Voyage au Canada .......... Les deux premières journées en Ontario.
C'est par un vol Air-transat que nous avons rejoint Toronto fin septembre ; Un vol tranquille puisque nous avions des écouteurs de téléphone ce qui nous a permis de regarder quelques films pour faire passer le temps. Le superflu n'est pas gratuit sur cette compagnie canadienne, pas plus les couvertures, que les boissons hors repas et que les écouteurs etc...
A l'arrivée ce fut un peu la panique avec deux avions arrivés de France en même temps dont un d'Air France. Les valises aussi étaient mélangées, d'ailleurs notre groupe s'était réparti sur les deux vols. Après avoir enfin pu récupérer nos effets et avoir effectué les procédures administratives, nous étions 45 à nous rassembler autour de Fred, notre guide accompagnateur. Nous devions encore attendre deux couples qui manquaient à l'appel. et qui ne sont jamais arrivés..... Nous avons profité de cette longue attente pour commencer à faire connaissance avec quelques compagnons de voyage mais aussi pour tirer des dollars canadiens à un distributeur. Nous avons encore poireauté une bonne heure avant que Fred ne se décide à nous emmener rejoindre le car qui devait nous attendre à la sortie de l'aéroport..... Mais avec le retard cumulé il avait du changer de place ; encore un peu de crapahutage et de fatigue pour le trouver en un autre lieu ..... Pas de panique ça ne pouvait que s'arranger.
Ouf ! Nous avons fini par rejoindre notre hôtel situé en zone périphérique. Pas terrible, terrible mais on avait deux grands lits et pas mal de place dans la chambre. Et puis et c'était l'essentiel j'avais Wifi (je l'aurai partout). Quand nous avons pu enfin investir notre lit, les valises étant étendues ouvertes sur l'autre, il était plus de 3 h à ma montre restée à l'heure française. Quand je me suis réveillé il était encore 3 h, mais cette fois à l'heure du téléviseur. J'avais donc dormi un peu moins de 6 h ce qui est habituel pour ce qui me concerne. Je me suis branché Wifi.....j'avais largement le temps car Fred nous avait donné rancard au car pour 8h30. Un peu plus tard quand Pilou fut réveillée j'ai allumé la télévision pour voir dans ce pays bilingue combien il y avait de chaines en anglais et en français, dans un hôtel de Toronto, rappelons-le : 54 chaines, 52 en anglais, 2 en français et pas de TV5 Monde. Pas très fairplay les anglophones. J'espère que la proportion sera inversée au Québec !
Ca ne s'est pas arrangé avec le petit déjeuner qui devait être servi à notre groupe de 45 à partir de 7 h. Descendus vers 6h 50, presque tous nos compagnons étant déjà là, pour prendre place dans une salle de déjeuner qui ne pouvait accueillir tout au plus qu'une vingtaine de personnes et qui était occupée par un groupe d'asiatiques dont une grande partie était encore debout en attente que les assis vident les lieux....... Finalement quand les français (dont 6 belges) purent se mettre à table, il n'y avait plus grand chose à se mettre sous la dent... en rappelant que la dernière collation avait été prise dans l'avion avant d'atterrir (un sandwich et un jus de pomme).
A l'heure promise le groupe entier, comme un seul homme (ou plutôt femme....Elles étaient les plus nombreuses) était au car où nous attendait Joe le chauffeur bientôt rejoint par Fred.
En route pour Niagara.
En un peu plus d'une heure nous étions à Niagara Falls, le temps que Fred se procure les billets pour la promenade en bateau, le « Hornblower » qui allait nous conduire au pied des chutes, nous contemplions de la rive canadienne, le magnifique spectacle qui s’offrait à nous.
C’est par cet ensemble de chutes sur le même site où les eaux du lac Erié se jettent dans le lac Ontario sur une hauteur de 52 mètres. Les chutes américaines tracent la frontière entre les deux pays elles sont larges de 323 mètres Le débit des chutes durant la haute saison serait de 5720 m3/s. Pendant l’été, lors de la déviation maximale de l'eau servant à la production hydroélectrique, le débit chute à 2832 m3/s, dont près de 90 % passent par « le Fer à Cheval ». et 10% passent par le "voile de la mariée" légèrement décalé en rive gauche. Pour ce qui concerne les chutes canadiennes, la frontière entre les deux pays passant alors en aval, au milieu du lac Erié, elles sont plus larges avec 792 m. À l’origine, les habitants de cette région étaient les Ongiara, une tribu iroquoise nommée les « neutres » par des colons français, qui les trouvèrent utiles pour régler les conflits avec les autres tribus.
