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Histoire de Rôle.... De Gaulle du 15 mai au 18 juin 1940

21 Juin 2020 , Rédigé par niduab Publié dans #Histoire de rôles

Alors que la Grande-Bretagne et la France ont déclaré la guerre à L'Allemagne le 3 septembre 1939 après l'invasion nazie de la Pologne, l'offensive de l'armée allemande contre l'Europe de l'Ouest ne débuta qu'en avril 1940 avec l'invasion de la Norvège et du Danemark ; puis les troupes d'Hitler, en une guerre éclaire, s'emparèrent le 10 mai, du Luxembourg, des Pays bas et de la Belgique puis pénétrèrent en France deux jours plus tard.

Le 15 mai le colonel Charles De Gaulle avait pour mission de retarder le plus possible l'ennemi dans l'Aisne afin de permettre à la 6e armée de se réorganiser afin de barrer la route de Paris aux troupes allemandes. Cette mission était particulièrement difficile car de Gaulle ne disposait alors que d'une partie des unités de la division dont il avait le commandement. Il réalisa, malgré tout, les 16 et 17 mai, une contre-attaque à Montcornet pour tenter de couper les lignes de communication des divisions blindées allemandes. Une rare réussite qui impressionna, l'État major..... Le 25 mai de Gaulle était nommé général de brigade à titre temporaire. Cette nomination tenait au fait que, commandant avec réussite une division blindée depuis le 7 mai 1940, il faisait déjà office de général alors que les trois autres commandants des divisions du front défensif, au bilan moins flatteur, étaient déjà généraux.

Il y avait aussi, peut-être, une autre raison : depuis le 21 mars 1940, le chef du gouvernement était Paul Reynaud dont de Gaulle relativement était proche.....

Reynaud était le seul homme politique d'envergure que de Gaulle était parvenu à convertir à ses idées. Le 15 décembre 1935, il était intervenu dans un débat militaire pour défendre les idées du lieutenant-colonel de Gaulle. Il présenta vainement une proposition de loi, dans le même sens, et publia en 1937 une brochure sur « Le problème militaire français », directement inspiré par de Gaulle. Quant au colonel de Gaulle, il publia en 1938 « La France et son armée » qui confirmait ses convictions de désordre. Source : Le Gaullisme 1940/1969 de Jean Touchard (pages 40-41).

Comme remerciement à cette promotion le général de Gaulle passa encore à l'offensive le 28 mai, en détruisant une poche qu'e les Allemands avaient conquise au sud de la Somme, à hauteur d'Abbeville. Le général Weygand, nouveau chef des armées, décernait le 31 mai au général de Gaulle une citation très élogieuse « Chef admirable de cran et d'énergie a attaqué avec sa division la tête de pont d'Abbeville très solidement tenue par l'ennemi; il a rompu la résistance allemande et progressé de 14 kilomètres à travers les lignes ennemies, faisant des centaines de prisonniers et capturant un matériel considérable. »

Mais finalement dès le 26 mai le sort de la campagne de France était scellé. Le haut commandement français avait fini par faire donner les divisions cuirassées, mais trois d'entre elles furent englouties dans la bataille et si celle du colonel de Gaulle pu ébranler le dispositif adverse près de Montcornet, elle ne put empêcher les Allemands d'établir trois tête de pont sur la Somme et d'atteindre la mer le 20 mai. : 45 divisions franco-britanniques étaient prises dans la nasse des Flandres... Le nouveau généraliste Maxime Weygand, rappelé du Levant par Reynaud, tenta  une ultime manœuvre pour les débloquer ; mais elle échoua par suite d'une série de contretemps, de malentendus, de dissensions entre Français et Britanniques. (Source De Munich à la libération 1938/1944 de Jean Pierre Azéma. page 57. 

Enfin, entre le 26 mai et le 2 juin, la Grande-Bretagne décidait, sans concertation avec le commandement français, de replier son armée en rembarquant par Dunkerque la totalité de son corps expéditionnaire de 200.000 hommes, ainsi que 139.229 Français, laissant le reste de l'armée française seule face aux Allemands qui capturèrent leur matériel et firent prisonniers les 35000 soldats français restants.

Le 1er juin de Gaulle se rendit à Paris, au Ministère de la guerre où l'attendait le chef du gouvernement. Paul Reynaud lui fit une proposition à laquelle il répondit par courrier le 3 juin. C'est un extraordinaire document ! (Source De Gaulle tome 1. Le rebelle, de Jean Lacouture page 320).

