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Souvenirs en vrac.... Rencontres

7 Avril 2020 , Rédigé par niduab Publié dans #Souvenirs en vrac

Voila un billet au long cours que je commence en cette période de confinement due à cette saloperie de Covid-19 qui nous laisse beaucoup de temps libre à rêvasser et notamment au petit matin de laisser remonter des souvenirs dont certains très, très lointains. De temps en temps, peut-être chaque jour, j'ajouterai un souvenir. Certains sont assez intéressants, d'autres le sont moins mais ce sont, ou ce sera des souvenirs. Je les classerai plus tard par dates en commençant par les plus récents et en remontant pour certains très loin vers 1950 quand j'avais 4 ans. Il y aura quelques photos. Et puis certains ont déjà été partiellement évoqués sur ce blog. 

Pour commencer j'en propose un assez récent, c'était en octobre 2016:

Cette année là nous avons fait un très beau voyage pour fêter mes 70 ans : Un peu plus de trois semaines en Nouvelle Calédonie puis une dizaine de jours à Tahiti et c'est là que la rencontre eut lieu : C'était le premier jour où nous avions une voiture de location et nous faisions la découverte de l'île. Après avoir quitté Papeete de bonne heure nous avions pris la route de l'est. Après un premier arrêt à Papenoo nous avons quelques kilomètres avant de nous arrêter au trou du souffleur, à Arahoho, puis 200 m plus loin nous avons pris une piste sur environ 1 km qui conduisait vers la vallée de la Vaiputu. Après avoir laissé la voiture au parking nous avons passé un petit pont et nous nous sommes trouvés face à la haute cascade de Vaimahuta.

C'est au retour vers le parking que nous eûmes la plus belle surprise de ce voyage. Nous croisions un groupe de touristes qui venait d'arriver ...... Tout à coup une dame vint à notre rencontre pour nous saluer : « Bonjour les amis....Vous ne me reconnaissez pas ….. Nous étions ensemble à Cuba en février 2015.... ». Bien sûr que nous nous rappelions de Claudette et Joel, des compagnons de voyage si sympathiques et avec qui nous avions gardé des liens par internet. C'était incroyable cette improbable rencontre au bout du monde, d'autant qu'eux, en croisière, ne passaient que cette journée à Tahiti avant de poursuivre un périple polynésien. Bien sûr ce ne fut qu'une brève rencontre, mais si extraordinaire. Michel m’a envoyé des photos des Marquises avec des photos des tombes de Gauguin et Jacques Brel. 

Autre rencontre de même type : en mai 2003 nous étions avec quelques amis à Dijon pour un congrès. Le soir du premier jour nous cherchions un restaurant. Beaucoup de militants faisaient comme nous et il fallait attendre que quelques tables se libèrent pour entrer. Nous discutions sur le trottoir quand je vis passer trois personnes dont l'une que je pensais reconnaître. Je dis à Pilou « La dame qui passe ressemble à Nicole.» et elle de me répondre « C'est elle, il n'y a pas de doute et regarde derrière c'est Djelal ». Mon ami Djelal que je connais depuis 1967 et qui fut mon patron au Cameroun pendant trois ans dans les années 80. Je l'ai rejoint et il était aussi surpris que moi. « Qu'est-ce tu fous à Dijon ? .... Mais je crois que j'ai compris » me dit-il, et moi de répondre « Et moi je sais que tu n'es pas ici pour la même raison.» « Non bien sûr ! dit-il, nous avons été invités par des amis que nous avons connus en Martinique ». Nicole et leurs amis vinrent nous rejoindre. Pilou et Nicole étaient contentes de se revoir quinze ans après. Moi je voyais assez souvent Djelal à Paris, au siège de notre société et j'avais même été invité une ou deux fois chez eux. Nous ne sommes pas trop attardés ayant chacun nos obligations, mais j'ai retenu que Djelal et Nicole, comme nous, étaient ce jour là à Dijon pour la première fois.

 

En 1969 je suis allé faire une mission géotechnique en Guyane. J'ai du crapahuter en foret pendant près de 4 à 5 mois pour trouver, avec une équipe de puisatiers, des gisements de granulats pour élargir la route de l'intérieur reliant Cayenne à Kourou. Nos recherches nous conduisaient de collines en colline et un jour je suis tombé sur le bagne des annamites. J'ai raconté cette rencontre à plusieurs personnes qui n'avaient jamais entendu parler de ce site. Accompagné de Charlot le guide indien de deux puisatiers saramacas, j'y ai emmené Pilou et un couple ami, Bernard et Vony, auquel je ramenais régulièrement des spécimens de la de la flore mais surtout de la faune amazonienne comme ce magnifique boa constrictor dont la peau ornait le salon de leur maison près de Monaco, la dernière fois que nous les avons vus (Il y a au moins 45 ans). Puisque je parle de serpents j'ai fait un article relatant ces aventures  où j'évoque, aussi, le jour où Erwini m'a sans doute sauver la vie en tuant à mes pieds un Grage carreaux que je n'avais pas vu. 

Une trentaine d'années plus tard je suis retourné en Guyane pour plusieurs missions ( 7 voyages en 5 ans) très différentes de la première et je me suis rendu compte que ce le bagne des annamites était devenu un lieu de balades de week-ends. Notre dernier séjour en Guyane fut en juin 2014, pour des vacances de retraités et voir les tortues Luth. 

