Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ciné-cure..... La filmographie du réalisateur John Huston.

28 Décembre 2020 , Rédigé par niduab Publié dans #ciné-cure

John Huston est né le 5 août 1906 dans le Missouri ; sa mère, Rhéa Gore était journaliste et son père Walter Huston était comédien ; Il semble avoir eut une scolarité particulière dans des écoles militaires de Los Angeles où il apprit ,surtout dans la dernière, la boxe dont il fut un bon élément au niveau junior et amateur. En 1930 il commença une carrière de scénariste auprès de réalisateurs hollywoodiens comme William Wyler, Howard Hawk et Raoul Walsh. 

En 1941, à l'âge de 25 ans, il se lance comme metteur en scène de son premier film Le Faucon maltais, adapté du roman Dashiell Hammett. Ce film noir relança Humphrey Bogart dans des rôle de détective privé. Au casting on trouve aussi Mary Astor et Peter Lore. John Huston : « Dans ce film j'ai essayé d'être le plus fidèle aux dialogues de Hammet. C'était un romancier extraordinaire. »

 En mai 1942 John Huston réalisait son deuxième film L'amour n'est pas un jeu, (In This Our Life), un film dramatique avec deux grandes actrices Bette Davis et Olivia de Havilland. C'est l'histoire de deux sœurs qui se disputent l'amour d'un homme. Stanley s'enfuit avec Peter, le fiancé de sa sœur, Roy, la veille de leur mariage....Le film n'est pas sorti en France. J. Huston. : « Ce n'était pas un bon film, vous n'avez rien manqué...»
 En septembre 1942, pour son troisième film Huston retrouve trois interprètes du Faucon maltais : Humphrey Bogart, Mary Astor et Sydney Greenstre pour un film  propagande. Les griffes jaunes (to Across the Pacific.) qui sortait un an après l'attaque des japonais sur Pearl Harbor. J.H. : « Comme j'allais être mobilisé, j'ai laissé Bogart le finir. Mais il y a aussi des moments amusants.»
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Huston est mobilisé dans l'équipe des cinéastes militaires de l'U.S. Army. Il réalise trois documentaires : Le premier concernait la reprise par l'armée américaine des îles Aléoutiennes tenues par les japonais. Le deuxième est la chronique de la bataille de San Pietro entre Naples et Rome  en décembre 1943. Enfin le troisième Que la lumière soit, (Let there be light) qui concernait le traitement psychiatrique des blessés de guerre ; filmé en 1946 il fut présenté en 1980 au festival de Cannes dans la section un certain regard. J.H. : « Oui mais, ensuite il n'a jamais été montré, il a été interdit  et c'est ce qui m'a conduit à faire Freud....»

Après la guerre, Huston réalise l'un de ses films les plus célèbres, Le Trésor de la Sierra Madre, un drame d'aventure tourné au Mexique en mettant en vedette une fois encore, mais aussi Walter Huston, son père. Ce film, sorti aux États-Unis en janvier 1948 (et en France en 1962), est l’adaptation d’un roman de B. Traven, sorti en 1927. Il permit à John Huston d’obtenir les Oscars du meilleur réalisateur et du meilleur scénario. Son père Walter Huston se vit décerné l’Oscar du meilleur second rôle masculin. Synopsis : Deux aventuriers américains, Dobbs (Bogart) et Curtin (Tim Holt) partent à la recherche d’or en compagnie d'Howard un vieux prospecteur (Walter Huston). Les trois compagnons finissent par découvrir un petit filon et c’est alors que la discorde s’installe entre eux. J.H. : « Traven étaitl'homme le plus terne que j'ai jamais rencontré... Et pourtant il écrivait des histoire formidables.....»

