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Des moments de vie....... Avec le temps, va...... tout le temps...

21 Avril 2012 , Rédigé par daniel Publié dans #Les moments de la vie

Je commence ce billet, en soirée ; il est 21h et dans moins de 24 heures nous connaîtrons les résultats du premier tour des élections présidentielles. Ce billet sera fini et juste posté sur le blog. Non ! je ne vais pas parler de politique sauf pour évoquer, en passant, le dixième anniversaire de l’élection catastrophique de 2002 : En y pensant j’ai en tête, depuis hier, la jolie chanson de Léo Ferré « Avec le temps, va, tout s’en va….et au choix selon les couplets…..Avec le temps tout s’évanouit….Avec le temps tout va bien….Avec le temps on n’aime plus….Bon ! C’est vrai Léo était un poète pas un philosophe, mais j’espère au moins que la leçon de vote utile reste dans les mémoires

Hier, au téléphone, Dolly me disait que le quinquennat était passé drôlement vite. C’est vrai que ces années ont filé mais c’est un constat d’ancien et plus on vieillit plus il galope le temps ; Léo chantait « Même les plus chouettes souvenirs, ça t’as une de ces gueules… Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu… ».

Ces cinq ans ont passé vite, mais moi qui ne suis pas de droite je n’aurai pas utilisé en référence au quinquennat, l’adverbe ‘’drôlement’’ mais chut ! Il ne faut pas parler politique avant demain 20 H.

Beaucoup trop d’amis, de parents sont partis pendant ces cinq ans : il y a juste un an c’était André, le compagnon des vieux jours de ma mère, après six mois de souffrance. Maman n’était déjà plus là depuis le 20 octobre 2008 décédée à 84 ans ; très malade depuis très longtemps son temps était venu. Quinze jours plus tôt, début octobre 2008, Jean était devenu mon beau-frère, mais je n’ai pas eu le temps de bien le connaître car lui aussi est parti, beaucoup trop tôt à 57 ans, de façon brutale, totalement inattendue et profondément injuste début février 2012…. Alors la notion de temps !…. Un mois plus tôt, début janvier, il m’interrogeait sur les démarches à entreprendre pour commencer son arbre généalogique.

 

Depuis notre retour de voyage au Mexique, mi-février, mon quotidien fut largement occupé par le suivi de la campagne présidentielle à la télévision passant des chaînes infos aux chaines généralistes, de ‘’C dans l’air’’ à ‘’Mots croisés’’ ou ‘’Des paroles et de actes’’ et ‘’Ça se dispute’’… j’en passe des pas très bons et des pires…. Je sais c’est con de rester scotché à la lessiveuse à cervelles d’autant que le grand barnum était cette fois-ci pire que les autres fois et que “médiacratie’’ oblige, ça ne devrait pas aller en s’arrangeant.

J’ai même presque déserté le cinoche, c’est dire ! Certes les films proposés n’étaient pas folichons. Seulement cinq films vus depuis mi-février, plus trois en janvier (J. Edgar, Millénium et La Taupe) il serait étonnant que je tourne cette année sur une moyenne d’environ cinquante films. Il y a des années comme ça.

Je me suis forcé à aller voir « Les adieux de la Reine » J’aime cette période historique mais je n’aime pas le cinéma de Benoit Jacquot. Résultat ce que j’ai vu n’était pas trop mal sauf que le manque d’action m’a conduit à faire une longue sieste ronflante.

« 38 Témoins » de Lucas Belvaux m’a nettement plus intéressé : Histoire porteuse et acteurs excellents mais la réalisation est assez médiocre. L’action se passe au Havre et franchement cette ville n’est pas gâtée, après le film chiant de Kaurismaki, fin 2011, on n’a ni envie d’y vivre ni d’y passer des vacances.

« Le territoire des loups » un film de survie en Alaska qui laisse froid, malgré la présence de Liam Neeson.

C’est finalement le « Cheval de guerre » de Spielberg que j’ai préféré dans un style très classique : un mélange d’un long dimanche de fiançailles et de mon amie Flicka. Faute de grive ! Je ne vais quand même pas aller voir tous les films chiants pour bourges gauchisants, qui passent au CAC, sous prétexte que le circuit commercial ne passe que des daubes en ce début d’année.

Faute de grive, donc, je suis allé voir un midi au méga CGR un pop-corn ado-movie « Chronicle » qui, finalement, n’était pas si déplaisant.

Il y a quelques films en attente que je pourrais aller voir ces jours-ci sauf que j’ai actuellement la panoplie de nounou.

Il y a toujours quelque chose à faire et avant d’endosser la panoplie de nounou j’ai mis celle de jardinier tout au long des mois de mars et avril. J’ai taillé les haies puis coupé et dessouché les pyracanthas qui me séparaient du voisin. Ce fut du sport ! Ensuite nous avons monté une jolie clôture façon panneaux électoraux, ce qui tombait bien, Castorama avait fait le plein ! On a préféré les couvrir de lasure.

