Voyage en Equateur ....... De Banos à Riobamba puis au Chimborazo et fin de journée à Alausi.

25 Avril 2017 , Rédigé par niduab Publié dans #voyages

Nous avons quitté Banos au petit matin pour prendre la route de Riobamba, à une cinquantaine de kilomètres au sud ouest, toujours dans la sierra centrale. Très rapidement nous atteignions un mirador qui offre une superbe vue sur le volcan Tungurahua qui du haut de ses 5023 m domine le parc régional Sangay. Ce volcan actif dont le nom signifie ''Gorge de feu'' en quichua, s'est soudainement réveillé en 1999 après avoir dormi pendant 90 ans. Depuis ses éruption sont très fréquentes et ce mastodonte crache régulièrement des nuages de fumée, ce qui ne nous a pas empêché de bien dormir.

Vers 9 h nous arrivions à Riobamba, la capitale de la province de Chimborazo qui compte environ 150.000 habitants. Elle est située dans la vallée de la rivière Chambo (à une altitude moyenne de 2800 m) et qui est entourée par les sommets enneigés des volcans Chimborazo (6310 m), Altar (5321 m), Carihuairazo (5020 m), Cubilin (4711 m) et Sangay (5230 m). Riobamba fut la première ville fondée par les Espagnols en Équateur, en 1530 (4 ans avant Quito). Elle fut complètement détruite par un tremblement de terre en 1797 et reconstruite. Nous avons pris le temps de nous balader au centre ville où trône la cathédrale l'un des seuls édifices qui ait résisté aux secousses du tremblement de terre de 1797. En face du Parque Sucre s'élève l'imposant édifice du Colegio Maldonado l'un des plus grands bâtiments de la ville. Le Collège Maldonado fut construit entre 1921 et 1927 sur l'emplacement de l'ancien Couvent Santo Domingo où s'était réunie la Première Assemblée Constituante de l'Equateur en 1830. Le Parque Maldonado fut aménagé en l'honneur de Pedro Vicente Maldonado né à Riobamba en 1704 qui faisait partie de la mission géodésique française. Pour rendre hommage à cet homme un monument fut érigé avec la statue de Pedro Vicente Maldonado. A noter aussi sur la place Sucre la fontaine de Neptune importée d'Europe à l'occasion de l'arrivée de l'eau potable à Riobamba en 1913. Avant d'aborder les pentes du Chimborazo nous nous sommes arrêtés au parvis de l'église de San Antonio de Padua où l'on a une vue superbe sur les volcans voisins. On y découvre aussi sur les murs du parvis une magnifique fresque historique.

Voyage en Equateur ....... De Banos à Riobamba puis au Chimborazo et fin de journée à Alausi.

Vers 11h nous montions à l'assaut du Chimborazo dont le nom quechua, Chamba razu, signifie « la neige de l'autre côté ». Comme à Otavalo la multitude de volcans concentrés dans la région a conduit à des légendes familiales. Taita Chimobazo étant le père et Mama Tungurahua, la mère et tous les autres leur progéniture. Le Chimborazo peut être défini comme le plus haut sommet du monde, en le considérant comme le sommet le plus éloigné du centre de la Terre. En effet, la terre a une forme d’ellipsoïde, dont le rayon est d'environ 21 km plus important à l'équateur qu'aux pôles, et le Chimborazo est plus proche de l'équateur, que les sommets de l'Himalaya. Le sommet du Chimborazo est donc aussi le point de la surface de la Terre dont la distance minimale avec le Soleil est la plus petite. (Une différence d'environ 1.8 km avec l’Everest.) La montée n'est pas trop difficile, du moins en voiture car l'on rencontre aussi quelques cyclistes. Sans compter qu'eux ne sont pas obligés de s'arrêter, comme nous, au refuge Carrel (4850 m d'altitude) mais peuvent poursuivre la piste jusqu'au dernier refuge (à 5100m). Nous aussi nous aurions pu continuer à pieds.... mais nous avions déjà le souffle court en marchant doucement alors nous ne nous sommes pas trop éloigné du véhicule.

Le glacier du Chimborazo est la source d'approvisionnement en eau des habitants de la province et la rapide réduction de la couverture glaciaire du Chimborazo est un problème majeur. Selon les spécialistes les hauts glaciers andins fondent à une vitesse accélérée et beaucoup devraient disparaître dans les prochaines décennies. En redescendant nous avons fait plusieurs pauses photos de vigognes et lamas. De retour dans la plaine nous nous sommes arrêtés pour déjeuner dans restaurant tenu par une communauté faisant partie d'un réseau de tourisme équitable où l'on nous a servi de la viande de lama d'élevage. Après ce très bon repas nous avons repris la route avec un court arrêt à l'église de Balbarena qui serait la première église construite par les espagnols en Équateur. La première messe y aurait été dite en août 1534. Nous avons contourné, sans nous y arrêter, la Laguna de Colta.

Nous sommes repassés dans la périphérie ouest de Riobamba, dans le quartier de la gare ferroviaire qui assure un circuit, en boucle de 30 km, du train del hielero. Nous avons ensuite rejoint Alausi situé à 60 km de Riobamba où nous allions passer la fin d'après midi et la nuit. C'est une petite ville d'environ 6000 habitants, perchée en moyenne à 2400 m. Elle fut fondée (comme Quito) par Sébastian de Benalcázar en 1534. En 1810, lorsque Quito a lancé son mouvement pour l'indépendance, Alausí a reconnu le nouveau gouvernement et a nommé le capitaine José Antonio Pontón comme voix et membre de la Junta. Il fut délégué de la ville lors de la première assemblée des villes libres qui eut lieu l'année suivante et devint en 1812 le représentant de la province d'Alausi. La ville proclama son indépendance de l'Espagne le 13 novembre 1820. Nous nous sommes longuement promenés dans Alausi, à la recherche de piles pour l'un de nos appareils photo : Une charmante bourgade. Les deux grands monuments d’Alausi sont la statue de Saint Pierre, qui peut être vue de n’importe quel point de la ville. La plus grande église est « La Matriz », située dans le Parc du 13 Novembre. Nous sommes aussi partis en reconnaissance de la petite gare ferroviaire où nous devions le lendemain matin prendre le train qui descend jusqu'à la Nariz del Diablo.