Saga Africa & co..... Toué lé jolie, mon île. Le retour (3)
La suite du carnet de voyage 2006 à la Réunion.
Dimanche 24 septembre.
L'océan s'était modérément énervé cette nuit et la météo annonçait encore une belle houle pour toute cette journée de dimanche, la mer i roul, i kaskass. Ça tombait bien car nous avions prévu une promenade sur le littoral sud, bat karé dan léba.
Nous avons quitté St Leu direction Saint Louis.
Nous nous sommes arrêtés au niveau des souffleurs, d'abord celui situé juste après Pointe de Sel, puis le second encore plus spectaculaire au Cap du Portail. C'était un magnifique spectacle de voir les grosses vagues s'engouffrer dans les cavités creusées dans la falaise pour rejaillir comme des geysers.
Nous avons remis à plus tard les visites de Saint Louis et Saint Pierre pour foncer vers le Grand Sud sur Saint Joseph.
On s'arrêta un moment dans cette petite ville vieille seulement d'une centaine d'années. Nous avons laissé la vallée de la rivière des remparts, pour prendre la ravine Langevin. La route chemine le long de la rivière jusqu'à la cascade de la Grande Ravine puis dans les derniers kilomètres la pente est très rude jusqu'à l'îlet de Grand Galet, hameau du bout du monde.
Nous avons continué notre route du grand sud, passé Cap méchant, éperon rocheux basaltique battu par les vagues mais en apparence pas si méchant que ça.
Nous avons longé la côte jusqu'à St Philppe, en nous arrêtant pour voir le souffleur d'Arbonne.
La route du grand brûlé nous fait remonter par la côte est direction Sainte-Rose mais nous ne sommes allés qu'aux aux premières coulées de laves. (Circuit complet déjà fait en 2005).
Au retour nous nous sommes arrêtés au puits Arabe puis nous avons parcouru, à travers une forêt de vacoas le sentier qui mène jusqu'à la pointe de la Table.
Dernière étape de ce dimanche une halte reposante aux sentiers botaniques de Mare-Longue, dans les hauts de Saint Philippe qui nous permet une bien agréable promenade à travers la forêt déclarée réserve naturelle.
En quittant ce lieu luxuriant pour reprendre la route de basse vallée nous avons traversé les plantations de cannes à sucre.
Du lundi 25 au mercredi 27 Septembre:
Normalement je devrais être en vacances et faire du tourisme pendant cette dernière semaine... mais grâce à ce cher Patrick j'ai encore 3 centrales à auditer. St Pierre, St Joseph et Le Port... mais bon !
Pendant que je bossais, Pilou continuait à faire du tourisme, d'abord St Pierre, la ville de Mahavel, terre de vivre, qui a conservé son charme du tan lontan : son hôtel de ville, le marché couvert, ses villas créoles, la rue aux bons enfants, le port et en dehors de la ville à ravine blanche un temple tamoul.
Elle put consacrer aussi une partie de son temps libre à Saint Leu notamment avec les visites du conservatoire des Mascarins et du centre de recherche de Kélonia consacré aux tortues.
Pour notre dernier après midi Patrick m'a fait un beau cadeau il m'a emmené sur le chantier de la route des tamarins un de ces chantiers fabuleux auxquels je regrette de ne pas avoir participé.
Une route 2x2 voies sur 32 km de long entre Saint Paul et Etang Salé par les hauts de la côte ouest et qui, terminé, franchira 120 ravines dont 23 par des ponts non courants et 4 exceptionnels (Viaduc de Saint Paul, de la Ravine des trois bassins,, de la Grande Ravine et celui de la Ravine Fontaine) 3 tunnels, une tranchée couverte et 9 entrées- diffuseurs. Cet immense chantier pour un coût prévisionnel de 900 millions d'euros a été commencé en 2003 et devrait se terminer fin 2008. Cette visite fut un moment magnifique, Sa la fé plézir amoin, lé pié. Plusieurs ouvrages étaient en cours de réalisation dont certains en phase de finition comme le tunnel du cap Houssaye, long de 368 m.
".....Ce qui est le plus remarquable, c'est la fierté des ces hommes et femmes qui participent à cet ouvrage. Par exemple lorsque le tunnel du cap La Houssaye a été percé, les réactions d'immense satisfaction de ceux qui ont participé aux travaux ont été à la hauteur du travail accompli : Ils ont montré à la Réunion qu'ils avaient su et qu'ils avaient pu assurer la tâche qui leur avait été confiée. Une fierté que partagent les Réunionnais à travers eux..." Paul Vergès Président du Conseil régional.
Jeudi 28 septembre : Les vraies vacances, pour moi, pouvaient enfin commencer.... et pour ce premier jour nous avons jeté notre dévolu sur la forêt de Bélouve. Direction Le Tampon, la plaine des Cafres, à Bourg Murat nous laissions de côté pour aujourd'hui le volcan pour continuer, après le col de Bellevue, sur la Plaine des Palmistes. Au premier village qui porte le nom de deuxième village (les déplacements se faisaient à l'origine en venant de Saint Benoit) nous avons pris la route forestière qui traverse la forêt de Bébour puis après le col du même nom la forêt de Bélouve.