« Monsieur le Président,

Nous sommes au bord de l'abîme, et vous portez la France sur votre dos. Je vous demande de considérer ceci :

1/ Notre défaite provient de l'application par l'ennemi de conceptions qui sont les miennes et du refus de notre commandement d'appliquer les mêmes conceptions.

2/ Après cette terrible leçon, vous qui, seul m'avez suivi, vous vous êtes trouvé le maître, en partie parce que vous m'aviez suivi et qu'on le savait.

3/ Mais une fois devenu le maître, vous nous abandonnez aux hommes d'autrefois. Je ne méconnais ni leur gloire passée ni leurs mérites de jadis. Mais je dis que c'es hommes d’autrefois, si on les laisse faire, vont perdre cette guerre nouvelle.

4/ Les hommes d'autrefois me redoutent parce qu'ils savent que j'ai raison et que je possède le dynamisme pour leur forcer la main. Ils font donc tout, aujourd'hui comme hier, et peut-être de très bonne foi, pour m'empêcher d'accéder au poste où je pourrai agir avec vous.

5/ Le pays sent qu'il faut nous renouveler d'urgence. Il saluerait avec espoir l'avènement d'un homme nouveau, de l'homme de guerre nouvelle.

6/ Sortez du conformisme, des situations « acquises », des influence d’académie, soyez Carnot, ou nous périrons. Carnot fit Hoche, Marceau, Moreau.

7/ Venir près de vous comme irresponsable? Chef de cabinet ? Chef d'un bureau d'études ? Non ! J'entends agir avec vous, mais par moi même. Ou alors, c'est inutile et je préfère commander.

8/ Si vous renoncer à me prendre comme sous-secrétaire d'État, faites tout au moins de moi le chef, non point seulement d'une de vos quatre divisions cuirassées, mais bien du corps cuirassé groupant tous ces éléments. Laissez-moi dire sans modestie, mais après expérience faite sous le feu depuis vingt jours, que je suis seul capable de commander ce corps qui sera notre suprême ressource. L'ayant inventé, je prétends le conduire. »

Le 6 juin à 11 heures de Gaulle est reçu par Reynaud au ministère de la guerre qui lui confirme qu'il le nommait sous-secrétaire d'État de la guerre. De Gaulle accepta tout en passant à nouveau aux critiques  : « Pourquoi avoir embarqué dans un cabinet rassemblé pour faire la guerre, le maréchal Pétain qui ne parle que de paix immédiate et sert de paravent aux partisans de l'abandon ? » « Mieux vaut l'avoir de dans que dehors » fait valoir Reynaud.

De Gaulle le mitraille d'arguments inverses et dénonce les progrès du défaitisme.... Et même s'il admet que la guerre est perdue sur le sol métropolitain, c'est pour proclamer qu'il faut poursuivre la lutte dans l'Empire.... (Source De Gaulle tome 1. page 321/322)

De Gaulle avait pour mission de coordonner l'action avec le Royaume uni pour la poursuite du combat. Dès le 9 juin il rencontrait le Premier ministre de Grande Bretagne pour préparer le Conseil interalliées qui allait se tenir en France à Briare en Loiret à partir du 11 juin. Winston Churchill n'était premier ministre que depuis 4 semaines. Mais c'est un homme de grande expérience ; il était Premier Lord de l'Amirauté et membre du cabinet de guerre dans le précédent gouvernement de Chamberlain. Lors de son discours d’investiture il déclara : « J'aimerais dire à la Chambre, comme je l'ai dit à ceux qui ont rejoint ce gouvernement : je n'ai à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur. Vous me demandez, quelle est notre politique ? Je vous dirai : c'est faire la guerre sur mer, sur terre et dans les airs, de toute notre puissance et de toutes les forces que Dieu pourra nous donner ». Manifestement ces deux hommes devaient s'entendre. De Gaulle notera dans ses Mémoires de guerre : « Notre conversation fortifia la confiance que j'avais dans sa volonté. Lui-même en retint sans doute que, bien que démuni, j'en était pas moins résolu ».

Ce Conseil interalliés s'est tenu les 11 et 12 juin au château du Muguet près de Briare en Loiret, avec côté britannique le Premier ministre Churchill et son secrétaire à la guerre Anthony Éden et trois généraux dont Edward Spears le délégué spécial auprès du gouvernement français ; et du côté français, le président du Conseil Reynaud, le vice-président du conseil Pétain, le secrétaire d’État à la guerre De Gaulle, et pour l'armée Weygand et différents officiers. Cette réunion connue sous le nom de « Conférence de Briare » marqua la fracture entre alliés mais également au sein des responsables français entre partisans de continuer la guerre et les partisans d’un armistice.

