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Brèves de trêve..... La proverbiale entente franco-espagnole....

27 Août 2011 , Rédigé par daniel Publié dans #Brèves de trève

La langue de Cervantes dispose d'un florilège de dictons pour le moins aussi riche que ceux de la langue de Molière et c'est normal car, sans le moindre chauvinisme, elles sont incontestablement les deux plus belles langues du monde (Oui je sais il y a aussi l'italien qui a une très jolie sonorité mais je suis un peu moins à mon aise ….. ) . La question qui reste posée étant qui a copié sur l'autre : Que l'on fasse une réponse de normand ou de galicien c'est du pareil au même….. Ceci dit citez-moi un galicien  connu ailleurs que chez lui ! Ah oui ! Franco …. Je préfère donc les normands malgré Flaubert.

Chaque pays a aussi ses dérives argotiques : " Quand les poules auront des dents " un dicton qui s'est finalement concrétisé en appelant ainsi les filles faciles. "Cuando las ranas críen pelos" qui évoque sans doute l'abondant système pileux des grenouilles de bénitier espagnoles.

Les espagnols ne sont pas toujours gentils avec nous en préférant " Despedirse a la francesa" à notre plus expressif et réaliste " Filer à l'anglaise"

 J'aime beaucoup l'expression " Estar con los angelitos" qui est non pas l'équivalent d'être aux anges mais signifie "être dans les nuages ".

L'Espagne est plus respectueuse de la religion catholique que la fille aînée de l'église : Les espagnols ne croient pas au Père Noël mais "Creen en los Reyes Magos"

Il y a aussi des faux amis : le " No estar muy católico" dont la traduction littérale fut politiquement utilisée  par Georges F.  pour parler de Laurent F. (je ne vais pas tout préciser, faites travailler vos méninges). Non ! Cette expression veut dire " Ne pas être dans son assiette ", ce qu'avait très bien compris Jacques Prévert dans son poème "la cène".

Quand en France "On met des bâtons dans les roues" ce qui peut être utile pour faire perdre le tour de France à un champion cycliste espagnol qui se dope, nos voisins préfèrent "Soltarle a uno el toro" (lâcher un taureau sur quelqu'un) ce qui est encore plus radical. Dans le même style ont peut citer Estar en los cuernos del toro (Être entre les cornes du taureau) qui correspond à "se jeter dans la gueule du loup".

Retour vers la religion avec "Estar en misa y repicando"  (Être à la messe et sonner les cloches) pour "Être au four et au moulin "

On peut préférer au sud des Pyrénées "Hacer el indio" à "Faire le zouave" au nord. Je préfère le zouave de chez nous et quitte à faire de l'antimilitarisme plutôt que dans le critère ethnique je pousserai bien plus idiotement jusqu'à faire le légionnaire…..

"Une histoire à dormir debout" me fait plus rêver que "Es un cuanto chino " de même " Irse al Congo" qui serait l'équivalent de se rendre à "Pétaouchenok" alors que ce n'est pas du tout pareil car j'ai vécu trois ans au Congo, alors que je ne sais toujours pas où se trouve Pétaouchnok (je ne sais même pas comment ça s'écrit).

"Avoir le cul entre deux chaises" est plus causant et un peu plus confortable malgré tout que "Tener el pie en dos zapatos" (Deux pieds dans la même chaussure) qui est sans doute plus casse gueule.

"Vivir con pan y cebolla" (vivre de pain et d'oignon) est plus nourrissant mais beaucoup moins romantique que de "Vivre d’amour et d’eau fraîche".

"Buscarle pelos al huevo" (Chercher des poils à l’œuf) est plus imagé mais moins revendicatif que "Chercher la petite bête"

Il est temps de mettre fin à de tour d'horizon des dictons presque communs des langues espagnole et française……

 Un petit dernier pour la route du retour :

Une belle image en hommage à cette mer, la mère de toutes les cultures, rencontres et berceau de la civilisation avec " Descubrir el Mediterráneo" pour notre pauvre mais plus expressif " Enfoncer des portes ouvertes"

 

(A suivre).

 

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