UNE HISTOIRE DE FAMILLE Chapitre 7 : DERNIERES MISSIONS EN AFRIQUE
DANIEL EN MISSION EN GUINEE
Le chantier de Michelbach étant en sommeil, on demande à Daniel de participer à une mission de courte durée en Guinée, sur le site de Fria à 160 Km de Conakry où se trouve une usine d'alumine gérée par Péchiney. Afin d'avoir plus d'informations sur cette mission, Daniel téléphone début janvier, à M. Lesourd, un de ses anciens chef de service, qui est à l'origine de cette mission et qui souhaite avoir un technicien pour l'assister. voir Mission guinée
Ils partent le 20 janvier 1982 pour une durée de 7 semaines.
Les contacts téléphoniques étaient compliqués car il fallait dans un premier temps obtenir la liaison avec Conakry qui formait le numéro en France. Cela pouvait durer parfois plusieurs heures d'attente pour quelques minutes de conversation.
Comme prévu, la mission terminée, Daniel est de retour le 4 mars. Comme promis, il est là pour le premier anniversaire de Didier.
1982 - DIDIER A UN AN
Le 17 mars nous sommes tous réunis autour de Didier pour son premier anniversaire.
En attendant la reprise du chantier de Michelbach Daniel est affecté, pour une semaine, au laboratoire de Montpellier.
La semaine suivante Daniel part à Michelbach pour la suite du chantier. Il fait les allers-retours tous les week-ends jusqu'à la fin de sa mission en juillet.
Nous passons nos loisirs à faire les aménagements extérieurs de la maison.
Le jour de l'Ascension, nous invitons nos amis Jean-François, Annick, Christian, Françoise, Alain et Liliane pour la pendaison de crémaillère. Nous passons une très bonne journée. Les enfants comme les parents sont tous ravis de se retrouver.
Fin mai, nous avons la visite de Raymonde, la mère de Daniel, avec Odile, Marylène et Jean- Philippe.
En juin, dans la perspective de la fin du chantier de Michelbach, Daniel reçoit un appel téléphonique lui proposant une mission au Congo, qu'il décline, ne souhaitant pas repartir à l'étranger dans l'immédiat.
Eric fait la rentrée en 4ème et Cécile entre en 6ème, au collège de Marguerittes comme son frère.
Mi-juillet, le chantier de Michelbach se termine et Daniel est affecté temporairement à l'agence de Montpellier jusqu'à fin octobre. Puis il est envoyé à Bourg en Bresse pour l'autoroute de contournement de la ville.
A partir de novembre Malou vient avec Sonia à plusieurs reprises pour profiter du soleil du midi.
Daniel étant sur le chantier de Bourg en Bresse jusqu'à l'été, nous décidons de chercher une location saisonnière pour le rejoindre à la fin de l'année scolaire. Nous trouvons une petite maison à St Pierre le Vieux. Malou, Gilles et les filles nous y retrouvent mais ils doivent partir en urgence chez eux pour un problème de congélateur.
Nous faisons une sortie au parc animalier de Villars les Dombes.
Nous profitons d'un week-end pour rendre visite à nos amis, Pierre et Malou, qui avaient été au Zaïre avec nous. Ils habitent désormais près de Grenoble. Pierre travaille sur le chantier du barrage de Grand Maison.
Daniel est sollicité par un collègue et ami de longue date, Djellal, qui souhaite le faire venir à Yaoundé afin de renforcer l'équipe chargée de la formation des techniciens du Labogénie.
Il informe Daniel des conditions de cette mission. Nous serons logés en ville et les enfants pourront être scolarisés au lycée Français Fustel de Coulanges.
Nous nous laissons convaincre et nous commençons à nous préparer pour le départ. C'est encore une mission de trois années et forts de nos expériences précédentes nous savons qu'il nous faut prévoir d'emmener un certain nombre de choses. Nous préparons une caisse qui sera expédiée au Cameroun par un transporteur.
En attendant le départ, Eric et Cécile font la rentrée au collège de Marguerittes.
Avant de prendre l'avion nous allons dire au revoir à ma mère et à mes soeurs. Nous laissons la voiture chez ma mère à Chennevières.
