Voyage à Angkor au Cambodge..... 1ère journée, les temples Bayon, Baphuon et divers.
Ce n'est pas un nouveau voyage mais la suite, un complément au séjour de 10 jours au Vietnam. Le onzième jour de ce circuit notre troisième guide vietnamien le sympathique Tintin, Mister blagues carambars, qui nous a fait découvrir sur deux jours l'ex-Saigon et quelques magnifiques aspects du delta du Mékong, déposait tôt le matin notre petit groupe de dix personnes à l'aéroport Ho Chi Minh.
Un peu moins de trois heures plus tard, nous débarquions à Siem Reap où nous attendait Leth, notre nouveau guide, cambodgien bien sûr et lui aussi jeune ex-professeur de français reconverti dans l'industrie touristique en raison, comme au Vietnam du recul spectaculaire du français dans l'enseignement secondaire en faveur de l'anglais et du mandarin.
Grâce, sans doute, à sa proximité avec les temples d'Angkor, la ville de Siem Reap est en partie restée préservée des ravages de la guerre. Cette ville provinciale s'est, de plus, transformée ces dernières années, grâce au tourisme, et si elle a su conserver quelques jolis restes d'architecture coloniale, dans le quartier du marché en bordure de la rivière, elle s'est également modernisée avec de nombreux hôtels qui servent de "base arrière" aux visiteurs du site d'Angkor.
C'est dans l'un des plus beaux, le Angkor comme par hasard, que nous arrivions en fin de matinée, juste à temps pour déjeuner puis de rapidement ranger nos affaires dans la chambre. Je note avec plaisir qu'il y a une belle piscine qui nous attendra en fin d'après midi.
A 14 h, nous avions rendez-vous avec Leth, notre guide, et le car pour partir à la découverte d'Angkor.
Dans cette région de plus de 400 km2, constituée de forêt, de lacs et de rizières, les imposants monuments de l'ancienne capitale de l'Empire Khmer sont, sans doute, les plus grands chefs-d'oeuvre historiques de l'Asie du Sud-Est.
Notre car nous emmena au nord de Siem Reap et au bout de quelques kilomètres nous découvrions les hautes tours du temple-montagne d'Angkor Vat que nous allions visiter le lendemain matin. Quelques centaines de mètres plus loin nous atteignons la porte sud de la vaste cité d'Angkor Thom où le car fit son premier arrêt.
Angkor Thom, l'une des plus grandes cités khmères, a été fondée par Jayavarman VII et resta probablement la capitale jusqu'au XVII siècle. Le temple d'Etat de Jayarman VII et de ses successeurs est le Bayon qui fut construit au XIIème siècle. C'est un temple très complexe en termes à la fois de structure et de signification, parce qu'il a traversé différentes phases religieuses étant d'abord un panthéon de divinités bouddhistes, hindoues et locales, puis consacré au culte hindou seulement, puis revenir au bouddhisme. Cet énorme édifice de forme globalement pyramidale est coiffé d'une tour de 45 m de haut. Il possède trois enceintes successives s'étageant et comporte sur tout son pourtour une quarantaine (initialement il devait en avoir 54) d'autres tours arborant pour la plupart, quatre visages regardant chacun un point cardinal.
Le Bayon a subi plusieurs changements architecturaux avec des additions qui contribuent à sa complexité et à son encombrement. Jusque là, les rois khmers avaient changé de place la capitale et le temple d'Etat chaque fois que cela leur semblait nécessaire. Mais Jayavarman VII a construit une ville si bien fortifiée que ses successeurs ont trouvé plus simple de remodeler le Bayon plutôt que de le démolir pour reconstruire.
Il ne fallait pas quitter Bayon sans admirer ses merveilleux bas-reliefs, déroulés au niveau du sol sur les murs extérieurs et intérieurs de la première enceinte. Elles illustrent des épisodes mythiques des légendes hindouistes, des batailles terrestres et navales aussi bien que des scènes de la vie quotidienne ou le récit de la construction du temple.
Angkor Thom recouvre le coin sud-est de la première capitale de Yaçodharapura(fin IXe siècle et contient des temples des siècles précédents, en particulier le Baphûon et le Phimaanakas. Et, comme elle demeura la capitale des successeurs de Jayavarman VII, il s'y trouve bien des additions postérieures et quelques modifications. Son nom qui date du XVIe siècle signifie, assez pertinemment, la "Grande Capitale".
Très proche se trouve Baphuon, autre temple-montagne, qui fut commandé au XIe siècle soit plus d'un siècle avant Bayon. Il a la forme d'une pyramide à degrés (en hommage au mont Méru, la montagne légendaire de la cosmogonie hindouiste, résidence de ses divinités).
Le Baphûon, temple commandé par le roi Udayadityvarman II au XIe siècle consiste en une pyramide massive à cinq étages. Une chaussée surélevée de 170 m de long conduit de l'entrée orientale de l'enceinte extérieure au temple qui a une base rectangulaire de 134 par 104 m. La pyramide s'élève donc en cinq gradins jusqu'au sommet à 24m au dessus du sol. Trois galeries concentriques, autour du premier, troisième, et du cinquième gradin, délimitent les trois enceintes intérieures.
Suite à une belle restauration le sanctuaire est depuis très peu de temps ouvert à nouveau au public.
Pour terminer cette première journée à Angkor (1/2 journée seulement mais très riche en découvertes) Thran nous conduisit au Phnon-Bakhen où l'on découvre les vestiges d'un vieux temple qui surplombe le temple d'Angkor Wat et d'où, en soirée quand le ciel est dégagé au coucher du soleil.
Le Phnom Bakheng était le temple d'Etat de la première ville d'Angkor. C'est là que Yaçovarman 1er déplaça sa capitale de Roluos (à 13 km au sud-est de Siem Reap). La ville, dont le temple était le centre, appelée Yaçodharapapura formait probablement un carré de 4 km de côté (plus grande qu'Angkor Torm implanté plus tard), et était entourée d'un talus de terre.
Le temple occupe le sommet de la colline et nécessita un arasement important pour laisser le rocher qui a servi à former le noyau du temple. Ce rocher a été taillé en forme de pyramide de 13 m de hauteur et selon cinq gradins, le plus bas forme un carré de 76 m de côté et le lus haut de 47 m de côté. Autour de la base de la pyramide il y avait 43 tours en briques et sur les gradins de la pyramide il y a encore 60 petites tours en grès. Enfin au sommet il y avait encore cinq tours ce qui porte à 108 le nombre total de tours, 108 étant un nombre sacré selon la cosmogonie hindoue et bouddhiste.
La nuit tombait lorsque nous avons rejoint le car pour un retour et un repos mérité à l'hôtel. Nous n'y faisions toutefois qu'une courte halte, le temps de se doucher et de se changer, et nous nous retrouvions dans le hall, pour nous rendre au restaurant. Comme au Vietnam il fallait ressortir pour le souper et même si on nous promettait un plat typique avec dégustation de "Sach ko aing teuk pronok", des morceaux de boeuf grillés à la sauce de pâte de poisson, relevée au citron, j'aurai bien aimé profiter du cadre reposant du restaurant de l'hôtel où l'on avait très bien et très rapidement déjeuné le midi.
Comme pour les billets du Vietnam les textes en caractères italiques et en bleu sont des passages piochés dans le guide " Voir" auxquels s'ajoutent de nombreux emprunts dans le magnifique livre " Angkor, cité Khmère " de Claude Jacques et Michael Freeman édité par Books guide.
( A suivre)
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