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Ciné-cure ..... Uranus

29 Juin 2019 , Rédigé par niduab Publié dans #ciné-cure

Sur ce blog, j'ai déjà fait 89 articles pour parler de mes passions du cinéma et pourtant je n’en ai pas encore fait pour évoquer les films de Claude Berry, qui est l'un de mes réalisateurs français préférés. J'y ai souvent pensé mais à chaque fois il me manquait « l'accroche » du titre....., des accroches qui furent très souvent politiques et caustiques mais pas forcément toujours du meilleur goût c'est du moins ce que je constate quand je me relie longtemps après.

Il y en eut quand même  quelques unes qui collaient assez bien au projet comme, par exemple, « L’été meurtrier » de l'excellent Jean Becker.

Pour parler de Claude Berry je ne me sentais pas trop à l'aise d'utiliser les titres des grands chefs d’œuvres « Jean de Florette », « Manon des sources », ou encore « Germinal » même pour évoquer des conflits sociaux ; les gueules noires, c’était quand même autre chose que les gilets jaunes. Je ne pouvais pas non plus utiliser « Le maître d'école » et « Je vous aime » car ce sont justement les quelques films de Berry que j'ai moins aimés, le dernier en raison de la présence ratée de Gainsbourg.

Je pourrais peut être retenir  « Le cinéma de Papa » pour philosopher sur les très médiocres productions de ces dernières années et dire qu'avant c'était beaucoup mieux. Je pourrais aussi un jour, peut-être, utiliser le très bon « Lucie Aubrac » dans la catégorie "Histoire de rôle."..  J'ai bien pris « Tchao Pantin » pour saluer la défaite d'un candidat lors d’une élection présidentielle et ça, ce n’était pas très classe. Regrets ? Non ! 

Bon ! Voyons maintenant ce qui reste de la production de Claude Berry? « Le vieil homme et l'enfant », à la rigueur ça aurait pu le faire...,  mais pas « Une femme de ménage», je n'ai jamais connu ce genre d'aventure ; et encore moins des sujets intimes comme « La première fois »  ou  « Le mâle du siècle »,  ou encore « Un moment d'égarement » que j'aurai pu utiliser pour évoquer les balades nocturnes en scooter de Hollande. Je n'ose même pas citer les derniers titres « Sex Shop », « Mazel tov » et surtout « La débandade ».

Heureusement qu'il me reste « Uranus » pour me tirer d'embarras, et ce n'est pas un choix par défaut ;

c'est même le film, de Claude Berry que je préfère... Et si j'ai été un peu long pour en arriver là, c'est qu'il me fallait bien présenter toute la filmographie de Berry, ce que j'ai fait à minima sans citer la distribution de chaque film et la date de sortie du film. 

Par le mensuel "Studio Magazine" j'avais appris, dès le début de 1990, que Claude Berry préparait un film tiré d'un roman de Marcel Aymé. Tout de suite j'ai pensé au chef-d’oeuvre d'Autant Lara « La traversée de Paris » avec Jean Gabin, Bourvil et De Funès et les coups de gueule de Gabin dont le célèbre Salauds de pauvres. J'avais aussi vu à la télévision un film ancien (1959), « La jument verte » encore d'Autant Lara et déjà avec Bourvil, un film qui m'avait plutôt déçu, (peut-être, étais-je alors trop jeune) aussi ne suis-je pas allé voir l'année précédente, « La Vouivre » un film toujours tiré d'un roman de Marcel Aymé, réalisé par Georges Wilson avec Lambert Wilson dans le rôle principal. L'aspect conte fantastique ne m'emballait pas ; peut-être faudrait-il, quand même, que je me le procure pour le découvrir. Mais pour ce qui concerne « Uranus » et sa pléiade d'acteurs prestigieux, c'est avec impatience que j'attendais la sortie en salle...... C'est début novembre que j'ai vu la bande annonce et c'est là que j'ai décidé d'acheter le roman pour le lire avant de voir le film... et puis j'ai aussi chercher à connaitre un peu mieux l'écrivain.

De Marcel Aymé j'ai d'abord su qu'il était déjà décédé depuis plus de vingt ans quand le film a été préparé ; il n'empêche que le scénario lui est attribué avec l'appoint de Claude Berry et Arlette Langman ce qui atteste que les dialogues restaient conformes à son roman. Une seule différence notable, il a deux professeurs de collège dans le roman : Watrin, professeur de math et Didier professeur de littérature, et comme c'est Philippe Noiret qui tient le rôle de Watrin et bien le Watrin du film est devenu professeur de littérature pour le bonheur du film et des spectateurs. De plus je pense que dans cette histoire Watrin est sans doute le personnage du roman le plus proche de l'auteur.