En juillet 1848 Huston proposait un nouveau film, Key Largo, encore un film avec Humphrey Bogart accompagné de sa compagne Lauren Bacall. Le rôle du chef des gangsters est tenu par Edward G. Robinson et on trouve encore au générique Mary Astor qui reçut pour cette prestation l'Oscar 1949 de la meilleure actrice dans un second rôle. Synopsis : Frank (Bogart), ancien officier, se rend dans une île au large de la Floride pour rencontrer Temple, le père de son ami tué dans les combats en Italie, et Nora, sa veuve (Bacall). Temple est propriétaire d'un hôtel occupé par des hommes qui se révèlent être des gangsters. Lors d'un ouragan qui isole complètement la maison, les gangsters tentent de s'enfuir sur un bateau et obligent Frank à le piloter......J.H. : « Kay Largo est peut-être, aujourd'hui ,un peu démodé et théâtral, mais c'est la marque du très bon scénariste Richard Brook »

En avril 1949 Les insurgés (We were Strangers) un film dont l'action se déroule à Cuba en 1933 lors de la chute du dictateur Morales. Quelques mois plus tard, début 1950, Mac Carthy lançait sa croisade anticommuniste. Synopsis :  il s'agit d'un groupe de révolutionnaires qui à l'origine ne se connaissent pas. China (Jennifer Jones) veut venger son frère, assassiné par les sbires du dictateur. Elle rencontre Tony (John Garfield) un Américain, qui lui propose de faire un attentat. John Garfield était dans les années 1940 l'incarnation du rebelle ; son jeu moderne en fit un modèle des acteurs des générations suivantes. Il fut inscrit sur la liste noire et ne put plus travailler pour Hollywood. Il put faire un peu de théâtre à New-York mais mourut d'une crise cardiaque en mai 1952, il avait 39 ans. J.H. « Il y avait des choses intéressantes dans ce film, puis l'ayant revu plus tard j'ai changé d'avis, ce n'était pas un très bon film. Quand on l'a fait on m'a traité de communiste ce qui n'était pas du tout le cas, mais je n'ai pas caché ce que je pensais de la commission des activité anti-américaines.»

Quand la ville dort (The Asphalt Jungle.) fut réalisé par Huston en 1950 : Doc, un gangster à peine sorti de prison constitue une équipe. Au casting on trouve Sam Saffe (Doc le cerveau), Sterling Hayden et Marylin Monroe. J.H. « ... J'adore ce film... J'ai vu Hayden l'autre jour....Lui a mouchardé à la Commission, mais après il déclara ''j'ai honte d'avoir fait cela... C'est un très bon acteur...» 

 En 1951 Huston réalisa La charge victorieuse (The red badge of courage) d'après le roman de Stephen Crane. Ce film décrit la guerre de sécession, vue par un jeune idéaliste qui rejoint l'armée nordiste qui est interprété par Audie Murphy qui fut le soldat américain le plus décoré de seconde guerre mondiale. J.H. : « Je n'ai pas choisi Audie pour ses décorations mais pour lui même. Je pense qu'il était formidable dans ce film et on est resté de très bons amis.  ...»

Sortait encore fin 1951 L'Odyssée de l'African Queen. C'est une comédie romantique en Afrique équatoriale, dans une colonie allemande durant la première guerre mondiale. Le film est inspiré de faits réels, et notamment de la bataille du lac Tanganyika. Humphrey Bogart et Katharine Hepburn sont les personnages du film : C'est l'histoire d'un homme et d'une femme de caractères opposés qui se rencontrent dans des conditions difficiles et doivent s'aider et finissent par s'aimer.  Ce film fut particulièrement difficile à réaliser en brousse africaine. Bogart a reçut l'oscar du meilleur acteur et Le film est inscrit depuis 1994 au National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis.  J.H. « J'ai une tendresse particulière pour Africa Queen, bien que ce soit une oeuvre qui me soit extérieure. Je n'ai pas l'impression que c'est un des mes films.

