Souvenirs en vrac ….. J’ai la mémoire qui flanche…, mais pas de soucis ça ne concerne que le foot.
Eh oui je me suis trompé ! Ça arrive à tout le monde mais c’est assez désobligeant lorsque ça concerne des souvenirs très personnels et qu’un ami me répond : « Ce n’est pas possible tu te trompes ! »
C’était fin mars et nous étions invités, avec d’autres amis, chez Frankie et Vony. Au cours de la soirée parmi les thèmes de discussions, et après avoir évacué l'essentiel, c'est-à-dire ce qui concerne le rugby, dont nous étions presque tous spécialistes pour ne pas dire exégètes (à l’exception peut-être d’une ou deux épouses) ce qui n’empêchait d’ailleurs pas d’avoir quelques désaccords, et après avoir évacué quelques sujets secondaires politiques ou autres, je ne sais plus trop pourquoi et comment, on en est arrivé à parler du football africain.
Je fais à nouveau une pause entre parenthèses (Je n’aime pas spécialement le football - spectacle et ne regarde jamais les matchs à la télévision, et je me fous complètement que la France soit championne du monde en titre.) Oui je sais, je suis un peu sectaire mais j’assume….Et misogynie à part (comme disait Brassens) il en est de même pour le foot féminin..... actualité oblige.
A cette soirée, nous étions deux couples prêts à partir, quelques jours plus tard, pour une croisière sur le Nil ..., et est-ce pour ça que la conversation s'est porté alors sur un joueur célèbre, Mo Salah, et sur l'équipe nationale d'Égypte qui serait, selon mes amis, l'équipe la plus performante du continent africain. Et moi qui ne connais pas grand chose au football j'ai eu le grand tort de me mêler au débat en affirmant qu'il ne fallait pas oublier l'équipe du Cameroun.... Et pour montrer que je connaissais bien le sujet j'ai ajouté que « c'est grâce à la qualification de l'équipe nationale pour le mondial de 1986 que les camerounais ont enfin découvert la télévision en 1985.» Tous mes amis en furent très étonnés.
« Oui c'était très étonnant, ai-je renchéri, car en 1973 lorsque nous sommes arrivés au Zaïre il y avait déjà la télévision ; en 1976 quand nous sommes partis au Maroc il y avait la télévision et ce, sans doute, depuis la fin des années 50. Enfin en février 1982 j'ai fait une mission de quelques semaines en Guinée où il y avait aussi la télévision.
Dans les pays à gouvernance dictatoriale c'était un moyen de propagande important et je pense plus particulièrement aux transmissions, en boucle, de discours de Mobutu et Sékou Touré. Et au Cameroun qui était loin d'être le pays le plus pauvre, il a fallu attendre 1985 et le talent des footballeurs, pour qu'arrive enfin la télévision.»...
Et c'est là que Vony me reprit, son smartphone à la main: « Tu fais erreur mon cher ! En 1986 il y a bien eu la coupe du monde de football, c'était au Mexique mais le Cameroun n’était pas de la fête ; l’Égypte et le Maroc étaient les seules nations représentant l’Afrique.
En mars 1986 ce que les camerounais ont pu suivre à la télé c’est la coupe d’Afrique des nations, qui se jouait en Égypte. Les camerounais sont arrivés en finale face aux Égyptiens. Le score 0/0 à la fin du match et victoire de l’Égypte aux tirs au but. (5/4). Roger Milla fut le meilleur buteur du tournoi (4 buts). Et pour être plus précis sache que l'Egypte a remporté cinq fois cette compétition et le Cameroun l'a gagné quatre fois...
En 1990 la coupe du monde se déroulait en Italie en juin/juillet. L’Afrique était représentée par le Cameroun et l’Égypte. Le Cameroun s’est fait éliminer en quart de finale par l’Angleterre 3 à 2 après prolongations. Roger Milla a fini à la 3ème place des meilleurs buteurs avec 4 buts. »
Pan sur le bec, écrirait le Canard enchaîné. … Mais je ne pouvais en rester là ! Aussi me suis-je lancé à évoquer quelques souvenirs de nos périodes africaines.
D'abord en rappelant que si je ne suis pas spécialement spécialiste du football, j’ai quand même eu le plaisir d’y jouer un peu, même adulte, mais c'était toujours en Afrique et tout le monde ne peut pas en dire autant. Ce fut notamment au Zaïre où l’on faisait pas mal de matchs le dimanche après-midi : surtout Italiens (l’entreprise qui construisait le barrage d'Inga) contre les francophones (Ingénierie, contrôles : Français + Belges + Suisses).
On a même fait deux ou trois matchs Zaïrois / Européens où l’on prenait de sacrées raclées. Mais on n’a pas continué car les Italiens les plus nombreux de l’équipe européenne n’appréciaient pas de perdre face à des ouvriers et manœuvres de leurs équipes de travail,
au demeurant beaucoup plus jeunes.
J’ai aussi fait un match au Cameroun sur une idée du directeur du Laboratoire des Ponts et Chaussée. Un match opposant les cadres à l’équipe corporative championne du Cameroun. On m’avait mis arrière droit. C’était en 1985.... C’est dire que j’avais 38 ans. (photo ci-jointe).
Tout le personnel était invité à suivre le spectacle et ce qu’on a le plus entendu selon deux amis compatriotes plus âgés que moi et donc dispensés de participer : « Ah le blanc ! Il est vraiment très mauvais » Ils ont sans doute exagéré (mes amis compatriotes). Mes amis camerounais dont Siam, le directeur, m'ont félicité d'avoir relevé le défit.
J'ai bien envie de poursuivre un peu ce billet en parlant un peu plus du Cameroun que j'ai connu de septembre 1983 à juillet 1986 et dont je continue à suivre l'évolution par la presse notamment par la presse, Le Monde et Jeune Afrique. J'y reviendrai plus tard.