Blog à part....... Téciverdi, envers et pour tous.
Quatre jours de festival à Niort et un bilan plus que positif, la ville était transformée, vivante malgré……
Malgré la surveillance figée de la classe ouvrière statufiée à la friche Boinot : L’ancienne chamoiserie a vibré au rythme des concerts auxquels je n’ai pas assisté (Papy ne fait plus de résistance au-delà de 23 H) mais je fus très agréablement surpris d’apprendre que mon fils Didier a beaucoup aimé…..
Malgré des conférences et « caus’café » qui se télescopaient, nous obligeant à courir, par cette chaleur, d’un lieu à l’autre, ne trouvant, d’ailleurs, pas toujours le lieu en question qui était passé, pour cause d’excès de soleil, de la pelouse à la petite salle du CAC où finalement il faisait encore plus chaud qu’en bordure ombragée de la Sèvre……
Malgré le soleil, la température, les défauts de signalisation, les changements de site impromptus….. malgré etc, etc, etc ..….. J’ai adoré ces journées…. même si je n’ai pas aimé tous les spectacles….. car il y en avait pour tous les goûts, pour toutes les générations…
Je ne vais pas détailler tout le programme mais ceux que ça intéresse doivent se rendre sur le site de la mairie http://www.teciverdi.fr/fr/4-jours-devenements/4-jours-devenements/le-journal-du-festival-jeudi-8-juillet/index.html. On y trouve des informations, des photos et surtout les vidéos filmés par l’ami Daniel C. qui courrait lui aussi d’un point à l’autre et qui a du y laisser, comme moi, quelques grammes…. Et bien entendu il ne faut pas rester sur la seule journée de jeudi, la soirée d’inauguration, mais visionner toutes les vidéos des quatre journées, en cliquant sur les vidéos ou journées suivantes Lecteurs dépêchez-vous d’aller sur le site, ça mérite vraiment le détour mais ça ne restera peut-être pas, indéfiniment, rattaché au site de la ville de Niort.
J’étais un peu surpris par ce choix de festival. A Niort il n’y avait plus grand-chose de marquant depuis l’abandon de l’Europe d’art d’art qui avait été aussi une formidable mais éphémère initiative du milieu des années 90….. mais le maire de l’époque n’état pas trop novateur. La Rochelle, Cognac, Angoulême, Confolens, Royan et bien d’autres en Poitou Charente ont leur(s) festival(s)…. Seule la ville de Niort restait endormie et voilà qu’elle se réveille sur le thème de la diversité…. Et comme pour mieux brouiller les pistes; le choix du nom est Téciverdi…. Pas étonnant que certains y soient allés un peu à reculons…. et avec, pour la première édition « l’arbre » comme symbole thématique….. L’arbre des promenades ou vacances en forêt (accro-branche avec nos petits enfants), l’arbre exotique d’aventures en Afrique ou en Amazonie…. Même l’arbre des taïgas que je ne connais pas mais qui rappelle des souvenirs de romans, de films …. Quelle bonne idée !…. Mais franchement l’arbre en ville, et même dans nos jardins il n’y avait pas de quoi s’envoyer en l’air….. Eh bien, j’avais tort… et les « caus-café » et conférences m’ont donné mauvaise conscience d’avoir joué, l’hiver dernier, au Rambo, tronçonneuse en main, pour abattre chez moi un murier platane envahissant.
J’étais un peu surpris mais je sais que ça a beaucoup plu à la population ; ça a également beaucoup plu aux conférenciers, aux experts qui sont venus et c’est bien ça l’essentiel car ça devrait contribuer à donner une image, une crédibilité, et assez rapidement, en quelques années une réputation, une respectabilité à ce festival, car ne nous trompons pas ça ne doit pas rester un festival pour les niortais et proches voisins, il faut qu’il attire des visiteurs, des étrangers, des touristes, des militants…
« ....Pouvoir discuter de l'état de la planète en toute simplicité à la table d'un bistrot avec des sommités scientifiques, c'est cela aussi Téciverdi. C'est aussi seize concerts, six conférences, une vingtaine d'expositions, des films plus de vingt lieux investis à travers la ville..... Téciverdi est le festival de la diversité culturelle et biologique...» La NR le 8 juillet.
Pour finir ce billet voici quelques photos glanées ici et là ces derniers jours accompagnées de commentaires ou observations… . En fait il s'agit de ce que j'ai préféré du moins quand j'ai pu prendre des photos (mais en rappelant que je n’ai pas tout vu … programmation très dense et moi, surtout dans le domaine musical, plus assez jeune ou trop prisonnier de mes amours d'antan… j'ai préféré parfois rester auprès de mon arbre.. )
Le 8 juillet à 18 H, aux anciennes usines Boinot, Madame le Maire, donnait le coup d'envoi de ces quatre jours non stop en présence de Francis Hallé spécialiste des arbres et de l'écologie tropicale, qui fut à l'occasion consacré parrain de la première édition du festival Téciverdi.
