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Blog à part... Joyeuse tournée des popotes, triste bilan carbone....

9 Septembre 2009 , Rédigé par daniel Publié dans #Blog à part

 J'ai commencé par bégayer le titre puis le sujet que j'ai fini par reprendre sous l'inamicale et culpabilisante pression des informations de France-Info : je ne suis qu'un sinistre pollueur, un destructeur de l'avenir de mes petits enfants... Mea culpa.... mais je ne peux pas tout rejeter... je veux bien faire des efforts dans la vie de tous les jours... laisser la voiture et prendre la navette pour aller au centre-ville, ou mon vélo, ou encore mieux marcher ... Je veux bien prendre une douche rapide le matin au lieu de me prélasser, paresseusement, dans un bon bain parfumé. Ah! Que c'était le bon temps, l'époque d'avant «Soleil vert » .... 

 Je vais me réveiller, finir ce cauchemar : après tout  il n'y a qu'à mettre en place une taxe carbone... je paierai, je le jure, je paierai mais qu'on me laisse le plaisir de prendre l'avion, deux ou trois fois par an pour aller voir comment va le monde. Ce n'est pas mal le Poitou-Charentes mais ce n'est quand même pas le nombril de cette planète et  j'ai besoin de m'évader de Niort et plus je vieillis et plus je suis curieux d'aller voir ailleurs si j'y suis bien .... .... et puis il y a la famille à voir le plus souvent possible, essentiellement dans la région parisienne et pour voir tout le monde en quelques jours sur des week-ends élargis il faut bien être libre de ses déplacements et circuler en voiture...….et puis il y a les amis de toute une vie  et je revendique aussi le droit d'aller les voir, de continuer à faire courant août la traditionnelle et joyeuse tournée des potes qui m'ont tant manqué le reste de l'année. D'accord ça se traduit par un pèlerinage de plus de 3000 km et même en faisant l'effort d'une conduite souple et économique ça pollue.... et alors ? Je paierai la taxe, l'amitié et la fidélité n'ont pas de prix.  C'est d'ailleurs ce qu'il faut dire aux patrons qui devraient mettre un peu plus la main au porte-monnaie pour soulager les généreux salariés qui sont contraints de polluer pour venir faire tourner les entreprises.

 Dans ce billet il s'agit donc d'évoquer cette tournée des amis que nous faisons depuis plus de 20 ans courant août ;  un périple de deux semaines autour ou après le 15 août... mais de là à parler de tournée des popotes (le bégaiement)  je n'aurais pas du ;  j'aurai du laisser cette expression triviale aux journalistes qui suivent Sarkozy ou ses ministres ... même si je dois bien reconnaître que, chaque année, au bout de quinze jours de ce pèlerinage je prends à chaque fois 4 à 5 kilos. Nos amies ou amis (et oui il y en a...au fourneau ) cuisinent si bien les produits du terroir... et sans compter que nous rendons la politesse par quelques soirées caloriques au restaurant.

 Le problème n°1 c'est l'agenda : Comment faire un circuit qui permet de voir presque tout le monde... du Cantal au Bouches du Rhône en faisant des étapes par Toulouse, Montpellier, Alès puis en passant par l'Aveyron, la Lozère, le Gers et quand ce n'est pas, certaines années, Perpignan, Andorre et Barcelone.

 Le problème n° 2 c'est bien sûr de n'oublier ou d'essayer de n'oublier personne.

 Problème n°3 et pas le moindre : Septembre et la remise en forme grâce à un régime rigoureux.

La première étape fut aurillacoise pour voir ma soeur Annie, Michel et Sylvain mon neveu.  Sylvain m’avait demandé de lui amener quelques livres sur Jaurès. Je lui ai apporté le Max Gallo « Le grand Jaurès » et le Michel Bataille « Demain Jaurès ».  En plus je lui avait déjà offert, et fait dédicacé, le « Jaurès et la religion du socialisme  » de Vincent Peillon.

    En échange j’ai demandé à Sylvain de me faire, au moins, un billet sur Jean Jaurès  et c’est avec grand plaisir que j’ouvrirai mes colonnes à mon cher neveu…. Et c’est pour acter cette demande que j’en parle aujourd’hui « Je compte sur toi, tu vois c’est une façon comme une autre d’ouvrir le parapluie d'Aurillac contre les critiques qui pourraient pleuvoir…. et en plus comme ça, je pourrai parler de toi.».

 

Deux jours plus tard nous reprenions notre périple vers Toulouse. Nous avons fait une pause à Figeac  la ville où naquit Champollion de déchiffreur des hiéroglyphes égyptiens. Pendant que Pilou cherchait dans ruelles du centre-ville des pierres pour enrichir la collection de notre petit poucet, Hugo, je traînais place Carnot et place des écritures jusqu’au Musée Champollion. A la maison de la presse je suis tombé sur un magnifique hors série de la Dépêche du midi consacré à Jean Jaurès, sa vie de Castres où il est né le 3 septembre 1859 à Paris où il fut assassiné le 14 juillet 1914, hors série qui compile une cinquantaine de « unes » de la Dépêche de 1870 à 1914 et autant d’éditoriaux signés de Jaurès. Un vrai trésor que je donnerai à Sylvain lors de notre prochaine rencontre.

 Les trois journées suivantes furent essentiellement toulousaines avec nos amis de l’époque camerounaise Jipé et Clau, puis nos amis de l’époque marocaine Alain et Liliane…. Il fallait, comme chaque années ou presque, faire les revues d’effectifs à savoir s'informer de ce que deviennent les enfants et plus encore parler de nos fiertés, nos petits-enfants. Cette année nous n’avons pas poussé la randonnée en Ariège ; le samedi matin nous sommes allés à Grenade sur Garonne pour faire  le marché aux halles Jean moulin au cœur de la bastide.  Nous sommes entrés dans la belle église Notre dame, mais comme c’était la grande messe de l’Assomption j’ai vite tourné les talons de crainte d’attraper une crise de foi.