Tout au long de la réunion De Gaulle, qui n'a fait pourtant que des remarques techniques, a produit une forte impression sur les visiteurs. : Spears les résumas ainsi : «.... Il était calme, maître de lui, absolument pas démonté. Civils et militaires britanniques étaient enchantés de voir auprès de Reynaud cette vigoureuse personnalité [...] Les français avaient des visages blêmes, les yeux fixés sur la table. Ils avaient l'air de prisonniers qu'on a sorti de leurs cellules pour entendre l'inévitable verdict. Seul de ses compatriotes, il faisait montre d'un flegme très britannique...» Et Spears d'ajouter : « Le premier ministre (Churchill) qui semblait chercher quelque chose sur le visage des Français, a regardé plusieurs fois de Gaulle et a semblé y avoir enfin trouvé ce qu'il cherchait.....» 

L'ultime réunion du Conseil suprême interallié se teint le lendemain, le 13 juin à Tours. Elle souligna plus encore la fracture. Les dirigeants britanniques allaient rentrer à Londres et le gouvernement français se replier sur Bordeaux. Mais Reynaud put s'entretenir avec Churchill et Halifax le ministre des affaires étrangères et leur demanda comment réagirait le cabinet britannique si un gouvernement français, dont il ne serait plus, était amené à demander une paix séparée ? A quoi Churchill répondit : « Je comprends que vous allez demander l'armistice. Nous ne perdrons pas notre temps en récrimination. La cause de la France nous sera toujours chère et si nous gagnons la guerre, nous la rétablirons dans toute sa puissance et sa grandeur. Mais on ne peut demander à la Grande-Bretagne de renoncer à l'engagement solennel qui lie les deux pays. » (Source De Gaulle tome 1. de Lacouture, page 335).

De Gaulle n'était pas présent et devait repartir pour Londres. Reynaud pris la route de Bordeaux où le 16 juin il allait remettre sa démission au Président de la République Albert Lebrun qui nomma immédiatement Pétain Chef du gouvernement.

 

Nous sommes le 16 juin 1940. Les institutions françaises ont trouvé refuge à Bordeaux. La république agonise sous les yeux des diplomates du monde entier abasourdis par l'effondrement du pays. En a peine un mois l'armée française l'une des plus puissantes de son temps, a été foudroyée par les offensives éclairs du Reich. L'heure est grave : de Gaulle entré au gouvernement onze jours plus tôt, en tant que sous-secrétaire d'État à la guerre est en mission à Londres. A l'ordre du jour, un projet de la dernière chance : une union franco-britannique permettant aux deux pays de fusionner dans un gouvernement unique, afin de poursuivre la bataille de France. Le soir même, à 21 h 30, Jean Auburtin et le colonel Jacques Humbert, deux membres de son cabinet, attendent de Gaulle sur les pistes de l'aéroport de Mérignac. A sa descente d'avion, il apprend que le président du conseil Paul Reynaud, vient de démissionner. Le maréchal Pétain, ardent partisan de l'armistice, va former le nouveau cabinet. De Gaulle ne figure pas parmi les "captulards" qui veulent stopper les hostilités. De ce cartel de défaitistes qui parient sur l'effondrement de la Grande Bretagne, de Gaulle sait qu'il n'a rien à attendre. Il déboule alors chez Reynaud qu'il trouve « comme soulagé de ce fardeau insupportable ». Ce dernier promet toutefois de l'aider en lui faisant remettre la somme de 100 000 francs prélevés sur les fonds secrets.

Dimanche 17 juin 1940, vers 6 h 30 du matin : De Gaulle, qui a passé la nuit à Bordeaux, a demandé à son aide de camp, le lieutenant Geoffroy Chodron de Courcel, de venir le chercher en voiture à son hôtel. Il a prévu de repartir pour Londres dans l'avion fourni par Winston Churchill. Le général Spears est lui aussi du voyage...[...]...Son chef de cabinet Jean Laurent à fait dactylographier un texte mystérieux : l'ébauche de l'appel à la continuation de la guerre que de Gaulle veut lancer au plus vite à la radio anglaise... mais qu'il doit soumettre à Churchill....[...]... Son avion décolle vers 10 heures, puis fait escale à Jersey. C'est sans doute là qu'il apprend que Pétain s'est « adressé à l'adversaire ». De sa voix tremblotante, le héros de Verdun a lancé à la radio, « C'est le cœur serré que je vous dis il faut cesser le combat.» Après un vol agité, le Flamingo se pose vers 15 heures à Hendon au nord-ouest de Londres. Le