  En 1952 John Huston vint à Paris pour tourner Moulin rouge. Synopsis : À Paris, à la fin du XIXe siècle, le peintre Henri de Toulouse-Lautrec, à cause de sa difformité, noie son mal de vivre dans l'alcool et en compagnie des filles légères de Montmartre. Il devient un client assidu du Moulin-Rouge dont il va exécuter les portraits de quelques artistes qui deviendront les figures emblématiques d'un cabaret mythique. Le scénario est tiré du livre éponyme de Pierre La Mure sorti en 1951 ; un livre  dont l'acteur José Ferrer a acheté les droits d'adaptation. L'acteur interprète le rôle du peintre accompagnée de nombreuses actrices françaises :Zsa Zsa Gabord, Suzanne Flon, Colette Marchand, etc... Le film obtint  deux  récompenses aux Oscar  : l'Oscar de direction artistique et meilleurs décors et l'Oscar de la meilleure création de costumes. J.H. :  l'American Légion se manifesta à la première de Moulin rouge en défilant avec des écriteaux m'accusant d'être un communiste, ce qui était faux. »

En 1953 Huston réalise Plus fort que le diable. (Beat the Devil). Rencontres dans un port italien de quatre escrocs et d'un couple qui projettent de s'approprier un gisement d'uranium en Afrique, plus un autre couple qui a hérité d'une plantation de café, le tout accompagné d'intrigues amoureuses et de coup bas. Au casting des habitués, Humphrey Bogart, Jennifer Jones, Peter Lore plus Gina Lollobrigida. J.H. « C'est un de mes amis qui a écrit Beat the Devil et qui avait besoin d'argent. J'ai conseillé à Bogart d'acheter les droits d'adaptation, ce qu'il a fait. Mais au bout d'un certain temps il me l'a ramené en me disant " je n'arrive pas à m'en dépêtrer. C'est donc à toi maintenant d'en faire un film avec moi comme acteur principal..... On s'est mis à écrire... Personne ne comprenait ce que nous faisions, y compris nous même, mais on avait un style. »

Sortait en octobre 1956  Moby Dick  après une réalisation difficile (ouragans et vagues énormes). Huston voulait adapter le roman d'Herman Melville et refusa d'abandonner malgré les difficultés. Un  jeune marin  s'embarque à bord du Péquod, un baleinier, commandé par le capitaine Achab (Gregory Peck) qui veut tuer Moby Dick, un cachalot blanc, qui lui a fait perdre une jambe. J.H. :« J'aime beaucoup l'interprétation de Peck, son jeu était superbe ; il avait une une ampleur...Le film lui, était un blasphème.»  

En 1957 John Huston proposait Dieu seul le sait (Heaven Knows, Mrs Alison) adapté d'un roman de Charles Shaw. Synopsis : Le caporal Allison (Robert Mitchum), rescapé du naufrage de son sous-marin, échoue en canot de sauvetage sur une île du Pacifique où ne reste que sœur Angela, seule survivante d’une congrégation religieuse. Leur relation va évoluer au fil des événements.... J.H. : « Certains ont été déçu par la fin du film ne sachant comment l'interpréter. Pour moi la nonne restera nonne. Elle ne jette pas son foulard ; tout continuera comme avant.... Et Mitchum reste un acteur inouï.» 

En 1958 sortait Le Barbare et la Geisha. En 1856, Les États-Unis et le Japon signèrent un traité de reconnaissances diplomatiques. Townsend Harris prend son poste de premier gouverneur américain à Tokyo et ressent une hostilité des nobles et diplomates qu'il doit côtoyer. Le choix de l'acteur John Wayne était sans doute voulu par Huston pour bien marquer les différences de culture et coutumes, surtout quand le gouverneur américain tombe amoureux de sa domestique japonaise. J.H. « Je n'ai eu dans ma carrière des problèmes qu'avec deux acteurs Susannah York et John Wayne. Avec Wayne ce n'était pas vraiment des problèmes mais on ne s'aimait pas beaucoup .» 