Un peu de tapisserie aussi, mais le plus gros est à venir pour le mois de juin.

Entre autres occupations il y a toujours le bridge avec mon compère Maurice, essentiellement le jeudi après-midi et parfois un tournoi du lundi où l’on ne se débrouille pas si mal que ça. Mon seul problème est que Maurice progresse plus vite que moi et qu’il me faut bosser un peu pour rester à peu près à son niveau… mais je n’ai pas que ça à faire. Ce qui n’est d’ailleurs pas une excuse car lui non plus.

Fin février Malou est venue passer une petite semaine auprès de sa grande sœur, ce fut d’ailleurs des réconforts réciproques, Pilou ayant fait une malencontreuse chute dans l’escalier. 

 

J’ai été gâté avec des rencontres d’écrivains à la librairie des halles. J’ai déjà parlé de la très sympathique rencontre avec Jérôme Pintoux le 18 février.

Le 21 mars ce fut un copain militant Claude Juin avec son excellent livre témoignage sur la guerre d’Algérie, «Des soldats tortionnaires» pour lequel je ferai bientôt un billet.

Deux jours plus tard c’était un auteur anglais de polars, Roger Jon Ellory, avec « Les Anges de New York ».Peut être, aussi, un billet si le livre me plait, mais je ne l’ai pas encore ouvert.

Côté rugby ce ne fut pas top avec le tournoi des six nations, une désillusion de plus face à l’Angleterre, à Paris, puis la sanction indiscutable infligée par la Pays de Galles à Cardiff. Par contre mes clubs de cœur, Niort en fédéral 2 et Villiers rebaptisé les Boucles de la Marne, en ''Honneur'', brillent de mille feux. Niort finira premier de sa poule en affichant des scores exceptionnels pour les derniers matchs que j’ai suivis, avant d’aborder les play-offs. Pour ce qui concerne Villiers je suis la compétition via le Midol et internet. Un billet sur le rugby à prévoir courant juin.

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  La semaine avant et le week-end de Pâques ce fut le bagne avec les travaux de clôture dont j’ai déjà parlé. Nous avions besoin d’un peu de repos avant de tailler la route. Thierry et Paqui, une sœur de Pilou, étaient en vacances en Vendée, et nous sommes allés les rejoindre à Jard-sur-mer avec au programme une choucroute de la mer et une belle balade sur la plage ce jour de grande marée.

Samedi 14 avril nous prenions la route de la région parisienne pour retrouver Malou et Sylvie. Quand nous avions organisé notre plan d’escapade je ne savais pas encore que François Hollande allait faire un grand meeting à Vincennes. Je ne pouvais faire autrement que d’y participer. J’ai déjà dit que je n’étais plus très militant et finalement je n’ai pas fait grand-chose au cours de cette campagne : juste participer aux meetings du Bourget et Vincennes. En dehors de ces grands rassemblements symboliques, je n’ai fait aucune tâche militante : Pas de distribution de tracts, et encore moins du porte à porte… Sans commentaire ; on fera plus pour les législatives et surtout pour Geneviève. 

Lundi 16 avril nous prenions la route de l’Alsace où je n’étais pas retourné depuis 1982…. C’était hier…. Avec le temps, va…. Tout s’évanouit… alors il faut aérer la mémoire.

Nous étions à Strasbourg vers 14h. Un coup de téléphone à Pierrot et Marylou (en fait cette amie, Marie Louise, on l’appelle aussi Malou, mais pour la clarté du billet je la rebaptise Marylou)et nos amis venaient nous rejoindre à l’hôtel où nous étions descendus pour nous emmener faire une première balade au centre ville que nous atteignons facilement en tramway. La cathédrale, la place Kléber, la place Gutenberg…. etc

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Pierrot et Marylou étaient avec nous au Zaïre entre 1973 et 1976, sur le chantier du barrage d’Inga 2.La dernière fois que nous nous étions rencontrés c’était en 1982 sur le barrage de Grand-maison où travaillait Pierrot ; je bossais alors sur un chantier d’autoroute dans l’Ain. Depuis nous avons continué à  nous donner des nouvelles, à s'adresser, au moins, les vœux de bonne année…. Et puis avec internet les liens furent plus fréquents. Depuis cinq ans nous évoquions régulièrement ces retrouvailles, il était temps de tenir parole. Cette année était l’occasion. Nous devions être en région parisienne les 14 et 15 avril et il fallait s’y trouver à nouveau le 19 ou 20 avril pour ramener nos petits-enfants sur Niort. Quatre jours à occuper et donc direction l’Alsace.

Nos amis nous emmenèrent en soirée chez eux où ils nous avaient préparé un excellent repas alsacien : un beekenohfe, des spécialités de Pierrot qui est savoyard ; c’est Marylou qui est une vraie strasbourgeoise. Nous fîmes connaissance avec Armelle leur fille ainée qui avait une douzaine d’années quand nous l’avions vu en 1982.

