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Ciné-cure........ Little big man

11 Mars 2009 , Rédigé par daniel Publié dans #ciné-cure

 C'est bien parce que je viens de voir au cinéma un très beau film avec Dustin Hoffman que j'ai, aussi, entrevu à la télévision pour la promotion du film en question que j'ai eu envie de faire ce billet ; Un billet hommage à ce grand acteur sympa, ce grand « petit » acteur. Grand par le talent petit par la taille.

 Al Pacino aussi est un grand acteur comme Dustin Hoffman, comme Gene Hackman (mais lui en plus il est « great & high »....) et bien d'autres...

 Inversement Christian Clavier a toujours été, pour moi, un petit acteur (small & short) ou encore Jean Réno un acteur très moyen (middle but high). Depardieu fut un très grand acteur mais il a tendance à rapetisser en épaississant ses formes ....de jeu ...... Big-re... je ne suis pas certain d'être très clair. C'est vrai que je n'ai jamais été très fortiche en anglais et c'est pour ça que je déteste les diaboliques films anglo-saxons en V.O.

  Tout ça pour dire que j'aime beaucoup Dustin et que ce billet est fait pour lui rendre hommage sans aucune arrière pensée politique : 100 % cinoche cette fois ci.... enfin presque...

.... Car ça me permet quand même de préciser, mais vite fait en passant, que quand je dis d'un personnage, qui a d'éminentes fonctions, un grand personnage donc, que c'est un nabot minable ce n'est pas le physique que je juge avec ironie mais sa médiocrité, son absence de compétence hors bla- bla..... idem quand j'utilise   le terme de petit caporal ou plus récemment celui de demi d'ouverture......ce n'est jamais le physique que je méprise : après tout Gachassin et Camberabero n'avaient pas le physique de Chabal mais ils étaient fabuleux sur un terrain de rugby. Chirac ? Ce n'est pas parce que maintenant on a ...  Stop ! J'ai dit que je ne parlerai pas de politique dans ce billet.... ni même de rugby d'ailleurs.... alors je ferme la parenthèse et j'en reviens à Dustin..... Aujourd'hui c'est uniquement de cinéma qu'il est question.

  Oui le film actuellement à l'affiche, « Last chance for love... », est exquis. Dustin Hoffman est bien accompagné dans cette « love story » de seniors par la charmante et très british Emma Thompson. Deux adultes âgés et consentants qui se rencontrent et font le point de leur journée merdique respective. Emma reconnaît sportivement que c'est Dustin qui a décroché le gros lot..... et il s'ensuit une jolie histoire à l'eau de rose, mais bien jolie quand même.  

  Dustin est né sous une bonne étoile, un 8 août, c'est tout dire, un vrai lion. (En 1937 on a donc pile poil 9 ans d'écart, il porte bien les 72 berges). Sa filmographie est impressionnante même si certains films des années 60/70 ont un peu vieilli et si dans les années 90 et 2000 il a fait quelques films.... disons... alimentaires.

  Tout a commencé en 1966 avec « Le Lauréat » de Mike Nichols (déjà évoqué sur ce blog pour Primary Colors) film dans lequel le jeune Benjamin-Hoffman se fait déniaiser par Mrs Robinson/Anne Bancroft sur fond musical de Simon et Garfunkel. Un film scandaleux pour l'époque qui a énormément vieilli en paraissant aujourd'hui plus naïf. .

 Il y eut ensuite en 1969 « Macadam Cow-boy » de John Schlesinger : l'amitié entre deux épaves des bas-fonds new-yorkais, Joe (John Voigt) un jeune Texan venu dans la capitale en espérant jouer au gigolo et Ritso (Dustin Hoffman) un clochard italien tuberculeux. Ils partagent la misère et un rêve... partir en Floride. Ce film obtint trois oscars dont celui du meilleur film malgré qu'il ait été classé X à sa sortie. A revoir car Il n'a pas pris une ride.

Dustin Hoffman a récidivé avec John Schlesinger en 1976 pour « Marathon Man » un thriller sur fond de trafic de diamants et d'anciens nazis dont Laurence Olivier oscarisé pour son rôle de criminel de guerre.

   Entre temps Dustin avait tourné cinq films, deux qui ne sont plus trop d'actualité et un brin dérangeant : le violent « Les chiens de paille » de Sam Peckinpah et un biopic « Lenny » de Bon Fosse où il joue Lenny Bruce, un comique irrévérencieux des années 50, qui bouscula l'Amérique puritaine avant de mourir d'une overdose. Dustin Hoffman fut à nouveau nominé aux oscars pour ce rôle.

 Les trois autres films de cette période 70 sont mes chouchous : « Papillon » (on comprend pourquoi) de Franklin J. Schnaffer en 1969 avec un admirable Steve Mac Queen - Papillon et Dustin -Dega le faussaire.

  C'est en 1970 qu'Arthur Penn lui offrit le rôle qui fera sa renommée « Little big man » un anti-western qui raconte l'histoire d'un jeune blanc élevé par les indiens et qui fut témoin de la chute de Custer à Little Bighorn (similitude du titre) et tout cela avec une critique en filigrane de la guerre du Vietnam. On retrouve auprès de Dustin Hoffman, Faye Denaway (qui avait déjà tourné avec Arthur Penn dans Bonnie and Clyde.... Je reparlerai à l'occasion de cet excellent réalisateur.)

  La fin de la décennie 70 a consacré Hoffman avec l'oscar du meilleur acteur pour « Kramer contre Kramer » de Robert Benton en 1979. Une histoire de divorce et de garde d'enfant. Avec ou en face de Dustin, Meryl Streep et un jeune acteur de 7-8 ans Justin Henry. Tous les trois reçurent un Oscar : respectivement meilleur acteur, meilleure actrice second rôle et meilleur acteur second rôle. (Le plus jeune acteur oscarisé)  .

 

 Avec ce film débutait la série fantastique de Dustin Hoffman : « Tootsie » de Sydney Pollack en  1982 avec Jessica Lange puis « Rain Man » de Barry Levinson en 1998 avec Tom Cruise où sa prestation dans le rôle d'un autiste lui a permis de décrocher son second oscar de meilleur acteur.

  La suite est sans doute moins prestigieuse : on sent que Dustin Hoffman en vieillissant recherche surtout les rencontres et le plaisir de jouer :

  « Affaire de famille » de Sydney Lumet avec Sean Connery, « Billy Barthage » de Robert Benton avec Nicole Kidmann, « Hook » de Stephen Spielberg, « Sleepers» de Barry Levinson avec De Niro, « Des hommes d'influence» encore de Barry Levinson et encore avec De Niro, « Sphère» de Barry Levinson mais sans De Niro (Jackson et Sharon Stone), « Mad City» de Costa -Gavras avec John Travolta « Le maître du jeu» de Gary Fleder avec son vieux pote de jeunesse Gene Hackman, « Mon beau-père, mes parents et moi » de Je ne sais plus trop qui, mais avec...... De Niro

  Bon c'est vrai, depuis « Rain Man » et à l'exception peut-être de « Mad City», il ne s'était pas trop défoncé le Dustin, raison de plus pour revoir ses grands films des années 70/80 et d'aller voir le dernier... un petit bijou « Last chance for love... ».

 (A suivre)

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