Toujours en 1958 Huston adaptait et portait à l'écran Les Racines du ciel le roman de Romain Gary dont j'ai fait un article récemment auquel le lecteur pourra se reporter pour appréhender le thème du film. À savoir interdire la chasse des éléphants. Au casting on trouve Trevor Howard dans le rôle de Morel le défenseur des éléphants, Errol Flynn est le commandant Forsythe, Juliette Gréco Minna. Le paradoxe est d’avoir choisi Huston, chasseur notoire, pour réaliser un film consacré à la défense des Eléphants.  J.H :  « Errol Flynn est très bon dans ce film. Mais le film est mauvais. C'est triste Cela aurait pu être un très bon film et je prends sur moi l'entière responsabilité de l'échec.... Etc'est faux de dire que je passais trop de temps à la chasse aux éléphants....» J'en ai poursuivi, mais pas tuer.» Voir le film de Clint Eastwood Chasseur Blanc, cœur noir qui traite de ce paradoxe.

En 1960, John Huston réalisait Le Vent de la plaine (The Unforgiven) un western avec Burt Lancaster et Audrey Hepburn, dans les rôles principaux. Synopsis : Ben Zachary (Lancaster) rentre chez lui après quelques jours d'absence. Il apprend qu'un vieux fou (John Saxon) fait courir le bruit que Rachel (Audrey Hepburn) la sœur adoptive des Zachay est une indienne Kiowas, qu'aurait recueillit, bébé, leur père, mort depuis. Ben recherche l'individu pour le faire parler, mais celui-ci maintient ses accusations et la mère de famille en criant au mensonge tue le vieux fou. Quelques temps plus tard des indiens viennent à la ferme réclamer Rachel. Ben les repousse et commence à barricader leur habitation. Les Indiens reviennent plus nombreux et attaquent la ferme. La bataille s'éteindra quand Rachel pour sauver l’un de ses frères, tue le chef indien, son probable frère biologique.  J.H :  « Je ne sais pas ce qui passé au montage, il eut des coupures sur des scènes avec John Saxon ce qui donnait au film une morale ambiguë.» 

En 1961 Huston réalisait et sortait Les désaxés (The Misfits) d'après une nouvelle d'Arthur Miller, avec Clark Cable, Marillyn Monroe et Montgomery Clift. Le film est poème désenchanté sur la fin des mythes américaine. En cela le scénario d'Arthur Miller dresse un constat sombre de l'Amérique de ces années là. Ca concerne particulièrement le personnage de Marylin qui était à cette époque en instance de divorce avec Miller. Le film n'eut pas un grand succès immédiat mais revint en faveur par la mort des trois vedettes les mois ou années suivantes.
En 1962 John Huston confiait encore à Montgomery Clift le rôle principal de Freud, passions secrètes. Synopsis : Le jeune Sigmund Freud se rend à Paris pour rencontrer le professeur Charcot, dont les travaux sur l'Hypnose l'intéressent. Revenu à Vienne, il poursuit ses propres recherches. La Psychanalyse devient donc pour lui une méthode de traitement des troubles. Le tournage du film fut extrêmement compliqué, car la santé de l'acteur se dégradait de plus en plus. J.H :  « J'avais prévu un film en version longue (2 H 40) mais la production n'y a pas cru et il fallut réduire et conserver que l'essentiel....Le film est moins riche.» 
Le Dernier de la liste (The list of Adrian Messenger) fut réalisé en 1963. Synopsis :Adrian Messenger (John Mérivale) confie à son ami Anthony Gethryn (George C. Scott) la mission d'enquêter sur une liste de onze personnes. Lorsque Messenger se tue dans un accident d'avion, Gethryn continue ses investigations et découvre que tous les noms de la liste sont ceux de personnes récemment disparues dans des accidents. Film, a priori mineur qui a pourtant le mérite d'intégrer dans le casting une pléiade de vedettes d'Hollywood, et parfois pour de courtes scènes comme Kirk Douglas, Burt Lancaster, Tony Curtis, Robert Mitchum et Frank Sinatra...etc.  J.H. : « C'était amusant et bien raconté...Une bonne histoire de détective, mais le film n'a pas été populaire... Certains l'on détesté. » 