temps de déposer ses deux valises, de Gaulle arrive au 10 Downing street. Churchill prend le soleil dans le petit Jardin. L'accueil est chaleureux. Churchill s'avance vers lui les bras ouverts. Le général n'a qu'une idée en tête : prendre la parole au plus vite à la BBC. Churchill lui demande de patienter. « Soit pour gagner le temps de consulter le cabinet, soit pour s'en débarrasser en attendant que la situation s'éclaircisse. ». L'historien britannique Julian Jackson précise :« Quelle que  soient les promesse faites par Churchill, le gouvernement britannique garde l'espoir de travailler avec Pétain, et non contre lui. Le pire cauchemar des Britanniques était la flotte française aux mains des Allemands»...[...]...

Au matin du 18 juin, de Gaulle peaufine son texte. Il y ajoute deux phrases en introduction, sans doute fortement suggérées par Churchill et destinées à ne pas précipiter la rupture avec Pétain : « Le gouvernement français a demandé à l'ennemi à quelles conditions honorables un cessez-le-feu était possible. Il a déclaré que, si ces conditions étaient contraires à l'honneur, la dignité et l'indépendance de la France, la lutte devait continuer.» A 12 h 30 le cabinet de guerre se réunit. Churchill, qui doit parler aux Communes, charge Neville Chamberlain, partisan de l'apaisement avec Hitler, de présider la réunion. Faut-il autoriser de Gaulle à s'exprimer?  Le ministre de l'Information, Duff Cooper, très hostile à l'Allemagne nazie, dévoile le texte à ses collègues. Le ministre des affaires étrangères Halifax, partisan de la paix à tout prix, s'oppose à sa diffusion « aussi longtemps que le gouvernement de Bordeaux agira conformément aux intérêt de l'alliance ». Lorsque la réunion se termine, Cooper retrouve Churchill et Spears. Le trio part déjeuner. De Gaulle regagne son appartement. Il grille cigarette sur cigarette....[...] ... Churchill charge Spears d'obtenir le consentement de chacun des réfractaires. Desmond Morton, l'éminence grise de Churchill et Robert Vansittart ex-sous secrétaire du Foreign office se rallient. Chamberlain aussi, même Halifax qui lâche : « Dans la confusion qui règne à Bordeaux, ça ne peut pas être beaucoup plus mal. » Le War Cabinet est désormais unanime. De Gaulle peut rejoindre la BBC et enregistrer son appel dont la première diffusion a lieu à 22 heures...[...]... De Gaulle n'est plus le rebelle inconnu du 17 juin. Il est déjà l'homme du 18 juin.

Source : Ce texte de Jean Jacques Allevi dont j'ai emprunté l'essentiel (à mon avis) peut-être trouvé (pages 35 et 36) dans le magnifique Hors série de Géo-Histoire de juin et Juillet 2020. Il est donc toujours en vente, pour quelques semaines.

 

De Gaulle lit son discours sur les antennes de la BBC à Broadcasting House à 18 heures, heure locale, le mardi 18 juin 1940  le discours est annoncé dans le programme de la BBC à 20  h 15 et diffusé à 22 h.

Le texte issu du Ministry of Information est communiqué par la BBC à la presse britannique du lendemain, il est publié par The Times du 19 juin 1940, et le Daily Express et repris par quelques journaux régionaux français dont Le Petit Provençal  dans son édition de Marseille du mercredi 19 juin 1940.

 

Le texte du discours commence par ces deux premières phrases d'introduction 

« Le Gouvernement français a demandé à l’ennemi à quelles conditions honorables un cessez-le-feu était possible. Il a déclaré que, si ces conditions étaient contraires à l’honneur, la dignité et l’indépendance de la France, la lutte devait continuer.»

Le texte qui a été publié par la suite par de Gaulle est présenté comme une restitution du projet original qu'il avait dû modifier à la demande du gouvernement britannique:

« Les Chefs qui, depuis de nombreuses années sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique terrestre et aérienne de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limite l'immense industrie des États-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a dans l'univers tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »

 

Pour une suite modeste se reporter à un ancien billet intitulé La mésentente cordiale. 

 

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