Moments choisis d'une saison chaude et aride, malgré quelques bifurgations
La météo nous annonce enfin la fin de l'été ce qui n'est pas une surprise à moins deux jours du 22 septembre mais ça reste une très bonne nouvelle ; Ouf! S'il m'arrive encore de fredonner le 22 septembre je m'en fous c'est juste parce que j'adore cette chanson de Brassens car bien au contraire j'attends impatiemment l'automne qui est mon Noël à moi, comme disait Brel. Ras le bol de la canicule et surtout de la sécheresse, sans oublier l'horaire d'été.... C'est peut-être un signe de vieillissement mais l'automne est de plus en plus ma saison préférée plus que le printemps qui est aussi une saison agréable Ces deux saisons ont en commun les durées de jour équilibrée et la beauté des paysages, de la nature..... Même s’il faut bien reconnaitre que le jardin est plus joli au printemps.... (En cette fin d'été meurtrier pour le mien c'est une catastrophe).... L'hiver a aussi de bons côtés mais il finit toujours par être trop long avec ses jours bouffés par ses nuits ....., et puis il y a quand même quelques semaines un peu trop froides ...(même sur la côte atlantique..
Quant à l'été.... ? Ah l'été !... (même pour quelqu'un qui a vécu plus de dix ans en Afrique ).... Surtout quand il est très aride cet été..., avec ses jours qui n'en finissent pas..... Quand j'étais encore en activité je pestais contre des voisins bruyants qui faisaient la fête jusqu'à des heures impossibles alors que moi je devais me lever à l'aube... Aujourd'hui, retraité ça me gène beaucoup moins mais ça m'emmerde toujours un peu ..., par jalousie sans doute car je ne peux que très rarement, en cette saison réunir ainsi ma famille ou les amis….,tout fout le camp..... Et puis nous passons maintenant la plus grande partie de l’été chez nous....
Cette année nous avons quand même fait, fin juin, un voyage au Brésil déjà évoqué sur ce blog et un autre début septembre en Ariège. Il faut dire aussi que nous n'effectuons plus les tournées estivales que nous faisions encore il y a 3 ou 4 ans pour revoir les amis lointains des temps passés, eux aussi grands-parents et donc peu disponibles…., sans compter qu’ils ont presque tous un pied à terre secondaire ce qui complique encore un peu plus le problème (Tous de pauvres retraités à qui Macron fait tant de misères) et puis je dois bien avouer que je n'aime plus trop conduire surtout en ces périodes d'exodes touristiques à goûts de bouchon.......
Mais tout n'est pas triste, loin de là car heureusement nous avons encore la quinzaine des petits-enfants.... Pour la suite de ce billet je vais quand même corriger un peu la forme car cette introduction qui se voulait juste un peu caustique me semble en me relisant exagérément pessimiste…. Pas d'inquiétude out va bien, tout va bien......ce ne sont que quelques élucubrations. Il est vraiment temps de bifurquer.
J'espère que les visiteurs qui n'ont pas encore déserté ce billet (notamment les habitués), auront relevé que le titre bizarre est sensé être un coup de chapeau à André Brink un écrivain que j'aimais beaucoup, disparu en février 2015 et que j’ai un peu relu cet été.
Cet été 2018 a donc commencé avec notre voyage au Brésil sur lequel je ne reviens pas sauf pour rappeler succinctement que nous avons eu quelques problèmes de transport aérien. Ce point a été réglé fin août après dépôt d'une réclamation qui fut finalement retenue ; nous avons été indemnisés correctement (600 € par personne) par la compagnie aérienne sur la base d'une directive européenne et qui ne concerne que le vol Paris-Sao Paulo qui fut d’ailleurs le plus perturbant en réduisant de plus de la moitié le temps consacré aux chutes d'Iguaçu.
Ce début d'été a été marqué par le mondial de football, un sport que je n'apprécie pas particulièrement, avec un résultat que je ne souhaitais pas sachant l'arrogance des footeux mais que j'ai fini par accepter grâce au superbe discours de Barak Obama en hommage à Mandela où il évoquait la victoire des français dont certains n'avaient pas un look très "gaulois".
Bon il est temps de passer à des sujets plus intéressants : la petite quinzaine de nos chicoufs fin juillet fut particulièrement agréable, malgré la canicule qui commençait à sévir. Il y eut beaucoup d'après midi jeux divers et variés, un peu de piscine, dont celle d'un voisin sympa et lorsqu'il était absent, la piscine municipale. Il y eut aussi, selon un planning équilibré, des sorties découvertes plus éloignées comme "Planète sauvage" à Port Saint Père un superbe parc animalier près de Nantes.
Deux ou trois jours plus tard Gabriel et Lucie ont découvert l'Ile d'Aix. Ce jour-là il faisait vraiment très, très chaud.
Puis il y eut bien évidemment les retrouvailles avec les cousins, un après-midi de jeux de société avec les cousins du Mellois, en jouant notamment au Shotten-Totten et au poker à la noix. Puis le lendemain avec les petits cousins franciliens qui étaient en vacances à Château d'Olonne et comme les années précédentes la rencontre eut lieu à Saint Vincent sur Jard au bord de la baie près de la maison de Clémenceau. Un coin charmant très ombragé pour le pique-nique et les parties d'échecs et de cartes. Et une plage et une mer tranquille pour les baignades des enfants.
