Blog à part.... Histoire du peuplement de la Nouvelle Calédonie
Après m'être intéressé à l'histoire du peuplement de la Réunion je m'attaque à celui de la Nouvelle Calédonie qui n'est pas beaucoup plus simple. J'ai aussi quelque peu traité ce sujet pour la Guyane avec l'article Saga Guyanaise l'expédition de Kourou toutefois incomplet et dont je ferai bientôt un article complémentaire.
Nous avons vu dans l'article concernant La Réunion que les malgaches avaient des origines austronésiennes, probablement des peuples de l'actuelle zone indonésienne. La langue malgache est très proche de la langue de Bornéo ce qui a été aussi confirmé plus récemment par des analyses génétiques ; cette migration aurait eut lieu avant le IVe siècle.
Pour ce qui concerne la Nouvelle Calédonie les plus anciennes traces de peuplement, retrouvées à ce jour, remonteraient à la fin du IIe millénaire av. J.C., soit il y a environ 3200 à 3300 ans. Il s'agirait de populations de langues austronésiennes dont la caractéristique était de maîtriser l'art de la céramique. En 1917, le géologue M. Piroutet découvrait des fragments de poteries sur une plage située dans une localité de la côte ouest du nord de la Grande-Terre (à Foué près de Koné). Le nom de cette plage, Lapida, fut par la suite retenu par les archéologues pour désigner l'ensemble de ces poteries et le complexe culturel qui y est associé non seulement pour la Nouvelle-Calédonie mais également pour l'ensemble du Pacifique. Durant le XXe siècle divers chantiers de fouilles ont mis à jour d'autres exemplaires de ces poteries. Pour la Nouvelle-Calédonie, la première grande campagne de fouilles est celle menée en 1952 par E. W. Gifford et D. Shutler. Depuis cette date et jusqu'à nos jours les archéologues se succèdent sur le terrain, faisant d'autant progresser la connaissance du passé pré-européen de la Nouvelle-Calédonie.... [..]... Un consensus se dégage aujourd'hui parmi les spécialistes quant à une typologie de ces poteries néo-calédoniennes : On distingue généralement deux périodes pour ces céramiques. On appelle Tradition de Koné ou plus simplement Lapida, la période de 1.300 à 1.200 av. J.-C., Ce sont des poterie soignées, richement décorées et de formes complexes qui furent trouvées sur les plages. Les plus anciennes, datées au carbone 14, confirment la période 1.200 ou 1.300 av. J.-C. Ce type de poterie disparaît assez brutalement au cours du Ier siècle et se développe en parallèle un autre type de poterie, dite de Podtanéan (du nom du site où ce style a été identifié pour la première fois) ou battoir qui semble avoir eu une utilité plus pratique comme en témoigne le fait qu'elles sont de forme simple, mais aussi parce qu'elles ont eu une diffusion plus large sur la Grande-Terre, ne se limitant pas aux sites littoraux. De plus, contrairement aux Lapidas, les Podtanéans ne disparaissent pas véritablement mais ont évolué. Au cours de la période du premier millénaire de notre ère et jusqu'à l'arrivée des premiers européens (à la fin du XVIIIe siècle), se construisent les cultures et sociétés Kanaks, issues de différentes populations de tradition Lapida et de nouveaux apports de populations venant des Iles Salomon, et Iles Hébrides -Vanuatu.
Plusieurs récits issus de la tradition orale kanake font état de migrations polynésiennes (surtout de Tonga, des Samoa, de Wallis et Futuna) vers les îles Loyauté et l'île des Pins, Ceci explique certaines particularités sociolinguistes des Loyaltiens par rapport aux Mélanésiens de la Grande-Terre.. Divers groupes ont migré à une époque récente, envahissant Lifou vers 1600; Maré et l'Île des Pins vers 1700, et une partie de la Grande-Terre (zone Hienghène).
Le terme de Kanak vient de l'Hawaïen Kanaka signifiant être humain ou homme libre. Le terme se généralisa au XIXe siècle, par les premiers navigateurs et marchands sous la graphie « canaque » ( Kanaka en anglais) à l'ensemble de l'océan Pacifique.
Le 4 septembre 1774 le navigateur James Cook apercevait La Grande-Terre qu'il baptisa New Caledonia pour donner à cette découverte le nom d'une région de Grande-Bretagne (Écosse en latin). Le 5 septembre eurent lieu les premiers contacts entre les européens et les Kanaks à Balade sur la côte Nord-est de la Grande-Terre où James Cook rencontre le chef Teà Buméé (Tébooma). Ensuite Cook longea la côte est et arrive à l'île du Pin le 23 septembre.
