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A livre ouvert ....... Les sept piliers de la sagesse de T.E. Lawrence

27 Mars 2019 , Rédigé par niduab Publié dans #à livre ouvert

Ca fait longtemps que je voulais faire un billet sur T.E Lawrence plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie. J'ai pensé, un temps, parler du film dans le cadre d'une étude ciné-cure des films du réalisateur David Lean et sans doute qu'un jour je traiterai ce sujet mais c'était trop restrictif pour évoquer Lawrence..

J'ai aussi pensé faire un billet de la série Histoire de rôle mais j'avais trop d'informations et aussi l'envie d'y consacrer du temps et de faire une analyse très sérieuse et c'est la raison pour laquelle la rubrique à Livre ouvert m'a paru plus pertinente..... Surtout avec ce beau titre qu'a choisi Lawrence : Les sept piliers de la sagesse ;  un titre qui reprend une formule biblique comme l'explique l'auteur en début du livre. 

Dans le texte qui suit j'ai alterné des chapitres que j'ai écrit en me renseignant et picorant en divers sites informatiques dont évidemment Wikipedia. J'ai aussi retrouvé dans mon grenier un Hors-série trimestriel de l'été 1992 qui eut au moins le mérite de m'indiquer que le livre de Lawrence avait été réédité récemment  (Petite bibliothèque Payot). Un pavé de 760 pages édité en avril 1992 que j'ai commandé immédiatement et qui a nourri les longues soirées d'été. L'envie de connaitre la vie de Lawrence était forte. 

Dans ce livre très riche l’auteur s’est senti obligé de mettre en introduction dix grandes parties de l’ouvrage, un résumé, un sorte de synopsis, de ce qu’il va développer. Ce sont ces textes que j’ai reportés " presque" intégralement : Ils sont de couleur bleue.  

 

Né au Pays de Galles le 16 août 1888 Thomas Edward Lawrence est le fils de Thomas Chapman un irlandais de petite noblesse et de Sarah Junner d’ascendance anglaise qui était la gouvernante des enfants de la première famille. Mme Chapman refusant de divorcer, le nouveau couple a choisi le nom de Lawrence (qui était le nom du père de Sarah) pour construire une famille honorable qui allait s'installer à Oxford. Une nouvelle famille qui aura cinq garçons et dont Thomas est le deuxième.  

Adolescent Lawrence suivit les cours de l’Oxford Hight School et rentre à l’université en 1907. Il se passionne pour les lettres et l’histoire et ses capacités intellectuelles commencent à lui valoir une grande notoriété. Il se spécialise dans l’architecture des forteresses médiévales et après avoir obtenu son diplôme avec mention, il bénéficie d’une bourse en 1909, pour partir en Orient comme archéologue. D'abord en Syrie où il apprend l’arabe puis en Turquie où il participe aux fouilles de Karkémish. Il y reste de 1911 à 1914 avec quelques brefs retours en Europe. Il fait aussi des fouilles à Kafr Ammar en Égypte en partageant son temps avec des missions de renseignements pour l’armée britannique.

 

Dès le début des hostilités en août 1914 Lawrence est affecté au QG britannique du Caire. En octobre avec l’entrée dans le conflit de la Turquie, il devient officier de terrain. Sa très bonne connaissance des Arabes en fait un agent de liaison idéal entre les Britanniques et les forces nationalistes arabes.

« Les sept piliers de la sagesse : Introduction aux chapitres 1 à 7 (pages 41 à 79). Base de la révolte : Quelques Anglais, dont Kitchener était le principal, crurent qu’une révolte des Arabes  contre les turcs permettrait à l’Angleterre, tout en luttant contre l’Allemagne, de battre son alliée la Turquie. L’esprit des peuples de langue arabe que ces hommes connaissaient très bien, leur puissance et la configuration de leur pays, rendaient probable le succès de la révolte et permettaient d’en préciser le caractère et la méthode.

Ils laissèrent donc le mouvement naître et s’étendre, après avoir obtenu, du gouvernement britannique, la promesse formelle d’un secours. Cette révolte du chérif de la Mecque n’en fut pas moins une surprise pour beaucoup, car les Alliés n’avaient pas été préparés à l’événement. Elle suscita des sentiments mêlés, créa de fortes amitiés, des inimitiés non moins fortes, et, force dans le choc des jalousies, ne tarda pas à faire fausse route. » 

C’est Lawrence qui établit le contact avec Abdullah, puis Fayçal les fils d’Hussein ibn Ali le chérif de La Mecque et il va bientôt devenir le principal artisan de la révolte du Hedjaz.

