Moments laborieux….. Un printemps confus quand on n’est pas le maître des horloges.
Je commence ce billet à l’heure où Hugo, le plus âgé de mes petits enfants, choisit son sujet philo du bac. Moi j’en suis à choisir le titre de cet article. J’hésite entre une citation de William James, un psychologue et philosophe américain de la fin du 19ème siècle ; une citation que j'ai trouvé par hasard : « Rien n'est aussi fatiguant que de remettre perpétuellement à plus tard une tâche inachevée.»....., et une autre d’un homme politique de ce début de 21ème siècle, Emmanuel Macron : « Je tiens à rester le maître des horloges »
Pour ce qui concerne la première citation, dont j’aime l’humour en tant que retraité prétendument procrastinateur (ce que je conteste), je suis un peu gêné par sa longueur pour un titre, et puis l’adverbe '‘perpétuellement’’ me parait un tantinet excessif, je me contenterai bien d’un ‘'constamment'’ ou d'un ‘' très souvent’’...., mais je ne peux corriger la citation d’un philosophe.
Et puis la phrase de Macron me va assez bien d’autant qu’il y eut au cours de ce printemps le grand débat en réponse aux manifestations des gilets jaunes et les élections européennes. Je ne pense pas que je développerai ce sujet aussi vais-je préciser, dès cette introduction, que je n’ai pas voté pour la liste dirigée par Natalie Loiseau, (J’ai choisi la liste de Raphaël Glucksmann), mais je suis quand même satisfait que les pro-européens restent très largement majoritaires au parlement européen. Par contre je regrette que Macron ait fait de Madame Le Pen son adversaire privilégiée ce qui a permis à la liste de la majorité de faire un score honorable et en même temps de faire exploser la droite républicaine.... J'ai peur qu'on le regrette lors des prochaines élections municipales..., la même tactique pouvant offrir à l'extrême droite un bon nombre de villes moyennes et même quelques grandes....., au nord comme au sud.
J'aime le printemps malgré quelques soucis avec le pollen et surtout en juin (et juillet qui arrive) les jours trop longs, les nuits trop courtes, accentuant un manque de sommeil alors qu'il y a beaucoup de travaux d'entretiens à faire.
Généralement l'ensemble de ces travaux ce n'est pas vraiment le bagne : passer la tondeuse une fois par semaine, tailler les haies deux ou trois fois par an, donner un coup de fraîcheur aux massifs floraux,.... etc..., et puis il y a la véranda qui devient aux beaux jours la pièce principale de notre domicile ce qui entraîne aussi de gros boulots de lavage des vitres ; des lavages qui se terminent toujours en déceptions au coucher du soleil, la façade vitrée principale se trouvant plein ouest....
En complément j'avais sérieusement programmé cette année et en priorité de remettre en état ma murette de clôture : supprimer les parties de revêtement abîmées, ou simplement recouvrir par une couche d'enduit fillérisé quand il n'y a que de petites fissures. Ensuite recouvrir le crépi d'une couche de peinture. Eh bien voilà le printemps se termine et je n'ai pas engagé ce travail ou si peu ; pourquoi ? D'une part parce que Pilou, la maîtresse de maison, avait d'autres priorités, notamment donner un coup de jeune à tous les volets en bois de la maison, ce qui fut notre premier grand chantier.... il y eut ensuite un troisième chantier qui était la mise en état de la cabane du jardin où nous stockons le matériel de jardinage..... Je n'ai pas oublié le deuxième chantier qui était l'aménagement du garage avec remise en ordre de sa partie atelier..., mais là je n'y ai pas participé puisque Pilou avait l'aide de sa sœur que nous avons hébergée pendant quelques semaines ..... Moi pendant ce temps là j'étais occupé aux travaux de jardin, et divers dont la véranda mais aussi la mezzanine qui, mine de rien, demande également rangement, organisation sérieuse de la bibliothèque, gestion de l'informatique pour qui n'a pas de smartphone...., une présence nécessaire souvent dès 5 h du mat pour approvisionner en articles mon blog, relever les défis d'adversaires au scrabble, sans oublier les entraînements au bridge et la lecture quotidienne du journal Le Monde.... etc.. et ce n'est pas que sinécure...
La murette de clôture attendra l'automne.... Promis-juré. J'essaierai de redevenir le maître des horloges...., ça devrait être possible puisque tout ce qui était prioritaire pour la maîtresse de maison a été réglé..... encore que ....
A noter que pour cette dernière semaine du printemps nous avons eu le renfort d'un stagiaire ; il s'agit de notre petit-fils Thomas qui, en tant qu'élève de lycée en classe de seconde a été libéré de cours pour faire de la place aux candidats au baccalauréat, dont son frère. Thomas a surtout fait des travaux de peinture et donné un coup de main au jardin.