Un baptême nécessite un hymne et c'est la chorale des élus du Conseil municipal qui a donné collectivement, ou presque, de la voix en interprétant « Les jolies colonies de vacances » .... pardon.... « Aux arbres citoyens » la chanson militante de Yannick Noah.
J'ai picoré des moments de plaisir en courant d'un spectacle à une causerie. Rares sont les manifestations où je suis resté jusqu'au bout..... je voulais voir le maximum . Mais quand j'ai entendu les premières notes de Jazz Cartoon, place du temple vendredi soir, il était hors de question alors que j'abandonne ma place dans les gradins ; place si difficilement acquise en jouant des coudes.
Ce concert fut fabuleux avec la présence sur scène de Géraldine Laurent « Victoire de la musique 2009 version Jazz » pur produit du conservatoire de Niort et qui pour la circonstance rejoignait le groupe de Robby son ancien professeur.
Un rafiot en filet, perché dans les platanes de la Brèche à dix mètres de haut accueillait les jeunes et quelques courageux moins jeunes qui cherchait la fraicheur et des frayeurs en Terra Incognita.
J'aurai pu y aller sans problème mais je n'aime pas trop me faire remarquer et puis un quintal +++ dans un filet ça pouvait effrayer les enfants et leurs parents.
Pourquoi certains concerts doivent-ils commencer à 23 h 30 et finir au delà de 2 H du mat ? Je serai bien aller voir Yuri Buenaventura et leur récital latino-salsas, mais j'aurai gâché, en bayant aux corneilles, une grande partie de la journée suivante : Par chance j'ai pu assister aux répétitions en fin d'après midi et c'est vrai que ça devait être super chouette.
Chouette c'est sans doute ça le rapport de ces concerts avec les arbres. Les « caus'café » n'ont pas philosophé sur le sujet: il y eut pourtant beaucoup de sujets de réflexion : « L'énergie des arbres », « L'arbre sacré » ou encore en réunissant tous les experts en table ronde « L'arbre a t-il une âme» Qu'est ce qu'ils en savent les bougres et qui donc a dit qu'il n'y a pas de chêne en paradis ? Je plaisante mais j'ai beaucoup aimé ces débats notamment le dernier « Un arbre comment ça marche ? » Et moi je sais que les palétuviers se déplacent..... j'en ai vu .
Et puis il y avait encore des spectacles dont certains où je ne suis pas resté très longtemps car même si je reconnais leur originalité je dois bien avouer qu'à force d'entendre parler d'arbres et de canopée je commence à être dur de la feuille et surtout d'avoir les oreilles sensibles; ainsi je ne suis resté qu'une demi-heure au concert assourdissant d'Ibrahim Maalouf.
La veille j'avais raté Steve Waring qui était m'a-t-on dit très bien.... moi j'avais bêtement cru que c'était réservé aux gosses et comme nos petits fils n'étaient pas là.
Sensiblement à la même heure j'avais opté pour un duo accordéoniste et un jongleur d'onomatopées accentuées. J'attendais un nouveau Bobby Lapointe et c'était autre chose... pas inintéressant mais.... .. autre chose !
Je ne suis pas allé voir les 1600 pandas qui symbolisaitent les derniers survivants d'une espèce en voie de disparition.... C'est généreux cette démarche mais avec leur gueule de papier mâché les bébêtes show ne m'inspiraient pas trop, un peu comme les dalaï-lamas de même origine géographique mais en plus mystique.
Un excellent dimanche après midi avec la conférence sur « l'arbre biologique » du parrain de Téciverdi, Francis Hallé, auteur d'un gros beau livre « Plaidoyer pour l'arbre » dont je parlerai peut-être prochainement sur ce blog. Il nous a informé d'un projet de film sur les dernières forêts primaires dans le monde. Le réalisateur du film serait Luc Jacquet
Voila quelqu'un qui fut particulièrement enthousiaste de la réussite du festival. Un bon propagandiste pour sa pérennité.
Enfin pour finir, un « caus'café » avec Emmanuelle Grundmann primatologue spécialiste des orangs outangs qu'elle a étudiés en Indonésie et qui disparaissent au fur et à mesure que la forêt rétrécit pour permettre l'exploitation de minerais et la culture intensive de palmier à huile; une huile très utilisée en occident en produits alimentaires, cosmétiques etc.... dont les biocarburants. L'homme descend du singe mais son avenir dépend du singe. Si le simien disparait l'humain suivra.
J'ai feuilleté rapidement son dernier livre, « Demain seuls au monde ? L'homme sans la biodiversité » Comme ça a l'air vraiment très intéressant je me le suis offert avec une sympathique dédicace en prime.... sans doute un prochain billet du blog.
Voilà les quatre jours de festivals étaient passés. Comme l'écrit si bien la NR « La greffe Téciverdi semble bel et bien avoir pris.»
Dimanche soir j'aurai bien terminé le festival avec le blues de Vieux Farka Toué mais encore une fois c'était trop tard..... peut-être pour cause de mondial de foot.
(A suivre)