Marcel Aymé (né en mars 1902, décédé en 1967) est un écrivain qui a écrit 17 romans,  dont un prix Renaudot pour La table aux crevés (1929), plusieurs dizaines de nouvelles et pièces de théâtre, et plusieurs centaines de contes et d’articles. Il a aussi traduit en français des écrivains américains. Cultivant son statut d'écrivain politiquement marginal, il est resté à l'écart des milieux intellectuels, ce qui l'a d'abord fait classer parmi les écrivains de gauche, puis de droite, puis finalement comme anarchiste de droite. Pour en savoir plus, lire l'article de Wikipedia, dont ces quelques lignes sont tirées.

Ce fut un grand plaisir de lire ce roman, parfois (quand j'étais seul) à voix haute en essayant de retrouver les intonations de Marielle ou de Depardieu pour les moins difficiles à imiter ou singer. J'ai fini de lire le roman juste à temps pour voir le film le 12 décembre 1990 à Pau, où je travaillais cette semaine là..... 

J'ai du revoir ce film une fois ou deux à la télévision et je me suis fait récemment (la semaine dernière) un petit plaisir en le revoyant en DVD et en relisant le roman. C'est un peu ce que je vais essayer de partager par cet article en mélangeant extraits du roman et vidéos .... Du moins tant que je pourrai conserver les vidéos de scènes cultes, que j'ai trouvés sur You tube....

On est à Blémont, bourgade provinciale, quelques mois après la Libération. Une partie de la ville a été détruite, et les familles doivent s'entasser à plusieurs dans le même appartement, tandis que les cours ont lieu dans les cafés.

Cependant l'ambiance est aux intrigues et aux règlements de comptes : les communistes usent de leur influence, les anciens pétainistes rasent les murs, tandis que les trafiquants enrichis blanchissent leur argent en achetant des Picasso. L'ingénieur Archambaud doit loger Gaigneux, militant communiste, et le professeur Watrin.

Dans le 1er chapitre on découvre la famille Archambaud avec des problèmes de famille.... 

-- Edmond ! Est-ce que tu es fou ? Voila que tu encourage ta fille … Ah ! Le jour où cette petite imbécile sera enceinte….

-- Évidemment, dit Archambaud en s’adressant à sa fille, c’est la chose à ne pas faire. Il faut absolument éviter d’avoir des enfants, c’est la chose à ne pas faire. Ca coûte cher, c’est un embarras, une cause de soucis, de tracas et pour une jeune fille, c’est un handicap très lourd. Ta mère s’inquiète à jute titre de ta promenade au bois des Larmes. Ce n’est pas un endroit où céder à un jeune homme. Il ne faut le faire que dans ta chambre…….»

Suit ensuite une petite scène de lutte des classes entre Madame Gaigneux et Madame Archambaud. Heureusement que les hommes interviennent. 

Au chapitre 2 on fait la connaissance du professeur Watrin, le soir Archambaud le rejoint dans sa chambre pour lui apporter le souper et les deux hommes aiment discuter, philosopher :

-- Vous êtes un homme mystérieux, dit Archambaud. Il y a des gens indifférents à tout, qui voient du même regard le meilleur et le pire. Mais vous, on dirait que c'est avec les yeux de l'amour et de l'admiration que vous voyez tout. Entre parenthèses, ce doit être bien agréable.

-- C'est un grand bonheur, murmura Watrin 

-- Vous devriez me passer votre recette. Je ne sais pas ce que j'ai, mais depuis un temps, ça bringuebale dans ma cervelle.

Chapitre 3 :  : Comme tous les soirs, après le dîner Archambaud fait une petite balade quand il est brutalement arrêté  par deux jeunes FFI.

--Les mains en l’air salaud, ou tu es mort. 

Il leva les mains et voulu demander la raison de cette interpellation

--Ta gueule… Louis allume ta lampe. Toi ne bouges pas. Un mouvement, je te tue.

Un autre groupe les rejoint et certains dont un gendarme le reconnaisse.

--Il y a erreur, c’est Archambaud l’ingénieur de l’usine.

Finalement il fut autorisé à rentrer chez lui, En rentrant dans son immeuble il voit surgir un homme du local à lessiveuse :

--Monsieur Archambaud, sauvez moi.

Sans doute le fugitif recherché. Rapidement, il reconnu Maxime Loin autrefois employé à l’usine et devenu sous l’occupation directeur d’un quotidien du chef lieu qui faisait l’apologie du régime hitlérien. »

--Sauvez moi, répéta Loin à voix basse.

--Moi, murmura l’ingénieur, je ne peux que vous donner un conseil. C’est d’aller vous constituer prisonnier.

Ils entendirent la porte s’ouvrir au fond du couloir, et sans réfléchir Archambaud prit Loin par le bras et l’entraîna dans l’escalier pour monter à son appartement.

