Aujourd’hui l’actualité m’offre l’opportunité de rendre hommage au cinéma britannique. Alors dépassons vite le prétexte, Mme Parisot
« Oh la menteuse…» et les règlements de compte à corral aux bourriques du MEDEF pour en venir à l’essentiel.
Le cinéma britannique est souvent ignoré en France par le public populaire qui balance le plus souvent entre les films distrayants
français parfois même franchouillards et les grosses productions hollywoodiennes….. et pourtant il y a d’autres types de films dont le cinéma britannique qui ne propose pas, loin s'en faut,
que des films « prises de tête ». Ce cinéma mériterait d'être mieux diffusé, encore faudrait-il, que ces films ne passent pas exclusivement en version originale dans des salles arts et
essais ou de centres culturels.
Un petit rappel : le cinéma britannique nous a donné Charlie Chaplin, Alfred Hitchcock, David Lean ….. et puis pour ceux qui
sont encore en activité John Boorman (Rangoon, La forêt émeraude) Alan Parker (The Commiments, Midnigh express, Mississippi Burning), Ken Loach (Mon précédent billet ciné-cure ), Hugh
Hudson (Les chariots de feu), Stephen Frears (Les liaisons dangereuses) Roland Joffé (Mission, Déchirure) Peter Caetano (The Full Monty) Stephen Daldry
(Billy Elliot) et oserai-je ajouter le réalisateur Irlandais Jim Sheridan (My Left Foot, Au nom du père et The Boxer)….Je veux bien, à la rigueur écarter les frères Ridley et
Tony Scott dont le cinéma puissant et magnifique est peut être un peu trop hollywoodien pour être référencé britannique mais, en compensation, je dois alors intégrer l’américain James Ivory dont
le cinoche est tout ce qu’il y a de plus british.
Et puis il y a Mike Leight, le réalisateur de « Secrets et mensonges » la palme d’or au Festival de
Cannes en 1996. Leigh était d’abord un auteur et metteur en scène de théâtre. S’il s’aventura dans le cinéma en 1971 en adaptant une de ses pièces « bleak moments »
il n’obtint pas le succès public espéré malgré le très bon accueil des professionnels et retourna à son théâtre.
Pour être enfin adopté par le public il dut attendre 1993 avec « Naked » après avoir repris contact avec le cinéma en 1988 et 1991 avec respectivement
« High Hopes » satire sociale de l’Angleterre thatchérienne et « Life is sweet » critique dans un genre salé sucré de la société anglaise ; deux films
qui connurent encore un bon succès critique.
C’est donc « Naked » un film plus noir qui lui valut la vraie rencontre avec « un » public enfin attiré par le prix de la mise en scène et prix
d’interprétation pour l’acteur David Thewlis à Cannes en 1993.
La rencontre avec le « grand » public se fit après son nouveau triomphe sur la croisette avec « Secrets et mensonges » et comme ce film était à
nouveau réalisé dans le style préféré de Mike Leigh à savoir le contraste réaliste humoristique, cette fois le public populaire fut au rendez vous. Leigh confirma en 2004 avec
« Vera Drake » film qui raconte l’histoire d’une faiseuse d’anges et qui fut consacré par un Lion d’or à Venise.
Selon Studio « C’est un drôle de film que le Festival de Cannes avait couronné en 1993…..un film double en
quelque sorte, à la fois stupéfiant et ordinaire, audacieux et consensuel, bouleversant et irritant. Un film qui remue le cœur. ».
C’est l’histoire d’une jeune femme noire qui à la mort de sa mère adoptive, décide de partir à la recherche de sa véritable mère qui l’avait abandonnée à sa naissance. A travers ce
« choc » d’héritage biologique ce sont toutes les conventions sociales et psychologiques qui s’écroulent.
Un très bon film malgré le personnage noc
et pleurnichard de la mère.
Secrets et mensonges au Patronat : rien de neuf sous les nuages sociaux sauf que maintenant c’est connu de tous. La caisse noire de l’UIMM, estimée à 600 millions
d’euros, entraîne cette lutte finale, entre les parrains DD et DGS et la patronne du MEDEF; lutte dont le résultat semble indécis surtout si Laurence continue dans le style noc et
pleurnichard……
Une guerre de clans au sein du grand patronat ; mais que pouvait-on attendre de cette engeance ?
(à suivre)