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Voyage au Costa Rica de Tortuguero à Sarapiqui.... Réveil aux cris des singes hurleurs

22 Février 2011 , Rédigé par daniel Publié dans #voyages

  Ce voyage au Costa Rica était programmé depuis début janvier : une promo très intéressante à saisir et un voyage dont nous rêvions depuis trois ans ; enfin une destination précise dont rêvait surtout Pilou car pour moi c'était juste l'envie de découvrir un pays de l'Amérique hispanisante du sud ou centrale.....Alors en route vers le Costa Rica ! 

 Le thème de la première foire exposition de Niort où Pilou fut invitée en tant qu'élue était justement le Costa Rica et comme  elle parle couramment espagnol elle eut une position quelque peu privilégiée auprès de l'Ambassadrice et du Consul qui ont su éveiller son intérêt pour leur pays.  Un territoire qui possède une faune et une flore exceptionnelles : près de 5% de la biodiversité mondiale concentrée en ce pays de seulement 50.000 km² (un dixième de la France) avec seulement 0,03 % des terres émergées de la planète. Les réserves ou les parcs nationaux représentent 25% du territoire national  ; pour un tel éden il faudrait pouvoir consacrer au moins un mois de vacances : ce n'est pas dans nos moyens aussi avons nous été séduits par ce voyage qui en une semaine nous permettait de passer de la côte caraïbe à la côte pacifique et de découvrir, certes trop rapidement, l'essentiel des paysages types.  

 Le voyage par Ibéria fut particulièrement long, une vingtaine d'heures au total, entre attentes, vols et changement d'avion à Madrid. Nous étions à Orly à 5H30 pour récupérer les billets et nous sommes sortis de l'aéroport de San José à 18 H, heure locale soit 1 H du mat à Paris.  Nous fûmes accueillis par Isabelle, Coraline et le chauffeur de car Sandro..... Nous étions une grosse vingtaine de français ; c'était un peu trop à mon goût, ça allait probablement faire colonie de vacances..... sans compter que la moyenne d'âge semblait assez élevée.....  Ce n'était pas très bon pour les crapahutages qui nous attendaient . En fait je fus assez vite rassuré car l'ambiance générale fut bonne et studieuse et finalement les vieux marchaient assez bien ...... d'autant que, si je n'étais pas le plus gros ni le plus grisonnant, il y avait des chances pour que je sois le doyen de l'équipe ou du moins bien placé sur le podium.

 Pour le premier soir nous devions coucher à l'hôtel "El Ricon de San José". En traversant la capitale pour nous rendre à l'hôtel,  Isabelle, qui avait un charmant accent québecois, nous fit découvrir du car le centre de San José : Le théâtre national, le musée de l'or précolombien, la cathédrale, etc... je ne développe pas car on n'a pas vu grand chose, juste des visions furtives du car......en passant..... c'était frustrant.... Elle a l'air pourtant très jolie, cette ville, bien éclairée la nuit.  Déception on n'en verra pas plus de San José .... même le dernier jour en venant de l'ouest on rejoindra l'aéroport Santamaria sans repasser par San José.

 Il n'y aura pas beaucoup d'autres déceptions, j'avais fait le plein à l'arrivée : A la rigueur je pourrais ajouter la difficulté d'acheter un journal, même costaricain, et le peu de présence de pain à table, même du pain de mie américain et l'excès de casado.....mais on s'y fait.... Pour le reste, ce voyage ne fut que du plaisir. 

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 Dimanche matin nous prenions la route dès 6 h.  Ce n'était pas un problème car, décalage horaire oblige, nous étions réveillés depuis deux ou trois heures.... En route vers la côte caraïbe, vers Tortuguero.  

Le car nous emmenait, jusqu'à Cariari. Nous devions alors laisser nos valises pour embarquer, sac à dos, dans un bateau, grosse pirogue à moteur, pour nous enfoncer à l'intérieur  du parc national de Tortuguero.

La découverte du parc par les canaux me rappelait la Guyane que j'avais quittée moins de 10 jours plus tôt, notamment du côté du marais de Kaw et de la crique Gabriel.  Lors de ce transfert vers l'hôtel nous allions d'émerveillement en émerveillement.

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 Nous vîmes assez vite notre premier caïman mais l'essentiel de la faune était constitué d'oiseaux dont beaucoup d'échassiers, aigrettes, jacanas et de très nombreuses sortes de hérons.

   Nous vîmes aussi un hocco, une sorte de dindon sauvage ;  je n'en avais pas vu depuis la Guyane en 1969. Tout au long du trajet fluvial nous étions  accompagnés de toucans, de martins-pêcheurs et autres oiseaux non identifiables et de toutes les couleurs. 