--Si les Gaigneux nous voient je suis foutu. Ils réussirent à rejoindre l'espace  d’appartement des Archambaud. Loin coucherait dans la chambre des enfants. Une solution devra être trouvée au petit matin….»

Chapitre 4 : Le lendemain matin, avant que le professeur ne quitte l’appartement, Archambaud lui raconte les péripéties de la nuit et surtout ses craintes.

--Vous n’imaginez pas tous les petits problèmes que pose sa présence. Une imprudence et tout est perdu. Et le voisinage des Gaigneux n’arrange rien. C’est même là qu’est le plus grand danger.

--Si je peux vous être utile.

--Justement il y a des circonstances où on a besoin de l’escamoter. …Si vous acceptiez que notre homme  vienne se réfugier chez vous, jusqu’à midi.

--Mais naturellement. Ca va de soi. Qu’il vienne chez moi quand il voudra, que j’y sois ou non.

--Merci Vatrin. Vous me rendez un grand service.

Et le professeur quitta l’appartement pour se rendre au café du progrès…… qui depuis les bombardements faisait office d’école. Mais avant l’arrivée des élèves, Léopold, le patron, ancien lutteur de foire, servait les clients venus prendre un café. Watrin s’accouda au zinc à côté d’Alfred, coiffeur de métier, que trois autres consommateurs, des communistes, prenaient à partie.

Watrin voulut rassurer Alfred, ce qui déclencha la colère de Rochard le plus virulent des agresseurs qui traita Monsieur Watrin de "grand sifflet".  

Il n'eut pas le loisir de poursuivre. Léopold s'était penché sur le zinc, l'avait saisi par le revers du veston et, le tenant suspendu à bout de bras, s'écriait :

--Qu’est-ce que j’entends ? Tu oses traiter M. Vautrin de grand sifflet. Tu oses manquer de respect à un professeur de collège ? Fais-moi le plaisir de payer ton verre et de foutre le camp d’ici en courant.

Rochard pâle de rage et d’humiliation paya et sorti en marmonnant de vagues menaces. Léopold fit d’ailleurs sortir tous les consommateurs puisque c’était l’heure d’entrée dans salle des élèves. Il demanda au professeur s’il poursuivait l'étude d’Andromaque : -- C’est beau Andromaque. !

Chapitre 4 (suite) : Le café du progrès, une fois les consommateurs sortis est devenu l'école. Les élèves doivent réciter des extraits d'Andromaque. Les mauvais élèves qui n'ont pas bien appris la leçon sont au fond de la salle près du zinc d'où Léopold écoute ému la leçon et souffle le texte à ceux qui n'ont pas appris la leçon.

La patronne venant de la cuisine, pénétra discrètement dans l'enceinte du zinc. Comme elle s'approchait du cafetier, elle eut la stupéfaction de voir les larmes ruisseler sur les joues cramoisies et interrogea :

-- Qu'est-ce que t'as ?

-- Laisse-moi murmura Léopold. Tu peux pas comprendre.

-- Enfin, dis-moi ce que t'as.

-- Ne m'emmerde pas, je te dis. 

La patronne considérait cet homme étrange, son mari, auquel ses reproches et ses prières n'avaient jamais réussi, en trente ans de vie commune, à tirer une larme. Ne revenant pas de son étonnement, elle oublia une minute de ce qu'elle était venue lui dire. Enfin, elle se ressaisit et se pencha sur lui. 

-- Léopold, les gendarmes sont là. Ils viennent perquisitionner.

Chapitre 5 : Les gendarmes fouillèrent l'habitation sans parler, puis dans la cave ils se dégelèrent et, sur une question du cafetier, ils laissèrent entendre qu'ils cherchaient Maxime Loin. La perquisition se termina dans la cuisine autour d'une bouteille de vin blanc. 

--Vous m'en faites des drôles, dit Léopold. Venir chercher un collaborateur chez un résistant comme moi, vous avouerez...

Les gendarmes s'esclaffèrent :

-- Vous, Léopold, résistant. Première nouvelle !

Le cafetier ayant enfin compris que c'est Rochard qui l'a accusé de cacher Loin.

--Ah! oui, vous lui en voulez, à ce pauvre Léopold. Suffit que le premier venu me dénonce et vous n'en demandez pas plus long. Pourtant l'homme qui m'a dénoncé, vous savez ce qu'il vaut. Seulement, vous avez peur de lui. 

Après que les gendarmes soient partis il mit sa casquette et sortit du café pour rejoindre la gare où travaillait Rochard et le conduire de gré ou de force à la gendarmerie pour explications. Tout en marchant, Léopold se laissa distraire de sa colère par le souvenir d'Andromaque......, Léopold l'assurait de son dévouement respectueux, promettant qu'elle serait bientôt libre sans qu'il lui coûte seulement un sou et finissant par lui dire : « Passez-moi Astyanax, on va filer en douce.» Ces paroles, il les répéta plusieurs fois et y prit un plaisir étrange, un peu troublant. « Passez-moi Astyanax, on va filer en douce.» Il lui semblait voir poindre comme une lueur à l'horizon de sa pensée. Soudain, il s'arrêta au milieu de la rue, son coeur se mit à battre avec violence, et il récita lentement : 

Passez-moi Astyanax, on va filer en douce  

Incontestablement, c'était un vers, un vrai vers de douze pieds. Léopold ébloui, ne se lassait pas de répéter son alexandrin et s'enivrait de sa musique.