Je ne dois pas oublier non plus l'aide de notre fils Eddie pour décrocher les volets des chambres de l'étage du haut d'une échelle. D'expérience, je n'étais pas tranquille, pour avoir déjà fait cette gymnastique, il a plus de 25 ans. Six volets de 17 kg à décrocher ce n'est pas trop difficile, mais les remettre ensuite c'est une autre histoire (J'en avais lâché un au siècle dernier alors que j'étais encore assez jeune). J'ai proposé à mon fils soit de monter un échafaudage, soit de les installer de la chambre en se penchant un peu. Pressé, il a voulu essayer avec l'échelle mais il a vite compris que c'était quand même risqué et a fini par suivre mon conseil avec la solution d'intérieur en s'égratignant un peu les doigts.
On a quand même trouvé du temps pour voyager et autres occupations distrayantes à commencer par une croisière sur le Nil début avril : J'ai fait cinq articles sur ce voyage. Lien pour le dernier article et à chaque article a un lien pour aller au précédent.
Je me devais aussi d'aller embrasser ma tante Mauricette et mon oncle Ray qui vivent à Ales dans le Gard et ce n'est pas la porte à côté. Ray à 92 ans et est soumis à trois matinées de dialyses par semaine et ma tante approche les 90 ans. Chaque année je m'efforce de leur consacrer une journée dans le cadre d'un périple au cours duquel nous pouvons aussi nous arrêter chez quelques amis ainsi que chez ma sœur et mon frère. Cette année comme l'an dernier, ce voyage fut fait en mai, hors semaines ayant un jour férié. Pour ce qui concerne mon frère je n'avais pas besoin d'aller jusqu'à Nice puisqu'il a choisi de faire aussi le déplacement à Ales le jour où nous y serions. Restait à programmer le circuit avec deux contraintes : nous ne pouvions prendre la route que le lundi 13 mai car la veille il y avait un concert d'Yves Jamait à Aiffres, près de chez nous ; nous avions réservé les places depuis février...., et nous devions être de retour avant le 24 mai pour être présents à une réunion de l'association « U.F.C Que choisir » dont nous sommes adhérents.
Le concert d'Yves Jamait à l'espace Tartalin d'Aiffres commençait à 17 h et quand nous nous sommes installés, un quart d'heure plus tôt, la salle de spectacle de 800 places était quasiment pleine. Nous avons trouvé places sur la droite vers le 10e rang ce qui était bien.
Je suis fan de Jamait que nous avions déjà vu il y a sept ou huit ans à Niort et il est pour moi, orphelin de Brassens, Brel et Ferrat, ce qu'il y a de mieux actuellement dans la chanson française et je regrette qu'on ne puisse pas le voir ou très peu à la télévision : est-ce volontaire de sa part ? Comment se fait-il que dans les émissions-jeux animés par Nagui (midi et soirée) que l'on suit plus ou moins vaguement en prenant nos repas je n'ai jamais perçu une question ou une chanson le concernant ?
Le lendemain matin de ce concert nous prenions la route de Toulouse pour retrouver nos bons bons amis de l'époque camerounaise, Jipé et Clau.
L'an dernier nous les avions retrouvés à Alès en Mai puis en septembre en Ariège pour quelques crapahutages en montagne du côté de Vicdessos. Je garde un souvenir cuisant de quelques chutes.... Nous avons passé une excellente journée comprenant d'ailleurs la visite d'une maison ancienne que rénove le compagnon de leur fille.... visite instructive : nos travaux sont de la rigolade à côté de ce que le jeune homme entreprend.... Mais il est aussi beaucoup plus jeune.
Le lendemain matin nous avons repris la route pour rejoindre Alès. J'ai eu le plaisir de constater que mon oncle paraissait en assez bonne forme ; les séries de dialyses qu'il faisait depuis deux semaines semblaient être assez bien supportées. Par contre ma tante semblait très fatiguée.... J'étais très content de voir mon frère que je n'avais pas vu depuis novembre 2017.
Et puis nous avons poursuivi notre voyage en nous arrêtons en Lozère en Aubrac chez J.F mon ami d'enfance et Nickie. Nous avons fait entre autres une très belle balade jusqu'au "Trou de Bozouls". Ce site géologique est un cirque naturel, un canyon en fer à cheval, aux dimensions impressionnantes : 400 m de diamètre et 100 m de profondeur Ce méandre encaissé a été creusé par l'action érosive des eaux courantes du Dourdou dans les calcaires secondaires du Lias du Causse Comtal en Aveyron à 20 km au nord de Rodez.
