Voyage en Argentine.... Arrivée à Buenos-Aires... Une matinée de visites sommaires puis restos, repos et tango.

10 Novembre 2019 , Rédigé par niduab Publié dans #voyages

C'est un voyage qui avait été envisagé à l'automne 2018 et qui dut être repoussé pour un problème de santé. A la place, au printemps, nous sommes allés voguer sur le Nil..... Et puis en juin dernier nous avons relancé ce projet sous une forme réduite (Sans retenir une escapade au nord Chili, jugée trop fatigante pour des petits jeunes de notre âge). Encore quelques petits soucis lors du dernier été caniculaire et puis, sûrs de notre forme, nous nous sommes envolés, via Madrid, pour Buenos-Aires... Un petit voyage d'une dizaine de jours, trajet compris, soit 8 journées pour découvrir l'Argentine du Nord. Je dois bien avouer qu'avec le temps et quelques soucis de plus je n'avais plus trop envie, en août dernier, de faire ce voyage et ce, contrairement à Pilou. Le zona carabiné de l'été n'étant plus qu'un mauvais souvenir et puis et surtout on allait repasser deux journées complètes à Iguaçu, où nous étions déjà allés en juin 2018, dans le cadre d'un voyage au Brésil, mais dont la visite avait été ratiboisée pour cause de nombreux retards d'avions. (Une visite ramenée à un après-midi plus deux heures le lendemain matin avant de reprendre l'avion...... nous n'avions fait à peine un tiers de ce que l'on devait faire..... d'ou une réclamation et un dédommagement obtenu.)

Il y avait un autre point qui me tenait à cœur c'était de marcher sur les pas de Jaques de Liniers, ce héros français né à Niort qui, au service du Roi d'Espagne, a foutu par deux fois (en 1807 et 1808) une raclée à l'armée britannique qui voulait faire main basse sur les colonies du Rio de la Plata (Uruguay et Argentine et surtout dans un premier temps Buenos-Aires et Montevidéo). De Liniers fut récompensé de ses exploits en étant nommé vice-roi du Rio de la Plata, une mesure exceptionnelle pour quelqu'un qui n'était pas né espagnol.

J'ai déjà fait plusieurs billets (liens 1, 2, 3 et 4) sur Jacques de Liniers (Santiago de Liniers en Espagne et Argentine)) et j'en ferai bientôt un autre.... Je souhaitais visiter le musée qui a été fait dans la maison où il vivait quand il était à Buenos-Aires..... Mais je n'ai pas pu faire cette visite ! J'y reviens plus loin.....

Nous sommes partis d'Orly le jeudi vers 20 h, deux heures de vol en Boeing 737/800 puis changement à Madrid pour repartir vers minuit en Boeing 787/9 plutôt confortable ; un peu plus de deux heures plus tard (j'avais eu le temps de voir le film "Yesterday") on nous servit un repas..... Le temps du service puis du dés-service, plus le temps pour la queue aux toilettes, il devait être près de 3 h du matin en heure européenne pour essayer de dormir un peu. Trois heures plus tard, j'étais réveillé (il devait donc être 6h du matin en France, mon heure habituelle de réveil...) et j'ai regardé un nouveau film : "Seul sur Mars".

Vers 9h30, Pilou s'est réveillée ce qui ne faisait, après tout, que 4h30 en horaire d'Argentine.... Le temps de faire quelques sudokus et un peu de toilette et on nous servait un petit déjeuner.

Vers 7 h, (heure d'Argentine) nous atterrissions à Buenos-Aires ; fin d'un voyage tranquille mais peu ensommeillé pour ce qui me concerne. Après avoir effectué les formalités et récupéré nos valises il était près de 8 h 30 lorsque nous nous retrouvions avec 7 autres personnes (un couple de retraités accompagné d'un fils ayant la trentaine + deux duos de femme qui avaient entre 40 et 60 ans) auprès de Diego notre guide qui nous emmena prendre un mini-car qui allait nous conduire au centre ville, sans passer par la case hôtel.

Pour atteindre le centre-ville par l'autoroute nous avons bien mis une heure trente, compte tenu de la densité de la circulation et des embouteillages : le temps de faire un peu connaissance avec le guide et les autres voyageurs et de prendre quelques photos à la volée .... Diego nous a rappelé que le pays était à 48 heures d'élections générales dont la présidence de la république. Il y eut quelques grimaces, manifestement certains, pour ne pas dire la plupart, ne le savaient pas ..... Certaines parties de Buenos-Aires dont la place de mai ne seraient pas ouvertes au public.