SEPTEMBRE 1983 - DEPART AU CAMEROUN
Nous arrivons à Yaoundé fin septembre. Une maison est mise provisoirement à notre disposition dans le quartier d'Essos où nous resterons jusqu'en février 1984. Eric et Cécile font leur rentrée au Lycée français Fustel de Coulanges. (en 3ème et en 5ème)
Nicole et Djellal nous accueillent et nous initient à la vie au Cameroun. Comme je n'ai pas de véhicule pour me déplacer en ville, Nicole me propose de m'accompagner au marché une fois par semaine pour acheter la viande. Il faut y aller de bonne heure car le bétail est abattu le matin et il n'y a pas de frigo.
Pour ce qui est des autres achats, il y a un petit supermarché où nous allons dans l'après-midi, car Daniel fait la journée continue et est donc disponible pour m'accompagner.
C'est une Afrique différente que nous découvrons : fini la vie de chantier et de brousse. Trois années de vie citadine dans la capitale du Cameroun.
Nous nous sommes peu éloignés de Yaoundé, excepté Daniel pour quelques rares missions à Bamenda ou Douala.
Notre maison est située près de celles de Clément et Annie, de Jean et Christine et de Daniel et Maryse .
La maison est assez spacieuse mais une chambre doit être condamnée car le précédent locataire y avait installé un singe et l'odeur persistait.
Nous apprenons peu à peu à connaître la ville, le club Noah avec ses courts de tennis et sa piscine, le club de l'AMT (assistance militaire technique) où il y a une bibliothèque, une vidéothèque, un club de judo et des courts de tennis, ce club est aussi ouvert aux civils.
Daniel est sollicité par Daniel et Maryse C. pour jouer de temps en temps au bridge. Je fais le quatrième sans conviction.
En novembre Malou nous apprend l'arrivée de Céline.
Nous passons le réveillon de Noël avec Clément, Annie et les enfants. La soirée se passe bien mais le lendemain nous apprenons qu'Annie a accouché dans la nuit.
Elle est de retour chez elle pour le réveillon du Jour de l'An que nous passerons tous ensemble.
1984
La maison qui est louée à notre intention est enfin libre et nous déménageons.
Elle est située dans le quartier de Bastos, le quartier des Ambassades. Nous embauchons Pierre, le frère du boy de Djellal et Nicole. C'est un peu dommage car il est instituteur dans son village mais il préfère travailler comme boy car c'est mieux rémunéré.
En mars nous fêtons le 3ème anniversaire de Didier.
6 AVRIL 1984 - REVEIL AU SON DU CANON
Daniel est en train de se raser lorsque nous entendons des coups de tonnerre. Il était environ 5 h 45 et il fait encore nuit. Nous réveillons Eric et Cécile à 6 h car Daniel les dépose chaque matin au lycée à 7 h avant de rejoindre le laboratoire. Toujours par intermittence ces coups de tonnerre, mais sans pluie, curieux.
A 6 h 45 Eric et Cécile sont prêts, Daniel se dirige vers la voiture quand une voix l'interpelle :
« Il ne faut pas quitter votre domicile ce matin, c'est une recommandation de l'ambassade de France car il y a une tentative de putsch en cours ».
C'est notre voisine et propriétaire de la maison, que nous louons, qui nous prévient que la garde républicaine s'est rebellée et attaque le palais présidentiel dans lequel le chef de l'état s'est enfermé.( voir plus réveil au son du canon).
Durant cette première journée il y a peu de victimes à l'exception du grand père de Yannick Noah, venu en ville « engueuler » les putschistes.
En fin d'après midi les parachutistes entrent en action et d'autres unités arrivent en renfort. La nuit du 6 au 7 avril est une nuit de guerre urbaine intense même dans notre quartier, on entend toute la nuit crépiter les mitraillettes.
Le lendemain matin le calme est revenu mais personne ne se hasarde dans les rues.
Le dimanche matin Daniel décide d'aller voir Annie qui est seule avec ses enfants, Clément étant en mission en Centre Afrique.
La ville étant calme, Daniel propose à Annie de venir passer la journée à la maison et de faire le plein de provisions chez nous ; mais faute de place à la maison il doit les ramener avant la nuit. Elle accepte immédiatement. Le retour à Bastos est aussi calme que l'aller sur Essos et nous passons une bonne journée, réconfortés aussi par les informations de la radio.
