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Voyage au Pérou.... Le royaume des enfants d'Inti.... Arequipa-Puno....

7 Novembre 2013 , Rédigé par niduab Publié dans #voyages

    Arrivés mercredi soir à Arequipa et, pour une fois pas trop tardivement, à notre hôtel situé au centre ville, nous avons pu nous promener autour de la place d'Armes et dans une rue piétonne.

GEDC0167GEDC0171   Se prélassant  au soleil au pied des volcans enneigés Misti, Chachani et Pichu Pichu, Arequipa fut fondée en 1540 par les espagnols, sur l'emplacement d'une ville inca. L'origine du nom viendrait du quechua ''Ari, que pay'' (Oui, demeurez ici !), signe que les natifs acceptaient l'installation des étrangers. Les tremblements de terre ébranlèrent régulièrement la ville à cause d'une ligne de failles, nommée cadena del fuego. La plupart des bâtiments coloniaux ont assez bien résistés où furent restaurés voire reconstruits. Arequipa est aussi appelée Ciutad Blanca en raison de l'utilisation de pierres volcaniques, de type tuf blanc, le silar.

 Assis sur un banc au centre de la plaza de Armas, près de la fontaine, il fait bon observer le va-et-vient des habitants, jeunes pour la plupart. Encadrée au nord par la cathédrale qui a survécu à plusieurs séismes et sur les trois autres côtés, par une double rangée d'arcades aux robustes piliers de granit et aux voûtes en brique.  La nuit est tombée sur la ville dont le centre est bien éclairé. Il est temps de rentrer à l'hôtel 

DSCF7103  GEDC0195    Le programme du jeudi, était assez souple et pour être franc pas très exaltant. Dans cette ville, la plus coloniale, la plus espagnole on allait se bouffer des églises, des cloîtres, des couvents.... et un mal de crane,.... mais j'ai su éviter la crise de foi en abordant ces lieux avec une curiosité culturelle et historique. 

  En début de matinée nous avons commencé par le couvent de Santa Catalina qui fut fondé en 1580 mais qui ne fut ouvert au public qu'en 1970; il faut dire qu'il abrite toujours quelques nonnes.  Je ne sais si la visite des lieux donne une idée exacte de ce qu'était la vie choisie ou non de ces religieuses .... tout parait si calme, si serein, si beau avec ces ruelles à l'espagnole peintes de ton ocre et rouge et la plaza et sa fontaine, les teintes bleues et oranges des cloîtres. Avec ses 20.000 m2, cette  forteresse religieuse est unique en son genre comme l'autel en argent de l'église. Les voûtes abritent un musée archéologique avec des pièces des cultures chimü et nazca.

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    Retour ensuite sur la Place d'Armes, puis visite de l'église de la Compania construite par les jésuites à la fin du 17è siècle et sa  remarquable façade de style baroque qui exhibe une extraordinaire iconographie métisse où les anges chrétiens côtoient des figures de la mythologie inca  Sur le côté de l'église on accède aux cloîtres. Le cloître majeur est agrémenté d'une fontaine de style andalou et d'arcades dont les piliers sont magnifiquement sculptés. Ces arcades abritent aujourd'hui des boutiques d'artisanat.  

Perou-2013 0363Juanita 3[1]     Nous devions revenir au centre ville dans l'après-midi pour d'autres visites dites libres. Nous sommes notamment allés au Musée Sanctuario Andinos pour saluer Juanita, la momie des glaces. Sacrifiée par les prêtres incas sur le mont Ampato à 6310 m d'altitude. Elle fut enterrée aux côtés de différents riches objets censés faciliter sa vie dans l'au delà. D'après la datation au carbone 14, elle serait morte entre 1440 et 1450. Elle fut retrouvée presque intacte dans la glace en 1995, par l'anthropologue Johan Reinard qui avait gravi le volcan pour photographier une éruption ; éruption qui devait rompre la glace.                

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  En fin de matinée le car et notre guide nous ont conduits au quartier de Yanahura qui possède une charmante place et une des églises les plus importantes de l'art baroque métis. Nous avons ensuite rejoint le mirador de Carmen Alto pour admirer la campagne et les terrasses agricoles et le volcan enneigé qui fut pendant plus de 500 ans le sanctuaire de Juanita.

 Comme d'habitude nous prîmes un excellent déjeuner avant de savourer cet après midi libre qui fut plus consacré à faire les boutiques que les églises. J'ai notamment acheté un quotidien, El Comercio, qui titrait en première page '' Hallan dos momias en huaca de Miraflores à Lima'' des ancêtres de Juanita mais de culture Wari (800-1000).

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 Vendredi matin, 6ème jour du voyage, commence avec une mauvaise nouvelle : Jacques, l'un de nos compagnons de voyage, eut au cours de la nuit un problème de santé, a priori assez sérieux, et dut être hospitalisé. Ambiance plombée et le groupe ramené à 16 personnes plus le guide Aliki qui doit malgré tout prendre la route en direction de la cordillère, laissant à l'hôtel Brigitte, son épouse, en pleurs. L'agence s'occupait d'eux et nous devions apprendre  que dans la journée quelqu'un de Lima les aurait rejoints pour les aider pour les démarches.