« Introduction aux chapitres 8 à 16 (pages 81 à 137)... Découverte de Faycal : J’avais attribué nos insuccès pour la plus grande part à des fautes de commandements, arabes et anglais. J’allais donc en Arabie sonder ses grands hommes. Le chérif de La Mecque était, nous le savions, âgé. Je trouvai Abdullah trop subtil, Ali trop propre, Zeid trop froid.

Je remontai à la recherche de Fayçal et découvris en lui le chef possédant la flamme nécessaire, avec assez de raison pour ne pas rejeter l’appui de notre expérience. Ses sujets me parurent  un instrument suffisant, et ses montagnes un avantage naturel. Je retournai donc, plein de joie et de confiance, en Égypte. Là je dis à mes chefs que La Mecque était défendue non par l’obstacle de Rabigh, mais par la menace latérale de Fayçal dans le Djébel Subh. » 

Dès juin 1916 il combat avec les troupes arabes sous le commandement de Fayçal mène la guérilla contre les troupes de l’Empire Ottoman. Les coups de mains répétés contre le chemin de fer de Médine isolent les forces turques de la péninsule arabique et obligent l’ennemi à immobiliser des effectifs toujours plus importants pour garantir la sécurité de cette artère vitale.

« Introduction aux chapitres 17 à 27 (pages 139 à 195)... Le début de l'offensive arabe : Mes chefs, étonnés de nouvelles aussi favorables, promirent cependant des secours et (tout à fait contre mon gré) me renvoyèrent en Arabie. Le jour même où j'arrivai au camp de Fayçal, les Turcs emportèrent la défense de Djebel Subh. J'avais mis ma confiance en une guerre défensive soutenue par les tribus : cet événement ruinait les bases de mon attente.

Nous nous réfugiâmes pour un temps près de Yambo avec l'espoir de reconquérir la position. Mais expériences montra que nos guerriers ne valaient rien pour l'assaut : il fallait donc ou laisser mourir la Révolte ou imaginer aussitôt un nouveau plan de campagne.

Cette tentative était fort hasardeuse en l'absence d'experts militaires: or, ceux qu'on nous avait promis n'étaient pas encore arrivés. Nous décidâmes cependant que pour regagner l'initiative, nous devions ignorer le corps principal de l'ennemi et opérer notre concentration très loin sur le flanc de son chemin de fer. La première chose à faire était donc de transporter notre base à El Ouedj. Nous passâmes à l'exécution sans retard dans un style grandiose.     

Laurence persuade les Arabes de consolider leurs positions sur les côtes du Hedjaj, à Rabigh et Yenbo, et de continuer les combats contre la ligne de chemin de fer.  En 1917 après la prise d'El-Ouedj, la route du nord s'ouvre à Fayçal et à ses hommes

« Introduction aux chapitres 28 à 38 (pages 197 à 266). Diversion sur le chemin de fer : La prise d’El Ouedj eut l’effet désiré sur les Turcs, qui abandonnèrent leurs offensives vers La Mecque pour une défense passive de Médine et de son chemin de fer. Nos experts militaires dressèrent donc des plans d’attaque.

Les Allemands, voyant le danger d’un enveloppement, convainquirent Enver d’ordonner sans retard l’évacuation de Médine. Sir Archibald  Murray nous demanda de déclencher une attaque soutenue pour détruire l’armée ennemie en retraite.

Fayçal fut bientôt prêt à jouer son rôle et je partis voir Abdullah pour obtenir sa coopération. Je tombais malade en chemin et pendant mon inaction solitaire je pus réfléchir à notre campagne. Cette méditation me convainquit que notre pratique récente avait été meilleure que notre théorie.

Aussi pensai-je peu de chose après ma guérison du côté du chemin de fer. Je rentrai au contraire à El Ouedj avec des idées nouvelles que j’essayais de faire admettre à mes collègues. Nous devions, à mon sens, adopter le principe d’un déploiement maximum et donner au prêche plus d’importance qu’à la lutte même. On préféra s’en tenir à objectif  limité et direct de Médine. Je décidai donc de filer vers Akaba pour mettre seul à l’épreuve ma propre théorie. »

 Lawrence organise une action commune entre les troupes arabes et les forces de Aouda Abu Tayil, chef des Howeitats (qui jusque là soutenaient les Turcs) contre le port stratégique d’Akaba et ce sans prendre l'avis de l'État-major anglais du Caire qui avait déjà préparé une opération mais voulait assurer avant le contrôle de la voie ferrée menant Akaba à Maan où stationnait une importante garnison ottomane. La nouveauté c'est que Lawrence n'a pas non plus la logique de Fayçal, qui préférait, comme Aouda, une opération combinée terre-mer, à l'exemple de ce qui s'était passé pour la prise d'El-Ouedj. Lawrence jouait sur l'effet de surprise d'une attaque venant complètement de l'intérieur des terres.

