Voyage au Brésil .... Les deux derniers jours à Rio de Janeiro
Le programme de ce 3ème jour à Rio de Janeiro s'est finalement concentré en une matinée élargie : nous avons effectué la visite du très beau jardin botanique, puis un court arrêt sur le marché local et le temps de goûter quelques fruits et de prendre quelques photos originales, nous avons ensuite filé prendre les téléphériques pour grimper au célèbre « pain de Sucre » : un programme quelque peu rabougri puisque la visite du « Pain de sucre » qui n'était prévu que pour le début d'après-midi, après le diner libre, fut effectué avant…. Mais il n'y a pas lieu de se plaindre, contrairement à Iguaçu, car cette fois c'était le bon tempo ! Cela nous a permis d'avoir un après midi libre pour nous balader à Copacabana, le jour où la "Séléaço" jouait un match capital.
En fait Stephan, notre sympathique guide, nous avait proposé un programme libre (libre signifie hors programme mais avec dépenses supplémentaires) : rien de bien folichon, je n’ai retenu de l’annonce que des visites d’église et un guidée du Maracaña, le temple mythique du football. Quelle drôle d'idée de visiter un stade désert à l'heure où la télé vision devait transmettre un match en Russie de la « Séléaço ».
Le car nous a déposé, un peu avant 9 h à l'entrée du jardin botanique qui est situé dans le quartier auquel il donne son nom, dans la zone sud de la ville. Ce jardin de 141 hectares, qui comprend un institut de recherche, a été fondé en juin 1809 par le roi du Portugal et fut ouvert au public en 1822. Aujourd'hui, il rassemble sur ce site plus de 6500 espèces végétales, brésiliennes mais aussi de toutes parties du monde. Des arbres centenaires se mélangent aux orchidées, aux nénuphars géants, aux broméliacées flamboyants et à une végétation tropicale qui font de ce jardin botanique un magnifique espace naturel.
Après un peu moins de 2 h de balade nous avons retrouvé notre car pour l'arrêt à un marché pour déguster quelques fruits exotiques.
C'est donc vers 11 h que nous sommes arrivés dans le quartier de Urca, à l'entrée de la baie de Guanbara au pied du mont " Pain de sucre", un bloc monolithique de granite qui cumule à 395 m. C'est lors de l'exposition internationale de 1908 que l'on décida de construire un téléphérique. C'est l'ingénieur brésilien Augusto Ferreira Ramos qui étudie le projet dont les différents éléments sont réalisés en Allemagne et le premier téléphérique est installé en 1912. Les premières cabines sont partiellement en bois et restent en service pendant soixante ans. Un nouveau modèle décuplant la capacité de transport est mis en service en 1972. Il relie la base de Morro da Babilônia au sommet de Morro da Urca à 220 mètres d'altitude, puis le sommet du Pain de Sucre. Ce second tronçon long de 700 mètres est équipé de cabines sphériques panoramiques qui, depuis 2009, permettent de transporter 65 passagers toutes les vingt minutes, pour une ascension de trois minutes.
Du sommet on a une vue d'ensemble des forts qui défendaient la baie, alors points stratégiques de l'entrée de la ville, sur environ 1 km de large entre les forts de Santa Cruz et Sao José. De l'autre côté de la baie on aperçoit la ville de Niterol, et ses plages de sable fin. Les pistes de l'aéroport Santos Dumont sont dans l'axe du Pain de Sucre.
La visite terminée, et de retour au bord de la baie il est environ 13 h. Stéphan nous propose de nous retrouver au car qui ramènera ceux qui ne feront pas les visites optionnelles (c'est notre cas) à notre hôtel de Copacabana. Nous employons cette heure "libre" pour faire un "déjeuner libre" et par ailleurs raisonnable. Vers 14h30 nous retrouvons notre hôtel et constatons que sur le groupe de 18 personnes il y en a que 6 ou 7 à faire les visites optionnelles avec Stéphan.
Après un brin de toilette nous avons décidé d'aller nous promener sur la plage de Copacabana mais cette fois en direction de l'est, vers le "Pain de Sucre"..... En quittant l'hôtel je notais qu'un petit groupe de compagnons de voyage était installé dans le hall devant un écran de télévision. Nous n'aimons pas assez le football pour rester à leur côté et puis ce qui nous intéressait c'était de voir l'ambiance qu'il y avait dans la population lors d'un match de la "Séléçao", un match qu'on disait sérieux (contre la Serbie) pour que le Brésil accède aux phases finales. La plage était déserte, mais les cafés étaient plein de monde, surtout ceux côté ville car de l'autre côté de la route, sur la plage, les quelques bars semblaient moins garnis et puis le public, des jeunes gens, suivait le match avec un intérêt moindre. L'ambiance était cool et il fallait que quelques veilleurs donnent l'alerte pour que tous s'enflamment. Ils donnent l'impression d'être des supporters chauvins mais sans paraître particulièrement intéressés par le spectacle.
C'est en quittant l'un de ces estaminets de plage qu'un bonhomme m'a interpellé en me disant qu'un oiseau m'avait chié sur mes chaussures. En fait j'avais un dépôt peu ragoutant sur l'une de mes sandales. Balaise l'oiseau, il réussi à me salir un bout de sandale sans me salir un orteil ! Par chance le quidam avait de quoi me nettoyer mes sandales. Ça sentait le coup fourré et puis en y regardant de plus près, la salissure ressemblait à un dépôt de moutarde, mais je n'avais pas le cœur à vérifier, aussi l'ai-je laissé faire le nettoyage, en échange d'un petit billet (trop petit d'ailleurs je dus lui en donner un autre pour qu'il l'accepte en râlant un peu).
Ensuite, sentant arriver la fin du match et la victoire du Brésil, nous sommes revenus vers l'hôtel où j'ai pu voir, dans un bar-restaurant, la fin de la partie. Il y eut au coup de sifflet final une explosion de joie de courte durée..... Lucides les Brésiliens !
Le lendemain était notre dernier jour à Rio de Janeiro et même la dernière demi-journée puisque nous devions prendre l'avion vers 15 h pour Salvador de Bahia avec un changement d'avion à Sao Paulo que nous appréhendions. La matinée était donc libre comme le déjeuner. Il y avait encore quelques propositions de sorties optionnelles et donc payantes dont un tour en jeep dans la forêt urbaine de Tijuca, et une promenade marine dans la baie Guanabara en Goélette. Nous hésitions entre les deux, et moi j'avais une petite préférence pour le bateau. Peu de monde s'était inscrit sauf Fabienne qui avait retenu directement par son agence la balade en goélette. Nous allions faire comme elle, mais en payant localement la moitié de ce que cela lui avait coûté. Il y a une sacrée arnaque dans certaines agences de voyage françaises.
La balade qui a duré à peu près 2 h 30 était agréable malgré la brume matinale. Dans cette baie on a croisé un peu de tout, des navires militaires, des péniches, des yachts, des hors-bords, des balises, une péniche, un ferry, un avion au ras des flots, une plateforme pétrolière et un pédalo.... (cherchez l'erreur !) ; un tel inventaire, et malgré l'intrus poétique, casse un peu l'ambiance romantique de la grande baie de Rio de Janeiro.
A 12 h 30 nous étions de retour à l'hôtel et nous déjeunions au restaurant où j'avais assisté la veille la fin de partie de foot.
A 15 h nous étions à l'aéroport ..... La fin du voyage sera traité dans le prochain billet. Ceux qui sont curieux et impatients peuvent jeter un coup d'œil sur le billet intitulé « Tempo estragado »
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