En 1964 Huston adaptait pour le cinéma La Nuit de l'Iguane (The Night of the Iguana) une pièce de Tennessee Williams. Richard Burton endosse le rôle d'un prêtre suspendu pour fornication. Deux ans plus tard l'ex-Révérend Shannon, devenu guide touristique, accompagne un groupe de femmes, en autocar à travers le Mexique. Parmi ces femmes une très jeune fille de 17 ans, Charlotte (Sue Lyon), essaie de séduire l'ancien prêtre. Shannon (Burton) emmène le groupe dans un hôtel en bord de mer tenu par Maxine (Ava Gardner), une amie femme libre. Signalons au casting, Deborah Kerr et Grayson Hall. Que de beautés ! Tous ces personnages vont s'affronter au terme d'une nuit bouleversante. J.H. : «.. Je voulais faire un film drôle avec des moments de lyrisme. C'est un film que j'aime, j'aime l'interprétation.

  En 1966 Huston s'attaqua à La Bible. Ce film, avec encore une pléiade d'acteurs, raconte les 22 premiers chapitres de la Genèse et se divise en trois grandes sections : Adam et Ève, l'Arche de Noé et l'histoire d'Abraham. Le thème principal du film est les alliances passées entre la divinité et l'humanité (Adam et Ève, Noé, Abraham) et les moments où ces alliances furent rompues (Babel, Sodome et Gomorrhe). 

 Je mentionne à minima le film gag Casino Royal de 1967 que se sont partagés John Huston, Ken Hugues et Van Guest  et quelques autres....Avec Peter Seller dans le rôle de James Bond. 

 En 1967 John Huston réunissait Marlon Brando et Elizabeth Taylor dans le film Reflets dans un œil d'or (Reflections in a Golden Eye) qui est une adaptation du roman éponyme de Carson McCullers publié en 1941. Synopsis : Dans un fort de Géorgie, le major Penderton (Brando) ne s'intéresse plus depuis longtemps à sa femme Léonora (E. Taylor), qui a pour amant le colonel Langdon (Brian Keith). Un jeune soldat, William (Robert Foster), va venir perturber un peu plus cet univers trouble. Le major va se sentir irrésistiblement attiré par William, tandis que celui-ci tentera de séduire Leonora. Au Casting on trouve aussi Julie Harris et Harvey Keitel. J.H. : «..Ce fut un plaisir de travailler avec Brando. On m'avait dit qu'il était très difficile. Au contraire il a été formidable.   

 Daidy des grands chemins (Sinfi Davey) est un film britannique réalisé par John Huston, sorti en 1969. Synopsis : En Écosse, au début du XIX2 siècle, le jeune Davey Haggart (John Hurt) est le fils d'un illustre brigand qui fut pendu. Davey est bien décidé à devenir, lui aussi ,un bandit exceptionnel, cependant il échoue dans tout ce qu'il entreprend. 

 Promenade avec l'Amour et la Mort, (A Walk with Love and Death) est un film américain réalisé par John Huston sorti en 1959 d'après l'œuvre de Hans Koningberger.  Synopsis : C'est l'histoire de la fuite vers la liberté d'un jeune couple d'amoureux, Claudia la fille de l'intendant du roi de France et  Héron de Foix, à travers des paysages dévastés de la guerre de Cent Ans. Ils ne réussiront à préserver leur liberté qu'à travers la mort. Film lyrique et rigoureux délaissant les hauts faits d'armes de la guerre pour se pencher avec réalisme sur l'atmosphère de l'époque et la vie des paysans malmenés. . Le film est aussi intéressant par le choix des acteurs. C'est la première fois que John Huston dirige sa fille, Anjelica, alors âgée de 16 ans tandis que son partenaire Assi Dayan, aussi jeune, est le fils de Moshe Dayan, homme politique et héros d'Israël.