Quand il les ramène chez eux vers 16 heures c'est une toute autre histoire. Les soldats fatigués, énervés, arrêtent toutes les voitures à chaque carrefour. Ils les font descendre, les mettent en joue et fouillent la voiture en évoquant devant nous des « mercenaires blancs ». Combien avons-nous de contrôles? Une douzaine et autant pour moi seul au retour.... Mais nous sommes arrivés sans encombre... un bien mauvais moment qui reste un sacré souvenir. Une petite frayeur l'espace de dix secondes lorsque, ouvrant le coffre de la voiture, un soldat trouve un jouet, un pistolet en plastique à Didier : le soldat le garde, Daniel est soulagé de peur que cette mésaventure se répète au prochain contrôle avec un autre soldat moins calme.
Au bout de quelques jours, la vie normale reprend son cours.
La famille s'agrandit, nous apprenons la naissance le 2 juin, de Sylvain chez Annie et Michel.
VACANCES 1984
Vers la mi-juin je pars avec les enfants pour les vacances. J'arrive chez ma mère où je passe quelques jours puis je récupère la voiture que je mets sur le train et l'on part, Malou, moi et les 5 enfants (Eric, Cécile, Didier, Sonia et Céline). Nous réceptionnons la voiture à Avignon et continuons notre chemin vers Bezouce. Les enfants sont contents de se retrouver à la maison.
Didier et Sonia ont une idée de génie : "si on faisait une station de ski dans la salle de bain, il suffit pour cela d'étaler le contenu d'un baril de lessive sur la moquette". Des années plus tard quand on enlève la moquette, on retrouve encore de la lessive qui a réussi à s'insinuer dessous.
Daniel rentre à son tour et nous avons la visite de sa mère puis de Serge, Odile et les enfants.
Nous sommes invités au mariage des enfants d'amis que nous avons connus au Maroc et à cette occasion nous avons revus plusieurs anciens du Maroc. Lors d'une discussion avec l'un d'eux nous nous sommes laissés convaincre d'acheter un "ordinateur", le ZX 81, pour Eric. C'est ainsi que commence son initiation à l'informatique.
En fin de séjour nous visitons un parc présentant une collection de dinosaures.
Début septembre nous reprenons l'avion pour Yaoundé.
RENTREE 1984
Après ces vacances où l'on a pu profiter de la famille, nous reprenons le rythme normal de notre vie à Yaoundé.
Eric et Cécile font leur rentrée des classes à Fustel de Coulanges : Eric en seconde et Cécile en 4ème.
Nous nous investissons dans des associations, celles des parents d'élèves et des français de l'étranger. Un type de vie qui nous permet tisser de nouveaux liens d'amitié dont certains persistent encore.
Les enfants reprennent leurs activités : judo pour Eric et danse pour Cécile, un peu de tennis et piscine au club Noah.
Nous avons fait le choix de ne pas scolariser Didier, il nous faudrait pour cela acheter une voiture. De plus financièrement cela serait trop lourd, car cela viendrait en plus des frais d'écolage que nous payons déjà pour Eric et Cécile. Je le fais travailler à la maison comme je l'ai fait pour son frère et sa sœur.
Nous continuons à nous rendre au club de l'AMT, pour prendre des livres ou des vidéos.
Nous préparons les élections pour le conseil d'établissement qui ont lieu en novembre.
Nous passons les réveillons de Noël avec des amis chez Daniel et Maryse C, et le Jour de l'An chez Jean-Pierre et Claudine.
1985
En février nous apprenons que Paqui a donné naissance à Nadège.
Une soirée déguisée est organisée pour les enfants à l'AMT. Je reprend mes ciseaux et ma machine à coudre pour leur faire des costumes.
Le 30 avril 1985 une soirée réunissant les membres de l'équipe du Conseil d'Etablissement de Fustel de Coulanges est organisée chez Claudine et Jean Pierre. Nous passons une excellente soirée.
J'apprend que ce même jour, Malou a donné naissance à Sylvie, sa troisième fille.
