Histoire de Rôle..... Le périple d'Hannon le long des côtes africaines, VI siècles avant J.C.,.....Jusqu'où ?
17 Septembre 2021 , Rédigé par niduab Publié dans #Histoire de rôles
Le périple du navigateur Carthaginois Hannon, le long de la côte atlantique africaine, est le plus ancien récit d'exploration de cette époque et de cette zone géographique. Cette aventure nous est parvenue sous la forme d'un traité rédigé en grec, daté du VIe ou Ve siècle.
Carthage a été fondée en 814 av. J-C. ((à l'emplacement de actuelle Tunis) par des colons phéniciens originaires de Tyr (Liban). Les phéniciens excellents navigateurs fuyaient leur territoire originel pour s'installer en Méditerranée occidentale et probablement au delà des colonnes d'Hercule (Détroit de Gibraltar.) pour atteindre le Maroc et les îles Canaries.
Vers 500 av. J.-C. Hannon fut chargé de franchir à son tour les Colonnes d'Hercule avec une flotte importante et il devait débarquer à chaque étape pour y fonder des colonies ou de peupler des comptoirs déjà existants et, une fois atteint les derniers comptoirs, de poursuivre ses explorations le plus loin possible.
De retour à Carthage Hannon fit graver sur une stèle déposée dans le temple de Ba'al-Hannon à Carthage, son « journal » du voyage. Cette stèle n'a pas été retrouvée mais le texte fut aussi gravé, sur des plaques en marbre suspendues dans le temple de Kronos. Elles disparurent aussi lors de la destruction de Carthage par les romains en 147 av. J.C., lors de la troisième guerre punique, mais la version en Grec circulait déjà dans certaines universités méditerranéennes.
On peut trouver sur internet le (ou les) texte du périple d'Hannon notamment l'un d'eux par l'Edition de Londres. On y trouve aussi quelques analyses dont celles de Montesquieu et Bougainville.
D'après ce texte, Hannon aurait pris la tête d'une flotte de soixante navires, équipés de cinquante rameurs chacun, et convoyant trente mille hommes. Bien qu'il désigne les terres traversées sous le nom d'Ethiopie, et de Lybie, c'est bien vers l'ouest qu'il se dirige, selon un itinéraire qui a fait l'objet de nombreuses conjectures dès l'Antiquité. Il serait passé par le détroit de Gibraltar avant de longer la côte occidentale de l'Afrique. Des groupes de colons débarquant régulièrement, huit colonies auraient été établies. La première à Lixus, (près de l'actuelle ville de Larache), la dernière à Mogador, (près de l'actuelle Essaouira) ; toutes sur la côte actuelle du Maroc auxquelles il faut ajouter un comptoir installé plus bas au large de la Mauritanie sur une île (banc d'Aquin) qu'il nomma Cerné et où ils récoltèrent des coquillages ’’murex’’ utiles pour les teintures l. Ensuite Hannon effectua une mission d'exploration jusqu'à l'intérieur du delta d'un fleuve qu'il nomme « Chrêtès » probablement le Sénégal, puis il poursuivit ses explorations jusqu'au fond d'un golfe, qui correspond assez bien, géographiquement au golfe de Guinée d'où il voit une montagne qu'il nomme le « Char des Dieux » qui correspond assez bien au volcan mont Cameroun.
Aujourd'hui les historiens restent partagés quant à ce récit. Les plus sceptiques estiment qu’Hannon n'a pu dépasser les côtes atlantiques marocaines (Thymiatherion pourrait correspondre à l'actuelle Kenitra qui domine la plaine du Gharb, le cap Soloeïs au cap Blanc, connu aussi sous le nom du "Ras Nouadhibou"). Les plus enthousiastes sont, par contre, persuadés qu'il a atteint les rives du Cameroun (le Char des dieux : volcan du mont Cameroun). La plupart des exégètes prétendent qu'il a, de toute façon, atteint le fleuve Sénégal (Chrétès).
Sources : Les paragraphes de couleur noire sont un mélange de diverses informations d’Internet, du moins celles qui se confirment.
Le paragraphe en bleu est la partie la plus importante d’un texte que j’ai trouvé dans un hors-série du journal le Point de septembre 2014 : ces voyages qui ont changé le monde. Article signé S. Pujas. C'est ce texte qui m'a conduit à travailler sur ce sujet historique que je ne connaissais pas.
Supplément : J'invite les lecteurs que le sujet a intéressé de lire le très riche article de R. Senac parut en 1966 : Le périple du Carthaginois Hannon. (Pages 510 à 538), dont je reporte ci-après le paragraphe de conclusion.
Les Phéniciens ont accompli dans l'Antiquité des voyages et d'immenses découvertes. Marins aussi expérimentés, explorateurs audacieux que marchands habiles, il ne leur a manqué que les découvertes de l'astronomie et la connaissance de la boussole.
Les Carthaginois accomplissant donc ce voyage mémorable qui n'a été renouvelé que dix neuf cent ans plus tard par les navigateurs Portugais du XVe siècle, encore faut-il remarquer que les portugais employèrent vingt huit ans entiers opiniâtres (1434 - 1462) pour exécuter ce qu’Hannon acheva en une seule campagne.
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