Souvenirs en Vrac...... La courtoisie renait des cendres en Février
« Février le mois le plus courtois » dit un proverbe ; proverbe qui semble, d’ailleurs, être la contraction d’un autre proverbe, un peu plus ambigu : « Février le mois le plus court….et le plus matois». Ainsi Février serait le mois de la courtoisie de la ruse et de la finesse…..!
11 février 1995 : Mariage de Magali et Pierre : Quand une amie rencontre un de nos ami et que ça se conclue par une cérémonie matrimoniale, ça fait un peu roman courtois, mais nous étions très, très heureux pour eux et..... d’être à la noce.
Ruse, finesse, courtoisie des mots qui siéent au monde politique en période électorale ; du moins qui siéraient si….. un «casse-toi, pauvre con !» n’était passé par là dernièrement. Il est loin le temps où le petit caporal d’un geste tendre essuyait un semblant de larme sur la joue de sa chère épouse….. pour faire la couverture de Gala.... mais ça c’était en juin 2007….
Février 1969 : Pilou qui travaillait à cette époque dans une agence de voyages près de l’Opéra avait pu se procurer des billets pour le récital de Serge Reggiani à Bobino. 4 places dont nous avions fait profiter des amis slovènes Gaby et Geza V.
Geza jeune ingénieur faisait un stage de plusieurs mois dans le service géotechnique où je travaillais comme technicien de laboratoire. Gaby suivait à la Sorbonne des cours de littérature française. Nous avions rapidement sympathisé et ensemble nous faisions des ballades découvertes de Paris. Geza se débrouillait tant bien que mal en français, suffisamment pour que l'on se comprenne. Gaby, elle, parlait merveilleusement bien notre langue.
Nous avions des billets pour un dimanche après midi de mi février. En première partie il y avait Christine Sèvres avec un récital de très jolies chansons dont beaucoup de son mari Jean Ferrat.
Gaby et Geza ne connaissaient pas Serge Reggiani ; je leur en avait dit beaucoup de bien…. mais je n’imaginais pas à quel point ce récital pouvait être fantastique ; ce mélange de poésie et de chansons : « Les loups sont entrés dans Paris », « Sarah » « Le petit garçon » « Le pont Mirabeau » suivi de « Paris ma rose » « Le dormeurs du Val » suivi du « Déserteur » etc..….Dabadie, Apollinaire, Moustaki, Prévert, Rimbaud, Vian, Gougaud, quel prestigieux répertoire ! ……. Emotion, humour et engagement du chanteur acteur qui faisait en 1969 son 3ème Bobino. Un extraordinaire spectacle.... et je revois encore les larmes de bonheur de Gaby.
Ce fut un grand plaisir d'assister à ce récital mais ce fut surtout une grande joie de partager ce moment avec nos amis slovènes..... Le point d'orgue, dans ma mémoire, d'une amitié de quelques mois. Début juin, Pilou et moi, nous sommes partis en Guyane et Geza et Gaby sont rentrés chez eux à Ljubljana. Grâce à Internet je les ai retrouvés ; tous les deux semblent avoir un rôle important dans leur pays chacun dans son domaine : Le génie civil pour Geza et les lettres pour Gaby.
Février fut souvent pour nous le mois des rencontres ou des retrouvailles : cette année encore j’ai eu la grande joie de retrouver au Maroc mon très vieil ami Lakmi (lire « un site de verdure redux »)
Février 1977, au marché central de Casablanca nous tombions nez à nez avec Daniel et Marie Paule…. Daniel M. un ingénieur de l’EDF qui était avec nous en 1974 et 1975 au Zaïre à Inga. En fait ce n’était qu’une demi surprise car nous avions entendu dire qu’il était au Maroc pour des études prospectives de nouveaux barrages…. mais nous le pensions plutôt à Rabat
Février 1991, près de Niort dans la galerie commerciale du Géant Casino, je rencontrai Denis que nous avions connu au Cameroun. Cette fois la surprise fut totale : Denis était militaire et même colonel. Il avait un poste de direction à l’école militaire de Saint Maixent. Quelques années plus tôt, à Yaoundé, son épouse, Monique avait accepté d’être sur ma liste du conseil d’établissement du lycée français Fustel de Coulanges. J’avais été un peu étonné qu’une femme de militaire, de surcroît colonel d’un régiment de parachutistes, accepte de siéger sur une liste nettement identifiée de gauche… mais nous n’avions pas d’objection….. d’autant que nous avons remporté, de peu en 1984, mais remporté quand même ce scrutin. Monique a, d’ailleurs, persisté en étant à nouveau candidate pour notre liste l’année suivante.