 La lettre du Kremlin (The Kremlin letter) réalisé par J. Huston en 1969, sorti en 1970 avec Bibi Andersson et Richard Boone. Un groupe d'espions américains tente par tous les moyens de retrouver un précieux document qui permet de prouver l'union entre les Russes et les Américains en vue de détruire les installations nucléaires chinoises.

 La dernière chance (Fat City) un film sorti en 1972. Huston s'est inspiré d'un roman de Léonard Gardner publié en 1969. Synopsis : Billy Tully, (Stacy Keach) un ancien boxeur devenu alcoolique après la mort de sa femme, décide de remonter sur le ring pour sortir de sa déchéance... Son ami Ernie Munger ( Jeff bridges) accepte de l'aider à s'entraîner. John Huston qui avait été un bon boxeur amateur ne pouvait refuser de faire ce film 

Juge et hors-la-loi (The Life and Times of Judge Roy Bean) un film sorti en 1972 avec au casting Paul Newman, Jacqueline Bisset, Ava Gardner, Antony Perkings, Victoria Principal, Stacy Keach et même John Huston. Synopsis : Recherche pour vol, Roy Bean se refugie dans la petite ville de Vinegaroon ou il est battu et laissé pour mort. Secouru par une jeune Mexicaine  il revient en ville, élimine ses agresseurs et se proclame juge, décidé à faire régner la loi et l'ordre.. . John Huston a tourné en grande partie ce film à Langry où a vécu le véritable Roy Bean.   

 Le Piège (The MacKintosh Man) réalisé par Huston en 173 est un film américano-britannique d'espionnage dans le contexte de la guerre froide. Synopsis :Sur les ordres de Mackintosh (Harry Andrews), le chef du contre-espionnage, Rearden (Paul Newman) vole un lot de diamants. Dénoncé, il est arrêté et condamné à 20 ans de réclusion. Mais un groupe occulte, les Scarperers, organise son évasion, et celle de Slade ( Ian Bannen ) un agent de l'Est. Les deux fuyards sont placés sous bonne garde dans une demeure en Irlande... Rearden parvient à s'enfuir. Les Scarperers se lancent alors à sa poursuite. Figurent aussi au casting, James Mason et Dominique Sanda.

Huston réalisa et sorti en 1975, un film d'aventure américano-britannique, L'homme qui voulut être roi (The Man Who Would Be King). Il s’agit de l’adaptation d'une  nouvelle publiée par Rudyard Kipling en 1888 :  Les Indes, fin XIXe. Peachy Carnahan (Michael Caine) et Daniel Dravot, (Sean Connery ) anciens sergents de l'empire britannique et francs-maçons, se lient d’amitié avec un autre frère trois-points, le journaliste Rudyard Kipling (Christopher Plummer) .Mi-idéalistes, mi-escrocs et toujours prêts de se fourrer dans un guêpier, les deux compères en mal d’action ont décidé de réaliser l’inimaginable : rejoindre le Kafiristan, où nul autre occidental n’a osé pénétrer depuis Alexandre le Grand et devenir souverains de cette contrée mythique. Un terrible périple s’annonce, parsemé de pièges et de rites ancestraux… Et, qui sait, peut-être la fortune et la gloire au-delà de leurs plus belles espérances…

 Independence est un court-métrage, qui s'attache à la Déclaration d'indépendance américaine en 1776, ainsi qu'aux événements l'ayant précédée et suivie (1774 à 1781). Il a été réalisé par John Huston à l'occasion du bicentenaire de cette déclaration. Il est sorti en salles aux États-Unis le jour de l'Indépendance Day. 