Nous avons récupéré une chatte, Minouche, qui va nous faire une portée de jolis petits chatons à la grande joie de Didier. J'ai confectionné des clowns en tissu pour Didier.
En mai 1985, c'est le baptême de Fabienne et de Sandrine, les filles de Claudine et Jean-Pierre.
3 au 12 MAI - SEMAINE DE L'AMITIE FRANCO CAMEROUNAISE
A l'initiative de l' Association démocratique des français de l'étranger (ADFE) et placée sous le haut patronage du gouvernement de la République du Cameroun, une semaine de l'amitié franco camerounaise du 3 au 12 mai, est organisée avec des manifestations, des spectacles, des expositions, des conférences et même des rencontres sportives, le tout réparti entre Douala et Yaoundé.
Bien sûr nous ne participons qu'à la semaine de Yaoundé mais de nombreuses manifestations tournent entre les deux capitales.
Pour nous, un des points forts est le récital de Maxime Leforestier.
Maxime est accompagné par Jean-Félix Lalanne, ils interprètent des chansons récentes peu connues, de nous autres expatriés, et des plus anciennes de son répertoire.
Après le spectacle, nous allons manger au quartier dans un "chantier" dans les bonnes senteurs de poulet grillé. Nous sommes une petite douzaine installés à table avec lui.
Au bout de la nuit, très tôt le matin, nous l'avons raccompagné à l'hôtel au Mont Fébé.
Voir aussi : semaine de l'amitié et maxime le forestier
Après cette semaine fort intéressante, nous reprenons nos activités habituelles et nous commençons les formalités administratives pour le départ en vacances, notamment le quittus fiscal sans lequel nous ne sommes pas autorisés à sortir du pays.
Cécile participe à de nombreuses répétitions pour le spectacle de fin d'année qui a lieu au Palais des Congrès le 26 mai.
Sur une idée du directeur du Laboratoire des Ponts et Chaussée un match opposant les cadres à l’équipe corporative championne du Cameroun. Daniel a accepté de jouer arrière droit. Tout le personnel était invité à suivre le spectacle et ce qu’on a le plus entendu selon les deux amis compatriotes plus âgés que lui et donc dispensés de participer : « Ah le blanc ! Il est vraiment très mauvais » Ils ont sans doute exagéré. Ses amis camerounais dont le directeur, l'ont félicité d'avoir relevé le défit.
VACANCES 1985
Le 9 juin je pars avec les enfants.
Nous faisons une halte chez ma mère à Chennevières, puis nous prenons le TGV avec Malou et les 3 filles pour Bezouce. Ma mère nous rejoint pour passer quelques jours avec nous.
Daniel arrive à Bezouce le 4 juillet.
Eric, Cécile, Malou et les filles partent pour Paris en avion. Eric doit partir en séjour linguistique en Angleterre du 9 au 23 juillet.
Le 19 juillet nous partons à Paris avec Didier. Nous passons la soirée chez Malou. Le lendemain nous allons manger chez Raymonde avec Annie et Michel. Puis l'après-midi la cousine Jacqueline et son mari Henry viennent nous rendre visite.
Le 23 juillet nous récupérons Eric, de retour d'Angleterre, à la gare du Nord et nous rentrons à Bezouce.
Nous allons rendre visite à mon oncle Rafaël et ma tante Marguerite à Toulouse.
Raymonde arrive, puis Serge et Odile viennent la rejoindre.
Malou, qui est en vacances dans les Cévennes avec ses beaux-parents, vient nous rendre visite pour la journée. Sonia reste avec nous.
Nous allons au spectacle de Holiday on ice dans les arènes de Nimes. Et nous ramenons Sonia dans les Cévennes.
Daniel repart au Cameroun le 27 août.
Nous reprenons l'avion le 15 septembre. A Roissy, lors de l'enregistrement, nos bagages sont mal étiquetés. Il me faut les récupérer à Douala et, le temps étant compté, nous ne pouvons pas prendre l'avion en correspondance pour Yaoundé. Nicole, qui était dans le même avion, décide de rester avec nous pour attendre l'avion suivant. Nous passons la nuit dans l'aérogare et nous prenons le premier vol le lendemain matin. Daniel et Djellal nous attendent à Yaoundé.
