Voyage en Grèce...... Hugo et la légende des siècles...
Ce voyage nous l'avions promis à notre petit-fils Hugo depuis plus d'un an ; un cadeau pour marquer la fin de sa scolarité en primaire, avant l'entrée au collège et nous n'allions pas reculer sous prétexte que la situation politique du pays était quelque peu confuse. Moi, j'eusse préféré, un voyage en Egypte, qui est au programme de sixième avant la Grèce que nous avions, par ailleurs, déjà visitée. Pilou préférait la Grèce et tout normalement je me suis incliné, ce dont finalement je me félicitais courant avril en voyant à la télévision des scènes de violences au Caire.
Nous nous envolions pour Athènes le lundi de Pentecôte pour une semaine. Malou, la soeur de Pilou nous accompagnait pour de courtes vacances familiales.
Nous avions réservé un logement dans le quartier Smirni idéalement situé à proximité de l'avenue Singrou, pour pouvoir facilement quitter en voiture la capitale que ce soit par le sud via Le Pirée pour rejoindre toutes les voies autoroutières, soit vers le nord-est pour l'aéroport. Nous étions également très près de la station de tramway Aegeou qui nous permettait d'atteindre rapidement le centre d'Athènes et notamment l'Acropole. Nous avions programmé un séjour équilibré hors premier après-midi d'installation : Deux jours consacrés à Athènes, une journée dans le Péloponnèse, une journée vers le cap Sounion et enfin une journée pour aller jusqu'à Delphes.
Le premier jour le tramway nous amena devant le parlement au square Syntagma. Nous sommes descendus vers l'Acropole par les avenues Filellinon et Singrou puis arrivés au parc où se trouve le temple de Zeus, devant la porte d'Adrien nous avons pris la direction de l'esplanade Dionissos où un petit train attendait les touristes pour leur faire contourner l'Acropole en entrant dans Plaka et Monastiraki, passant devant l'Agora Antique avec retour sur l'esplanade où le train nous déposa au niveau de la billetterie près de l'entrée par la porte Beulée.
Plateau calcaire dominant la plaine où la ville s'étend au sud jusqu'à la mer, L'Acropole dont le nom signifie la ''ville haute'', occupe un site exceptionnel, un espace plat, long de 300 m large de 150 m, à une hauteur de 115 m par rapport à la ville basse
C'est au milieu du Vesiècle av. J.C que Péricles convainquit les athéniens de lancer un vaste programme de construction d'édifices de prestige. Trois temples furent bâtis sur le plateau. Sur le versant sud le théâtre de Dionysos fut édifié au IVe siècle av.J.C puis l'Odéon d'Hérode Atticus fut construit au IIe siècle de notre ère.
Une fois passée la porte de Beulé les visiteurs se trouvent face aux Propylés l'entrée majestueuse, bâtie en escalier, du centre religieux. Sur la droite on découvre le temple d'Athéna Niké qui fut érigé vers 425 av. J.C pour célébrer la victoire des Athéniens sur les Perses. D'après la légende le temple est situé à l'endroit où le roi Egée, croyant son fils Thésée dévoré par le Minotaure en Crète, se serait précipité dans la mer.
Les Propylés franchis, on débouche sur le vaste parvis du Témélos avec en face le Parthénon et le temple de l'Erechtéion, construit entre 421 et 406 av. J.C., la partie la plus sacrée de l'Acropole. Il était consacré aux cultes d'Athéna et de Poséidon C'est un chef d'oeuvre de l'architecture ionique ; sculpté en forme de femmes, le célèbre portique des Caryatides répond par sa grâce à la martiale colonnade du Parthénon.
Celui-ci commandé par Périclés fut réalisé sous la direction de Phidias à partir de 447 av. J.C. par les architectes Callicrates et et Ichtinos. Après neuf ans de travaux le majestueux édifice fut consacré au culte de la déesse Athéna. J'imagine en ce lieu mythique de la démocratie, Socrate dialoguer avec les citoyens d'Athènes, en les interrogeant, en suscitant des réponses et en inventant cette forme de philosophie participative, leur apporter son enseignement. Cette première journée à Athènes ne pouvait se terminer sans une visite du magnifique musée de L'Acropole.
Le troisième jour nous prîmes la direction du Péloponnèse franchissant le canal au pont d'Isthmia. Le canal de Corinthe est une voie d'eau artificielle creusée à travers l'isthme de Corinthe, pour relier le golfe de Corinthe, dans la mer ionienne à l'ouest, au golfe Saronique, dans la mer Egée, à l'est. Le canal de Corinthe fait donc du Péloponnèse une île, puisqu'il perce de part en part l'isthme reliant cette péninsule au reste du territoire grec. Il fut creusé entre 1882 et 1893. Il mesure 6.343 m. de long et 21 m. de large ; la profondeur maximale de la tranchée est de 52 m.
N'ayant pas le temps de visiter l'ensemble du Péloponnèse (il faudrait y consacrer une semaine entière) nous choisîmes de nous rendre d'abord à Mycènes. Selon la légende, Mycènes aurait été fondée par Persée, qui aidé des cyclopes, aurait édifié l'enceinte de la ville forteresse. Elle fut la patrie des Atrides, dont la tragédie a été évoquée par de nombreux auteurs classiques.
