enfin un vol sans problème ! Une arrivée sans mauvaise surprise vers 10 h 30 et nous étions attendus par Homéro notre guide brésilien qui sans perdre de temps allait nous faire passer en cette fin de matinée en Argentine, puis après restauration, il nous emmena découvrir enfin le spectacle magique des chutes. Quel bel après-midi ! Mais hélas ce n'était qu'un après-midi alors que programme promettait une journée pleine. Avant la tombée de la nuit, vers 17 h 30, nous remontions dans le car qui nous ramenait côté Brésil pour rejoindre un très bel hôtel. Le lendemain matin Homéro vint nous chercher avec nos bagages vers 8 h 30 pour arriver à l’ouverture du parc des chutes brésiliennes tout aussi majestueuses mais avec en plus une vue d’ensemble extraordinaire des chutes. J’en parlerai plus dans un prochain billet. Il a bien fallu se contenter de ces trop courtes visites et grand merci à Homéro de nous avoir permis de sauver le minimum essentiel des paysages de ce site. Un après midi + une matinée au pas de course au lieu d’un peu plus de 2 jours pour contempler ces merveilles. Nous aurions préféré, bien sûr, faire cette découverte de façon plus relaxe et complète et j’aurais certainement apprécié la matinée libre pour aller voir le barrage d'Itaipu situé à une vingtaine de kilomètres à la frontière avec le Paraguay. Je maudis cette compagnie aérienne qui nous a, en grande partie, gâché notre voyage et nos rêves.
À 13 h nous étions à l’aéroport d’Iguaçu pour prendre l’avion direction Rio de Janeiro où nous sommes arrivés deux heures plus tard. Un vol sans retard, peut-être parce qu’il ne passait pas Sao Paulo [et la suite du voyage confirmera malheureusement cette impression.]
Nous avons passé pratiquement 3 jours à Rio Janeiro dont je parlerai dans un prochain billet. Ce furent trois journées très intéressantes sans avoir pourtant le côté magique d’Iguaçu. C’était autre chose ; c’était urbain ! Mais dans une ambiance sympathique en période de mondial de foot.
Samedi en début d’après midi, notre guide franco-brésilien nous accompagnait à l’aéroport de Rio pour envol pour Salvador de Bahia via Sao Paulo où nous sommes arrivés comme prévu vers 17 h et cette fois sans avoir à gérer les valises…… Sauf qu’il y eut encore un retard d’environ deux heures puisque nous sommes arrivés à notre hôtel de Salvador de Bahia vers minuit. Nous avons rejoint notre chambre sans passer par la case restauration. J’ai compris pourquoi il y avait autant de repas "libres" sur ce circuit. Les repas prévus pouvaient ainsi être reportés au lendemain à la place des repas libres.
La journée à Salvador fut bien heureusement conforme au programme. Je ferai dans quelques jours un billet concernant cette ancienne ville coloniale. Le lendemain en début d’après midi, le guide, également franco-brésilien, venait nous chercher pour nous conduire à l’aéroport de Salvador pour les vols du retour vers la France…… via Sao Paulo….. et la série des désagréments n’était pas tout à fait terminée. Un vrai feuilleton de télévision brésilienne.
Justement lors du dernier repas libre que nous avions pris dans la grande salle de restaurant de l’hôtel il y avait un poste allumé qui retransmettait le match de foot France Argentine et nous fûmes assez surpris de voir les clients brésiliens applaudir à tout rompre lorsque les français marquaient un but. Nous étions isolés au fond de la salle et près de nous il y avait un jeune homme qui lui n’applaudissait que quand les argentins marquaient, il n’était sans doute ni français, ni brésilien….
Enfin vers 17 h 40 nous nous envolions de Salvador pour arriver à Sao Paulo à l'heure prévue. C’est après que ça s’est corsé.
Nous avions une attente programmée d'environ trois heures, l’avion pour Paris étant prévu pour 22 h 35. Nous étions à peine arrivés dans la zone d’embarquement qu'on nous annonçait un retard d’environ une heure. Un peu plus tard le vol était affiché pour minuit et quelques minutes. Ce fut justement à cette heure-là que l’on apprit qu’il y avait un souci de maintenance en précisant qu’on aurait plus amples informations à 1 h 30. L’ambiance devenait très tendue entre les très nombreux passagers brésiliens et les malheureux agents de la compagnie LTM. Parmi ces passagers il y avait beaucoup de familles avec enfants, probablement en route pour le mondial, les femmes étaient les plus virulentes, certaines mettaient en cause la sécurité et réclamaient un changement d'avion.