 Le soir après un détour à la maison en construction de Faby et Laurent, nous avons mis le cap sur Toulouse centre, d’abord le jardin japonais Compans-Caferelli que nous découvrions, un lieu de « zén-itude » égayé cet après midi-là par un cortège nuptial hors de l’ordre courant venu faire des photos et qui était contemplé par le monde futile qui n’avait jamais vu de noce de ce style…  
.....ensuite et comme presque chaque année nous prenions place à la terrasse d’un restaurant place du Capitole.. . Et nous eûmes, heureux hasard, la surprise d’y rencontrer la famille Hubert ? Encore des anciens du Cameroun. La place du capitole est grande mais le monde si petit…


 Dimanche nous n’avons guère amélioré le bilan carbone en allant retrouver, avec nos amis de Toulouse, d’autres amis de  Perpignan  pour un pique-nique super cool sur la plage de Leucate La Franqui. Heureuse initiative improvisée (malgré ses conséquences néfastes pour notre bilan carbone) et par ailleurs très intéressante car  j’appris qu’Henry de Monfreid, l’aventurier de la mer Rouge, naquit à la Franqui le 14 novembre 1879 il y a 130 ans. Plus jeune j’ai adoré ses récits… et j’ai envie de m’y replonger.  Le livre de George Paré que j’ai acheté sur place m’y invite et il me faudra aussi revenir sur ce beau sujet.

 La course contre la montre (et les dégâts occasionnés sur….etc, etc …) car ce soir là nous devions retrouver à Toulouse notre fils Eric, Olivia et Lucie qui traversaient la France d’est en ouest et à qui nous devions laisser les clés de la maison pour une pause chez nous à une date où nous n’y serions pas….

Le lendemain, toujours sur Toulouse, nous retrouvions pour quelques heures, des plus agréables, notre passé marocain avec Liliane et Alain, avant de reprendre notre route en direction du Tarn.  Cap vers Cordes sur Ciel, haut lieu de l’hérésie cathare, cette magnifique bastide tarnaise nous tient à cœur car c’est là que vers 1942 Miguel et Pilar Andres ont pu s’installer après avoir retrouvé leurs trois filles, Génoveva, Pilar Modesta et Encarnation, la mère de Pilou, qui avaient été évacuées par bateau de Santander en Juillet 1937.

 Mais la halte programmée à Cordes fut de courte durée car changement de programme suite à un appel téléphonique ; nous apprenions que Chris et Françoise étaient rentrés de vacances, la veille et qu’on pouvait passer les voir le lendemain…. mais puisqu’on était pas si près ... ça serait mieux  d’arriver ce soir, pour avoir suffisamment de temps pour faire un point sérieux sur les douze derniers mois depuis notre précédente rencontre…  Nous devions juste prendre du pain au passage, celui de Cordes étant particulièrement réputé, et bien sûr quelques pâtisseries. L’itinéraire prévu le lendemain en passant par Carmaux pour un coup de chapeau à Jaurès était reporté à … peut-être au retour.  Pour me faire pardonner cet écart de conduite je mis un CD de Brel :

« Demandez vous belle jeunesse, le temps de l’ombre d’un souvenir, le temps d’un souffle d’un soupir, Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? »  

 Il doit y avoir quelques contentieux entre les DDE du Tarn et de l’Aveyron car nous avons mis beaucoup plus de temps que prévu  pour rejoindre Villefranche de Rouergue… des routes étaient interdites à la circulation et les indications des déviations  étaient abandonnées en chemin lors du changement de département : plus de 100 minutes pour faire moins de 50 km si ce n’était pas de la conduite économique ça ? J’améliorais un peu mon bilan carbone…

  Quel plaisir de retrouver Chris en pleine forme ! On a encore beaucoup bavardé, refait un peu le monde, taillé un short à Sarko  et raconté nos histoires de famille… avant de subir une terrible attaque de frelons. Heureusement que nous avons pu nous mettre à l’abri rapidement car ils étaient terriblement agressifs. C’est le lendemain lorsque nous avons pris la route vers de la Lozère, que nous avons entendu un information qui nous a fait froid dans le dos au sujet du Vespa Vélutina ; il s'agit de frelons asiatiques qui ont colonisé une grande partie du Sud-ouest de la France et qui faute de prédateurs se développent considérablement, tuant les abeilles et s’en prennant en escadrille à tout être vivant. Hichkockien ! J’ai bien évidemment immédiatement prévenu Chris pour qu’il informe sa mairie ou les pompiers.

  Nous en étions à notre sixième jour de tournée des potes (et des popotes : je prie encore mes bons amis de bien vouloir  m’excuser pour ce titre de mauvais goût qui est du à un bégaiement impromptu et inconséquent.)

 Nous voilà donc arrivé en Lozère dans un petit village à proximité d’Aumont d’Aubrac chez les parents de mon ami Jeff.  Pas loin de la terre de mes ancêtres, St Urcize ou Chaudes-Aigues, en Aubrac mais dans le Cantal où j’étais six jours plus tôt. Quelle vadrouille, quel désastreux bilan carbone… il va me falloir payer ça ! Je te vois Sarko en train de m’espionner. Tant pis je paierai !

La fin du pèlerinage aoûtien  sera décrite dans un prochain billet … on redescendra vers la Méditerranée puis les Cévennes avant de repartir en passant une nouvelle fois par l’Aveyron…. Quand on aime, on ne compte pas….

 

 (A suivre)

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