Au camp de Bélouve il y a le musée du Tamarin consacré au travail du bois, aux siècles précédents, en liaison avec une usine située en face à Hell bourg dans le cirque de Salazie relié par un téléphérique. Le panorama de ce belvédère est sublime.
Dans le camp forestier il y a aussi une table d'hôte pour les nombreux randonneurs qui viennent découvrir cette magnifique forêt primaire humide au milieu d'une multitude d'espèces végétales : orchidées, fougères, vacoas arums, ... sous un couvert de tamarins.
Vendredi 29 septembre:Nous avions projeté d'aller au Piton de l'Eau. Pilou en rêve depuis notre précédent séjour, car c'est un site réputé, le seul lac volcanique de l'île, et on y trouve, parait-il, de magnifiques parterres d'arums et fleurs qui enthousiasment les botanistes en herbe.
En quittant Saint Leu très tôt le matin nous nous inquiétions de voir les hauts déjà très couverts et plus nous montions et plus nous approchions de la zone du volcan et plus nous entrions dans les nuages. Quelques kilomètres après le nez de boeuf on doit quitter la route et prendre une piste sur 5 ou 6 km pour rejoindre un parking puis se rendre au lac après une bonne marche d'environ 10 km .... et c'est là que ça s'est gâté : sur cette piste je n'y voyais pas à deux mètres : complètement dans le brouillard... l'inquiétude de casser la voiture. Nous avons pris la solution la plus sage, de reporter cette balade à un autre jour, peut-être même à un autre séjour.
Nous sommes donc redescendus sur la côte sud, direction Petite-Île et ses plages, notamment celle de Manapany où nous avons déjeuné.
Pour l'après midi nous projetions de nous rendre à Saint Philippe au jardin des parfums et des épices où nous étions déjà allés en 2005 mais il y a tant à voir, à découvrir dans ce jardin....
Hélas à la sortie de Saint Joseph, en abordant le pont de la rivière des Remparts, j'ai fait un ti collé serré avec une voiture venant de ma gauche.... qui a quelque peu froissé les carrosseries et l'ambiance. Moi qui ne voulais pas casser la voiture le matin à Piton de l'Eau. Pressentiment quand tu nous tiens ! On a même du consoler une bien jolie et catastrophée petite métisse.
Après des formalités de constat un peu longues, nous sommes rentrés à Saint Leu où nous devions passer notre dernière nuit et le lendemain matin nous prenions la direction de Saint Denis pour rendre le pot de Yaourt canari cabossé et récupérer une Clio coquelicot à peine plus discrète.
En fin d'après midi nous étions attendus à Bras Panon chez nos amis Gilles et Mado, sans oublier leur fils Morgan...... pour occuper le reste de la journée nous avons fait le choix de retourner au cirque de Salazie. jusqu'à Hell Bourg.
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Samedi 30 septembre et dimanche 1er octobre.
Deux journées chez Mado et Gilles dont une très agréable soirée avec leurs amis autour d'un succulent repas créole et dans une ambiance typiquement réunionnaise. Merssi pou lë gayar manzhé.
Nous sommes aussi allés faire quelques achats à Saint André à la maison de la vanille, puis nous sommes montés jusqu'à la plaine des Palmistes en partant de Saint Benoit. Le temps médiocre ne nous a pas encouragé à remonter à Takamaka déjà vu en 2005 par une matinée sans pluie (précipitations d'environ 10 m/an).
Le dimanche matin Gilles nous a conduits à Sainte Rose puis à Sainte Anne.
A Sainte Rose on a revu l'église miraculée, grâce aux prières des fidèles. Le 5 avril 1977 la lave qui s'écoulait a contourné au dernier moment la kaz Bondié.
La petite histoire ne dit pas si les prières ont eu le même effet miraculeux sur la gendarmerie qui se trouvait aussi sur la trajectoire et qui fut aussi épargnée.
Nous sommes allés jusqu'à l'Anse des Cascades, après Sainte Anne. On y trouve un superbe parc planté de palmistes où les familles viennent pique-niquer le dimanche. Le site est séduisant avec son petit débarcadère où sont amarrées les barques bleues des pêcheurs.
Lundi 2 et mardi 3 octobre.
Nous avons passé les deux dernières journées de ce séjour 2006 chez Mick et Jipé à Saint Denis.
Dans leur bel appartement situé sur les hauts de Saint Denis nous avons pu admirer les magnifiques tableaux que fait Mick, talentueuse artiste peintre.
Une dernière balade sur le front de mer et à Sainte Suzanne à la cascade Niagara, puis mardi soir direction Roland Garros pour le vol de retour en métropole.
Nï artrouv !