Avant Didi....La pêche à la lignée en Gâtine bourguignonne
Texte à compléter. Recherches généalogiques toujours en cours
J’ai déjà fait deux articles pour évoquer la lignée bourguignonne de ma famille, les Prieux du nom de Geneviève ma grand-mère qui est décédé à 57 ans en avril 1954 alors que je n’avais pas 8 ans et de sa mère Marie Mathilde Prieux-Dumont décédée trois mois après sa fille en juillet 1954 à l’âge de 92 ans.
Dans le billet du 2 août 2007 intitulé « Didi....du maquis à l'armée » j’écrivais « sa mère Geneviève était née Prieux (ça ne s’invente pas) le 29/11/1897 à Paris 18ème. Son père, Marie Joseph Prieux, était de Villeneuve l’Archevêque (ça non plus ça ne s’invente pas) dans l’Yonne où il était né en 1856 dans une famille de 6 ou 7 enfants. Au moins 3 d’entre eux finirent dans les ordres, dont un prélat à Sens ou Tonnerre (je ne sais plus trop où, ni à quel grade de sous off ou d’officiant) ; il y eut aussi un simple abbé et une religieuse (les prolos ecclésiaux de la fratrie…toutefois, à ce qui m’a été dit, la bonne sœur finira, quand même, en promotion interne, mère supérieure). En bonne harmonie avec le nom de famille et le nom du bourg d'origine, la caractéristique de la lignée était un fervent engagement catholique. Marie Joseph, le grand père maternel de Didi, ainsi que son frère Paul se sacrifièrent, quand même, pour assurer le renouvellement des générations ; Tous deux fondèrent une famille et firent carrière à la poste. C’est d’ailleurs Paul qui, en épousant Lucie, fille d’un hobereau morvandiaux, enracina les deux frères, rescapés des ordres, à Civry. Marie Joseph, quant à lui, épousa Marie Mathilde Jeanne Dumont qui était née à Aire sur La Lys (Pas de Calais) en 1862. Marie Mathilde Jeanne, fille et petite fille de riches bourgeois armateurs, était la grand- mère que Didi accompagnait à Civry, pour pouvoir se rapprocher de ses copains de la résistance ».
Toutes ces informations fournies par mon oncle Didi me semblaient fiables….. et bien non ! Du moins pas complètement ; le côté cul-béni c’était indéniable et je me rappelle avoir beaucoup fréquenté les églises en mon jeune âge, mais que Villeneuve l’Archevêque ait été le berceau familial et bien non c’est faux, ou c’était juste pour faire plus catho ou il y a une confusion avec Villeneuve sur Yonne un peu plus proche. Non ! La famille était originaire du Canton de Cheroy qui n’est d’ailleurs pas très éloigné de Villeneuve l’Archevêque, à seulement 48 km, mais ce n’est pas tout à fait les mêmes régions : le canton de Cheroy est en Gâtinais alors que le canton de Villeneuve l’Archevêque est en Champagne Senonaise.
C’est en obtenant les actes de naissance, mariage et décès de mon arrière grand-père Marie Joseph Germain Prieux que je vis pour la première fois apparaître le nom de Dollot, un petit village du canton de Cheroy. Il faut dire que cet ancêtre est décédé en 1908 et que son petit-fils, mon oncle Didi, est né en 1926. Je note que mon arrière grand-mère Mathilde Jeanne fut veuve à 46 ans et lui a survécu 46 ans. Il avait eu le temps de lui faire 6 ou 7 enfants, deux filles l’ainée Madeleine et la dernière Geneviève : entre les deux il n'y eut que des garçons qui moururent tous en bas âge ….. engendrant des rumeurs dans le voisinage et même une enquête de police, sans suite...