Le bateau s'arrètait souvent pour nous laisser entrevoir, au sein des feuillages divers oiseaux, des singes, des iguanes et nous essayions tous de photographier les papillons et surtout les très nombreux morphos.

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  Décidement cette côte caraïbe avait un parfum guyanais qui me plaisait et c'est là que commença mon grand coup de coeur pour le Costa Rica. En fin de matinée et avant d'aller rejoindre notre hôtel le " Turtle beach lodge" nous accostions dans la petite ville de Tortuguero, située sur une étroite bande de terre entre canal et océan. 

Ce village vivait jadis du commerce des tortues marines dont cinq des sept espèces du monde viennent pondre sur ces côtes et notamment les tortues luths..... encore un point commun avec la Guyane.  L'aménagement du parc et le tourisme ont redonné ensuite une nouvelle vie au village.

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En début d'après-midi nous avons rejoint en bateau notre hôtel, situé lui aussi entre lagune et canaux. Il était temps pour nous de nous restaurer et nous eûmes droit à notre premier casado.... le plat traditionnel que nous avions le plaisir de déguster sans savoir alors que nous le retrouverions tous les jours à chaque repas..... (mais ce n'est jamais tout à fait le même ...heureusement... mais j'y reviendrai). Après  un  moment libre pour nous installer et un court repos, nous avons fait la première balade en forêt à proximité de l'hôtel et ce fut un vrai crapahutage dans une végétation dense sur un sol spongieux ou glissant....  le gros de la troupe (les maigres aussi d'ailleurs) a réussi ce baptème de la boue et de  la brousse. Seulement un abandon, celui de Monique, la toulousaine, qui a peur des araignées.... il y en a sûrement comme des serpents, mais on a surtout vu ces petites grenouilles blue-jean  dont le dos est couvert d'une substance venimeuse, ce qui n'a pas empêché Isabelle d'en prendre une dans la main pour nous la montrer.

 

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Il suffit de ne pas porter ensuite les mains à la bouche ou aux yeux tant qu'on ne les a  pas lavées. Le soir, au repas, re- casado puis au dodo sans tarder.... entre la fatigue de la journée et le programme du lendemain avec un réveil  à 5H pour un safari en pirogue, au lever du jour.... Une courte nuit bercée par les chants peu mélodieux des singes hurleurs mais au petit matin ce safari pirogue fut  un moment magique. Sans doute le meilleur souvenir du voyage.

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 A 9 H nous étions de retour au lodge pour un copieux petit déjeuner, sans pain, avant de reprendre le bateau pour retourner vers Cariari, retrouver le car et nos valises.

 Un trajet de retour encore accompagné des toucans, martins-pêcheurs, iguanes, singes, morpho.... etc.

Nous vîmes même  notre second caïman: très beau, impressionnant, mais tant qu'il roupille sur la berge et que nous sommes en sécurité dans le  bateau...

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 En car nous reprîmes donc la route direction le nord vers Sarapiqui situé en moyenne altitude à 110 km.  En début d'après midi nous avons fait une halte vers Horquetas, région réputée pour la culture d'ananas et du coeur de palmier, chez une famille de paysans pour découvrir leur plantation . La patronne nous proposa un déjeuner à base de ses produits. Ce fut la seule exception de tout le voyage au classique casado.

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En milieu d'après-midi nous atteignions le Selva Verde Lodge à Chilamaet, près de Puerto Viejo dans une ancienne plantation. Plusieurs kilomètres de sentiers pédestres parcourent la propiété et la forêt tropicale attenante.

Nous avons posé sur le  pont suspendu de la propriété sans savoir que ce n'était que le premier et le plus banal d'une longue liste.

Après cette agréable balade, Isabelle proposa un safari petites grenouilles à la tombée de la nuit et à l'éclairage des lampes de poche. Cette mission me paraissant peu dangereuse et n'imposant pas une protection rapprochée de ma moitié, j'ai opté pour un peu de repos dans notre superbe bungalow sur plateforme surélevée avec en terrasse un hamac et un fauteuil à bascule pour jouer au vieil homme qui lisait des romans d'amour (Luis Sepulveda)  et foutre un peu la paix à ces jolies grenouilles qui ne m'ont rien fait......  et que d'ailleurs je rencontrai le soir après avoir soupé de casado et au petit matin avant d'aller petit déjeuner.... sans pain,  ni brioche mais heureusement un très bon café.

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 ( A suivre )

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