« Introduction aux chapitres 39 à 54.( pages 268 à 363)  Akaba : Le port d’Akaba Jouissait d’une position naturelle si forte qu’on pouvait le prendre seulement par surprise et de l’intérieur ; mais l’adhésion opportune d’Aouda Abou Tayl nous donnait l’espoir d’enrôler assez d’indigènes dans le désert, à l’Est pour réussir une telle descente sur la côte.

Nacer, Aouda et moi partîmes ensemble pour ce long voyage. Jusqu’ici Fayçal avait été le chef officiel de notre expédition ; mais puisqu’il demeurait à El Ouedj, tout le poids du nouveau mouvement vers le Nord retombait sur mes épaules. J’acceptai cette charge avec ce qu’elle impliquait de malhonnête parce c’était, à mon avis, la seule chance de victoire. Ayant joué les Turcs, nous eûmes le bonheur d’entrer dans Akaba. » 

En Décembre 1916  il y eut un changement de gouvernement en Grande Bretagne. David Lloyd George devenait 1er ministre en s’entourant d’un cabinet restreint.  Il voulait donner un nouveau souffle à l’effort de guerre en ouvrant plusieurs fronts.. Il voulait notamment un commandant plus offensif en remplacement de Sir Archibald Murray  à la tête de la Force expéditionnaire égyptienne. Il nomma à sa place le général Edmund  Allenby, un ancien de la guerre des boers en Afrique du sud, en lui donnant comme objectif Jérusalem avant Noël 1917.

« Introduction aux chapitres 55 à 68.( pages 366 à 441 )  Nous marquons le pas. La prise  d’Akaba mit fin à la guerre du Hadjaz et nous donna pour tâche d’aider les Britanniques à envahir la Syrie. Les Arabes avec Akaba pour base, devenait en fait l’aile droite de l’armée d’Allenby dans le Sinaï.

Pour marquer cette relation nouvelle, Fayçal et son armée passèrent sous le commandement d’Allenby. Celui-ci fut désormais responsable des opérations et de l’équipement arabes. Cependant nous organisions le district d’Akaba pour en faire une base inattaquable d’où l’on pouvait harceler le chemin de fer du Hedjaz.»

. En novembre, Lawrence échoue dans une tentative de faire sauter à la dynamite l'important viaduc de Tell el-Shehab, sur le Yarmok affluent du Jourdain. Un peu plus tard, il aurait été appréhendé par les Turcs à Deraa alors qu’il menait une mission de reconnaissance habillé en Arabe. Il ne semble pas avoir été reconnu, malgré sa tête mise à prix.

 « Introduction aux chapitres 69 à 81.( pages 443 à 522 )  Le raid sur les ponts. « Au mois de novembre 1917, Allenby fut prêt à déclencher une offensive générale contre les Turcs sur l’ensemble du front. Les Arabes auraient du faire de même dans le secteur ; mais craignant de tout jouer sur un coup de dés, je résolus d’aller couper la ligne de chemin de fer de la vallée du Yarmok, pour jeter le désordre dans la retraite des turque escomptée. Cette demi-mesure rencontra l’échec qu’elle méritait. »

Après la réorganisation de ces troupes, Allenby est victorieux lors de la la bataille de Gaza Il poursuit son attaque vers le nord en direction de Jérusalem. Les Ottomans sont battus à la bataille de de Mughar et arrive devant Jérusalem et le maire Hussein al-Hussein lui  remet les clefs de la ville sainte. Le général Allenby entre à pied dans la ville par la porte de Jaffa, en compagnie de ses officiers et des représentants français et italien

« Introduction aux chapitres 82 à 91.( pages 525 à 582 )  Campagne de la mer Morte.. « Après la prise de Jérusalem, Allenby, pour soulager son aile droite, nous fixa un objectif limité. L’exécution commença bien mais lorsque nous eûmes atteint la mer Morte, le mauvais temps, les querelles et les divisions intestines vinrent émousser notre esprit d’offensive et briser notre force.