 De retour en métropole en 1970, j'ai été muté à d'abord à Marseille pour ouvrir un une agence à Fos sur mer dans le cadre d'un grand chantier portuaire et c'est ainsi que j'ai retrouvé dans le cadre professionnel mon cher ami Christian, collègue à Paris mais qui avait quitté notre boite quand j'étais en Guyane. Il s'était installé en Famille près d'Avignon et nous en Arles..., Nous nous retrouvions et nous ne nous sommes plus jamais perdu de vue.   

En novembre 1973 nous faisions le grand saut vers l'Afrique noir J'étais affecté au Zaïre pour trois années sur le chantier d'Inga. Je faisais parti de l'équipe de l'Edf qui était chargé du suivi des travaux qui étaient faits par une entreprise Italienne. Il y avait beaucoup de nationalités sur ce chantier et cette base vie: des zaïrois bien sûr, des européens de divers pays et même des américains. Durant ces trois ans, nous nous sommes fait de bons amis qui se sont, le chantier terminé, évaporés très rapidement. Nous n'avons gardé des contacts qu'avec les alsaciens Pierrot et Malou. J'ai aussi gardé en mémoire le souvenir d'une expérience théâtrale avec Pierrot et Joëlle avec beaucoup de travail de préparation pour une représentation unique de « La petite hutte.». Souvenir aussi d'un très mauvais moment : notre fille Cécile qui avait trois ans a été victime d'une dysenterie bacillaire. Nous avons été rapatriés par avion sur Kinshasa pour hospitalisation qui s'est heureusement bien terminée.

En août 1975 le président Giscard d'Estaing faisait une tourné en Afrique. Quand il est passé par le Zaïre le président Mobutu l'a conduit à Inga situé près de 300 km de Kinshasa pour visiter le site; un choix qui se justifiait par la participation importante en Ingénierie et contrôles de l'EDF à la maîtrise d'œuvre des barrages. C’est à proximité de l'aérodrome que ce sont tenues les réunions et les conférences. On nous avait demandé d'être présents, alignés pour que les présidents viennent nous saluer en arrivant. Giscard était devant, Mobutu suivait. En les regardant progresser vers moi, j'estimais qu'il y avait plus de chance que je serre la main de Giscard que celle de Mobutu, ce qui me convenait assez bien même si n'étais pas tout à fait sur la même ligne politique que notre président... mais au moins la France était une démocratie.... et quand Giscard est arrivé à ma hauteur, il a tendu la main à mon fils Éric qui haut de ses 5 ans était juste devant moi..., deux secondes plus tard Mobutu me tendait la sienne que j'ai serrée sans la moindre hésitation.

En septembre 1976 nous changions de pays ; j'étais cette fois affecté au Maroc, encore pour trois ans et toujours  dans le cadre de la construction d'un barrage qui serait aussi majestueux que celui d'Inga. Cette fois l'entreprise était française et dans l'équipe du suivi des travaux dirigée par un chef d'aménagement marocain il y avait quelques français de l'Edf mais aussi des suisses.... Et en plus sur la base vie il y avait une école primaire française. C'est dire que nous nous y sommes faits de bons amis avec lesquels nous avons conservé des contacts. Nous en avions même retrouvé d'Inga comme cette rencontre inattendue début 2017, avec Daniel M.et son épouse dans un marché de Casablanca (à environ 150 km du barrage). Daniel était en poste à Casablanca et n'avait rien à voir avec mon chantier. Nous avons du nous retrouver trois ou quatre fois, chez eux à Casa ou chez nous, durant cette période marocaine. J'ai aussi retrouvé Gérard G. cette fois sur notre chantier dans le cadre des journées de l'Hydraulique qui rassemblaient à Al Massira la plupart des ingénieurs concernés par la construction ou projets de barrages au Maroc. Un très beau souvenir. Gérard nous a reçu ensuite, un week-end  chez lui à Rabat. 

De la vie à Al Massira je garde le très beau souvenir d'avoir été reçu chez  chez Ahmed dans un douar qui se trouvait à une quinzaine de kilomètres du chantier.

J'ai beaucoup de souvenirs avec mes amis marocains que j'ai déjà rassemblés dans deux billets intitulés Kaifa assbaho asdikai 1 et Kaifa assbaho asdikai 2.

Et puis ce retour au Maroc en mars 2008 à l'invitation d'Alain qui travaillait alors à Rabat et qui dès le lendemain de notre arrivée nous conduisait à Al Massira... Ce qui me donna l'occasion de retrouver mon cher ami Lakmi que je n'espérais plus revoir. De bien belles retrouvailles 29 ans après. 

 Quelques semaines plus tard en juin 2008, mais en France cette fois, nous avons participé aux « Al Massirades » au prieuré Saint-Michel de Grandmont qui est situé à quelques kilomètres de Lodève.  Que sont ces Al Massirades ? Des rencontres, des retrouvailles d'une quarantaine de personnes, d'amis ayant partagé entre 1976 et 1979 l'aventure de la construction du barrage d'Al Massira au Maroc.

 

   A suivre....

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