A la gendarmerie Rochard fit profil bas et le brigadier ne souhaitait  pas trop se mêler de cette affaire jusqu'à ce Léopold lui glisse à l'oreille :

-- Il est exclu du parti.

Et là le ton changea :

-- Vous savez, Rochard, vous commencez à nous emmerder.... Vous savez que c'est grave, ce que vous avez fait là ? Vous vous êtes rendu coupable d'injure à agent de l'autorité et ça pourrait vous mener très loin. 

-- Je suis sûr qu'au fond, il regrette, intervint Léopold avec bonhomie. Il a été plus bête qu'autre chose et il se trouve suffisamment puni.

Mais bien évidemment, lorsque Léopold retrouva dans son café des camarades de Rochard dont l'ouvrier Gaigneux et l'intellectuel Jourdan, il se fit plaisir de leur raconter l'histoire.  

 Chapitre 6 : Dans ce chapitre l'auteur nous explique, par son personnage Watrin, le choix du titre du roman, "Uranus" :

--Le soir du bombardement par les américains, ma femme était chez son amant, le receveur des poste, et c'est là qu'ils devaient être tués tous les deux, dans les bras l'un de l'autre. Pour moi, j'étais couché dans mon lit et j'attendais le sommeil en feuilletant un ouvrage de vulgarisation traitant d'astronomie.... L'alerte ne m'avait pas dérangé. J'en étais à Uranus et je me rappelle mot pour mot les dernières phrases que j'ai lues :  « Malheureuse planète ! Astre sombre roulant aux marches de l'infini...... .. A ton firmament froid, le soleil n'est qu'un point et jamais sa lueur ne dissipe les ténèbres où tu poursuis ta course de géant aveugle. Uranus ton nom est trompeur, car tu ne connais pas la douceur d'un ciel...».... A l'aube des gens m'ont aperçu dans mon lit, au deuxième étage, sur un morceau de plancher qui avait résisté à l'explosion.

Chapitre 7 : Il y a débat et mésentente chez les communistes sur le cas Rochard: L'ouvrier Gaigneux n'en veut plus alors que l'intellectuel Jourdan le soutient.... et c'est Jourdan qui l'emportera: Rochard sera absout.  

Chapitre 8 : Andréa, la femme du cafetier, s'inquiète: 

--Depuis hier, je ne sais ce que tu as. On ne peut seulement plus t'adresser la parole

Le regard noir, Léopold marcha vers le zinc en grondant.

-- Tu veux savoir ce que j'ai ? Tu tiens à le savoir? Eh bien, je vais te le dire. Ce que j'ai c'est que je suis poète ! Parfaitement poète ! Et s'il y en a que ça dérange, il n'on qu'a venir me le dire.... ainsi commença la grande déclamation du nouveau poète.....  

Mais ce n'est pas le poète qui gène certains mais la grande gueule du personnage et c'est son ami Rochard qui le prévient :  

-- Ecoute Léopold, je crois que tu ferais bien de te méfier. Je ne sais rien, je ne peux rien dire de sûr, mais tout à l'heure, Jourdan est venu me parler de toi et voilà ce qu'il a dit, je te répète textuel : « Pour Léoplod, sois sans inquiétude, on pense à lui. » Et il s'est mis à rigoler.... 

Voila un résumé mixte texte et vidéo pour découvrir ou redécouvrir le roman de Marcel Aymé et le film de Claude Berry. Les 8 premiers chapitres sur les 23 qui constituent le roman ; les 115 premières pages d'un roman qui en comprend 370. Et il faudra aussi voir ou revoir ce film magnifique avec ces acteurs extraordinaires. Je n'ai qu'un regret c'est que ce film qui avait eu six nominations, n'obtint aucun césar ; C'est injuste mais ça se comprend un peu : presque tous les césars de cette année là ont été remportés  par le film de Jean Paul Rappeneau, Cyrano de Bergerac. Depardieu-Cyrano a battu Depardieu-Léopold.

Je vais prolonger le plaisir de lecture en me plongeant dans deux autres romans de Marcel Aymé, qui font un ensemble, une saga avec Uranus. : Le premier Travelingue (1941) couvre la période d'avant guerre et notamment le Front populaire, le deuxième Le chemin des écoliers (1946) évoque la période de l'occupation et le dernier étant Uranus.  

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