Le lendemain nous retournions en Aveyron pour retrouver Chris et Françoise qui vivent près de Villefranche de Rouergue. J'ai fait la connaissance de Chris en 1966, nous débutions comme techniciens dans un laboratoire d'ingénierie des travaux publics dont le siège était à Paris, puis après s'être perdu de vue (moi j'étais parti en Guyane et lui dans le midi) on s'est retrouvé quatre ans plus tard sur le chantier de Fos sur mer. Je suis toujours content de revoir mon copain "Le survivant", lui qui était quasiment condamné il y a 20 ans et qui est toujours là, officiellement guéri selon la médecine, et qui, à plus de 70 ans reste un optimiste exemplairement gourmand de la vie. La dernière étape fut Aurillac chez ma sœur où nous fûmes heureux d'apprendre qu'un projet qui leur tient particulièrement à cœur est sur le point d'aboutir.
De retour à la maison nous nous sommes mis immédiatement au travail en commençant par décrocher les volets.
Nous avons participé à la réunion de « UFC Que choisir'' » qu'animaient notre ami Francis responsable départemental et Alain Bazot le président national Alain Bazot, un excellent conférencier. Le thème de la réunion était : Redonner du pouvoir aux consommateurs pour qu'ils puissent faire des achats éclairés.
Était également présente l'écrivaine-journaliste Marie-Monique Robin que j'ai trouvé quelque peu excessive : Le système d'évaluation des produits chimiques dans les aliments ne nous protège pas. Les normes sont bidons. En tant qu'ancien ingénieur de certification dans le domaine des ouvrages en béton ça m'a un peu choqué.
Certes ça ne concerne pas l'alimentation mais ça peu faire aussi des morts si on ne respecte pas les normes. On l'a vu l'an dernier à Gènes. Mais j’ai quand même acheté son livre « Notre poison quotidien » pour en savoir un peu plus sur le sujet.
Le lendemain matin nous faisions notre devoir de citoyens pur les élections européennes ; je n'y reviens pas.
En juin nous avons repris notre rythme de travaux d'entretien en l'accentuant même puisque nos petits-enfants parisiens seront chez nous une grande partie du mois de juillet. Et puis nous avons fait une soirée barbecue et aligot auvergnat en invitant quelques très bon amis,dont ceux qui ont fait le voyage en Egypte avec nous. C'était le 6 juin jour anniversaire du débarquement (75 ans) et j'ai une pensée pour mon oncle Didi (lien 1 et 2). A quelques jours près c'était également l'anniversaire (50 ans) de notre arrivée en Guyane où nous sommes restés cinq mois (et ensuite nous y sommes retourné sept fois). Et c'était même le 1er anniversaire, toujours à quelques jours près, de notre 50ème anniversaire de mariage ....mais peut-être que là j'en fais un peu trop. D'autant qu'on a aucunement évoqué ces sujets là avec nos amis. Comme d'hab on a surtout parlé rugby, politique et divers...
Au cours de ce printemps je n'ai pas acheté de livre (sauf pour Thomas ces derniers jours et celui de la journaliste à UFC Que choisir, encore non lu) et je suis très peu allé au cinéma: une fois fin mars pour ''Le mystère Henri Pick'' avec Fabrice Luchini un film plutôt décevant et un autre jeudi dernier avec Pilou et Thomas pour voir ''Roxane'' avec Guillaume de Tonquédec une très jolie surprise. J'aurai bien voulu voir '' El Reino '', le film qui a obtenu six prix Goya l'équivalent des Césars en Espagne, mais il n'est pas passé à Niort. Depuis quelques années le cinéma perd de son attrait que ce soient des films français ou américains. Il faut attendre la période d'automne et début d'hiver avec la programmation de films qui concourent pour les récompenses annuelles.
Je n'ai guère été gâté par la télévision hors rugby et émissions politiques.... Mais je dois bien avouer que je ne suis pas non plus maître des choix des programmes et que je ne supporte pas du tout, les séries, feuilletons et téléfilms ....
Je ne peux finir cet article sans mentionner une fin de saison magnifique pour le rugby avec une finale Toulouse / Clermont-Ferrand et La Rochelle et Montpellier qui ont atteint les demi-finales.... En finissant par la victoire de Toulouse : Youpi !
Samedi soir de XV de France des moins de 20 ans jouera la finale de la coupe du monde face à l'Australie. Bravo quelque soit le résultat !
Reprise de l'article le 22 juin pour dire un petit mot de la fête de la Musique hier soir à Niort. Nous n'y sommes pas restés très longtemps, mais c'était sympa et il faisait très beau.
Et saluer la victoire du XV de France 24 à 23. Champion du monde en 2018 et rebelote en 2019 !