L’identification de Dollot, village d’origine de la famille m’ouvrit de nouvelles perspectives généalogiques. Je fis un nouvel article en octobre 2009, « Bien avant Didi...un point à la lignée...», un premier article correctif, mais là encore je laissais trop mon esprit vagabonder ; « Pour la lignée Prieux j’eus aussi une grosse surprise, une folle espérance, sans doute une fausse joie en découvrant un acte de naissance du grand père de mon arrière grand-père : un certain Enrique Almanzor Prieux qui est né en 1799. Son père avait pour prénom Pierre Martin, un prénom bien de chez nous mais, le patronyme de sa mère semblait être Jivanes Maria Anna Victoria …. avec une petite touche incontestablement ibérique. Mon esprit se mit à vagabonder, à battre la campagne d'Espagne, espérant avoir dans ma lignée une petite part de métèque, de juif errant, de pâtre grec ou plutôt andalou… enfin une pincée de soleil et d'huile d'olives……
……J’avançais des hypothèses tout ce qu’il y a de plus crédibles comme de penser que Pierre Martin avait été soldat et qu’il avait rencontré son épouse lors d’une campagne militaire. Finalement je ne le saurai jamais et puis .... d’autres actes trouvés comme celui du mariage d'Enrique Almanzor avec Marie Anne Maurière en 1820, indique qu'il était devenu, entre temps, Henri Almanzor Auguste Prieux et même que le nom de sa mère s’était un tantinet francisé en devenant Sivanne Marie Anne Victoire…. Déception ou simple camouflage d'identifications dérangeantes ?........ »
Encore une fois j’ai pris mes désirs pour des réalités car la lignée était finalement bien enracinée en gâtine bourguignonne et le choix de prénoms Enrique Almanzor à consonance espagnole et même andalouse restera à jamais un mystère.
Je sais aujourd’hui que Marie Anne Victoire Sivanne est née à Dollot en 1767 de l’union de Jean Sivanne et de Louise Geneviève Thérèse Letteron.
Il me faut donc reprendre cette lignée gâtinaise en repartant de Marie Joseph Germain. Ses parents étaient Auguste Symphorien et Aline Eléonore Sophronia Nézondet nés tous deux à Dollot respectivement en 1827 et 1828. Je n'ai pas encore poussé très loin la lignée Nézondet qui semble aussi être bien ancrée à Dollot. Le père d'Aline se prénommait Pierre Martin et sa mère s'appelait Anne Françoise Elisabeth Bellief. Ils naquirent tous deux sous la Révolution voire légèrement avant pour Pierre Martin.
Le père d'Auguste Symphorien était donc l'énigmatique Enrique Almanzor Auguste Lélie et sa mère était Marie Anne ce qui m'entraîne sur la lignée Maurière dont tous les ancêtres étaient de Villebougis et ce jusqu’au dernier retrouvé, Michel né vers 1680. Les épouses Matignon, Audebault, Boutheloup, Egosset et Boulet sont toutes originaires de la région, dans les villages ou hameaux distants de moins de deux heures de marche de Chéroy ou Dollot.
En continuant de remonter la lignée Prieux et le temps j'arrive donc à Pierre Martin né à Dollot en 1766 et à son épouse Marie Anne Victoire Sivannes née 1764, les parents d'Enrique Almanzor. Pour la lignée des grands parents maternelle on trouve la famille Sivanne qui était de Saint Valérien et la famille Letteron originaire de Villebougis, deux villages du canton de Cheroy.
Par les Sivanne on remonte jusqu’en 1712 date de naissance de Jean et de son épouse Cécile Guichard du village de Villethierry distant de moins de 10 km. de Chéroy.
Par les Letteron on remonte jusqu’à Etienne probablement né avant 1600. Les épouses de chaque Letteron ont pour patronyme, et toujours en remontant le temps, Doz, Hanique et Porte.
Les parents de Pierre Martin Prieux étaient Marin Prieux et Jeanne Marans, respectivement nés en 1731 et1741 à Dollot. (Quelques vérifications à effectuer). Ils se sont mariés à Dollot en 1759. Jeanne était la fille de Louis Marans et de Jeanne Brunet.
Marin Prieux avait pour parents Marin né à Chéroy en 1681 et Jeanne Bézard
Cette étude généalogique sera poursuivie avec de façon a peu près certaine deux autres générations de Marin Prieux : un Marin né probablement entre 1640 et 1650 et son père un né sans doute un quart de siècle plus tôt. Il ne semble pas qu'ils soient nés à Dollot ou même à Cheroy.
A suivre. Pour ce type de recherche il faut beaucoup de patience. Pour les membres de la famille intéressés, il faudra revenir de temps à autres sur ce billet que je complèterai dès que j'aurai, grâce aux archives de l'Yonne en ligne, des éléments nouveaux pour la lignée de Gâtine bourguignonne.
Pour ceux qui veulent y participer il faut chercher sur http://archivesenligne.yonne-archives.org/