En 1991 nous ne nous sommes pas revus bien longtemps car, avant l’été, Denis et Monique durent, à nouveau, s’expatrier en Afrique….. nous avions juste eu le temps de nous revoir deux ou trois fois et d’apprendre à l’occasion d’une soirée chez nous qu’il était le beau frère d’un ancien ministre RPR, également maire d’une grande ville….. et il n’y avait pas d’ambiguïté nos amis étaient incontestablement marqués à droite. Quand je demandais à Monique pourquoi elle avait décidé de faire équipe avec nous à Yaoundé, elle m’a répondu que la première année c’était une erreur d’aiguillage mais que finalement notre équipe était très sympa et que dans le cadre d’un travail de parents d’élèves elle n’avait trouvé aucune gène à rester avec nous l’année suivante. Courtoisie toujours.
En 1991 nous ne nous sommes pas revus bien longtemps car, avant l’été, Denis et Monique durent, à nouveau, s’expatrier en Afrique….. nous avions juste eu le temps de nous revoir deux ou trois fois et d’apprendre à l’occasion d’une soirée chez nous qu’il était le beau frère d’un ancien ministre RPR, également maire d’une grande ville….. et il n’y avait pas d’ambiguïté nos amis étaient incontestablement marqués à droite. Quand je demandais à Monique pourquoi elle avait décidé de faire équipe avec nous à Yaoundé, elle m’a répondu que la première année c’était une erreur d’aiguillage mais que finalement notre équipe était très sympa et que dans le cadre d’un travail de parents d’élèves elle n’avait trouvé aucune gène à rester avec nous l’année suivante. Courtoisie toujours.
Vendredi 6 Février 1987 : Début d’un grand et magnifique chantier. J’ai contrôlé ce jour là les premiers pieux de fondation du Pont de l’Ile de Ré, ceux de la culée C1 sur le continent. Je dus effectuer cette opération sous le regard de trop nombreux spectateurs Ingénieurs de l’entreprise, de l’équipement et même de notables : une situation peu confortable…. mais je ferai, prochainement, un billet spécifique sur ce chantier.
Le dernier samedi de février se tenait à Niort le bal des pissenlits, une tradition du quartier de Souché reprise par les parents d’élèves de la FCPE. Depuis 1989 nous y avons très souvent participé, il y avait beaucoup de monde et une excellente ambiance. Yvon et Françoise y étaient pour beaucoup. Curieusement il n’y a pas eu de relève et cette première manifestation festive niortaise de l’année a disparu depuis une dizaine d’années.
Le 4 février 1992, François Mitterrand est venu dans le marais Poitevin pour lancer les projets d’aménagement à l’invitation de Ségolène Royal. J’ai accompagné ce jour là Geneviève qui était en campagne pour les cantonales à Niort canton Est….. j’avais pour mission de prendre une photo de Geneviève avec le Président pour la faire paraître sur un tract…. Geneviève a pu échanger quelques mots avec François Mitterrand et j’ai pris cette photo, j’en ai même pris 3 ou 4, mais je suis un bien piètre paparazzi car le résultat ne fut pas exploitable. Je retrouvais sur le visage du président le teint cireux qu’avait mon père les derniers mois…. ce jour-là, je fus convaincu que la rumeur de cancer était fondée.