 Notre car nous emmenait vers Puno; nous traversions la réserve de Salinas et Aguada Blanca où nous apercevons les premières vigognes et des troupeaux de lamas et d'alpagas. Par contre je réalise, moi qui ai si peu étudié le programme avant de partir, que nous ne ferons qu'effleurer la région des canyons. Nous passerons à moins de 100 km de ses sites prestigieux, le Canyon de Cotahuasi et le Canyon del Colca avec respectivement 3535 m et 3400 m de profondeur et surpassent le grand Canyon du Colorado. Cela eut mérité d'y faire un petit tour quitte à repousser la visite du site de Sillustani au lendemain voire passer une journée de plus à Puno. Le gros loupé du voyage ! C'est bien dommage.

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 Continuant notre route nous sommes arrivés à la laguna Lagurillas où des commerces artisanaux nous attendaient. Nous étions alors à une altitude de 4200 m, même pas froid ! Quelques kilomètres plus tôt nous étions passés par un col référencé à 4500 m. Cela eut mérité une photo, mais il n'y avait pas d'artisans invitant à la dépense, ce qui aurait provoqué, n'en doutons pas, un arrêt. Finalement nous sommes arrivés à Puno pour déjeuner; peut-être pas à 13 h mais avant 15 h. La ville était en fête, des fêtes étudiantes avec une multitude de cortèges dansant dans les rues. 

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     Puno est la capitale du folklore péruvien. Située au carrefour des cultures aymara et quechua auxquelles se mêle l'influence coloniale, la ville offre une grande diversité de fêtes qui passent pour les plus belles du pays. L'événement majeur de l'année se déroule en février et c'est la Fiesta de la Virgen de la Candaleria. Comme de simples cortèges d'étudiants ont pu nous enchanter, on peut envisager ce que doivent être ces fiestas de février qui durent 18 jours.    

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   A 32 km au nord-ouest de Puno, la site de Sillustani érigé au sommet d'une colline domine le lac Omayo. On y découvre les vestiges d'une ancienne et mystérieuse nécropole, bâtie par les Collas, une tribu guerrière de langue aymara qui régnait sur la région avant l'arrivée des Incas. Les Collas plaçaient leurs défunts éminents dans des tours funéraires rondes. Ces chullpas ont été pour la plupart construites entre le 9e et 14e siècle. Les momies y étaient déposées par familles entières, avec de la nourriture des joyaux et autres biens afin de préparer leur voyage vers l'au delà  

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 Au pied de la colline et longeant le lac un village à vocation artisanale et touristique s'est développé, où l'on trouve des occasions pour dépenser quelques soles de plus. Plus tard nous avons rejoint notre hôtel situé au centre ville de Puno baignant encore dans une ambiance festive et bruyante. Par miracle vers 22h ce fut subitement le silence.              

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Samedi matin, 7ème jour du voyage, le car nous emmenait au port de Puno pour excursion sur le lac Titicaca. Sous un ciel bleu et entouré de sommets andins écrasant voilà le mythique lac aux eaux claires froides et salée. Situé à une altitude de 3810 m, grand comme 15 fois le lac Léman, c'est le lac le plus haut du monde. C'est aussi un paradis zoologique pour les grues, les hérons, mes ibis et les canards, et pour des dizaines de poissons dont le perrejey et la truite. La plante reine est le totora qui sert aux peuples Uros à construire leurs îles flottantes, les cases et les embarcations.   

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 L'archipel des Uros, une quarantaine d'îles dispersées dans la baie de Puno représente quelque chose d'unique au monde. Ces îles faites mains sont échafaudées sur des racines entrelacées de plantes aquatiques. Celles-ci créent un socle d'environ 2 m d'épaisseur, qu'on tapisse ensuite d'une bonne couche de tiges de totora, le roseau du lac. Des troncs d'eucalypsus et des rondins de balsa servent à renforcer la structure porteuse de ces galettes flottantes, tandis qu'à leurs extrémités, des pieux sont piqués dans le fond du lac pour les amarrer. De grosses pierres, attachés à des cordes, ancrent les îles et renforcent leur stabilité. Les huttes sont faites également en totora ainsi que les embarcations et un mobilier sommaire.....On pense que les Uros furent les premiers habitants de la région et qu'ils trouvèrent refuge sur ces îlots afin de se protéger des attaques des ethnies guerrières qui envahirent les rives du lac avant l'époque Inca. Des Incas qui revendiquent aussi le lac Titicaca comme berceau de leur civilisation et de leur culture mais probablement de la zone sud, aujourd'hui bolivienne du lac. Je proposerai, dans quelques temps un billet plus complet sur le lac Titicaca.         En fin de matinée nous reprenions la route en direction de Cuzco. Un passage difficile par Juliaca, ville industrielle qui avait été bloquée plusieurs jours par des grèves. La route était ouverte depuis la veille, mais le car s'est embourbé dans des embouteillages monstrueux qui nous firent perdre au moins 2 h. Au delà de cette ville le trajet n'est jamais monotone. 

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 Nous traversons des paysages fabuleux à une altitude comprise entre 3400 et 4500 m. Il y a des gens malades dans le car. Nous passons par le col de la Raya, point le plus élevé du parcours à 4550 m, qui est la ligne de démarcation, entre la zone andine et l'altiplano.

Nous déjeunons du côté d'Ayaviri puis filons sur Cuzco, l'ancienne capitale inca, dite le nombril du monde, que nous atteignons en soirée, de nuit.....        

( A suivre)  

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