En fin de soirée ils nous raccompagnèrent, en promenade, à l’Hôtel peu éloigné de chez eux. Le lendemain matin Marylou et Pierrot vinrent nous rechercher pour poursuivre la visite de Strasbourg ? En matinée une balade fluviale en bateau sur le canal. Après un déjeuner au centre ville, nous passâmes l’après-midi dans le quartier de la petite France. Je ferai un billet sur cette très agréable balade strasbourgeoise dans quelques temps.

Après le retour en tramway à notre hôtel c’est vers 16h30 que nous prîmes congé de nos amis pour prendre la direction de Mulhouse en jurant, lors de nos embrassades, de ne pas attendre, à nouveau, trente ans avant de se revoir. Avec le temps, va,….

 Comme nous passions près du Haut-Kœnigsbourg vers 17h qui se trouve à une dizaine de kilomètres de la sortie d’autoroute nous décidâmes d'aller y faire quelques photos. En arrivant au château nous vîmes que la billetterie était ouverte jusqu’à 17h15. Nous étions à une minute près mais la dame était encore là. Un coup de pot car nous pûmes avoir des billets avec cependant la contrainte de sortir, au plus tard, à 18h. Une visite un peu speed mais ça faisait plaisir. Nous pourrons comparer les photos avec celles prises en 1980.

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Avant 20h nous étions à notre hôtel à Burnhaupt le Haut. Le lendemain matin nous avons fait le tour de la proche région où nous avons vécu, en famille, entre septembre 1979 et juillet 1981. Didier est né à Mulhouse. Ça avait beaucoup changé : Wittelsheim, Ensisheim, Aspach, Cernay, Thann ….. On ne s’est pas trop attardé car l’essentiel était d’aller voir mon barrage, le barrage de Michelbach.

En arrivant à Michelbach j'ai vu que l'auberge où, il y a trente ans, les travailleurs du chantier prenaient leurs repas, n'était plus ou du moins avait été transformée en habitation. Je ne pouvais donc pas aller y prendre un café question de voir si le tableau que mon oncle Didi leur avait offert lors d'une commémoration  d'anciens combattants de la bataille de Michelbach (décembre 1944) était toujours accroché.

 est magnifique et la vaste retenue d'eau est le fief ou l'espace repos de nombreuses espèces d'oiseaux : Colvert, mouette rieuses, foulques, milouins grèbes huppées, hérons cendrés et parfois de grands cormorans, harles bièvres, canards siffleurs, sarcelles d'hivers. Bien sûr je suis entrain de pomper ces infos sur une brochure qui m'a été remise par le responsable du suivi et de la maintenance rencontré sur place.

Quand je lui ai dit que j'avais travaillé à la construction de cet ouvrage entre juillet 1979 et septembre 1982, avec une interruption de 5 ou 6 mois fin 1981 début 1982 (le temps d'une mission d'étude de barrage en Guinée), on a sympathisé. D'autant qu'il était en train d'expliquer la structure de ce barrage en terre à un stagiaire, je me suis fait plaisir à confirmer les informations techniques et même d'apporter quelques précisions: je me souviens de tout comme si c'était hier .. Avec le temps va ...mais pour le boulot tout reste en mémoire... sauf de savoir si, avec ce monsieur, François K, nous nous étions rencontrés à l'époque. Il m'a dit être arrivé sur le chantier début 1982 ; nous avons donc du travailler ensemble au moins au cours de l'été 1982. Son nom ne me disait rien, la silhouette non plus.... où alors il était plus mince et avait plus de cheveux. Idem pour lui et donc pour ma silhouette (les cheveux ça va mais en plus blanc). Ce fut une agréable rencontre et un très bon moment passé ensemble.....

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Mais il nous fallait reprendre la route direction les Vosges en passant par le col de Bussang pour filer ensuite vers le nord de la Haute-Saône à Saint Loup sur Semousse où vécurent trois générations de mes ancêtres Baudin, de François le militaire qui arrivait du Maine et Loire et jusqu'à Emmanuel l'ouvrier fondeur qui a fini par émigrer vers Paris. En découvrant cette petite ville, au si joli nom, je compris pourquoi Emmanuel fut contraint de partir pour chercher du travail. Pas terrible le bourg et hors agriculture point d'avenir. 

Du coup on ne s'est guère attardé. Nous pensions passer une nuit dans le coin pour arriver chez notre fils le lendemain;... on a pris quelques photos et puis  départ direction Paris où nous devions pouvoir arriver, selon le GPS, vers 20H. Très bonne prévision, et nous passions une soirée en famille. Le lendemain nous reprîmes la route vers Niort avec nos petits-enfants (2 et 4 ans), pour une dizaine de jours. Eric et Olivia nous rejoindrons pour le week-end du 1er mai.

 

(A suivre)  

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