Un malentendu m’ayant séparé de Zeid, j’abandonnai et revins en Palestine,  pour annoncer notre échec et demander la faveur d’un nouvel emploi.  Allenby plein d’espoir était alors plongé dans un vaste plans d’offensive pour le printemps suivant. Il me renvoya aussitôt auprès de Fayçal avec des pouvoirs et des devoirs nouveaux.»

Les offensives allemandes du printemps 1918 sur le front de l'Ouest bloquent l'envoi de renforts vers le front du Moyen-Orient, Allenby se retrouve bloqué à Amman ne pouvant s'en emparer malgré des tentatives en mars et avril 1918,

« Introduction aux chapitres 92 à 97. (pages 584 à 617La ruine du plus haut espoir : « Le plan établi en accord avec Allenby avait un triple objectif : faire notre jonction au travers du Jourdain, prendre Maan et couper Médine de sa base, en une seule opération. C’était un projet trop ambitieux : aucun de nous ne réalisa toute sa part. Les Arabes échangèrent donc la surveillance du placide chemin de fer contre ce fardeau beaucoup plus lourd d’investir dans le Maan une force turque aussi considérable que leur armée régulière.

Pour nous aider Allenby accrut nos moyens de transport ce qui donnait à notre action plus de portée et de mobilité à la fois. Maan était imprenable pour nous, nous concentrâmes notre effort sur un seul objectif : couper sa ligne du Nord et empêcher les Turcs de soulager leur garnison par un secours du côté d’Amman.

Évidemment cette tactique ne pouvait amener de décision. D’ autre part, l’avance allemande dans les Flandres, à ce moment, priva Allenby de ses unités anglaises et, par la suite, de son avantage sur les Turcs. Il nous fit savoir qu’il n’était pas en état d’attaquer.

Laisser la situation se prolonger en 1918 était une perspective intolérable. Nous nous proposâmes donc de renforcer l’armée arabe en vue des opérations d’automne près de Deraa et dans le pays des Béni Sakhrs. Notre action, en éloignant une division turque du front de Palestine, permettrait une attaque anglaise correspondante qui devait aboutir, entre autre choses, à notre jonction dans la basse vallée du Jourdain, près de Jéricho. Après un mois de préparatifs, ce projet fut abandonné, d’abord à cause des risques, mais aussi parce qu’un meilleur plan se présentait à nous.»

L'arrivée de troupes en renfort en provenance d'Australie, de Nouvelle-Zélande, d'Afrique du Sud et d'Inde permet la reprise des opérations offensives en août 1918. La résistance ottomane faiblit.

 Le

turques en retrait.

« Introduction aux chapitres 98 à 106.( pages 619 à 667 )  L’élan pour le dernier effort : « Allenby dans son organisation rapide des renforts qui arrivaient des Indes et de Mésopotamie, surpassa tous nos espoirs et fut bientôt capable de projeter une offensive pour l'automne. Nos forces et celles de l'ennemi étant à peu près égales, la victoire dépendrait de notre habileté à tromper les Turcs : il fallait les persuader que tout le danger pour eux était au delà du Jourdain. Nous pouvions y contribuer en restant tranquilles pendant six semaines, et en feignant une faiblesse qui inciterait les Turcs à attaquer. Les arabes prendrait, alors, la tête du mouvement au moment critique, en coupant les communication par chemin de fer avec la Palestine.    Un tel enchevêtrement de bluffs exigeait de choisir pour chaque action le moment exact ; l'équilibre eut été détruit, en effet, autant par la retraite prématurée des Turcs en Palestine, que par celle prématurée contre les Arabes au-delà du Jourdain. Nous empruntâmes à Allenby quelques troupes du corps des Chameliers Impériaux pour prêter plus de vraisemblance à notre situation soit-disant critique. Cependant nous préparions activement le raid sur Deraa sans autre difficultés qu'un inopportun accès de pique du roi Hussein.»