RENTREE 1985
Le 17 septembre c'est la rentrée des classes pour Eric et Cécile (respectivement en première et en 3ème). Ils reprennent leurs activités comme l'année précédente: judo, danse, tennis, piscine.... Cette année nous prenons un abonnement pour la piscine au Sofitel Mont Febe.
En novembre, Pierre nous dit que son bébé est à l'hopital et pour qu'il soit soigné il lui faut d'abord acheter les médicaments. Nous l'emmenons aussitôt à la pharmacie et réglons la facture puis nous l'accompagnons à l'hopital.
Nous sommes toujours très investis dans l'Association de Parents d'Elèves et à l'ADFE.
En décembre nous participons à l'organisation de la soirée ADFE qui réunira une centaine de personnes.
Le 12 décembre nous assistons à une représentation de Cookie Dingler au Palais des Congrès. Ils ont invités des spectateurs à monter sur scène avec eux. Cécile ne s'est pas dégonflée, elle y est allée.
Cette année encore nous passons les réveillons de Noël et du Jour de l'An avec nos amis, Jean-Pierre et Claudine. Nous nous couchons à 3 h du matin.
1986
A 6 h du matin, Pierre vient nous souhaiter la bonne année avec un bouquet de fleurs. Nous apprécions moyennement !
Claudine et moi nous participons à la préparation de la kermesse de l'école du Petit Fustel.
En février nous allons à Mbandjok à une centaine de kilomètres de Yaoundé, pour visiter les installations de CAMSUCO, plantation de canne à sucre et production de sucre. Repas sur place autour de la piscine. (pleine de crapauds)
Nous faisons une halte à Obala au retour.
En mars un membre de la direction de Paris vient à Yaoundé et évoque une possible mission pour Daniel sur le chantier du tunnel sous la manche.
Courant mars Eric passe le Bac blanc de français et Cécile le BEPC Blanc.
La mission se terminant bientôt et en vue de notre prochain départ, nous commençons à vendre des objets que nous ne souhaitons pas remmener en France.
En avril a lieu une nouvelle soirée de l'ADFE, nous participons à l'organisation. Je prépare un poisson froid. Superbe soirée environ 150 personnes.
En mai nous assistons à la communion de Fabienne, fille de nos amis Claudine et Jean-Pierre.
Nous sommes invités chez un collègue camerounais, nous faisons l'expérience d'un repas typiquement camerounais : n'dolé, poisson, porc épic, couscous de manioc et larves de hannetons ( Daniel a fait l'effort d'y gouter, mais moi je n'ai pas pu).
Djellal informe Daniel d'une possible affectation à St Rémy les Chevreuse.
En juin Bac de français pour Eric, et BEPC pour Cécile.
Le 29 juin, les enfants et moi nous rentrons en France. C'est le départ définitif.
Daniel termine les bagages qui doivent partir en frêt et les emmènent à l'aéroport.
Il prend l'avion le 17 juillet.
ETE 1986
Désormais, nous ne souhaitons plus de repartir outre-mer car les enfants vont bientôt aborder le stade des études supérieures et nous n'envisageons pas de les laisser seuls en France. Nous attendons que Daniel soit affecté sur un chantier ou une agence en France.
Comme Daniel n'a toujours pas d'informations sur sa prochaine affectation : il n'est plus question de St Rémy les Chevreuse et le démarrage du tunnel sous la manche est retardé. Donc devant ces incertitudes nous décidons que je resterais à Bezouce avec les enfants pour qu'ils puissent faire leur année scolaire sans interruption. Nous inscrivons Eric et Cécile au lycée à Nîmes et Didier à l'école maternelle de Bezouce.
Eric est très intéressé par l'informatique et nous pensons qu'il va orienter ses études dans ce sens, nous achetons donc un micro ordinateur un peu plus performant que le ZX 81 et qu'il a déjà eu l'occasion d'utiliser chez Jean Pierre, un Amstrad 6128.
Fin juillet Malou part en train avec Cécile, Eric et les filles.
Début août nous avons la visite du responsable de l'agence de Bordeaux qui évoque avec Daniel le cas de l'agence de Niort dont le responsable est en arrêt maladie, qu'il conviendrait de le remplacer et de redynamiser cette agence.
