Touche pas à mon rugby.... "La fête à Popaul" quel festival !
Le samedi 20 novembre 2010 le comité directeur des «aarvistes», sur une lumineuse proposition de Ricky son brillantissime président, organisait une fête inopinée pour fêter les 80 berges de Popaul.
Quelle ne fut pas la surprise de Popaul invité, comme tout un chacun, à participer à une banale assemblée générale annuelle de notre association, d’y voir présents plus d’une centaine de personnes venant de toute la France pour donner quitus et réélire l’équipe dirigeante.
Ah là, là ! Quelle surprise de voir que ce rassemblement administratif se transformait (terme choisi purement rugbystique) pour deux points de plus en un hommage dithyrambique à l’une des figures de proue, l'un des piliers de notre club mythique.
Ah, là, là ! Quelle surprise de constater que ce rassemblement tombait à quelques jours de l’anniversaire de Popaul ; on n’avait pas connu ça depuis novembre 2009 et les 75 ans de « Cat-pit » notre Parrain, notre ancien champion de France du Racing version 1959…… et régulièrement depuis quelques années, que ce soit en mai ou novembre, pour célébrer les anniversaires de tous les minots de 60 ans ivres de rêves de retraite.
Ah, là, là ! Quelle surprise eut Popaul de voir toute sa famille rassemblée…. Il y avait même Georgio le fils ….. et son beauf le chinois d’Agen, titulaire de onze capes dans le XV de France à la fin des années 60, et qui fut en 1976 le capitaine de l'équipe championne de France. Curieux chinois auprès duquel on se sent si petit.
Mais la vraie surprise ce fut la qualité de la réception (on a vachement bien bouffé et levé le coude à souhait pour mieux s’imposer à la touche) ainsi que de magnifiques et originales animations avec notamment la projection de deux films dont l’un, un vrai chef d'oeuvre, est joint à ci-après en pitch vidéo.
Deux petits bémols quand même à mentionner : Primo la montée des marches de ce beau et vieillot palais de banlieue se fait sans tapis rouge…. Aussi le public est-il enclin à prendre l’ascenseur « Il veut nous faire caner avec ces escaliers » disaient certains grands anciens.
Secundo, et malgré l’absence des télévisions il y avait manifestement des espions dans la grande salle, du moins lors de la cérémonie d’ouverture : Je peux au moins citer comme probable la présence incognito de Hazanvicius déguisé en OSS 117 et peut-être même celle d'un Durringer scalpé.... par contre je suis formel il n’y avait ni Dujardin ni Podalydès car je pense que ceux-là, je les aurais reconnus.
Je rappelle que dans les années 60 parmi les supporters de notre valeureux club, il y avait régulièrement au bord de la ligne de touche Jacques Tati, déguisé en Monsieur Hulot et comme ça s’est su depuis certains réalisateurs, en devenir, n'hésitent pas à faire le pieux pélerinage.
Je vous laisse regarder la vidéo avant de développer mon propos, mes doutes, mes craintes de piratage. Bon film !
Avant que ne soit connu le palmarès du Festival de Cannes je ne m’aventure pas trop en disant que deux films français ont été particulièrement bien reçus, c’est d’une part « The Artist. » de Hazanavius avec dans le rôle principal Jean Dujardin et d’autre part « La conquête » de Durringer avec Denis Podalydès. Pour ce dernier film la critique est unanime à saluer la performance de l’acteur à se métamorphoser en un Sarkozy plus vrai que nature et même plus…. Stop je ne suis pas là pour parler politique et d’ailleurs ce n’est pas le moment. Eh bien ! La performance de Fanfan pour jouer le rôle de Popaul est au moins, et je pèse mes mots, aussi exceptionnelle.....Tous les fans du rugby francilien des années 60 vous le confirmeront. Un premier prix d’interprétation à Cannes pour la star de Vénaco n’eut pas été un hold-up si…. Exit Sean Penn, Brad Pitt, Lyndon, Banderas, Darroussin, Piccoli, Dujardin, le vrai génie cinématographique aurait été reconnu et récompensé. .....Si.....
Pour ce qu’il en est de la Palme ou du prix de la mise en scène il n’y aurait pas eu photo non plus si…… si à cause d’un plagiat éhonté et de faibles moyens financiers, un réalisateur talentueux comme Coco avait pu transformer ce pitch en long métrage à la gloire du rugby et de l’arbitrage d’antan.
Voyons un peu ce qu’aurait pu être l’article du journaliste du Monde si « Arbitrage maison…» avait été présenté à la place de « The Artist »…. pas grand-chose finalement, pas même le titre du film car après tout le titre du pitch, un peu racoleur, destiné à faire marrer les copains et attirer les sponsors eut pu être « L’artiste ». Popaul le mérite bien et sans compter que ça aurait fait chier les anglais et autres nations anglo-saxonnes qui ont la prétention de se croire meilleurs que la France au rugby.
« C’est beau une image qui bouge au format 4 :3, sur un grand écran. C’est comme ça qu’on voyait Chaplin….. On a retrouvé ce plaisir du cinéma silencieux avec «Arbitrage maison » de Coco… un plaisir qui a duré au-delà des premiers plans à chaque fois qu’une vague de rire traversait le public sans qu’une réplique eût été prononcée…… Il y a du pastiche dans la manière de Coco qui sait parfaitement retrouver les panoramiques et les travelings du muet. Mais quand la nécessité s’en fait sentir il se sert d’un vocabulaire un peu plus réaliste. Les acteurs procèdent de la même façon. Fanfan cabotine pire que Max Linder quand il joue un arbitre en activité. Il faut dire que ceux qui ont connu Popaul quand il était joueur ou arbitre, savent que le film n’est en rien excessif.
On reconnaitra au passage quelques figures connues du milieu rugbystique de Villiers. Les gags et situations se multiplient qui rapprochent le rugby d’antan et le cinéma muet. C’est un film qui cherche avec énergie et intelligence à embarquer son public dans une révolution, la plus grande que le cinéma ait connue jusqu’à l’apparition du numérique et la plus communicative de ces dernières années pour le rugby bien au delà de la titularisation de Chabal au musée Grévin.
Tout se tient.....
A suivre