  Le Malin (Wise Blood) est sorti en 1979. Ce film de John Huston est une adaptation de la sagesse dans le sang, un roman de Flannery O'Connor publié en 1952.  Synopsis : De retour de l’armée, Hazel Motes (Brad Dourif) retrouve sa maison familiale à l’abandon et décide de partir pour la ville afin d’y faire « des choses qu’il n’a encore jamais faites ». Il rencontre Asa Hawks, (Harry Dean Stanton) un prédicateur escroc qui se fait passer pour aveugle. Celui-ci est accompagné de sa fille Sabbath Lily, (Amy Wight) laquelle tente de séduire le jeune homme. Agacé par l’imposture et la foi pervertie des gens qu’il rencontre, Hazel décide de fonder un nouveau culte : l’Église sans Christ...

 Phobia est un film canadien sorti en 1980. Les patients d'un psychiatre sont tués conformément à leurs propres phobies: qui peut bien commettre ces crimes? John Huston s'était vu proposer le projet sans doute en raison de son film sur Freud ; il n'approuvait pas le jeu de la vedette masculine Paul Michael Glaser.... Mais ce film raté lui permettra de relancer sa carrière. 

  A nous la victoire Un film sorti en 1981. Pendant la Seconde guerre mondiale, au cours de l'été 1943 des prisonniers de guerre passent le temps en jouant au football. Le responsable du camp, ancien joueur international allemand, souhaite opposer l'équipe des prisonniers alliés à une sélection de soldats allemands. Le prisonnier le plus gradé des britannique, ancien joueur est d'abord opposé mais finit par accepter l'idée. Pour ce film sans prétention et amusant Huston ose mêler dans l'équipe des alliés des acteurs comme Sylvester Stallone et Michael Caine et des gloires du foot comme Pelé et sans doute pareil pour l'équipe allemande.

 Annie est un film musical sorti en 1982. Huston a adapté au cinéma une comédie musicale de Thomas Meelan. Les chansons sont toutes écrites par Charles Strouse (musique) et Martin Chamin (Paroles). La plupart viennent directement de la comédie musicale, mais certaines ont été ajoutées. La petite Annie (Alleen Quinn) est orpheline. Joyeuse elle entre dans la famille d'un milliardaire (Albert Finney) qui souhaite l'adopter. Mais un couple, en combine avec la directrice de l'orphelinat, se fait passer pour ses parents.....   

Au dessous du volcan (Under the Volcano) est sorti en 1984. John Huston s'est inspiré du roman homonyme de l'écrivain Malcolm Lowry.  Synopsis : À la veille du 1er novembre 1938, la nuit s’est abattue sur Cuernavaca et l’animation est déjà vive dans les rues où l’on prépare le Jour des morts. Geoffrey Firmin (Albert Finney), ex-consul britannique, erre parmi la foule, ivre mort, pour oublier le départ de sa femme Yvonne (Jacqueline Bissey). Imbibé de mezcal et rongé par le passé, il est devenu une figure tragique notoire. Mais, au petit matin, Yvonne réapparaît sans crier gare, prête à commencer une nouvelle vie auprès de son mari... 

 

L'Honneur des Prizzi  une comédie réalisée par Huston sorti en 1985.  Synopsis : Charley (Jack Nicholson), un mafioso, rencontre Irène (Kathleen Turner) lors du mariage d'un membre de la mafia italienne de Brooklyn. Immédiatement subjugué par son charme, Charley la rejoint en Californie et ils deviennent amants. Irène s'est présentée comme une conseillère fiscale séparée de son mari, mais il apparaît rapidement qu'elle est, comme Charley, une tueuse professionnelle. Comme Irène est devenue opportunément veuve, ils se marient et poursuivent leurs activités...Ce film fut récompensé aux Goldens Globes par 5 distinctions dont le meilleur réalisateur pour John Huston, meilleur acteur pour Jack Nicholson, Meilleure actrice pour Kathleen Turner... et Oscar de meilleure actrice d'un second rôle pour Angelica Huston.  