Par la suite d'autres explorateurs se sont intéressés à l'archipel dont probablement Jean François de La Pérouse qui en 1785 à l'initiative du roi Louis XVI entreprend une expédition au tour du monde avec ses deux navires La Boussole et L'Astrobale. Il devait notamment reconnaître la côte de l'Ouest avant de remonter vers les îles Salomon où les deux navires ont disparu.
En 1793, le contre-amiral français Bruny d'Entrecasteaux parti en 1791, à la demande de Louis XVI, pour retrouver La Pérouse, passe au large de la Nouvelle-Calédonie, reconnaît la Côte Ouest de la Grande Terre et se serait arrêté notamment aux Iles Loyauté. Néanmoins, on attribue la découverte de ces dernières à l'explorateur français Jules Dumont d'Urville en 1827 le premier à les situer précisément sur une carte.
Des marins britanniques ont entendu parler du naufrage de deux navires sur île de Vanikoro. L'un deux Peter Dillon s'y rend en 1827 et récupère des débris de L'Astrolabe mais rien concernant La Boussole. En 1828 Dumont d'Urville reconnaît lui aussi, dans l'île de Vanikoro, le lieu probable du naufrage et de la mort de Jean-François de La Pérouse. Il obtient aussi des débris ayant appartenu à L'Astrolabe mais toujours rien concernant La Boussole.
À partir de 1841, des missionnaires commencent à venir s'installer. Des protestants anglicans élisent alors domicile à l'île des Pins et aux iles Loyauté. Côté catholique, des frères maristes, s'installent à Balade en 1843.
En 1850 des officiers et hommes d'équipage d'une corvette française sont massacrés par les indigènes à Yenghebane dans le nord de Grande Terre alors qu'ils étaient en mission de reconnaissance pour installer un bagne. Napoléon III envoie plusieurs navires de guerre pour prendre possession de la Nouvelle-Calédonie qui devient colonie française le 24 septembre 1853 par le contre-amiral Fébvrier Despointe. Le 29 septembre il négocie l'annexion de l'Ile de Pin avec le chef indigène.
Le 25 juin 1854 les militaires français fondent au sud de Grande Terre une ville qui devint en 1866 Nouméa. En janvier 1860 la Nouvelle Calédonie devient une colonie à part entière dont le premier gouverneur Charles Guillain fut nommé en 1862 : Il était chargé d'installer un bagne. Les « transportés » arrivent entre 1854 et 1897. Après la Commune de Paris, la Nouvelle-Calédonie, sert de lieu de déportation pour de très nombreux anciens communards condamnés par les conseils de guerre mis en place par le gouvernement d'Adolphe Thiers. Ces condamnés politiques sont appelés les « déportés » ou les « communards ». Parmi eux : Henri Rochefort qui réussira à s'échapper et Louise Michel....
Alors que la colonisation progresse essentiellement grâce à des déportés venus des bagnes, la situation sociale se dégrade. En 1895 le nouveau gouverneur veut mettre fin à la colonisation pénale et par d'importantes campagnes en métropole, il fait venir la première vague de colonisation libre organisée d'importance : les « colons Feillet » venus avec l'espoir de cultiver le café. Là encore c'est un semi-échec en raison des difficiles conditions de vie (les familles, une fois arrivées, étant généralement totalement livrées à elles-mêmes) et de l'éloignement de toute civilisation (l'approvisionnement se faisant occasionnellement par un bateau, le « tour de côte », longeant le littoral calédonien). Les colons européens reçoivent des terres pour produire du café tandis que l'immigration de travailleurs engagés asiatiques (tonkinois, indonésiens ou japonais) est encouragée pour l'exploitation minière qui se développe fortement au tournant du XXe siècle. Une dernière vague de colonisation aura lieu dans les années 1920, celles des colons dits « nordistes » car venant du Nord de la France, cette fois sur la base de la culture du coton. C'est encore un échec .....
Le code de l'indigène aboutit à une politique de cantonnement à partir de 1896 par le gouvernement français visant à rassembler tous les Kanaks dans les réserves en leur allouant une superficie moyenne de trois hectares par habitant. Mais la politique de faire venir des colons de métropole et autres émigrés, les réserves sont régulièrement rognées. Elles passent ainsi de 320.000 à 124.000 hectares de 1898 à 1902. Seules les îles Loyauté sont des réserves Kanakes intégrales. Frappée par les maladies, l'alcoolisme, les guerres claniques, et les répressions d'insurrection, la population autochtone estimée à 50.000 personnes en 1853 n'en compte plus que 29.200 en 1900 et 27.100 en 1921.
Pendant la Seconde guerre mondiale, la Nouvelle-Calédonie se rallie à la France libre en 1940 et devient une base pour les Américains engagés dans la campagne du Pacifique Le 12 mars 1942, plusieurs dizaines de milliers d'hommes arrivent en Nouvelle-Calédonie : c'est un bouleversement pour un si petit territoire. Des aérodromes sont aménagés, des centres hospitaliers sont installés à l’Anse-Vata, à la Conception, à la Dumbéa, au nord de Bourail, sur la côte est et dans l’extrême nord.
