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Voyages COS-mopolites...Etiam periere ruina (bis)

30 Avril 2008 , Rédigé par daniel Publié dans #voyages

 En avril 2000 ce fut le voyage en Grèce. Ce dernier voyage du COS fut sans doute le plus dense, le moins cossard ; nous avions soif de tout savoir sur la Grèce antique et en une petite semaine c'était évidemment une gageure. Nous étions installés à Eretria sur l'île d'Eubée à 80 km d'Athènes. Mais séduits par la compétence et le talent pédagogique de notre excellente guide, nous avons, en 5 ou 6 jours, profité au maximum du séjour.
 
 L'île d'Eubée est séparée du continent par le canal d'Euripe que l'on franchit par un pont, à peine large d'une cinquantaine de mètres à Chalkis, ce que l'on fit pratiquement tous les jours (une seule journée de ballade et farniente sur l'île). L'Euripe est parcouru de courants qui peuvent changer de directions plusieurs fois par jour....La légende dit qu'Aristote, à force de se pencher sur le problème pour essayer de le comprendre, aurait piqué du nez, et s'y serait noyé.
   

 Notre première escapade culturelle nous a conduit à Delphes, haut lieu mystique de la Grèce antique, sanctuaire d'Apollon dans le cadre grandiose du Mont Parnasse. L'Apollon de Delphes était une divinité bénéfique, purificatrice même, le frère d'Artémis aurait eu le pouvoir de laver ceux qui étaient souillés du sang de leurs proches, ce qui en faisait à cette époque un pèlerinage très couru.
 Les pèlerins passaient par une prêtresse, la Pythie, pour s'adresser à leur Dieu. 

                                                    
  En arrivant sur le site, en contrebas de la route on découvre, le sanctuaire d'Athéna, La Marmaria. On observe la base d'un ancien temple et 3 colonnes dioriques, les restes d'une rotonde, le Tholos.

 L'entrée principale donne sur l'Agora, puis, par la voie sacrée, on monte vers les vestiges du temple d'Apollon et, en surplomb, au théâtre qui pouvait accueillir 5000 spectateurs. Du haut des gradins on a une vue exceptionnelle du site et de la vallée.... Enfin tout en haut de la colline se trouve le stade antique.
 Autre curiosité du site, la Fontaine Castalie dans la gorge qui divise les roches Phédriades, du nom d'une nymphe qui se jeta dedans pour fuir les assiduités d'Apollon.
  Une autre légende dit que le fabuliste Esope fut aussi précipité du haut de la falaise par les Delphiens à moins qu'il n'ait tenté de faire du saut à l'élastique....sans élastique.

  

  Le lendemain le voyage s'est poursuivi en Péloponnèse. Cette province était reliée à la Grèce continentale par l'isthme de Corinthe mais en fut séparée à la fin du 19ème siècle par un canal dont rêvaient déjà, en leurs temps, Alexandre et Néron et peut-être même l'apôtre Paul qui lui avait appris à marcher sur l'eau.

 
 Nous n'avons pu, malheureusement, visiter que le Péloponnèse oriental : Corinthe et son temple d'Apollon, la ville qu'Homère appela Ephyre, lieu des aventures mythologiques de Médée ou Sisyphe.
 Le périple nous conduisit ensuite à Epidaure et à son théâtre où fut proclamé en 1822, l'indépendance de la Grèce.
 Epidaure était la patrie du mythique Esculape, médecin savant qui ramenait des morts à la vie et que Zeus foudroya pour avoir usé d'un pouvoir qui était le privilège des dieux. 


 Nous vîmes encore Mycènes fondée selon la légende par Persée et nous avons effectué la visite de sa forteresse dont la porte des lions, et de sa nécropole, le tombeau de Clytemnestre.
 C'est toute la tragédie des Atrides que nous a conté notre guide, Agamemnon, Iphigénie, Oreste, Electre et toute la famille, selon Homère, Eschyle, Sophocle ou Euripide... plus quelques lointains souvenirs de Racine.
 Au retour nous sommes passés par Nauplie, en contemplant de loin Bourdri l'ancienne forteresse Vénitienne, puis par Argos la plus ancienne ville grecque, fondée toujours selon la légende, par Danos le père des fameuses Danaïdes.

  
  La dernière partie de ce trop court séjour pour découvrir la Grèce fut, bien évidemment, exclusivement consacrée à Athènes. Entre Mythologie et Histoire, entre Cécrops ou Thésée et Pisistrate, le tyran éclairé, ou Périclès le père de la démocratie, les contes et merveilles se bousculent. Depuis les temps les plus reculés, l'Acropole, qui domine la ville fut, tout à la fois, la citadelle de la cité et le centre religieux, voué au culte d'Athéna.
 L'accès à l'Acropole se fait par les Propylees, une porte aux proportions monumentales, des marches en marbre avec côté droit en montant, le petit temple d'Athéna Niké.
 Coté nord il y a les vestiges de l'Erechthéion et les reliques les plus anciennes d'Athènes antique, celles des premiers rois d'Athènes. Toujours côté nord les Caryatides dont le portique sud fait face au Parthénon.

   Le Parthénon fondé sur l'éminence la plus élevée de l'Acropole fut construit sous Périclès au 5ème siècle av. J.C
 C'était un temple dédié à la déesse Athéna et là devant ce monument symbole de perfection et haut lieu de la civilisation, on ne peut que penser aux premiers pas de la démocratie qui, 25 siècles plus tard, ne concerne encore, réellement, qu'à peine ¼ de la planète.


 

  Sur le versant sud, en pied de l'Acropole, en appui sur les pentes de la colline, se trouvent à l'est le théâtre de Dionysos qui pouvait accueillir 17000 spectateurs et à l'ouest l'Odéon d'Hérode Atticus qui comptait environ 6000 places.
 Un peu plus à l'ouest on aperçoit la colline de Philopappe et la colline du Pnyx d'où Périclès s'adressait aux Athéniens rassemblés.

  


  

 Au nord ouest, en pied de l'Acropole, on se promène dans l'ancienne Agora et dans les ruines du Théseion, temple dédié à Hephaisteion, puis on a laissé les vestiges pour retourner vers la vie d'aujourd'hui et visiter les quartiers populaires et commerçants 
 



 
 Les jours suivants nous avons fait du tourisme et du shopping dans les quartiers de Pláka et Monastiraki, du vieil Athènes. Sur la Platia Sindagma, devant l'ancien palais royal, devenu parlement, nous avons assisté à la relève de la garde ou ballet des evzones en jupette. Nous nous sommes arrêtés au stade construit en 1895 pour les premiers jeux olympiques au même emplacement que l'antique stade Panathénien.
 Le dernier jour avant de quitter définitivement Athènes notre guide, si brillante, nous a encore montré d'autres merveilles dont le temple de Zeus et la porte d'Adrien.... Pour être dense ce voyage fut dense.

 Qui disait que les voyages du COS c'était du tourisme cossard ? Mais devant tant de splendeurs, de monuments mythiques à découvrir ce ne fut qu'un aperçu de l'antiquité, des ruines pas si mortes que ça...ou alors c'est qu'il y a des fantômes qui rôdent.
 Au Parthénon c'est certain, j'ai senti leur souffle, leur présence ..... il va falloir y retourner pour s'en assurer.

(A suivre)

 

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