Agamemnon, le Roi des Rois de l'Iliade, régna sur Mycènes.
Schliemann, qui a également identifié l'emplacement de Troie, commença les fouilles en 1876. Il découvrit dans le premier cercle royal de tombes 19 corps dont certains parés de masques d'or. Il fut persuadé, à tort, d'avoir mis à jour la tombe d'Agamemnon
A l'extérieur de l'enceinte, fut trouvée une série de chambres funéraires à coupoles.
La cité antique de Mycènes, en Argolide a été bâtie entre le milieu du XIVe et la fin du XIIIe siècle av. J.-C.
En fin de matinée nous avons rejoint Nauplie chef-lieu de l'Argolide. Cette petite ville portuaire n'a guère de référence antique, encore que dans l'Iliade Homère cite à proximité Asini d'époque mycénienne. L'histoire de Nauplie est essentiellement attachée aux luttes qui opposèrent les vénitiens aux ottomans entre le 15e et le 19e siècle.
Après déjeuner nous primes la direction d'Epidaure. Adossé au flanc nord-ouest du mont Kynortion, face au vallon sacré d'Asclépios, le théâtre d’Epidaure déploie sa conque de marbre blanc dans une superbe pinède. Construit au 4ème siècle av. J.C. par l'architecte Polyclète le jeune, ce théâtre est l'un des plus achevés du monde antique. Il accueillit des spectateurs durant 800 ans. Au 19e siècle, une première restauration le débarrassa de la forêt d'oliviers qui avait dévoré ses gradins. Mais il fallut attendre les années 1950 pour qu'il recouvre sa fonction originelle. Depuis chaque été, les textes d'Eschyle, Sophocle, Euripide et Aristophane retrouvent vie dans leur décor d'antan. Le moindre son de l'orchestre est perçu sur les 55 rangs des gradins avec une remarquable netteté.
Le sanctuaire d'Epidaure était aussi dédié à Asclépios (Esculape chez les Romains). Simple mortel il fut divinisé pour avoir ramené un malade des Enfers. Hélas, ce pouvoir réservé jusque-là aux dieux lui valut d'être foudroyé par Zeus. La légende dit qu'il fut inhumé à Epidaure
Nous avions besoin d'une journée de repos utile aussi le 4ème jour fut limité à une balade le long de la côte Apollon qui borde le golfe Attique jusqu'au cap Sounion où les vestiges du temple de Poséidon édifié en 444 av. J.C. et qui depuis sert de point de repère aux marins. Le spectacle est parait-il fabuleux à la tombée de la nuit, mais nous y étions en fin de matinée. Nous eumes par contre la chance de rencontrer des touristes argentins heureux de trouver des gens parlant espagnol.
Nous avions choisi le 5e jour pour l'étape la plus longue et nous rendre à Delphes (250 km). Dans l'antiquité, Delphes était un très important site religieux. L'oracle du sanctuaire d'Apollon y attirait de nombreux pèlerins. Construit sur les pentes d'une colline abrupte, le site reste majestueux. Il se divise en deux zones archéologiques principales, le sanctuaire d'Athéna à l'est et le sanctuaire d'Apollon à l'ouest.
Un sanctuaire existait déja au IIe millénaire avant notre ère. Pour les grecs, c'est Zeus lui même qui fonda Delphes au centre de l'univers. Une déesse de la Terre apparentée à un culte ancien prédisait déjà l'avenir, elle était protégée par son fils le serpent-dragon Python. Apollon, fils de Zeus, tua ce dernier en le perçant de ses flèches. Après avoir expié son crime pendant huit ans, il remplaça Python, devenant l'oracle s'exprimant à travers la Pythie. En arrivant, les pèlerins allaient tout d'abord au sanctuaire d'Athéna pour y honorer la déesse, ils se rendaient ensuite à la fontaine, puis entraient dans le sanctuaire où ils suivaient la Voie Sacrée en déposant leur offrandes dans les Trésors correspondant à leur cité d'origine. Ils gagnaient le Temple d'Apollon après les divers rituels d'usage.
A partir de 591 avant J-C, les Jeux Pythiens se sont tenus à Delphes tous les huit ans, en commémoration d'Apollon tuant le serpent Python.
Samedi sixième et dernier jour nous restions à Athènes pour voir quelques monuments et surtout profiter de la ville, des commerces pour faire quelques achats dont un très joli échiquier pour Hugo et ses frères avec pour pièces du jeu des figurines de la mythologie. Nous avons flemmardé dans la Plaka où se mêlent toute l'histoire de la ville et toutes les cultures, toutes les époques de l'Antiquité aux occupations Ottomanes.
Pour finir et avant de reprendre le tramway nous avons admiré le cérémonial des sentinelles devant le parlement
De retour au logis il était temps de préparer les bagages et de faire du rangement, pendant que j'apprenais à Hugo à jouer à la belote, car le lendemain matin il fallait être à l'aéroport avant 8H pour rendre la voiture de location et embarquer pour 9 H.
(A suivre)