Voyage en Equateur ...... D'Otavalo à la vallée de Cotundo porte du bassin amazonien
L’Équateur est sans aucun doute le grand pays des volcans : sur un territoire grand comme seulement la moitié de la France, il en compte plus d’une centaine, dont une dizaine culmine à plus de 5000 m d’altitude ! L’Équateur se situe en effet sur la cordillère des Andes, région montagneuse et volcanique due à la convergence de plaques océaniques et continentales.
Dans mon précédent billet qui concerne la région d'Otavalo j'ai déjà parlé des volcans "Taita Imbabura'' et "Cotacachi". Dans le premier, concernant Quito, j'avais mentionné le "Pinchincha". Certains sont a priori éteints, d'autres sont endormis comme l'"Imbabura" ou ont des risques d'éruption faibles comme le "Cayambe", d'autres ont des risques assez élevés comme le "Pinchincha" et enfin d'autres donnent des signes d'une éruption proche comme le "Tungurahua" et le "Cotopaxi" dont nous nous approcherons les jours suivants. Aujourd'hui c'est du "Cayambe" dont nous allions nous rapprocher.
Nous avons quitté Otavalo vers 8 h pour rejoindre Cotundo après 5 h de route. Tournant le dos au volcan "Imbabura" embrumé, et à sa progéniture, nous filions vers le sud, vers Quito mais sans prendre la route panaméricaine. Bientôt nous apercevions, perdu dans les nuages, le sommet enneigé du "Cayambe" le troisième plus haut sommet d'Équateur (5785 m). La vallée au pied du volcan est fertile et riche. L'industrie laitière s'y est développée et depuis quelques années de nombreuses plantations de fleurs destinées à l'exportation. Nous avons fait une pause au mirador d’Oton d'où nous pouvons constater la beauté et la richesse de la région. Nous ne sommes finalement pas très loin de Quito. Ensuite nous avons pris la direction de Baeza, en traversant la cordillère orientale pour atteindre la zone de transition avec l'Amazonie. Un arrêt au mirador de la vierge de los Guacamayos aurait du nous permettre d'apercevoir le "Volcan Antisana" mais le ciel chargé de nuages ne permit de prendre que des photos d'horizons incertains. Mais en contrebas nous avions une belle vue sur la forêt humide d'altitude de la réserve Antisana et du parc National Sumaco. Nous prîmes aussi en photo un drôle d'arbre le polylepis : qu'il soit centenaire (planté par l'homme) ou millénaire (original), c'est un arbre d’une étrange beauté. Son écorce se desquame en permanence en fines feuilles soyeuses qui lui donnent aussi le nom d'arbre de papier. Ses ramures sont extrêmement tarabiscotées et son tronc peut faire plusieurs mètres de circonférence sans pour autant qu'il ne soit très haut La route qui mène à Baeza est sauvage et magnifique. Cet itinéraire est connu pour avoir été emprunté par Francisco de Orellan lors de sa quête de l'Eldorado. Baeza fut fondée en 1548. C'est en sortant de Baeza que nous avons pris plein sud en direction de Cotundo que nous atteignîmes vers 13 h 30, juste à temps pour déjeuner.
Nous sommes installés au ''Huasquila Amazon Lodge'' à Cotundo dans la province de Napo. Napo est l'une des six provinces qui constituent la grande région amazonienne appelée Oriente. Parmi les six provinces, celle de Napo, dont la capitale est Tena, est la plus proche de Quito. Elle abrite les Quichuas d'Amazonie. Dans ces zones on visite principalement la forêt secondaire on peut cependant accéder à des zones primaires en s’enfonçant plus à l'est en pirogue. La faune dans la forêt primaire est moins riche à cause du peuplement, et des activités industrielles: Chercheurs d'or, caoutchouc et depuis quelques décennies le tourisme et l'exploitation pétrolière.
Pour ce qui nous concerne nous étions heureux de retrouver, pour une journée, l'ambiance dont on a l'habitude grâce à nos nombreux voyages en Guyane. Après avoir récupéré chacun une paire de bottes nous avons fait une jolie balade de près de 3 heures dans la forêt, à travers des sentiers accompagné de Mauricio et d'un guide local qui nous fit découvrir des plantes endémiques, certaines possédant des vertus médicales. A la fin de la randonnée nous étions l'un et l'autre trempés par notre sueur. Un peu de repos ensuite avant de retrouver la table du diner. Et puis pour finir passer une très bonne nuit bercée par les bruits, la musique, de la forêt amazonienne.
Après une excellente nuit (la première depuis notre arrivée où j'ai pu dormir jusqu'à 6 h), une petite balade à la fraiche dans le parc puis un excellent petit déjeuner, nous étions prêt à reprendre la piste... pas pour très longtemps car quelques kilomètres plus loin nous nous arrêtions dans une communauté indigène Quichua pour connaître leurs us et coutumes. Nous eûmes droit à des démonstrations de travaux ménagers, des chants, des danses (et je remercie Mauricio de m'avoir accompagné sur la piste de danse). J'ai même eu droit à une séance de chamanisme qui ne pouvait me faire que du bien.... si j'avais pu rester une petite semaine je n'aurai plus eu le moindre problème de santé pour les dix prochaines années. Dommage ! Nous avons fait aussi un petit tour à la boutique pour acheter quelques babioles, puis nous avons repris la piste jusqu'à Cotundo puis ensuite la route de Tena.... etc.... jusqu'à Banos
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