Le 6 février 1993 : Campagne des législatives. Le PS avait investi B. Bellec…. il fallait ramer car on sentait bien que les français, dans un environnement économique des plus médiocres, ne voulaient plus des socialistes. Nous avions décidé de baser la campagne sur des réunions « tupperware ». Nous avions déjà fait ça l’année précédente pour Geneviève, en invitant tous nos voisins à venir prendre un pot à la maison avec notre amie candidate et cela avait été très sympa. Pour B. Bellec j’avais du quelque peu insister et finalement j’avais réussi à rassembler une trentaine de personnes. Le maire de Niort ne sachant pas fendre l’armure, l’ambiance avait été certes « courtoise » mais sans plus : je compris ce jour là que nous allions perdre une circonscription imperdable et que nous n’aurions pas beaucoup de députés à l’Assemblée.
11 février 1995 : Mariage de Magali et Pierre : Quand une amie rencontre un de nos ami et que ça se conclue par une cérémonie matrimoniale, ça fait un peu roman courtois, mais nous étions très, très heureux pour eux et..... d’être à la noce.
23 février 2000 : Mon neveu Sylvain, 15 ans, rêvait de visiter le Palais Bourbon ; ce fut chose faite ce jour là grâce à Geneviève qui nous a consacré une bonne partie de la journée. L’après midi nous avons suivi la séance de questions au gouvernement. Nous avons ensuite accompagné Geneviève à son bureau de l’Assemblée et passé aussi un bon moment avec Vincent Peillon dont le bureau jouxtait celui de Geneviève.
Février 2002 ; Dispartion de ma tante Josianne emporté par un cancer foudryant. Nous étions montés à Champigny pour les obsèques et soutenir mon oncle Didi. Je l'avais eu au téléphone pendant les fêtes de fin d'année, je la savait malade, mais je ne pensais pas que ce serait aussi rapide.
1er février 2003 : Meeting NPS à la Paris, salle de la Mutualité. Un vent d’espoir soufflait sur le PS avec la génération des quadras. Tout avait commencé en octobre 2002 avec le rassemblement de la Sorbonne. Je raconterai un jour cette saga NPS dont je fus souvent un acteur ou un témoin privilégié.
Ce 1er jour de février plus de 800 représentants de tous les départements avaient rejoint le 5ème arrondissement malgré des conditions de transport difficiles, le pays étant entièrement paralysé par la neige. Nos copains niortais avaient du abandonner leur véhicule à Tours pour rejoindre Paris par TGV. Nous, nous étions à Paris depuis 2 jours, avant les chutes de neige.
Ce jour-là dans la chaleur de cette salle mythique nous étions persuadés que le temps de la rénovation était arrivé…… La suite sera exaltante, enthousiasmante puis décevante…. car comment faire vivre ensemble autant de talents ?
Avant le congrès de Dijon l'équipe de Dray nous abandonna.
Jusqu'en 2006 les dernières semaines d'août furent encore magnifiques à Fouras autour de Vincent, Arnaud, Benoît, Barbara et tant d'autres mais qui dit talent dit aussi ego et cette magnifique unité s’effilocha au fil du temps et nos espérances aussi, pour se briser finalement en 2007 sur le soutien ou non à la dame patronnesse du Poitou. Cela fera l’objet d’un autre billet…. plus tard.
Avant le congrès de Dijon l'équipe de Dray nous abandonna.
Jusqu'en 2006 les dernières semaines d'août furent encore magnifiques à Fouras autour de Vincent, Arnaud, Benoît, Barbara et tant d'autres mais qui dit talent dit aussi ego et cette magnifique unité s’effilocha au fil du temps et nos espérances aussi, pour se briser finalement en 2007 sur le soutien ou non à la dame patronnesse du Poitou. Cela fera l’objet d’un autre billet…. plus tard.
Février 2008 : Campagne des municipales : on sent que notre liste est bien perçue. Il y a du monde aux réunions et le porte à porte et la distribution de tracts reçoivent un très bon accueil. Ce sont des signes qui ne trompent pas. Un sondage est aujourd'hui à la une du « Courrier de l’Ouest ». : notre liste est donnée très largement gagnante….. pas étonnant Pilou, qui est sur cette liste, a été sondée…. Attendons donc les résultats du vote pour pavoiser….. dans 8 ou 15 jours.... mais toujours avec courtoisie envers nos adversaires.... même si nous serons alors en mars..... du nom d'un dieu guerrier... les derniers jours seront-ils courtois?
(À suivre)
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