Gens de Dublin  (The Dead) est un film américano-britannique. C'est le dernier film tourné par John Huston en 1987 dans lequel joue sa fille Anjelica Huston. Le film est une adaptation de la nouvelle du même nom (The Dead), extraite du recueil de nouvelles Les Gens de Dublin (Dubliners) de James Joyce. Synopsis : Dublin, janvier 1904. Comme tous les ans, les sœurs Kate et Julia Morkan ainsi que leur nièce Mary reçoivent leurs proches et amis pour célébrer l'Épiphanie. Parmi eux se trouvent Gabriel Conroy, (Donal McCann)  le neveu des soeurs Morkan, et sa femme Gretta (Anjelica Huston). Au gré des poèmes gaëliques, des chants, des danses et des plats qui se succèdent, les convives entretiennent de joyeuses conversations de salon et commencent à évoquer les chers disparus, célèbres ou inconnus...  Des photos de paysages irlandais clôturent ce testament cinématographique de John Huston qui est mort fin aout 1987 à Middletown dans le Rhodes Island.  Cinq mois plus tard son film sortait sur les écrans à Dublin et au Royaume-Uni. 

 

Informations : Les titres de films en vert et accompagnés d'une image sont les films que j'ai vus, au cinéma ou à la télévision ou encore en DVD. J'ai donc vu 50% des films de Huston. Et le plus récent que je me suis procuré est Les Racines du ciel que j'ai reçu il y a 4 jours après avoir lu le livre de Romain Gary. Je pense en acheter encore quelques uns mais pas tous car manifestement il y a du déchet ou le temps qui passe.
Les titres de films en bleu et sans images sont donc à ce jour des films que je n'ai jamais vu et que je ne connais (un peu) que par mes lectures. 
Les commentaires et surtout les synopsis ont été trouvés sur Wikipedia ou Allo-ciné. Mais j'ai aussi Le livre de Tavernier Amis Américains sont j'ai déjà fait trois articles. Celui qui concerne Huston se trouve à l'adresse suivante A livre ouvert....Tavernier... Amis américains (2). J'ai intégré dans ce nouvel article des réponses de John Huston aux questions de Bertrand Tavernier.
D'ailleurs je vais y retourner pour préparer ma conclusion. 

John Huston à fait 40 films comme réalisateur, du moins dont il est crédité. Il  semble avoir été coréalisateur pour deux ou trois autre film sans en être crédité. Il a aussi participé à deux ou trois films où plusieurs réalisateurs sont crédités dont lui. Il aussi réalisé 4 films documentaires durant la second guerre mondiale et un court-métrage, projeté en salle pour le bicentenaire de la déclaration de l'Indépendance. 

John Huston a aussi participé à 20 films comme acteur dont cinq participations dans des films qu'il réalisait. 

Bertrand Tavernier (page 467) : Quels sont vos films préférés ? 
John Huston : En premier lieu je crois que mettrais Reflets dans un œil d'or.. C’est le film que j’aime dans sa totalité. Puis certaines séquences de La Bible, de Freud, Moby Dick …. Et enfin Le Trésor de la Sierra MadreDieu seul le sait, Le faucon Maltais et Quand la ville dort... Je n'ai pas connu de triomphes au box-office, et ce qui est sûr, c'est que mes films préférés ne sont pas ceux qui ont rapporté le plus d'argent. Moulin rouge , par exemple , m'est assez indifférent... J'ai quand même une tendresse pour Africa Queen.

Personnellement j'ai un un autre hit parade avec dans l'ordre :  Le Vent de la plaine,  L'homme qui voulut être roi, L'Honneur des Prizzi, Les Racines du ciel, Juge et hors-la-loi, Dieu seul le sait, Quand la ville dort, La Nuit de l'Iguane, Les désaxés, etc... Je ne retiens pas trop de films anciens dont ceux avec Bogart.... idem pour ses derniers films hormis l'honneur des Prizzi. Par contre j'ai hâte de pouvoir me procurer Reflets dans un œil d'or. 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article