La Seconde guerre mondiale marque le début du processus de décolonisation. Le code de l'indigénat est progressivement aboli par diverses mesures : ordonnance du 7 mars 1944, puis loi du 7 avril 1946 et statut du 20 septembre 1947 qui donne aux kanaks la liberté de circulation, de propriété, et leurs droits civiques. Mais en 1946 seulement 267 membres de l'élite mélanésienne (chefs coutumiers, anciens combattants, prêtres ou pasteurs) obtiennent effectivement le droit de voter. Puis la loi du 23 mai 1951 élargissant le collège électoral indigène dans les territoires d'outre-mer permet à 60 % des Mélanésiens en âge de pouvoir voter d'y accéder et enfin le suffrage universel est pleinement mis en place par le décret du 22 juillet 1957. Cette accession des kanaks aux droits civiques entraînent la création des premiers mouvements politiques dont le parti communiste calédonien créé en 1946. En réaction les catholiques se constituent en associations confessionnelles qui se transformèrent en un parti politique en mai 1956. Celui-ci avec un programme résolument autonomiste et social, résumé dans le slogan « Deux couleurs, un seul peuple », ainsi qu'une proximité avec les centristes démocrates de métropole va dominer sans partage la vie politique locale jusqu'en 1972. Mais au début des années 1960 un mouvement de décolonisation s'amorce dans les autres colonies françaises ce qui entraîne un coup d'arrêt au processus d'autonomie en Nouvelle-Calédonie et les autres territoires français du Pacifique. En 1963 le Conseil de gouvernement est placé sous l'autorité du gouverneur, et en 1968 la loi Billotte retire à l'Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie l'essentiel de ses pouvoirs. Le retour d'une forte croissance de la population Kanake à partir de 1945 et tout particulièrement des années 1960, pousse les autorités métropolitaines à encourager l'émigration qui est par ailleurs nécessaire en raison du boum du nickel. Cette bonne santé économique s'accompagne de grands travaux : Amélioration des réseaux routiers et électriques et ainsi que le port de Nouméa. Construction du barrage de Yaté et de nombreuses infrastructures sportives et scolaires. Entre 1969 et et 1976 la population locale s'accroit de plus de 20%, sont arrivés aussi plus de 20.000 migrants dont des européens mais aussi des asiatiques et divers polynésiens. À la suite des évènements et des phénomènes idéologiques et sociaux et au maintien pour l'essentiel des populations des tribus à l'écart du développement économique des revendications nationaliste culturelles, foncières et sociales se développent au sein d'une jeune génération de Mélanésiens formés dans des universités métropolitaines.
En arrivant sur les dernières années du XXe siècle les évolutions sont surtout politiques ce qui nous éloigne un plus peu du sujet initial, l'histoire du peuplement de la Nouvelle-Calédonie. C'est particulièrement vrai pour les années « Mitterrand » et notamment la période 1984- 1992. Je ne veux pas trop allonger cet article mais je dois quand même rappeler quelques évènements importants dont beaucoup furent graves. Toute la vie politique du territoire s’organisa autour de deux pôles : celui représenté par le FLNKS aspirant à l’indépendance et l’autre autour du RPCR affirmant son attachement au maintien du territoire dans la République française. Ceux qui soutiennent le FLNKS sont des Kanaks, alors que les partisans du RPCR recueillent l’adhésion certes des Caldoches mais aussi de la majorité des métropolitains et autres migrants de longue date mais encore des Asiatiques, et même d’une proportion non négligeable de Kanaks… etc.... Les élections de novembre 1984 qui prévoyaient encore un nouveau statut d’autonomie furent boycottées par les Kanaks qui élevèrent des barrages sur les routes et chassèrent de nombreux Européens de leurs terres. En réaction la présence de l'armée française fut renforcée. En décembre 1984, l'état d'urgence (avec couvre-feu) fut décrété sur Nouméa et la situation devint insurrectionnelle, même dans les zones majoritairement habitées par les Kanaks.