Vers la fin de la guerre il ne soutenait pas le projet du chérif Hussein de La Mecque de créer un grand royaume arabe comprenant le Hedjaz, la Jordanie, l’Irak et la Syrie. Au contraire  il cherche à convaincre ses supérieurs de l’intérêt de l’indépendance de la Syrie pour le Royaume-Uni comme exemple de modernité. Pour lui, chacun de ces États devait être enfermé dans ses frontières propres : c'était l'intérêt des Britanniques de morceler le Moyen-Orient, même si, dans la logique de Lawrence, la Syrie devait acquérir une réelle indépendance

« Introduction aux chapitres 107 à 122.( pages 6670 à 759 )  On achève la maison : Notre colonne mobile d'avions, d'autos blindées, de réguliers arabes et de bédouins se rassembla à Azrag pour couper les trois lignes de chemins de fer qui convergeait à Deraa. La ligne du Sud fut coupée à Mafrak ; celle du Nord à Arar; celle de l'ouest à Mezerib. Faisant le tour de Derra, nous pûmes regagner le désert en dépit de raids aériens. Le jour suivant,  AAllenby attaquait. En quelques heures il eut dispersé les armées turques de façon irrémissible. 

Je pris alors l'avion pour la Palestine afin d'obtenir des secours aériens :; j'y reçu en outre des ordres pour la seconde phase de notre poussée vers le nord. 

Nous encerclâmes Deraa pour hâter son évacuation. Le général Barrow fit sa jonction avec les Arabes. De concert, nous avançâmes sur Kissoué où l'on rencontra l'infanterie montée australienne. Nos forces unies entèrent dans Damas sans rencontrer de résistance. Un certain désordre se manifesta dans la ville. Il faut lutter pour l'apaiser. Allenby arriva et aplanit toutes les difficultés. Après quoi il me laissa partir.»

 

Pour compléter ce ensemble de résumés des divers chapitres des sept piliers de la sagesse je reporte ci-après les quatre derniers paragraphes du livre  afin que le lecteur puisse juger du style d'écriture de Lawrence, que personnellement je trouve magnifique, ce qui ne saute pas toujours aux yeux en lisant simplement les résumés des chapitres. 

«..... On nous apprit alors que le train spécial de Fayçal venait d'arriver à Deera Young partit en hâte lui porter notre bienvenue et nous attendîmes son arrivée, annoncée par une houle de vivats qui s'écrasa contre notre fenêtre. Il était bien que les deux chefs se rencontrassent ainsi pour la première fois au coeur de leur victoire, et que je fusse entre eux pour leur servir d'interprète.

Allenby me tendit un télégramme du Foreign Office qui reconnaissait aux Arabes, la qualité de belligérants, et me demanda de le traduire à l'émir. Mais aucun d'entre nous ne savait ce que signifiait en anglais, encore moins en arabe; et Fayçal souriant à travers les larmes que l'accueil de son peuple avait amenées à ses yeux, écarta la dépêche pour remercier en personne le Général en Chef de la confiance et qui les avait faits, lui et son Mouvement, ce qu'ils étaient aujourd'hui. Ils offraient un étrange contraste: Fayça, les yeux élargis, pâle et usé comme une dague: Allenby gigantesque, rouge et jovial, bon représentant du pays qui avait noué autour du monde une ceinture d'humour et de commerce vigoureux.

Après le départ de Fayçal, je fis à à Allenby le dernier (et, aussi, je pense, la première) requête me concernant: je lui demandai la permission de m'en aller. Un instant il ne voulut rien entendre. Mais je raisonnai, lui rappelant la promesse qu'il m'avait faite une année auparavant, et lui montrant combien la Loi Nouvelle s'établirait plus aisément dans ce pays sans l'irritation de ma présence. A la fin il céda ; et aussitôt je sus à quel point j'étais triste.» 

 

Le 14 octobre 1918, alors, alors qu'il vient de se démettre de toute ses fonctions, Lawrence écrit: « Nous avons je crois, changé le cours de l'histoire dans le Proche-Orient. Je me demande comment les grandes puissance laisseront les arabes faire leur chemin.». Lors de la conférence de la paix qui s'ouvre à Paris qui s'ouvre le 21 janvier 1919 puis lors de la conférence britannique sur le Proche-Orient réunie au Caire en mars 1921 auxquelles il participe comme conseiller du gouvernement et comme avocat désespéré de la cause arabe.  Il a conscience d'avoir été l'instrument d'une gigantesque duperie. Parce que sa nature romantique est étrangère au réalisme politique. Il ne se le pardonnera jamais. 

En 1922, il met fin à sa carrière de conseiller politique pour les affaires proche-orientales et signe un engagement comme simple soldat dans la Royal air force, sous le nom de J.H. Ross. Il prit sa retraite en mars 1935. Deux mois plus tard il se tue dans un accident de moto. 

1/ Le livre 2/ Laurence en civil 3/ Lawrence en tenue 4/ Lawrence en bédouin  5/ emir Fayçal 6/ Général Allenby  7/ Général Allenby et émir Fayçal
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