Bientôt nous embarquions en ayant pris au passage l'imperméable rose que l'on nous tendait. Il était moche et je n'avais pas trop envie de le mettre; à quoi allions nous ressembler sur les photos ? Mais j'ai vite changé d'avis !
En retrouvant la terre ferme nous avons pu constater que la ville avait un petit côté ''Las Vegas''. Nous avons même croisé un Elvis en train de préparer sa sono. Pas de temps à perdre car il nous fallait rejoindre un restaurant panoramique avec vue sur les chutes. Un buffet bien garni qui nous fit oublier le médiocre petit déjeuner mais que nous avons quand même abordé avec modération, ce qui fut peut-être une erreur car nous verrons les jours suivants qu'il n'eut guère d'équivalent. L'important était de faire connaissance avec nos compagnons de table et nous étions heureux de constater que nous étions en bonne compagnie. Quelques photos supplémentaires des chutes prises de haut et nous mettions le cap sur..... un ''Market'' où nous allions avoir la surprise de perdre du temps.... pour permettre à notre accompagnateur, peu disert, d'emmener 3 ou 4 personnes faire le survol en hélicoptère des chutes du Niagara. Une balade en option pour 135 $ qui se traduit pour eux par un survol de moins de 10 minutes et pour nous une attente d'environ 1h30. Nous avons acheté deux ou trois bricoles dont un set de table avec les chutes... of course ! Ensuite, au retour du car et des sur-voleurs de temps nous avons pris la direction de Niagara Lake. Une jolie route, une jolie bourgade d'époque victorienne au bord du lac Ontario où il y avait pas mal de monde ce qui nous rappelait que nous étions dimanche après-midi. Un agréable moment de balade. Au retour sur Niagara Falls nous avons encore fait quelques arrêts-photos.
Il n'était pas encore trop tard et comme Fred nous a enfin indiqué que nous allions souper sur place, nous avions encore du temps libre en réserve (près de deux heures) soit pour dépenser quelques dollars, ici ou là, notamment dans des casinos, soit longer la rivière Niagara jusqu'aux chutes canadiennes pour avoir une nouvelle et extraordinaire perspective. Ce fut bien évidemment notre choix.
Vers 19h30 nous avions rendez-vous au car pour rejoindre un restaurant grec situé à la sortie de la ville sur la route de Toronto. Un souper plus léger que le diner de ce midi, ce qui était très bien, et surtout en très bonne compagnie, étant placés entre un couple de vignerons du Maine et Loire (des voisins) et des enseignantes de Dunkerque. Des conversations des plus intéressantes même si le vigneron sembla déçu que je préfère la bière blonde au vin rouge. Après le repas nous avons repris la route sauf que Joe le chauffeur prit l'initiative, sans doute pour nous faire plaisir, de retourner vers les chutes pour nous faire admirer les illuminations nocturnes ou peut-être un feu d'artifice, je ne me souviens plus très bien, commençant à piquer du nez..... Je sais que nous sommes arrivés à l'hôtel de Toronto après 23 h.... une très longue journée de plus de 20h depuis mon réveil avec beaucoup de temps perdu ; trop de temps perdu et je sens que ça va commencer à me gonfler.
Un réveil vers 4h du mat : j’émerge ce matin une heure plus tard que la veille, mais finalement en ayant dormi une heure de moins.... Pas grave ! Le petit déjeuner est plus relaxe que la veille car les asiatiques sont nettement moins nombreux et le ravitaillement en café et gaufres est assuré. Ca part d'un bon pied.... mais ça ne va pas durer. Après le bon matin d'accueil de chacun, nous eûmes droit, comme la veille, à la petite blague carambar érable de Fred, dont j'attends toujours la chute puisqu'il ne finit jamais ses phrases. La veille il avait des chutes au bout de la route mais à Toronto, après les embouteillages, il n'y avait pas grand chose sinon que de s'envoyer en l'air dans un building de 533 m de haut, la tour CN avec son ultime plancher transparent pour vivre des émotions intenses pour la modique somme de 40$. Et oui c'était en option ! Bien évidemment nous n'avons pas pris cette option; comme j'ai dit au gentil garçon, avec ses faux airs dorés, qu'est Fred, j'ai derrière moi 40 ans de carrière en béton, à examiner les structures et on me payait pour faire ça. Même le vertige du vide, en nacelles ou par échafaudages je connais ! Encore une bonne heure voire plus de perte de temps au pied des buildings d'une rare laideur. Exit le programme prévu, exit University avenue, Eaton center, Lakeshore boulevard et Bay street le centre financier et la Bourse et tout ça éliminé sans doute pour de bonnes raisons que Fred a tenté de nous expliquer et que je n'ai pas comprises. Et d'ailleurs je m'en foutais, cette ville américanisée de 3.5 millions d'habitants n'avait aucun attrait et on n'aurait jamais du y entrer car il fallait aussi en sortir avec le même type d'embouteillages. Avant de partir nous avons quand même rejoint le quartier chinois (ou asiatique) pour diner dans un restaurant mongol. Ce fut une expérience intéressante cette espèce de fondue des steppes. Heureusement qu'il y avait des pâtes.... Et comme on dit ce n'est pas tous les jours dimanche.