Durant l'été nous aurons la visite de Serge, Odile et les enfants, de Raymonde avec Simone et Dédé.
Nous allons les voir sur leur lieu de vacances à St Laurent d'Aigouze.
Les Maisons Phénix envoient un carreleur pour refaire le carrelage de la cuisine qui présentait un défaut.
Nous entreprenons d'enlever la moquette à l'étage de la maison pour la remplacer par du parquet. C'est un beau chantier.
Eric part en Angleterre du 12 au 26 août.
Cécile revient de Paris avec ma mère.
A la mi-août Daniel se rend à Bordeaux pour évoquer les conditions de sa venue à Niort. Il lui est précisé qu'il doit acheter une voiture. Nous appelons Paqui et Thierry pour savoir s'ils ont un véhicule à nous proposer. Il y a une Renault 11 de disponible. Il ira la chercher le 13 septembre.
Daniel a trouvé un studio dans le centre ville de Niort et voilà que commencent pour lui les allers-retours quasi hebdomadaires entre Niort et Nîmes, tantôt en train tantôt en voiture.
Les enfants font la rentrée des classes. Nous pensons avoir fait le bon choix car Daniel n'est pas vraiment sûr de la viabilité de cette agence. Il fait du démarchage commercial comme on le lui a demandé mais sans beaucoup de résultats.
Pour les vacances de la Toussaint nous allons tous passer une semaine à Niort, nous nous arrêtons à Toulouse pour voir mon oncle Rafaël et ma tante Marguerite
De mon côté je prend contact avec l'ANPE pour voir s'il y a une possibilité de faire un stage de remise à niveau professionnel dans l'optique de reprendre une activité. Après test, ils me confirment que je peux faire ce stage à l'AFPA, je commence le 15 décembre.
Daniel a été sollicité pour préparer, avec un ingénieur de Bouygues, les compositions des bétons pour la constructions du pont de l'Ile de Ré.
Pour aller passer les fêtes de fin d'année à Paris je prend l'avion avec les enfants. Daniel nous y rejoint.
Nous passons les réveillons de Noël et de Nouvel An en famille et nous rendons visite à la famille de Daniel.
Michel emmène Eric et Cécile au Musée des Sciences et Techniques à La Villette.
Le 3 janvier je rentre sur Nîmes en avion avec les enfants, Daniel prend la route de Niort, et chacun reprend son train train.
Le 14 janvier une tempête de neige arrive sur Nîmes. Je quitte l'AFPA, Eric et Cécile quittent le lycée et rentrent par le dernier car circulant ce jour-là. Une telle quantité de neige n'est pas habituelle dans le Gard et les services techniques ne sont pas adaptés, tout est bloqué. Nous restons à la maison pendant une semaine heureusement que j'ai des provisions.
Daniel commence le contrôle des pieux pour le pont de l'île de Ré qui se fait très souvent le week-end et il ne peut donc pas rentrer à Bezouce toutes les semaines mais il bénéficie de jours de récupération.
Fin février j'attrape les oreillons je suis en arrêt maladie et je finis le stage un peu plus tôt que prévu.
Malou, Gilles et les filles viennent passer le week-end de la Pentecôte ainsi que mon oncle Rafaël et ma tante Marguerite.
En juin Eric passe les épreuves du Bac, qu'il réussit avec mention AB. Nous apprenons qu'il est admis en classe préparatoire à Poitiers.
Didier participe à la fête de l'école de Bezouce.
Début juillet Daniel a obtenu un logement HLM dans les immeubles du peloton autoroutier de gendarmerie.
Cécile est inscrite au lycée à Niort.
Le 15 juillet nous faisons le voyage à Niort pour préparer notre installation, nous achetons quelques meubles. Nous nous rendons à Poitiers au lycée où est inscrit Eric
Nous rentrons à Bezouce le 23 juillet pour préparer le déménagement. Les déménageurs viennent le 14 août et nous livrent nos meubles le 18 août à Niort.
Nous rangeons la maison et quittons Bezouce le 16 août.
A suivre .... Chapitre 8 : Nous nous installons à Niort