J'en viens aux meilleurs moments de cet été et ça concerne le jeu de Shotten-Totten évoqué précédemment et dont j'ai mis une photo dans la précédente série. Ce jeu c'est Eric, notre fils ainé, le père de Lucie et Gaby, qui nous l'a fait découvrir il y a quelques années (5 ou 6 ans). C'est une sorte de poker, pour ce qui concerne les combinaisons à réaliser et leur hiérarchie. C'est une sorte de tournoi opposant deux joueurs étant chacun le représentant d'un clan écossais. Ils se disputent des limites de pâturages dans les highlands.
Le jeu comprend 74 cartes réparties en 6 couleurs de valeurs allant de 1 à 9, ce sont les armes des joueurs. La frontière entre les pâturages est matérialisée par 9 bornes vertes. Avant d’engager la bataille chacun reçoit 10 cartes. A tour de rôle ils doivent doit déposer une carte devant une borne, chacun de son côté de la frontière et ensuite en prendre une autre dans le sabot-stock (celle de dessus) de façon à avoir toujours 6 cartes en main. Devant chaque borne les joueurs ne peuvent déposer que 3 cartes en cherchant à faire la combinaison qui rapporte le plus. Après dépôt de toutes les cartes c'est le joueur qui a remporté le plus de bornes qui a gagné.
Elémentaire on cher Watson ! Mais c'est un jeu pas si facile que ça. Il y a dès le début un aspect stratégique dans les choix et il faut bien analyser quelles figures sont encore réalisables en fonction des cartes déposées des deux cotés de la frontière.
Comme il fallait diversifier les jeux des petits enfants j'ai estimé que Lucie qui rentrait en 6ème début septembre était apte à découvrir ce jeu. C'est ce que j'ai fait dans les premiers jours du séjour et puis nous avons fait les premiers tests. Dès la première manche j'ai compris qu'elle avait bien compris. Je l'ai d’ailleurs emporté de justesse et encore je n'aurai pas du, car elle a fait une erreur sur un point sans doute mal expliqué. Explication faite, nous avons fait la revanche qui fut remportée de haute main par Lucie.. Idem pour la belle. La petite était hilare et le papy dépité.
Ce soir là Didier, notre plus jeune fils et donc l'oncle de Lucie était de passage : je lui raconte ma mésaventure et ça le fait rire : « Elle est jeune, elle est naturelle et n'a pas le réflexe que j'ai, de respect des anciens en te laissant gagner de temps à autres » me dit-il. « Eh bien joues avec elle » lui ai-je répondu. Et voila mon Didier qui relève de défit et sans surprise pour moi il prend une raclée en deux manches sèches. Bien sûr on a fait d'autres parties qui furent dans l'ensemble un peu plus équilibrées mais très majoritairement favorables à Lucie. A la fin de la semaine suivante, arrivait le papa Eric, celui qui nous avait fait découvrir ce jeu,........ Lui aussi il a commencé par se marrer....et puis il s'est mis à table et lui aussi il a pris une belle raclée. « Quelle chance elle a » disait-il à moitié vexé et à moitié fier des performances de sa fille.
Deux jours plus tard Eric et les petits nous quittaient pour rejoindre leur lieu de vacances d’août. A la fin du mois ils ont fait à nouveau étape pour une soirée et une nuit avant de repartir le lendemain matin sur Paris et l'école pour Gaby et le collège pour Lucie. Elle n'a pas souhaité faire une nouvelle partie préférant rester sur son grand chelem de l'été 2018.
Pour ce mois d'août nous sommes restés, Pilou et moi, en tête à tête bien au frais dans notre maison bien ventilée, entre balades de proximité, scrabbles, lectures et télévision dont j'ai abusée pour revoir des films chefs d'œuvres des décennies passées sur des chaines payantes qui étaient en libérées les après-midi.
Mon anniversaire étant courant aout la CGR comme chaque année est l'une des seuls, à part la famille proche et quelques amis Facebook, à me souhaiter un bon anniversaire (il faut que je pense à ma belle sœur le 22 septembre). J'ai droit à une place gratuite et c'est toujours bon à prendre même si les bons films à cette époque de l'année sont plutôt rares. Il y en avait un qui semblait intéressant c'était « My Lady » de Richard Eyre avec Emma Thompson : Excellent ! Mais j'ai encore connu une mésaventure : J'ai bien eu ma place gratuite mais comme Pilou m'accompagnait j'ai voulu payer sa place avec ma carte CGR. Impossible mon forfait était consommé. Sur le coup, je ne comprenais pas pourquoi ayant, de mémoire, rechargé ma carte à la fin de l'hiver et je n’étais allé au cinéma qu'à de rares occasions l'offre étant guère attirante. La personne au guichet a cherché sur son ordinateur pour constater que ma recharge avait été réalisée 6 mois et deux jours avant...., et à consommer dans un délai de 6 mois. J'avais perdu bêtement 3 places.... à deux jours près. Merci CGR ! Quel beau cadeau d'anniversaire !