Après avoir quitté Toronto, pour rejoindre le remarquable site de Mille-Îles situé, selon le programme officiel, à quelques 260 km avec un arrêt ''technique'' (toilettes) dans un sympathique ''market'' riche de gourmandises à base de pommes et de chocolat où nous avons trouvé un gouter réparateur et très un bon café.
Enfin du beau et du reposant : l'archipel des Mille-ÎIes. C'est plus que beau c'est magnifique ! Et comme y avait sur le bateau beaucoup de jeunes, écoliers ou étudiants, cette heure de croisière ou un peu plus, fut un vrai bain de jouvence.
L'archipel des Mille-Îles faisait à l'origine partie d'une chaîne de montagne qui a été engloutie par le fleuve Saint-Laurent. Un millier d'îles et d'îlots datant de la période glacière, parsèment sur près de 80 km, le fleuve.
Il y aurait en tout 1865 îles; certaines ont plus de 100 km2 de superficie alors que d'autres sont minuscules et n'abritent que des oiseaux des mers migrateurs. Le nombre d'îles a été évalué en prenant pour critère que chacune doit être au dessus du niveau de l'eau pendant 365 jours par an et qu'elle doit abriter au moins 2 arbres ou arbustes et faire au minimum 0.5 m2.
Quelques-unes des Mille-Îles qui s'égrènent dans les méandres du fleuve Saint-Laurent sont loties de cabanes ou de résidences d'été, accessibles en bateau ou par des ponts. Certaines sont occupées par des hôtels.
Nous avons fini la journée à Kingston, anciennement nommé Fort Frontenac, cette ville qui a actuellement 160.000 habitants fut la première capitale du Canada de 1841 à 1844.
Kingston est située à la jonction du Saint Laurent, du lac Ontario, et du canal du Rideau, une voie maritime mise en service pour relier le lac Ontario et la rivière Outaouais. Le chemin de fer Canadien National y passe aussi. Cette ville se trouve à 260 km de Toronto, 180 km d'Ottawa et 290 km de Montréal.
Kingston est une destination touristique populaire parce qu'elle est proche des Mille-Îles. Elle fut fondée en 1673 et compte de nombreux édifices historiques et autres magnifiques bâtiments d'architecture victorienne. C'est aussi une ville universitaire. Enfin par son emplacement stratégique elle fut de tout temps un lieu militaire d'importance.
Nous avons mangé et très bien, dans un restaurant situé dans une ancienne église et il n'y a pas à se plaindre non plus du coucher. Il est simplement dommage que le tour de ville prévu le lendemain matin fut bâclé ce soir là. Les photos du matin auraient été plus jolies.
Il eut été possible, me semble-t-il, que le circuit décrit dans ce billet puisse être fait en une seule journée : D'abord un départ un peu plus tôt pour Niagara Falls (vers 7 h en devançant les asiatiques au petit déjeuner). Le décalage horaire entre France et Canada le permet. Nous l’avons fait souvent : Au Pérou, Aux États-Unis, au Mexique...etc... Ensuite consacrer la matinée aux chutes du Niagara (bateau et balade en bord de rivière). Supprimer tous les inutiles : Toronto, Niagara Lake et l'hélicoptère ; on pourrait alors arriver sensiblement à la même heure à l'archipel des Mille-Îles pour la croisière. On gagnerait ainsi une journée pour visiter correctement Kingston et surtout Ottawa qui mérite une journée complète et où l'on devrait d'ailleurs coucher, alors que nous n'y passerons le lendemain que deux à trois heures (restaurant compris) comme on le verra dans le prochain billet. Que de gâchis en ces deux premiers jours du voyage. Décevant malgré les splendeurs.