Le 5 décembre 1984, dix militants du FLNKS, dont deux frères de Jean-Marie Tjibaou, furent assassinés dans un guet-apens à Hienghène. Tjibaou appela malgré tout les indépendantistes à lever les barrages et à accepter le dialogue avec Edgar Pisani, nommé chef du territoire. Malgré l'exécution de deux leaders kanaks, Éloi Machoro et Marcel Nonaro, par les forces anti-terroristes du GIGN, le projet d'une «indépendance-association» vit le jour, avec la création de quatre régions : Les élections régionales qui eurent lieu en septembre 1985 marquèrent une trêve, mais le retour au pouvoir, en France, de la droite en mars 1986 sonna le glas de cette paix fragile ; le premier ministre Chirac, mit fin au rééquilibrage amorcé ; des mesures provocatrices prises à l'encontre des indépendantistes provoquèrent la tragédie d'Ouvéa
En 1986, le gouvernement augmenta encore les effectifs de l'armée et considéra les indépendantistes kanaks comme des terroristes et supprima les pouvoirs des régions. Sur le plan international entre-temps, le 2 décembre 1986, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies reconnaissait le droit de la Nouvelle-Calédonie à l’autodétermination.
Le 22 avril 1988, l'attaque de la gendarmerie d'Ouvéa par des indépendantistes se solda par la mort de quatre gendarmes et la prise en otages de 24 autres qui furent emmenés dans une grotte. Le 5 mai 1988 des commandos de l’armée française donnèrent l'assaut : 24 otages furent libérés au prix de la mort de 19 ravisseurs, tous des militants indépendantistes, et de deux militaires français. La réélection de François Mitterrand et le retour de la gauche au pouvoir permirent un retour au dialogue : sous des menaces de guerre civile en Nouvelle-Calédonie, le nouveau premier ministre français, Michel Rocard, réussit à réunir à Matignon les leaders du FLNKS et ceux du RPCR. Le 11 juin 1988, des négociations notamment entre Jean-Marie Tjibaou du FLNKS et Jacques Lafleur du RPCR et Michel Rocard, premier ministre français. Les négociations se poursuivirent jusqu’au 26 juin. Cet accord, mit fin à la violence politique en Nouvelle-Calédonie et marqua une nouvelle ère sur ce territoire.
Cependant, la situation resta parfois tendue, comme le prouva, le 4 mai 1989, l'assassinat de l’un des signataires de l’accord de Matignon, Jean-Marie Tjibaou, par un extrémiste kanak qui lui reprochait sa «trahison».
Afin de donner plus de poids au nouveau statut destiné à régir le territoire pendant la période s’étalant entre 1988 et 1998, les parties signataires de l’accord de Matignon décidèrent de le soumettre à un référendum national. Les pourparlers entamés à Matignon se poursuivirent jusqu’à la signature, le 20 août 1988 d'un accord qui portait sur le principe d’une consultation au terme d’une période de dix ans sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie et la mise en place, dans l’intervalle, de nouvelles institutions. Le projet de loi qui en a résulté fut soumis au référendum le 6 novembre 1988. Les électeurs néo-calédoniens l'ont approuvé dans une proportion de 80 %, mais seulement 30 % des Européens se sont déplacés pour voter les accords de Matignon. Immédiatement après, le gouvernement français fit adopter une loi le 9 novembre 1988 portant dispositions statutaires et préparatoires à l'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie en 1998. Le 5 mai 1998, la signature de l'accord de Nouméa, sous l'égide du premier ministre Lionel Jospin, instaure un processus de décolonisation sur vingt ans. Ce texte fondateur, conclu entre l'État, les anti-indépendantistes et les indépendantiste kanaks, puis ratifié à 72% par les Calédoniens à lors d'un référendum, organise l'émancipation par étape de l'archipel. Pour contourner la crainte des indépendantistes que l'immigration ne modifie les rapports de force en leur défaveur, il a été convenu de restreindre le droit de vote à ce référendum aux électeurs déjà inscrits en 1994 ainsi qu'à leurs descendants. Un premier référendum est prévu entre 2014 et 2018 au plus tard. Si le "Non" l'emportait un autre référendum pourrait être fait, plus de deux ans plus tard et même un troisième si nécessaire. Conformément à l'accord de Nouméa, un référendum fut organisé le 4 novembre 2018 au cours duquel 175.000 électeurs sont amenés à répondre à cette question: "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?". Il débouche sur la victoire du "Non" à l'indépendance (56,7%), tout en étant marqué par une forte percée des indépendantistes (FLNKS). Un deuxième référendum fut fait le 4 octobre 2020 et le "Non" l'emporta une nouvelle fois avec 53.26% des voix, mais toutefois en recul par rapport au premier référendum.
Sources : Contrairement à mes articles concernant la Guyane et la Réunion que je connais mieux pour avoir fait plusieurs voyages, majoritairement professionnels, je n'ai fait par contre qu'un seul voyage de vacances en Nouvelle Calédonie, un voyage d'une trentaine de jours concernant uniquement Grande Terre et une journée à l'Ile des Pins. J'ai donc du faire de nombreuses recherches dispersées sur Internet dont notamment sur Wikipédia Histoire de la Nouvelle-Calédonie tout en allégeant sensiblement certains paragraphes.