Depuis j'ai rechargé ma carte pour 10 séances début septembre et j’ai déjà vu deux bon films : « BlacKkklansman » et « Les frères Sisters » hier soir.
Grâce à la canicule j'ai repris un meilleur rythme de lectures : « Les pâtres de la nuit » de Jorge Amado, commencé au Brésil. « La terre chinoise » de Pearl Buck, une relecture 50 ans après ; puis le magnifique « American Darling » de Russel Bank et pour rester en Afrique « Photo de groupe au bord du fleuve » d'Emmanuel Dongala et « Philida » d'André Brink ; enfin je suis en train de finir le très bon « Dalva » de Jim Harrison...
Je reprends ce billet trois jours plus tard le 23 octobre. (Après relecture je me suis dépêché de souhaiter, ce matin, un bon anniversaire à Louma avec 8h de retard)
Début septembre nous avons quand même quitté notre "sweet home" pour faire quelques randonnées en Ariège. D'autres projets avaient été envisagés mais l'Ariège présentait l'avantage de partager deux ou trois jours avec Thierry et Paqui (sœur de Pilou) puis ensuite les trois derniers jours avec J.P et Clau, nos amis de Toulouse (et dans une autre époque du Cameroun). De plus au passage je pouvais m'arrêter un peu chez une cousine à Montauban (ce fut fait) puis chez ma sœur et mon beau frère à Aurillac (ce fut fait) et peut-être chez des amis de Villefranche de Rouergue (ce ne fut pas fait, ils étaient du côté d'Avignon)........ Et puis pour moi c'était un peu un retour vers le passé puisque j'ai habité en Ariège à Tarascon (et à Foix pour le lycée en internat), de 11 ans à 15 ans. Initialement je voulais conserver ce sujet pour un autre billet. Mais je préfère, pour quelques élucubrations de plus, accrocher la partie randonnées au billet de l'été et je ferai un billet sur des aspects historiques et littéraires de l'Ariège plus quelques souvenirs intimes pour un prochain article.
Nous étions en chalet dans un camping à Vicdessos et Paqui et Thierry étaient à Aulus à 33 km de notre camping mais par la route de montagne et de cols il faut compter plus d'une heure de trajet. Nous avons fait le choix d'une randonnée située à mi-parcours, au plateau des Girantes. La marche était annoncée comme ''pas trop difficile'' malgré un dénivelé de 680 m, mais elle le fut pour moi qui n'était pas très bien chaussé et le fait que les pâturages et les sous-bois étaient humides je glissais beaucoup, le plus souvent sur de rochers. Je me suis cassé la gueule près d'une dizaine de fois, tombant le plus souvent sur les fesses et c'était, jusque là surtout mon jean qui en pâtissait.... mais l'homme retraité des chantiers de routes, de ponts et barrages, grand marcheur et sans le moindre soucis de vertiges que j'étais avant, commençait à douter. Et puis j'ai fait une chute plus sérieuse et je me suis fait très mal à la hanche. Nous avons réussi, très difficilement pour ce qui me concerne, à redescendre vers le parking avec encore pour moi quelques nouvelles glissades et atterrissage sur le cul.
En soirée J.P. et Clau nous rejoignaient au chalet et nous cherchâmes sur internet, pour le lendemain, un parcours un peu plus relax. Le choix après débat s'est porté sur le parcours de Lartigues avec un dénivelé de seulement 280 m et un chemin à priori mieux entretenu et bien marqué selon ce que l'on pouvait voir sur des photos. Ce fut bien le cas mais j'étais bien esquinté par l'expédition de la veille. Le matin j'ai mis plus d'une demi-heure avant de pouvoir m'appuyer sur ma jambe droite et une heure de plus pour arriver à marcher en boitant bas, en m'appuyant sur mon bâton de marche. Finalement la journée fut encore plus difficile que la veille.
Le lendemain nous avons choisi d'aller au parc au loups de la vallée d'Orlus. Une balade tranquille qui devait me permettre de récupérer avant de reprendre la route le lendemain. Nous sommes tombés par hasard sur une sympathique foire des saveurs à Ax-les-Thermes. J'ai même cru y retrouver un copain d'avant (près de 60 ans) qui m'aborda en me demandant comment j'allais..... Hélas c'était un bringueur qui recherchait un acolyte de la soirée arrosée de la veille. Sans doute un sosie Déception !
Nous avons quitté le camping de Vicdessos le lundi 10 septembre en même temps que JP et Clau mais je ne me sentais pas en capacité de repasser par Toulouse et notamment de me retrouver sur la rocade sud avec ma jambe droite quelque peu ankylosée. Nous avons donc pris la route de Castres en nous partageant, Pilou et moi, le volant. Nous avons passé une nuit à Rodez. Le lendemain nous avons pris la route d'Aurillac avec de courts arrêts à Espalion et Estaing, deux charmantes petites villes. Nous étions un peu avant midi chez Annie et Michel pour une courte journée familiale.
Le lendemain matin nous prenions la route du retour ''at home''.