Voyage en Argentine.... Arrivée à Buenos-Aires... Une matinée de visites sommaires puis restos, repos et tango.

En matinée nous avons surtout parcouru les quartiers huppés de la Récoleta avec un arrêt au jardin Botanico et le quartier Palermo. En descendant du car où je commençais à piquer du nez, nous pouvions, en marchant, être plus attentifs aux explications de notre guide. Diego m'a confirmé qu'entre la circulation intense, les manifestations politiques d'avant scrutin, il ne serait pas possible d'aller visiter la maison de Jacques de Liniers qui se trouvait au sud est dans le quartier San Telmo. Nous sommes aussi passés en car, devant de très belles demeures bourgeoises de divers styles européens avec des quartiers italiens, parisiens, britanniques ou espagnols. Lors de la visite du plus grand et ancien cimetière (*) de Buenos-Aires, j'ai pu discuter un peu avec Diégo de l'histoire politique de l'Argentine et plus particulièrement de la famille Peron.

(*) Les mausolées du cimetière de la Recoleta, surprenants par leur richesse et leur élégance, accueillent les plus célèbres familles de Buenos-Aires. Les places y sont très coûteuses et selon un proverbe populaire : « Il est moins cher de vivre de manière extravagante toute sa vie que d'être enterré à la Recoleta. »

Notre car nous a conduit à La Boca où nous devions déjeuner (il était déjà près de 13 h 30) et passer le début d'après midi dans ce quartier populaire. Le car en quittant le quartier Palermo a pris l'avenue Del Libertador puis probablement ensuite l'avenue du 9 Julio. Je dis vraisemblablement car je n'avais pas en main mes documents de voyage (mon guide) qui était en soute et c'est dommage car j'avais, pour cause de fatigue, beaucoup de mal à suivre les informations concernant les divers bâtiments et administration que nous montrait Diego. J'aurais pu aussi, si j'avais eu mes document, pu constater qu'en partant du nord de Buenos-Aires pour aller à La Boca au Sud est on devait passer par le quartier San Telmo où se trouve la maison-musée de Jacques de Liniers (*). Et y repasser en retour pour rejoindre notre hôtel situé avenue Corrientes près de l'Obelisco.

Le quartier de La Boca est le plus coloré de la ville. En tant que premier port de la vile il fut construit au siècle dernier par des immigrants, italiens notamment génois, mais aussi grecs et turcs. Il est constitué, en partie, de maisons de bois couvertes de tôle ondulée, badigeonnées de couleurs vives par les habitants, source d'inspiration du grand peintre populaire Bénito Quinquela Martin. Ce quartier pauvre est devenu l'un des plus pittoresques et des plus vivants. Situé à l'embouchure de la rivière Riachuelo, il est sujet à des inondations périodiques.

Vers 17 h le car nous déposait à notre hôtel, où l'on pouvait faire un peu de toilette et prendre enfin un court repos mérité avant de ressortir vers 20 h pour une soirée resto puis ensuite une soirée tango dans un cabaret.

*) Précision: La maison de Jacques de Liniers, (vice-roi du Rio de la Plan pour avoir repoussé par deux fois en 1807 et 1808, les envahisseurs anglais qui voulaient prendre ces colonies espagnoles) se trouve dans le quartier San Telmo et non dans le quartier De Liniers qui lui se trouve au sud-ouest de Buenos-Aires.

Un peu avant 20 h Diego et notre car venaient nous chercher pour aller à El Viejo Almacen pour dîner et voir un spectacle de Tango qui au mieux ne me permettrait pas de me coucher avant minuit. Quelle galère ! Compte tenu du décalage horaire, cela ferait près de 45 ou 46 heures que j'aurai quitté mon lit la veille, presque l'avant veille et sur ces 45 heures je n'avais dormi que trois heures dans l'avion. (Pilou avait pu dormir un peu plus). Le resto je n'avais pas faim. Le tango en tant que spectacle de gymnastique, pourquoi pas, mais question musique, surtout dans ces conditions de fatigue, ce n'est pas supportable. (Et pourtant j'ai souvenir de chansons de Guy Marchand et Léo Ferré). Et le pire est qu'ils nous ont sortis de vieilles gloires : Pathétiques ! J'ai d'ailleurs trouvé une vidéo pour que le lecteur qui serait allé jusqu'au bout de ce billet, compatisse un peu. (Ou trouve que c'est moi qui suit pathétique).