Trop poli-tique ........ Félix Potin ....
Non ce n’est pas un billet concernant un vieux cheval de retour de la distribution, du bon temps où l’on savait ce qu’on mangeait, et ce n’est pas non plus un billet pour faire courir des potins sur la famille Spanghero, une honorable fratrie rugbystique ; loin de moi cette pensée ! D’ailleurs si j’avais du parler d’eux c’eut été en bien et j’aurais fait un billet «Touche pas à mon rugby» voire «Souvenirs en vrac » si je me réfère à un mémorable match de juniors, Narbonne-Montpellier, qui s’était soldé par un 54-0 à l’époque ou l’essai ne valait que trois points : c’était en novembre 1963 et j’étais l’arrière du XV de Montpellier, l’équipe qui a morflé, mais j’avais eu les encouragements et même les félicitations de ‘’Walter’’, qui n’était pas encore international mais dont on parlait déjà beaucoup et qui était en bord de la ligne de touche pour encourager ses deux jeunes frangins Claude et Jean Marie : Rien que pour ça, et pour l’ensemble de son œuvre pour le rugby français le nom Spanghero doit rester à jamais sans tache. Ces mecs, c’était autre chose que certains d’aujourd’hui qui ont plus leur place sur des panneaux publicitaires pour eaux de toilette qu'en équipe de France.
Alors pourquoi ce titre ? Certainement pas un coup de sabot de l’âne (même pas du cheval) pour mon ami Félix, poète et griot de notre association des anciens de Villiers-sur-Marne un club aux grands cœurs et dont les ‘’Avant-premières’’ qui nous relient de façon hebdomadaire depuis des années sont toujours très attendues, pour ne pas dire indispensables…..
Potin, potin.....mais pourquoi pas après tout ? Pourquoi des potins devraient-ils toujours être malveillants ? Ce n’est pas une question de sémantique mais d’état d’esprit et avec le sens de l’humour, du second degré et quand le propos est bien tournée ce peut-être un potin très bienveillant, pour la bonne cause. Exemple le récent coup de gueule de Félix :
« Ce dimanche matin, je me suis levé tôt. Je décidai d’aller à la messe. Oui ! A la messe. Il n’y a rien de répréhensible en cela ? Rassurez-moi ? En faisant ma toilette j’écoute, chaque matin, la radio locale. Quelle ne fut pas ma stupéfaction d’entendre une interview de l’évêque de X..... qui expliquait, au journaliste, qu’il se rendait à Paris pour manifester contre le ‘’mariage pour tous’’ avec force propos à l’appui, tous plus libidineux les uns que les autres. C’est à cela que sert le ‘’denier du culte’’ ? Personne n’a expliqué à ce calotin qu’à part l’Alsace et la Lorraine, le concordat de 1801 ne concerne plus le territoire Français et qu’une loi fut adoptée en 1905 qui instaurait la ‘’séparation des Eglises et de l’Etat’’. Du coup la colère m’a pris et plutôt que de me rendre à la messe (tant pis pour le pain sacré) j’ai choisi de rester avec vous, mes amis. Après tout ce n’est pas plus mal ! Monsignore eut été mieux inspiré de rester dans sa chapelle auprès de ses ouailles. D’ailleurs, je me gaudis comme d’une guigne de l’emploi du temps de ce pontife. Mais je ne mettrai plus un rond (de cuir) dans les caisses du diocèse. Et que ce ministre du (trou du) culte aille se faire raser la tonsure ‘’urbi et orbi’’. Fermez le ban !!! ». C’est-y pas un magnifique potin ça : piquer dans les deniers du culte pour s'offrir une manif, à Paris ? Ah ! Félix comme je me suis retrouvé perdu pendant près d’un long mois d'hiver sans ta missive hebdomadaire ; j’avais pris un coup au moral et inquiet je t’ai appelé : c’était juste un petit problème technique et depuis tout est entré dans l’ordre. Ouf !
Un autre exemple me trotte dans la tête,un texte saignant à souhait de ton prolixe alter ego. C'est tellement juste comme analyse que je n'hésite pas une fois de plus à picorer dans ce pamphlet qui s'intitule "Entretien avec un vampire de la finance" en voici un extrait pur-sang…. . : « ......'' Nous n’avons qu’un but : gagner de l’argent ! Beaucoup d’argent. Des monceaux et des piles ! Des sommes qui dépassent votre médiocre imagination.......'' .....''........ Alors nous mîmes en place, non sans mal, une géniale mécanique faite de trois parties principales et admirables. La mondialisation, la financiarisation, la volatilité. Afin de réduire les coûts et d’augmenter les marges, nos bons industriels délocalisèrent, et surtout, se mirent à spéculer comme des insensés. Sur leurs propres valeurs, sur celles des autres, sur les matières premières, sur les vivres, sur le pétrole, sur les céréales, sur la famine, sur la guerre, sur la paix, sur les épidémies, sur les médicaments, sur la dette, sur les intérêts de la dette et jusque sur l’eau, la viande de bœuf et celle du cheval. Admirable ! Les nouveaux gouvernants et leurs affidés tolérèrent et approuvèrent de savants montages permettant aux plus riches d’organiser l’esquive fiscale ce qui les transportât à endetter durement leur pays car ils ne pouvaient pas complètement l’affamer. Voilà comment nous avons bouclé la boucle. Nous sommes (presque) revenus à la genèse de notre idéal. Les pauvres seront de plus en plus pauvres et nous de plus en plus en riches. La théorie est remise en marche. Alléluia !..... »
As-tu relevé, mon bon Félix que même pour des commandes de bidoche le vilain mot anglais de trader est utilisé, vendeur ou négociant ça passerait encore mais cet affreux trader........ Ah ! Si au moins, samedi prochain, on pouvait foutre une raclée à Twickenham aux rosbifs, mais j'ai peur que ça soit mal barré. On devrait peut-être rappeler Walter ?
(A suivre)