À 1 h 30 la compagnie annonçait l’annulation du vol ; nous devions aller récupérer nos bagages et refaire les formalités de police pour sortir de l’aéroport, là où des cars (au moins 5) allaient conduire tous les passagers de ce vol Airbus 350 dans un même hôtel. (Hôtel Bourbon Ibirapuera) où nous sommes arrivés vers 3 h.
Arrivés parmi les premiers avec le deuxième car, Pilou se dirigea immédiatement à l’hôtel faire la queue pour avoir une chambre tandis que je m’occupais des valises. Les formalités d’hôtel, du moins pour les étrangers, furent assez longues avec l’obligatoire photocopie des passeports, et malgré la présence de 4 personnes à la réception il était plus de 4h du matin quand nous accédions enfin à notre chambre….. et il restait encore au moins les passagers de trois cars à traiter. Il régnait une ambiance quasiment révolutionnaire dans ce hall d’hôtel au moment où nous obtenions la clef de la chambre.
Couchés à 4 h, levés à 8 h (13h en France) il fallait se mettre sur l’ordinateur pour annuler nos réservations SNCF pour le jour-même à 15 h 20.
Vers 9 h nous descendions pour le petit déjeuner : nous n’avions pas eu de repas la veille au soir [hormis quelques biscuits de survie distribués vers minuit] et comme on nous avait annoncé un départ de l’hôtel à midi il nous fallait forcer un peu sur le petit déjeuner que le buffet proposé permettait de rendre gargantuesque. Pour nous il fut simplement copieux.
En sortant de la salle de restaurant on apprit que l’heure de l’envol était reportée à 21h35 et que les cars viendraient nous chercher vers 17 h. En compensation il allait y avoir un repas à la mi-journée ! Nous avons profité de ce décalage pour envoyer des informations à la famille par mail ou SMS, notamment à notre fils Didier qui devait venir nous chercher à la gare de Niort à 20h30.
Nous avons fait aussi un peu de marche autour de l’hôtel pour un petit aperçu de Sao Paulo de jour mais sans trop nous éloigner, sait-on jamais et au cas où il y aurait un nouveau contrordre. L’hôtel étant situé sur la ligne d’envol des avions nous avons pu constater qu’il y avait un passage toutes les 5 minutes. Monstrueux cet aéroport de Sao Paulo. Vers 13h30 nous sommes retournés nous restaurer ; plus légèrement, en fuyant le généreux buffet nous avons opté pour une assiette raisonnable d’une paella très appétissante. Au cours de cette soirée mélodramatique et la journée d'attente à l'hôtel nous avons rencontré des gens très intéressants, dont ces femmes brésiliennes que j'ai pu réunir à côté de Pilou pour une photo souvenir.
longue attente pour embarquement à Sao Paulo. Puis annonce report du vol au lendemain. et transfert à l'hôtel. Une journée d'attente à l'hôtel puis retour à l'aéroport pour retour à Paris
A 17 h les cars étaient devant l’hôtel et le reste de cette fin de voyage s’est déroulé sans incident…. Juste un petit problème informatique pour imprimer les cartes d’embarquement. On nous a même offert un ticket restauration dans un fast-food de l’aéroport que nous avons utilisé sans excès (une part de lasagne) au cas où il n’y aurait pas de repas dans ce vol de nuit. Après avoir fait les formalités de police nous avons rejoint la zone d’embarquement, puis embarqué à l’heure prévue….. Mais comme de bien entendu le top d’envol a été donné avec un petit retard d’une heure, mais rattrapé ensuite puisque nous avons atterri à Roissy pile poil à 14 h. Un dernier petit bémol pour le vol, à un peu plus de minuit on nous a réveillés pour proposer un repas que nous avons refusé. On eut encore un petit déjeuner au réveil mais… sans café ! Jamais content !
Nous avons pu avoir, ce lundi, des places dans le TGV pour rentrer à la maison via un changement à Poitiers. Didier nous attendait à la gare comme prévu.
Reste à faire quelques démarches de réclamation ne serait-ce que pour la journée de perdue à Iguaçu